Compte-rendus

Rapport d’activité Aulnay Environnement 2021 AG du 10 Mai 2022

Dans un contexte de refus de dialogue et de passivité des citoyens, notre action se résume à celle de lanceur d’alerte sur quelques thèmes principaux liés au paysage urbain tel qu’il est vécu par le piéton, mais aussi à une vision à long terme déterminée par le changement climatique.

Autant de thèmes qui conduisent à dénoncer une politique de construction incontrôlée et insensible aux menaces écologiques comme à la préservation du patrimoine commun.

  • Dénonciation de l’imperméabilisation des sols
  • Défense du patrimoine arboré
  • Dénonciation de la carence et de l’opacité des services des permis de construire
  • Protestation contre la destruction de l’espace Averino

Ce rôle de lanceur d’alerte s’est exercé en publiant des communiqués sur les blogs, par des courriers à la mairie, la distribution de tracts et le dépôt de pétitions.

1/ L’imperméabilisation des sols

Un communiqué du 21 février faisait l’état des lieux autour de la place Abrioux, avec la démonstration de l’imperméabilisation totale d’une parcelle couverte par l’immeuble Trevi.

Le problème de fond est celui de la part dévolue à la « pleine terre » dans un projet de construction, et surtout de sa définition. À Aulnay, il s’agit simplement d’un espace sans construction en surface, une mince couche de terre sans continuité avec le sous-sol, puisque toujours posée sur une dalle couvrant un parking souterrain sur toute la parcelle. Tous les grands projets d’immeubles collectifs, qui se multiplient à Aulnay, sont conçus sur ce modèle. L’imperméabilisation des sols progresse donc à grande vitesse dans notre commune.

Or le territoire aulnaysien est historiquement sensible aux inondations, en raison d’un réseau hydrographique important, surtout dans la moitié sud de la ville. Réseau invisible, puisque canalisé. Des travaux conduits par le département ont permis d’améliorer les performances du réseau d’évacuation des eaux pluviales, mais il est à craindre que l’imperméabilisation des sols contribue à surcharger ce réseau et à annuler l’acquis de ces améliorations. Bien sûr, ce danger d’inondation semble pouvoir être ignoré dans l’immédiat, la répétition des périodes de sécheresse faisant actuellement baisser la nappe phréatique. Mais il ne faut pas oublier que l’une des caractéristiques du dérèglement climatique est la multiplication des phénomènes extrêmes, comme des pluies subites et violentes, du genre de celles que avons connues en 2013. Dans cette perspective, la prudence devrait être de mise, et la préservation des possibilités d’infiltration par les sols une préoccupation des autorités municipales. On ne doit pas non plus oublier quels pièges mortels les parkings souterrains peuvent constituer en cas de pluies torrentielles. Et même au jour le jour, ces parkings, qui ne sont jamais parfaitement étanches, nécessitent le fonctionnement régulier de systèmes de pompage, et donc une dépense non négligeable d’énergie. 

Certes, il faut construire pour loger une population en croissance, certes, nous avons besoin d’espaces de parking, mais il faut un minimum de prise en compte des contraintes naturelles, et faire la part des choses : moins de parkings souterrains, plus de vraie « pleine terre ».

Ce discours malheureusement reste totalement inaudible pour une équipe municipale qui ne tolère aucune contestation, qui reste lancée dans une action à courte vue,  soucieuse seulement d’augmenter le revenu foncier de la commune.

2/ La défense du patrimoine arboré

Nous avons eu l’occasion de rappeler que la « Charte de l’arbre » dont n’hésite pas à se vanter un responsable municipal dans une tribune d’Oxygène n’a aucune réalité (communiqué du 12 mai).

Nous avons pu une nouvelle fois nous confronter au mépris de l’équipe municipale pour notre patrimoine arboré. Après avoir depuis des années, par des courriers restés sans réponse, demandé le classement du chêne pluri centenaire de l’ex centre Le Camus dans la liste des arbres remarquables du PLU, nous avons lancé en juin une pétition qui en quelques jours, a recueilli environ 500 signatures. La réponse ne s’est pas fait attendre. Une semaine après le dépôt de la pétition en mairie, le vieux chêne et tous les autres grands arbres de la parcelle, dont un superbe cèdre, ont été détruits et la parcelle complètement rasée. (communiqué du 18 octobre). Or rien ne pressait : près d’un an plus tard, le terrain reste nu. 

