Etudes

Le rapport annuel de Développement Durable d’Aulnay-sous-bois

Merci aux élus municipaux qui ont porté ce rapport à notre connaissance. On regrettera qu’il  n’apparaisse pas sur le site de la ville, même avant d’avoir été voté, l’issue du vote ne faisant pas de doute.

Pour une commune de la taille d’Aulnay,  nous ne pouvons échapper à l’impression que le contenu est assez mince, une bonne partie du texte étant constitué de généralités sur l’état de la planète.

La rubrique répétée « parole d’élus » a particulièrement retenu notre attention. Celle, introductive du Maire contient des déclarations d’intention dont nous ne pouvons que nous réjouir : il s’agit de « mobiliser tous nos acteurs », et d’intégrer « tous les habitants afin qu’ils puissent participer à l’incroyable enjeu que représente le développement durable ».  Nous sommes donc enclins à penser qu’une association comme Aulnay Environnement sera bientôt invitée à se joindre à la réflexion municipale, l’adjointe à la cohésion sociale (p32) déclarant par ailleurs que « la ville met tout en œuvre pour inclure les citoyens dans le processus décisionnel politique », affirmation répétée p39. S’agit-il des conseils de quartier, relais de la communication municipale, ne bénéficiant d’aucun pouvoir décisionnel ? Pour rendre cette affirmation plus crédible, une bonne idée eût été de faire apparaitre, non pas exclusivement la parole des élus, mais celle aussi des habitants et des associations.

Et surtout d’accéder à la demande de doter les conseils de quartier d’un budget leur permettant de conduire à leur échelle des projets liés au développement durable. Ne faire apparaître ici que la parole des élus est un symptôme tristement révélateur de l’état de la démocratie dans notre commune.

La ville s’affirme (p29) attentive au risque d’inondation, mais on ne peut que relever l’absence d’une réflexion sur le lien entre inondations et imperméabilisation des sols par densification du bâti. Il faudrait pour cela que soit prise en compte la politique de construction et que soient énoncées des règles s’appliquant aux projets des promoteurs. Sur ce point, le silence est assourdissant. 

En guise d’action, on nous annonce (p41) surtout des amorces de « réflexion » sur le traitement des déchets ménagers, ou sur la végétalisation de l’espace urbain (p44 et 45)  Et surtout la mise en place prévue d’un composteur collaboratif ! Sur une ville de bientôt 90 000 habitants, un composteur ! 

La création d’espaces verts : parole d’élu (p44) : « plus de 30 000 m2 d’espaces verts ont été créés, dont environ 18000 m2 en 2020 avec la création du parc Jules Verne. » Ce qu’on s’est bien gardé de nous dire, c’est qu’à côté de ce parc de bordure d’autoroute, un vaste espace vert, correspondant à un ancien legs et principalement confié par une municipalité précédente au club canin dans le respect du legs (pas de construction) soit près de 40 000 m2, ont été reconvertis en zone d’activité, prolongement de celle des Mardelles. Et que dire du projet d’urbaniser un cinquième du par Ballanger ! Que fait-on par ailleurs pour sensibiliser les propriétaires privés à la sauvegarde du patrimoine arboré ? 

La grande fierté, c’est la Maison de l’Environnement. Peut-on connaître la part de l’effectif du personnel communal animant cette institution avec un remarquable dévouement ? 3, 4 ou 5 personnes ? Est-ce au niveau des ambitions affichées ? À quand la remise en état de l’extérieur du bâtiment et de ses voies d’accès ?

Pour les prospectives et les perspectives, on notera que le projet Val Francilia reste d’actualité (p61) et que l’aménagement ruineux de la place Abrioux (p65) est encore revendiqué comme objet de fierté. Or ce projet, véritable vitrine du projet municipal, est en profonde contradiction avec une politique raisonnée de développement durable associant la population : absence totale de concertation, place débaptisée, arrachage de tilleuls centenaires remplacés par des oliviers en pots importés à grands frais, création d’un parking souterrain presque toujours vide recouvert d’une surface nue, point chaud en été, glacière en hiver, densification du bâti avec un réseau viaire inadapté. Quelle redynamisation du quartier, sinon celle du marché immobilier ? C’est là la grande faiblesse de ce rapport : alors que partout fleurissent les projets immobiliers, aucune réflexion d’ensemble n’est menée sur le développement urbain, prenant en compte de véritables préoccupations écologiques et associant réellement, comme proclamé ici, la population au « processus décisionnel ».

