Il fut un temps où les édiles municipaux avaient le souci de préserver un minimum de grands arbres lors d’un programme immobilier. Il en fut ainsi, il y a une trentaine d’années, lors de la construction de la Grande Nef et du marché de la Gare. Quelques chênes centenaires sont encore là pour en témoigner. Il y a des architectes et des promoteurs capables de faire cela, pourvu qu’on le leur impose. Mais le patrimoine arboré, notre maire s’en moque ! Les chênes centenaires du terrain de la Croix Blanche, il a commencé par les faire disparaître de la liste des arbres remarquables du PLU. Puis il a laissé entreposer des tonnes de matériaux à leur pied, ce qui a conduit à en abattre la moitié, et aujourd’hui, on abat les derniers survivants !
Rien n’oblige à abattre ces arbres ! Mais il faut créer le fait accompli. Aulnay Environnement a déposé un recours administratif pour obtenir des modifications au projet immobilier de résidence senior, entre autre le respect de ce patrimoine arboré. On aurait pu penser que ce recours suspendait les travaux. Mais le promoteur n’en a cure, pas plus que la municipalité du cadre de vie de ses administrés.
TOUJOURS MOINS DE GRANDS ARBRES,
C’EST TOUJOURS MOINS D’OISEAUX, PLUS DE CHALEUR ET DE CO2 !
Le projet du promoteur ELIASUN, qui est à l’origine de cette procédure lancée par la municipalité, affecte une zone d’une importance majeure pour les échanges NO-SE et NE-SO dans notre commune et même pour tout le Territoire Terre d’Envol, car il se situe au croisement des voies conduisant à la gare RER B et à la future gare du Grand Paris, dont l’une, la rue Jules Princet, est à statut départemental (CD115).
Le carrefour à l’angle duquel est projeté le nouvel ensemble immobilier est déjà l’objet d’une intense circulation d’autobus et d’automobiles, mais aussi d’importants déplacements de piétons, avec la présence d’une école et d’une crèche, sans oublier la « trame verte » touchant à l’ouest l’espace concerné.
La priorité d’une municipalité devrait être d’assurer la fluidité de la circulation et la sécurité de tous.
Nous pensons qu’un plan de circulation devrait être un préalable à tout projet immobilier dans ce secteur. Or en l’état, en l’absence manifeste de toute réflexion sur la circulation, le projet ne peut que dégrader les conditions de circulation et de sécurité pour les piétons.
La suppression du « tourne à droite » qu’assure la rue de la Croix Verte pour les véhicules venant de la rue de Sevran va accentuer aux heures de pointe l’engorgement de cette voie.
Une partie des conducteurs sera tentée d’emprunter la voie nouvelle et l’ex-impasse des Tilleuls, ou bien de continuer jusqu’à la rue Joseph Berger, en passant devant une crèche pour déboucher face à l’accès au Cours Napoléon, l’un des tronçons de la « Trame verte ».
Or ces rues sont manifestement prévues pour la seule desserte des nouveaux immeubles. On imagine les conflits à venir. On ne voit pas comment un sens unique de circulation pourrait décourager la circulation de transit sans rendre impossible l’accès aux habitants des immeubles.
Aux heures de pointe, sortir de la voie nouvelle sur la rue de Sevran sera également très difficile. Et comment assurera-t-on la sortie de la rue des Tilleuls vers l’est ?
Le projet est affecté par une zone de bruit déjà supérieur à 70 décibels. Est-ce compatible avec le bien être des nouveaux habitants ? Et les conséquences négatives sur la zone pavillonnaire que l’on prétend défendre ?
NOUS PENSONS QUE LE PROJET DOIT ÊTRE MODIFIÉ POUR PERMETTRE UN AMÉNAGEMENT PAR ÉLARGISSEMENT DU CARREFOUR, AVEC PEUT ÊTRE UN ROND POINT, EN TOUS CAS UNE FACILITATION DU « TOURNE À DROITE ».
Nous pensons qu’il est honteux, comme le fait le document municipal, d’invoquer la passivité des services départementaux pour justifier le projet. La sécurité et le bien-être des Aulnaysiens doivent être le premier souci aussi bien de la municipalité que de la direction du Territoire Terre d’Envol.