Dans notre esprit, une Charte de l’Arbre (communiqué du 13 novembre) devrait être l’outil d’une sensibilisation des propriétaires privés à un entretien raisonné de leur patrimoine arboré. Un objectif dont la pertinence se vérifie chaque jour, lorsque l’on voit  des tailles témoignant d’une incompétence absolue quand à la capacité d’un arbre à se générer, comme on en voit une, toute récente, avenue Jean Jaurès. Un conseil et une aide technique et financière à la gestion d’un patrimoine, qui peut être une charge non négligeable pour les propriétaires mais dont tout le monde profite, devrait s’imposer aux responsables municipaux, s’ils avaient le moindre souci de l’agrément et de la beauté d’une commune qui mérite de moins en moins son nom.  Il faudrait pour cela que les responsables aient aussi un minimum de sens du dialogue.

Le comble, c’est l’organisation annuelle d’une fête de l’arbre, dont bien sûr la création remonte à une époque antérieure à la prise de fonction des responsables actuels. Nous avons assuré durant les deux journées de cette manifestation une distribution de tracts afin de sensibiliser la population. Cela nous a permis d’avoir quelques échanges avec les Aulnaysiens, généralement désolés de cet état de choses, sans que cela aille plus loin.

La sensibilisation des jeunes est une piste à suivre. Nous avons cru pouvoir saisir pour cela l’occasion d’une opération de l’EPT Terres d’Envol, qui proposait de financer une partie du permis de conduire en échange d’un temps d’activité au sein d’une association. Notre idée était de faire participer les candidats à un inventaire du patrimoine arboré privé, encadré par un membre du bureau. L’expérience a capoté, en raison de la méfiance des propriétaires et de l’obstruction des responsables du Territoire.

3/ La carence et l’opacité des services des permis de construire

Opacité : la consultation de ces permis a été rendue de plus en plus difficile, l’affichage étant longtemps cantonné à un couloir inaccessible en raison du covid. À force d’insistance, cet affichage a été reporté dans le hall du Centre Administratif, mais l’accès n’en demeure pas très aisé, en raison du filtrage par le service d’accueil. Nous avons demandé la mise en ligne de ces permis, mais on ne voit rien venir. Ce que nous pouvons apprendre, c’est essentiellement à l’initiative des promoteurs, comme l’énorme projet de la place de la gare (7 étages, 60 mètres de long), dont l’impact sera considérable sur la circulation, et qui aurait mérité un minimum de concertation, malheureusement totalement impensable dans le contexte aulnaysien. (Communiqué du 6 juillet). Nous avons rappelé qu’une « concertation » avait été cependant organisée il y a deux ans pour l’avenir du centre gare (communiqué du 29 avril)

. Nous avons envoyé et publié à l’époque notre contribution, et nous attendons encore la publication officielle des avis et la réunion de synthèse. Nous savions que cette procédure n’était qu’une manœuvre pour retarder les opérations au-delà des élections municipales. La municipalité reconduite, les destructions ont pu commencer avenue de Bondy.

Carence : c’est pour la construction de pavillons que cette carence est la plus manifeste, avec des violations en toute impunité des règlements. Ce fut le cas rue Alix, dénoncée par Catherine Medioni, que nous avons soutenu à cette occasion. Le rendez-vous que nous avons obtenu auprès des services a confirmé les violations de règlement, mais surtout la quasi-inexistence de la police de l’urbanisme, réduite à une seule personne, alors en arrêt (communiqué du 13 avril). Même constat rue Blanqui, (communiqué du 20 décembre), où la mobilisation des riverains contre les nombreuses nuisances d’un chantier n’a guère rencontré d’écho auprès de l’administration municipale.

Nous sommes ainsi régulièrement contactés par des riverains, qui croient en notre pouvoir d’intervention. Nous pouvons en effet apporter un conseil, sans devoir pour autant être considérés comme un service public. Nous avons ainsi apporté notre aide à des riverains impactés par un projet avenue de la Croix Blanche/Rue Jules Jouy, ou encore pour un projet impactant la boulangerie de l’avenu Dumont. Nous avons aussi été alertés par une riveraine de la rue de Belfort pour un projet propre à dénaturer le caractère pavillonnaire du quartier. Contact a été pris avec d’autres riverains qui ont préféré un contact plus direct avec la municipalité. Il semble que leurs arguments aient porté. Le Maire aurait fait retoquer et promis une révision du PLU pour faire sortir les quartiers de constructions pavillonnaires de la zone de centralité pouvant accepter des immeubles collectifs de grande taille. 

La promesse de protection de la zone pavillonnaire, totalement vaine ici, semble avoir là un début de concrétisation. Selon quels critères ? Il faudrait pour le savoir mieux connaître le rôle joué par une conseillère de la majorité municipale qui réside dans le quartier.

4/ La destruction de l’espace Averino

La découverte dans les documents du conseil municipal de la disparition programmée de l’espace Averino au profit d’un nouveau programme immobilier d’importance nous a évidemment consternés, alors que nous déplorons l’insuffisance des lieux de réunion pour les associations, en particulier dans la partie sud de la commune. Nous avons voulu alerter les Aulnaysiens (communiqué du 7 octobre) L’atonie complète des associations qui bénéficient de ce lieu nous a surpris, et nous avons voulu profiter d’une manifestation artistique dans cet espace pour sonder la population par une distribution de tracts. L’expérience a été très décevante, en raison d’une part de la faible affluence, mais aussi de la résignation des habitants.