Compte-rendus

Compte-rendu de la réunion du Conseil d’Administration du 2 juin 2020

Présents : René-Augustin BOUGOURD, Robert HALIFAX, Christian BAUSSON, Jean-Louis SOLBES, Daniel QUEMENER, Stéphane SCHURCK, Jean-Louis KARKIDES

Excusée : Évelyne BLAZA

Démissionnaire : Chantal WOLLBERG

Ordre du jour : s’agissant d’une réunion de reprise, il n’y avait pas d’ordre du jour.

La coupure de trois mois et le résultat des élections nous ont amenés à faire un rapide bilan de notre action.

Le bureau estime que l’association a rempli sa mission d’information sur l’état du cadre de vie et les projets urbains passés et à venir.

Concernant l’information des Aulnaysiens, l’annonce de la prochaine parution d’une gazette mensuelle par l’équipe « Aulnay plus fière, plus forte » nous est apparu comme une bonne chose, en permettant à la population qui ne consulte pas les blogs de disposer d’une source différente de celle du bulletin municipal. Aulnay Environnement pourrait y publier des articles, en complément de la parution sur notre site et sur les blogs. 

L’Assemblé Générale est reportée à la rentrée. La date dépendra de l’évolution de la situation sanitaire.

La place Abrioux :

En période de chaleur comme celle qui a marqué le mois de mai, la place mérite une appellation nouvelle : « place du cagnard d’enfer ». Aulnay Environnement a suffisamment alerté la municipalité sur l’effet « point chaud » que la disparition des grands arbres et la création d’une surface hyper réfléchissante allait créer. Pour mesurer cet effet, décision est prise de faire un suivi photographique des usagers de la place cherchant les rares zones un peu ombragées, de même qu’un relevé comparatif des températures au sol entre la place et le parc Dumont afin d’en faire un bilan mensuel.

Le projet immobilier Allée des Charmilles

Stéphane Schurck, riverain a pris contact avec la personne qui nous avait alertés via notre site. Un groupe de riverains a adressé une lettre au maire dont Stéphane nous communiquera le fichier afin que nous en relayions l’essentiel sur le site et les blogs.

Immeuble Eiffel

Il nous semble que l’immeuble contrevient à certaines règles du PLU, avec augmentation d’un étage (qui n’est pas en retrait) et sans doute de la hauteur totale. Dans l’ensemble il entraîne une nette dégradation du cadre de vie des riverains. Nous devons nous en servir comme exemple de ce que le même promoteur risque fort de commettre bientôt dans le vaste ilot situé sur la face ouest de la place de la gare.

La Charte de l’arbre

Nous avions refusé de participer aux travaux de préparation de cette Charte, qui s’inscrivait dans une période de propagande électorale. Nous allons à présent relancer Mme Luca, responsable des espaces verts pour savoir si le projet est toujours d’actualité. Notre position fondamentale est que ce document ne doit pas seulement concerner le patrimoine municipal, mais tout autant le patrimoine privé, encore mis à mal ces derniers par de nouveaux propriétaires, avenue Vercingétorix, des Pavillons, et rue de Dijon, entre autres.

Si le projet de Charte perdure, il s’agit d’une fenêtre d’opportunité qui justifie une relance auprès de M. Feterman, des l’association ARBRES, un contact auquel nous n’avions pas donné suite, conscients de l’indifférence de la municipalité à ces aspects environnementaux.

Le site PSA

À une réunion du SAGE, Robert Halifax a eu connaissance de l’éventualité de l’implantation d’un site SEVESO sur le site PSA, ce qui serait conforme à une annonce du Maire laissant penser que la municipalité aurait comme priorité d’attirer des industries sur le site. Affaire à suivre, après étude du dossier communiqué par Robert.

La circulation douce

JL Solbès, cycliste confirmé est chargé de ce dossier, en prenant contact avec les associations.

Fin de la réunion : 20 h 00 

Prochaine réunion du bureau   Mardi  30 juin 2020 chez Stéphane Schurck, horaire à définir.