Lorsque la municipalité fraîchement élue en 2014 a fait semblant de solliciter l’avis des Aulnaysiens sur le nouveau PLU, à l’aide de documents comme ceux-ci, la rue Jules Princet nous a été présentée comme « axe structurant ». Elle fait en effet partie, avec ses prolongements, rue Jean Charcot et rue de Mitry, du grand axe NE-SO, à statut départemental de RD 115, qui relie à l’est, Villepinte et l’hôpital Robert Ballanger, à Blanc Mesnil et l’autoroute A3 à l’Ouest. Avec l’arrivée du Métro du Grand Paris, on voyait déjà la nécessité d’établir une relation entre les deux gares qui va accentuer encore le rôle de cette rue, articulée avec la rue Jacques Duclos vers le nord et l’avenue Anatole France vers le sud. La circulation, déjà importante, ne peut manquer d’augmenter, avec entre autres le renforcement nécessaire d’un service de bus spécifique entre les deux gares. Il semblait logique d’orienter les aménagements pour essayer de fluidifier les échanges et de diminuer les nuisances liées à cette évolution.
C’était bien le but affiché par le PLU à travers la « requalification de la RD 115 » en « Boulevard urbain » évidemment à travers un élargissement. Dans ce cadre, le département avait élaboré un projet de ligne de bus dite « à haut niveau de service », le TZ en voie propre. Qui contestera ces analyses et ces propositions ? (On remarquera cependant que l’hypothèse des « circulations douces » (vélo et piétons) n’était pas à l’ordre du jour). N’est-ce pas ce genre de démarche qu’on attend de responsables politiques dignes de ce nom ? Mais ne rêvez pas, braves gens, tout cela, « c’était du pipeau ! ». Ce qu’on vous préparait, c’était « le grand n’importe quoi ! »
La nouvelle construction de la rue Jules Princet révèle en effet chez nos élus l’absence de toute réflexion urbaine et de toute velléité d’aménager la RD 115 pour faciliter la vie des Aulnaysiens : une construction qui refuse l’alignement sur les immeubles préexistants, pourtant en retrait.
Pas de véritable politique d’aménagement urbain, mais le total laisser-aller, avec une sorte de loi de la jungle : la licence laissée aux promoteurs d’une valorisation à l’extrême de la surface disponible.
Tout au long de la rue, les promoteurs ont déjà acquis les terrains qui transformeront bientôt la rue Jules Princet, non plus en boulevard, mais d’ici quelques années, en véritable canyon urbain. Et cela probablement jusqu’au carrefour du Soleil Levant.
Les bases sont déjà posées à l’intersection suivante avec la rue du colonel Moll : toutes les maisons de la pointe sont fermées, le percement d’une (ou deux ?) rue(s) transversale(s) est prévu pour faciliter un accès latéral aux nouveaux grands immeubles, qui créeront une continuité avec celui dont la construction s’achève.
Ainsi deviennent impossibles tous les aménagements pour une ville durable : autobus en site propre, piste cyclable, trottoirs aux normes, végétalisation. Au contraire, les acquéreurs de ces logements auront droit aux heures de pointe (le photographe les a bien sûr évités), à des fenêtres donnant sur un puits de chaleur hyperminéralisé, sur le bruit et la pollution des embouteillages qui sont déjà aujourd’hui un problème : autant de choses auxquelles nos élus se montrent parfaitement indifférents.
ON EST EN DROIT DE SE POSER LA QUESTION : INDIFFÉRENCE OU INCOMPÉTENCE ?
Nous nous permettons de revenir sur notre courrier du 28 avril 2022, resté sans retour de votre part.
Nous insistons afin d’obtenir votre avis sur la dynamique de restriction de l’espace public sur la commune d’Aulnay sous-bois qui s’aggrave d’année en année en ne laissant aucune chance
à la mise en place de mobilités douces,
à la création de circulation en mode propre de bus,
à la circulation des PMR sur des trottoirs étroits ou encombrés de poubelles comme le montrent les exemples suivants.