5/ Une rencontre avec le Maire

Nous avons fait une demande de rendez-vous auprès du Maire, sur l’avenir de l’espace Averino et la ferme Garcelon. A notre grande surprise, alors que nos courriers restent depuis des années sans réponse, nous avons obtenu ce rendez-vous. Nous pouvions espérer qu’un dialogue allait se réinstaller, comme durant les deux premières années du premier mandat Beschizza. Nous avons vite déchanté. En fait, il s’agissait d’un règlement de compte avec le président de l’association, qui s’exprimant expressément en tant que simple citoyen lors de la campagne électorale, avait signé une tribune dans les blogs. Selon le Maire, cela justifiait le refus de tout dialogue avec l’association Aulnay Environnement, alors que nos courriers restaient sans réponse deux ans avant le début de la campagne.

Cette entrevue nous a au moins permis d’apprendre que les locaux dévolus aux associations en remplacement de l’Espace Averino, ne seraient pas le baraquement vétuste de l’allée circulaire, ainsi que l’indiquait le texte de la délibération (le Maire  ignorait ce détail), mais le bâtiment non moins vétuste cédé par le département en bordure du canal. Le Maire a longuement vanté la qualité de cet environnement, pourtant totalement excentré.  En passant sous silence le fait que ce local sert actuellement de dépôt aux collections du CAHRA, l’association historique de notre ville. L’indifférence aux activités et aux besoins des associations est patent.

L’entrevue a aussi permis de rappeler une fois de plus au Maire le problème des trottoirs trop souvent non conformes à la législation, et l’occasion systématiquement manquée d’imposer aux projets immobiliers des modifications pour remédier à cette situation. Une lettre officielle a été envoyée, sans réponse à ce jour.

6/ Quelles perspectives ?

Dans ce contexte, les espoirs de pouvoir faire entendre les attentes de nos adhérents et de défendre l’intérêt général sont bien faibles. Nous continuerons certes à attirer l’attention sur l’indifférence aux problèmes environnementaux qui caractérise l’équipe municipale.

Cependant nous restons une référence pour ceux qui souhaitent une information soucieuse de l’environnement. Des enseignants, des responsables d’animation en entreprise nous contactent.

Nous participons à la préparation du PLUI en participant aux réunions prévues les trois semaines qui viennent.

Nous avons par ailleurs décidé de présenter deux projets dans le cadre du budget participatif lancé par le département : un ensemble de mosaïques sur le mur aveugle du collège Le Parc donnant sur l’avenue du 14 juillet, et sur le parking de la PMI de la rue Jean Jaurès, un panneau d’information sur l’importance des arbres du parc privé et la nécessité de les bien entretenir. Deux projets propres à améliorer modestement le cadre de vie et à contribuer à sa préservation.

arbres, Nouvelles Constructions

Pétition pour les arbres du centre Le Camus

Le permis de démolir du centre le Camus a été délivré le 04 juin 2021.

On peut craindre que le chêne Camus, le plus emblématique et certainement un des plus vieux chênes d’Aulnay-Sous-Bois, et donc de la forêt de Bondy n’en ait plus pour très longtemps.

Et ce, même si il a vu passer les soldats de Bonaparte. 

Le panneau d’affichage du permis de démolir, affiche « Verrechia guidé par l’exigence »

Aura-t-il celle de sauvegarder ce témoin, véritable poumon vert du périmètre ?

Il existe une pétition pour sauver ces arbres, téléchargeable ici.   vous pouvez aussi signer la pétition en ligne ICI

Etudes

Quelle lutte contre l’imperméabilisation des sols dans le quartier de la place Abrioux ?

Un commentaire a pointé la phrase suivante de notre avis : « Mais ce n’est malheureusement qu’un prélude à une transformation radicale du quartier où est déjà sur les rails le remplacement de plusieurs îlots pavillonnaires avec leurs jardins et leurs grands arbres par des programmes d’immeubles de standing » : Peut-on avoir plus d’infos sur ce projet?

Voici, dans l’état très imparfait de nos connaissances (le souci de transparence n’était pas une vertu cardinale de cette municipalité) ce que nous pouvons dire, en nous plaçant bien sûr dans l’axe de notre sujet, qui est la lutte contre l’imperméabilisation des sols.

Les parcelles pavillonnaires C, majoritairement autrefois « en pleine terre » ayant été d’ores et déjà vendues par la municipalité au même promoteur (en contradiction avec un legs qui en destinait la plupart à des équipements scolaires), on peut craindre que la même règle de rentabilité maximale de l’espace ne soit mise en œuvre.

Pour la parcelle B, ancien Centre Le Camus, toujours rachetée par le même promoteur, on peut redouter le même destin. On peut encore constater que la moitié de la surface est actuellement « en pleine terre », et surtout qu’elle abrite un groupe d’arbres (un cèdre magnifique et surtout un groupe de vieux chênes, dont sans doute le plus ancien de notre commune, avec plusieurs mètres de circonférence). A nos inquiétudes, la municipalité a toujours refusé de répondre, malgré plusieurs courriers. Nous proposons une rénovation et une transformation du Centre le Camus en appartements pour préserver ce patrimoine.

La parcelle D (ancienne perception remplacée par un parking provisoire) recevra elle aussi un immeuble de grande hauteur, comme sur la place, et il en sera de même pour d’autres lots de cette rue des écoles, le PLU de 2015 le permet. Nous avions proposé qu’on y édifie un parking en silo, avec une capacité suffisante (40 places) pour libérer la place Abrioux et l’aménager avec des espaces permettant l’infiltration, au lieu de l’imperméabiliser totalement. Une proposition alternative que la municipalité n’a jamais voulu étudier.

Si, à la lumière de l’expérience, nos craintes se confirment, l’imperméabilisation des sols va fortement progresser dans ce quartier. A MOINS QUE LA MUNICIPALITÉ N’OBTIENNE DU PROMOTEUR QU’IL SE METTE EN CONFORMITÉ AVEC LES INTENTIONS QU’ELLE AFFICHE DANS SON PROJET DE GESTION DES EAUX PLUVIALES.

Etudes

Le rapport annuel de Développement Durable d’Aulnay-sous-bois

Merci aux élus municipaux qui ont porté ce rapport à notre connaissance. On regrettera qu’il  n’apparaisse pas sur le site de la ville, même avant d’avoir été voté, l’issue du vote ne faisant pas de doute.

Pour une commune de la taille d’Aulnay,  nous ne pouvons échapper à l’impression que le contenu est assez mince, une bonne partie du texte étant constitué de généralités sur l’état de la planète.

La rubrique répétée « parole d’élus » a particulièrement retenu notre attention. Celle, introductive du Maire contient des déclarations d’intention dont nous ne pouvons que nous réjouir : il s’agit de « mobiliser tous nos acteurs », et d’intégrer « tous les habitants afin qu’ils puissent participer à l’incroyable enjeu que représente le développement durable ».  Nous sommes donc enclins à penser qu’une association comme Aulnay Environnement sera bientôt invitée à se joindre à la réflexion municipale, l’adjointe à la cohésion sociale (p32) déclarant par ailleurs que « la ville met tout en œuvre pour inclure les citoyens dans le processus décisionnel politique », affirmation répétée p39. S’agit-il des conseils de quartier, relais de la communication municipale, ne bénéficiant d’aucun pouvoir décisionnel ? Pour rendre cette affirmation plus crédible, une bonne idée eût été de faire apparaitre, non pas exclusivement la parole des élus, mais celle aussi des habitants et des associations.

Et surtout d’accéder à la demande de doter les conseils de quartier d’un budget leur permettant de conduire à leur échelle des projets liés au développement durable. Ne faire apparaître ici que la parole des élus est un symptôme tristement révélateur de l’état de la démocratie dans notre commune.

La ville s’affirme (p29) attentive au risque d’inondation, mais on ne peut que relever l’absence d’une réflexion sur le lien entre inondations et imperméabilisation des sols par densification du bâti. Il faudrait pour cela que soit prise en compte la politique de construction et que soient énoncées des règles s’appliquant aux projets des promoteurs. Sur ce point, le silence est assourdissant. 

En guise d’action, on nous annonce (p41) surtout des amorces de « réflexion » sur le traitement des déchets ménagers, ou sur la végétalisation de l’espace urbain (p44 et 45)  Et surtout la mise en place prévue d’un composteur collaboratif ! Sur une ville de bientôt 90 000 habitants, un composteur ! 

La création d’espaces verts : parole d’élu (p44) : « plus de 30 000 m2 d’espaces verts ont été créés, dont environ 18000 m2 en 2020 avec la création du parc Jules Verne. » Ce qu’on s’est bien gardé de nous dire, c’est qu’à côté de ce parc de bordure d’autoroute, un vaste espace vert, correspondant à un ancien legs et principalement confié par une municipalité précédente au club canin dans le respect du legs (pas de construction) soit près de 40 000 m2, ont été reconvertis en zone d’activité, prolongement de celle des Mardelles. Et que dire du projet d’urbaniser un cinquième du par Ballanger ! Que fait-on par ailleurs pour sensibiliser les propriétaires privés à la sauvegarde du patrimoine arboré ? 

La grande fierté, c’est la Maison de l’Environnement. Peut-on connaître la part de l’effectif du personnel communal animant cette institution avec un remarquable dévouement ? 3, 4 ou 5 personnes ? Est-ce au niveau des ambitions affichées ? À quand la remise en état de l’extérieur du bâtiment et de ses voies d’accès ?

Pour les prospectives et les perspectives, on notera que le projet Val Francilia reste d’actualité (p61) et que l’aménagement ruineux de la place Abrioux (p65) est encore revendiqué comme objet de fierté. Or ce projet, véritable vitrine du projet municipal, est en profonde contradiction avec une politique raisonnée de développement durable associant la population : absence totale de concertation, place débaptisée, arrachage de tilleuls centenaires remplacés par des oliviers en pots importés à grands frais, création d’un parking souterrain presque toujours vide recouvert d’une surface nue, point chaud en été, glacière en hiver, densification du bâti avec un réseau viaire inadapté. Quelle redynamisation du quartier, sinon celle du marché immobilier ? C’est là la grande faiblesse de ce rapport : alors que partout fleurissent les projets immobiliers, aucune réflexion d’ensemble n’est menée sur le développement urbain, prenant en compte de véritables préoccupations écologiques et associant réellement, comme proclamé ici, la population au « processus décisionnel ».

Nouvelles Constructions

PCAET Une adhérente nous écrit

Suite à, nos propositions sur la confidentielle consultation du plan climat air énergie de Paris Terre d’envol, une de nos adhérentes effectue des propositions complémentaires que nous publions volontiers ici suite à son accord.

A la lecture de votre rapport , auquel j’adhère totalement , je me demande si l’on ne pourrait pas proposer que tous les immeubles susceptibles de remplacer les jardins  ne puissent être construits que s’ils intègrent dans leurs plans au moins 20‌ °/° ( ou plus ) de leur surface , horizontale ou verticale , en végétalisation ? ( murs végétalisés , balcons végétalisés , toiture végétalisée ) . Ceci permettrait de regagner un peu de l’oxygène perdu .

D’autre part , est-il nécessaire , pour de stupides raisons esthétiques , de massacrer par des tontes aberrantes et anti-naturelles , comme c’est actuellement le cas ,  les  pauvres oliviers déjà rachitiques de la place Abrioux , qui , sans développement naturel de leur ramure  , vont nécessairement finir par crever d’asphyxie ? Et que penser de leurs contenants métalliques trop étriqués ,  brûlants en été ,  et glaciaux en hiver ? Est-ce là respecter le Vivant ?

Si l’on ne pouvait végétaliser le toit du parking pour des raisons de poids et d’infiltration , pourquoi ne pas avoir tout simplement replanté des arbres dignes de ce nom sur les anciens trottoirs préservés tout autour de la place ?

Cette place , ( d’ ailleurs déjà en réfection à peine terminée ) , est un non-sens : son dallage blanc la rend si brûlante que la plupart des piétons , aveuglés ,  l’évitent et la contournent en été …Ce manque de clairvoyance , avec le réchauffement qui s’annonce , est plus que navrant …

Un audit des riverains me semblerait bien nécessaire…

Compte-rendus

Compte-rendu de la réunion du Conseil d’Administration du 2 juin 2020

Présents : René-Augustin BOUGOURD, Robert HALIFAX, Christian BAUSSON, Jean-Louis SOLBES, Daniel QUEMENER, Stéphane SCHURCK, Jean-Louis KARKIDES

Excusée : Évelyne BLAZA

Démissionnaire : Chantal WOLLBERG

Ordre du jour : s’agissant d’une réunion de reprise, il n’y avait pas d’ordre du jour.

La coupure de trois mois et le résultat des élections nous ont amenés à faire un rapide bilan de notre action.

Le bureau estime que l’association a rempli sa mission d’information sur l’état du cadre de vie et les projets urbains passés et à venir.

Concernant l’information des Aulnaysiens, l’annonce de la prochaine parution d’une gazette mensuelle par l’équipe « Aulnay plus fière, plus forte » nous est apparu comme une bonne chose, en permettant à la population qui ne consulte pas les blogs de disposer d’une source différente de celle du bulletin municipal. Aulnay Environnement pourrait y publier des articles, en complément de la parution sur notre site et sur les blogs. 

L’Assemblé Générale est reportée à la rentrée. La date dépendra de l’évolution de la situation sanitaire.

La place Abrioux :

En période de chaleur comme celle qui a marqué le mois de mai, la place mérite une appellation nouvelle : « place du cagnard d’enfer ». Aulnay Environnement a suffisamment alerté la municipalité sur l’effet « point chaud » que la disparition des grands arbres et la création d’une surface hyper réfléchissante allait créer. Pour mesurer cet effet, décision est prise de faire un suivi photographique des usagers de la place cherchant les rares zones un peu ombragées, de même qu’un relevé comparatif des températures au sol entre la place et le parc Dumont afin d’en faire un bilan mensuel.

Le projet immobilier Allée des Charmilles

Stéphane Schurck, riverain a pris contact avec la personne qui nous avait alertés via notre site. Un groupe de riverains a adressé une lettre au maire dont Stéphane nous communiquera le fichier afin que nous en relayions l’essentiel sur le site et les blogs.

Immeuble Eiffel

Il nous semble que l’immeuble contrevient à certaines règles du PLU, avec augmentation d’un étage (qui n’est pas en retrait) et sans doute de la hauteur totale. Dans l’ensemble il entraîne une nette dégradation du cadre de vie des riverains. Nous devons nous en servir comme exemple de ce que le même promoteur risque fort de commettre bientôt dans le vaste ilot situé sur la face ouest de la place de la gare.

La Charte de l’arbre

Nous avions refusé de participer aux travaux de préparation de cette Charte, qui s’inscrivait dans une période de propagande électorale. Nous allons à présent relancer Mme Luca, responsable des espaces verts pour savoir si le projet est toujours d’actualité. Notre position fondamentale est que ce document ne doit pas seulement concerner le patrimoine municipal, mais tout autant le patrimoine privé, encore mis à mal ces derniers par de nouveaux propriétaires, avenue Vercingétorix, des Pavillons, et rue de Dijon, entre autres.

Si le projet de Charte perdure, il s’agit d’une fenêtre d’opportunité qui justifie une relance auprès de M. Feterman, des l’association ARBRES, un contact auquel nous n’avions pas donné suite, conscients de l’indifférence de la municipalité à ces aspects environnementaux.

Le site PSA

À une réunion du SAGE, Robert Halifax a eu connaissance de l’éventualité de l’implantation d’un site SEVESO sur le site PSA, ce qui serait conforme à une annonce du Maire laissant penser que la municipalité aurait comme priorité d’attirer des industries sur le site. Affaire à suivre, après étude du dossier communiqué par Robert.

La circulation douce

JL Solbès, cycliste confirmé est chargé de ce dossier, en prenant contact avec les associations.

Fin de la réunion : 20 h 00 

Prochaine réunion du bureau   Mardi  30 juin 2020 chez Stéphane Schurck, horaire à définir.  

Place Abrioux

Réponse à la Lettre de Monsieur SOUMY 07/02/2020

M. SOUMY

Direction des Services Techniques

Mairie d’Aulnay-sous-Bois

Monsieur le Directeur,

Nous avons bien reçu votre lettre du 23 janvier, et nous sommes au regret de vous dire que sans doute délibérément, vous ignorez le sens des mots. Vous prétendez que nous apportons « une nouvelle fois » de la « désinformation auprès des Aulnaysiens ».

Relisez, je vous prie,  le texte publié sur les blogs aulnaysiens. Nous avons bien pris soin d’user de la plus grande prudence : « il n’est pas sûr », « des bruits courent » « on est très tenté de prêter foi à ces rumeurs ». Et dans le 6e paragraphe, nous attendons qu’on nous fournisse une explication.

Sans doute allez-vous nous répondre qu’avant de poser la question sur les blogs, nous aurions dû vous écrire  pour demander une explication. Mais pas du tout, M. Soumy ! C’était à vous de prendre les devants. Par vous, j’entends l’équipe municipale et son chef, car nous le savons, rien ne se fait à Aulnay qui ne découle directement de la volonté du Maire. C’était à vous d’aller au-devant des inquiétudes et des questionnements de la population. Car les responsables de l’action municipale et leurs exécutants ne sont pas de droit divin : ils sont au service de la population. Être au service, cela signifie être à son écoute, tout simplement la respecter.

Vous devez savoir que l’inondation est une hantise pour les Aulnaysiens, véritablement traumatisés par des décennies d’irruption des eaux dans leurs sous-sols. Vous me direz peut-être que vous savez ce qu’est une inondation, mais dans ce cas vous n’en seriez que plus coupable d’absence d’empathie. Vous devez pouvoir comprendre que pour nous, toucher à la nappe phréatique est hautement anxiogène. Aulnay Environnement étant l’héritière d’une « Association des inondés », nous sommes parfaitement dans notre rôle, nous aurions dû être dès le début des interlocuteurs privilégiés.

Le problème, c’est que tout le projet de l’ex-place Camélinat a été un acte de violence continue contre les habitants. Sans consulter personne, on a débaptisé la place,  on a lancé le projet de parking souterrain sans jamais prendre au sérieux une proposition alternative qui n’aurait pas risqué de perturber les équilibres du sous-sol, on a arraché des arbres centenaires en dépit d’une pétition qui a recueilli des centaines de signatures, et pour toute information (je ne parle pas de la propagande sur le bulletin municipal), on a organisé une réunion dans un restaurant, sur invitation ! Mais comment pouvez-vous protester contre ce que vous appelez de la « désinformation » quand le mépris des habitants a été si constant ?

Nous prenons acte des informations que donnent votre lettre, mais qui viennent bien tard. Nous sommes soulagés d’apprendre que la nappe ne pénétrera pas dans ce parking grâce au cuvelage,  mais cela n’apaise pas nos craintes sur les effets de la nappe ainsi contrainte dans les sous-sols des immeubles non cuvelés. Et nous formons le vœu, en cas de très grosses précipitations comme nous en avons déjà connu, que l’eau ait la sagesse de se diriger vers le petit bassin de 76m3 sans céder à la tentation de se déverser le long de la pente d’accès. 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de nos salutations distinguées.

Pour le Bureau,

Le Président d’Aulnay Environnement

ANNEXE : lettre de monsieur SOUMY

Place Abrioux

AU CAPRICE DU ROI

Samedi matin, on festoyait place Abrioux. C’était le triomphe d’un parti. Un parti qui fêtait la défaite du parti vaincu. C’était la défaite de tous ceux qui pensaient qu’on pouvait supprimer le parking sans arracher les tilleuls, ceux qui par centaines, avaient signé une pétition pour les défendre. La défaite de tous ceux qui prêtaient foi à la lecture du rapport de la commission patrimoniale du département, considérant la place comme de qualité patrimoniale, à préserver. C’était la victoire de l’urbanisme brutal, qui se moque de l’histoire et fait table rase du passé. La victoire d’un parti qui confond démocratie représentative et monarchie de droit divin, et considère tous ceux qui ne partagent pas ses vues comme des grincheux, des nyaqu’à, des fautqu’on, des déclinologues, bref, le parti du mépris de l’avis des autres, ou tout simplement du mépris des autres. Le parti du rouleau-compresseur et du tapis rouge déroulé pour le promoteur. Un parti qui porte au pinacle la trouvaille de son chef : poser des oliviers en pot sur une place, comme symbole de paix. C’est la paix des cimetières. Le cimetière des promesses électorales : « Après diverses études menées en concertation avec la population, je mettrai au suffrage des habitants différents projets qui respecteront le cadre de vie existant ». On nous dira qu’il s’agissait là du terrain de l’hôtel des Impôts, avenue de la Croix Blanche. C’est surtout qu’on était en mars 2014, et qu’il s’agissait de gagner les élections. Il est vrai que la place Abrioux, c’est autre chose. Bruno Beschizza, qui a tout décidé, du nom jusqu’aux plantations, sans rien vouloir entendre, a voulu en faire la vitrine de sa mandature. De ce point de vue, parachuter des arbres poussés à quelques milliers de kilomètres est sans doute une bonne idée.

Place Abrioux

Que se passe-t-il sous la place Abrioux ?

Ce qui se passe sur la place Abrioux, nous le savons : une « végétalisation » hors sol qui n’a rien à voir avec les espèces locales, ni avec les façades du début du siècle dernier qui ornent le côté nord de la place ; ce qu’on pourra un jour nommer le « style Beschizza ». Tout étant affaire de goût (nous sommes tentés de dire : de bon goût) et comme les avis sont partagés, inutile de nous étendre sur ce qui nous apparaît comme une belle illustration de l’urbanisme brutal qui à grande vitesse défigure notre ville.

Certains diront que c’est toujours mieux que le parking aérien précédent. Nous leur répéterons qu’une autre solution était possible, celle d’un parking en silo avec façade végétalisée rue des Écoles, à la place de l’ancienne perception. Sa contenance aurait été moins grande, mais il n’est pas du tout sûr que ce parking souterrain soit utilisable au-delà de la moitié de sa capacité, soit l’équivalent du parking d’autrefois. Pourquoi ?

Des bruits courent : le deuxième niveau du parking serait inondé, de même que celui du nouvel immeuble Trevi .

On est très tenté de prêter foi à ces rumeurs : elles sont nourries par les riverains, qui entendent jour et nuit le bruit du pompage.

Venez place Abrioux écouter le doux chant des pompes !

Nul n’ignore que d’autres parkings souterrains sont régulièrement inondés. Ce n’est pas faute d’avoir averti la municipalité que l’affleurement de la nappe phréatique justifiait que l’on y réfléchisse à deux fois.

Mais nous avons affaire à une équipe municipale qui ne peut concevoir qu’on soit d’un avis différent du sien, et que les habitants, qui sont sur place depuis bien plus longtemps que notre maire actuel, puissent avoir une expertise. Il n’a donc jamais été question de leur demander leur avis, puisque la loi permet d’aller contre le bon sens. Nous pouvons faire confiance à l’imagination de la première adjointe pour nous fournir une explication et nous divertir encore : la dernière fois, toute l’eau venait de foreuses ! Avec la fin des travaux, il faudra trouver autre chose.

Autre question : où va toute cette eau ? Dans le réseau des eaux pluviales ! Financés par la Région, des réservoirs ont été crées pour pallier les crues qui affectent depuis des décennies tout le sud d’Aulnay. La surcharge du réseau causée par ce pompage ne va-t-elle pas annuler l’amélioration que l’on pouvait attendre de ces équipements ?  Sans parler de la dissolution du gypse qui va s’intensifier. N’oublions pas que la situation ne fera que s’aggraver : d’autres immeubles vont encore surgir en remplacement du centre Le Camus, et sur le dernier côté de la place, le maire a déjà pré-vendu au promoteur de Trevi le terrain du legs Pecoroni, donné pour des usages scolaires. Et l’eau qui ne parviendra pas à s’infiltrer dans tous ces parkings souterrains se reportera évidemment vers les sous-sols des pavillons et des immeubles anciens. Sans parler de la consommation débridée d’énergie de toutes ces pompes.

De cette équipe d’écologistes de la dernière heure avant les élections, il n’y a qu’une chose à dire : un stage de mise à niveau s’impose !

arbres

Charte de l’arbre : « Green washing » et contrefeu

Lundi 16 décembre, ouverture de la première réunion « Charte de l’arbre » : sur 15 Aulnaysiens invités, 7 présents. En période de grève des transports, maintenir  une telle réunion à 18h30 en dit long sur le souci de s’assurer de la présence des citoyens. Et dès la première image du Powerpoint (dont nous n’avons eu aucune version papier, à la différence du Maire-Adjoint et des personnels administratifs), tout est dit : un montage d’arbres abattus dans les parcs municipaux et d’arbres d’alignement malades. Nous ne sommes pas là pour construire un dispositif de gestion de l’ensemble du patrimoine arboré, public et privé, mais pour nous associer à une politique d’abattage.

Soyons clairs : nous ne contestons pas la réalité des maladies (encore faudrait-il qu’on nous communique les diagnostics précis, sans nous demander de tout croire sur parole), mais si comme on nous le dit, on ne peut rien faire, à quoi sert notre participation ?

Car les maladies naturelles ne sont pas les seuls ennemis des arbres. Il y en a bien d’autres : les nouveaux propriétaires des terrains, en particulier les promoteurs, dont le but est évidemment de rentabiliser au maximum l’espace. Sans oublier l’équipe municipale, qui envisage sans état d’âme de transformer en logements le 1/5e du parc Ballanger et qui est restée sourde à l’appel des 850 pétitionnaires qui demandaient d’épargner les tilleuls de l’ex place Camélinat !

Nous avons posé les conditions à notre  participation à l’élaboration d’un « Charte de l’arbre » :

  • La mise en place d’une commission permanente pour la gestion du patrimoine arboré, compétente dans l’attribution des permis de construire et les projets d’aménagement municipaux.
  • La mise à jour d’un état des lieux
  • Le réexamen du plan d’abattage systématique
  • L’inclusion du patrimoine privé dans la réflexion

Ces préconisations se retrouvent dans les documents mis en application dans un certains nombre de communes. On en trouvera un bon exemple sur le site de la ville de Bondy.

Ces textes relèvent d’une volonté politique affichée dès le départ. Il n’y a rien de tel à Aulnay.

Nous ne doutons pas de la bonne volonté des employés de la ville chargés de l’Espace public, mais leur domaine de compétence reste limité à la gestion du domaine public, à l’exclusion de projets comme celui de la place Abrioux ou du parc Ballanger. La politique globale relève des élus. Sans que cette volonté d’engagement global soit affichée clairement, les travaux du groupe de travail ne peuvent être que l’expression de vœux pieux. On nous accuse de procès d’intention, alors que nous nous contentons de tirer les leçons de l’expérience. Nous avons demandé il y a près de deux ans une telle « Charte de l’arbre ».  Aucune réponse, malgré une lettre de rappel, rien d’autre qu’une réponse verbale d’un maire-adjoint en séance de comité de pilotage de conseils de quartier : « il y a assez de réunions comme ça ! ». Comment faire confiance à une équipe municipale qui nous a traités avec un tel mépris ?

La vérité, c’est que le lancement de cette « Charte de l’arbre » n’est qu’un contrefeu. La municipalité sent combien est traumatisante pour les habitants l’abattage de nombreux arbres. Il s’agit de se donner un vernis écologique à 3 mois des élections municipales.

Aulnay Environnement ne se prêtera pas à cette opération de « Green washing ».

Notre participation ne pourra être effective qu’après les élections, à la condition qu’il s’agisse d’une véritable Charte contraignante pour tous les projets privés ou municipaux.