Rue Marcel Sembat, rue très fréquentée par les piétons qui attendent à un arrêt de bus et devant un bureau de la CPAM. On note la négation de la politique d’élargissement des trottoirs qui avait été entreprise par les précédents aménageurs. Ce trottoir ainsi restreint ne permettra pas de déposer les nombreuses poubelles que cette construction amènera, à moins de se mettre en infraction avec l’article 45 de la loi du 11 février 2005 concernant l’accessibilité de la voie publique, applicable depuis le 1er juillet 2007
Plus consternant, l’exemple suivant. Il concerne la rue Jules Princet, une voie départementale, de la commune. La largeur de trottoir devant l’immeuble précédent n’est pas conservée, alors que cet axe déclaré structurant dans le PLU doit être aménagé par le département afin de créer une voie de circulation pour une ligne de bus en mode propre ainsi qu’une piste cyclable, projets évidemment compromis par cette construction. De plus comme dans l’exemple précédent la mise place de poubelles au droit de l’immeuble ne pourra se faire sans enfreindre la loi sur l’accessibilité de la voie publique. Trop souvent, en bien des endroits de notre commune, on voit des piétons contraints de descendre pour marcher sur la voie de circulation en raison de l’encombrement de trottoirs trop étroits.
Par ailleurs l’EPT Paris Terre d’envol a initié un Plan Local de mobilité dans le cadre des PLD en déclinaison locale du Plan de Déplacement Urbain d’île de France. Ceci a été initié afin de développer les modes actifs de déplacement, de pacifier la voirie et préconiser la mobilité douce. Compte tenu de la politique actuelle de la commune ce Plan n’a malheureusement aucune chance de se concrétiser.
Nous sollicitons une fois de plus votre retour sur le sujet général des projets d’urbanisme de la ville au regard de l’adaptation de ceux-ci à un espace urbain tourné vers la mobilité douce et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Et soucieux de la sécurité de tous les piétons.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments respectueux.
Pour le bureau
Copie à :
Madame la Ministre de la Transition Écologique
Monsieur le Président du Conseil Départemental de la Seine saint Denis
La nouvelle construction de la rue Jules Princet a de quoi surprendre : une construction en limite de propriété sans recul qui ne laisse de peu de place pour les piétons
Mais que deviennent les cyclistes :
Suite à la rénovation lourde de la chaussée, la loi LOM entrée en vigueur en 2020,la loi d’orientation des mobilités (LOM) a pour but de faire de la transition écologique du transport une affaire des collectivités
Bien connue des associations et plus précise, la loi LAURE a posé les fondements des politiques de déplacement en faveur du vélo (et des modes doux en général). Son objectif : « respirer un air qui ne nuise pas à la santé ».
la santé ».
Son article le plus connu a été codifié dans le Code de l’environnement :Version en vigueur du 21 septembre 2000 au 27 décembre 2019 de l’article L228-2 :
« A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe. »
Respectant donc la loi, le département (Remarque : la rue Jules Princet est une départementale (RD115)) a établi un projet de pistes cyclables de part et d’autre de la chaussée en amont de la réalisation du projet en aout 2020
Les travaux sont terminés depuis un an et depuis chaque accès à la rue Jules Princet montre un panneau « absence de signalisation » et la voiture a repris ses droits ! (À quel titre ?) cote impair du stationnement
Il semble d’usage que le département consulte la ville quant à des évolutions de voirie. Cote département cela semble avoir été fait.
Cote ville, c’est plus flou : interpellés à ce sujet lors du conseil de quartier Mairie Vieux pays de novembre 2022, 2 élus présents (MM. Cannarozzo et Cahenzli) ont indiqués avoir répondu au département. Ils se sont bien gardé d’indiquer au public la réponse donnée !
Depuis, le dossier n’avance pas. Il est fort probable que l’avis de la mairie ait été négatif, sinon le marquage au sol aurait été fait
En effet, supprimer du stationnement au profit du vélo n’est pas dans l’optique de la municipalité bien que, dans le dernier OXYGENE d’avril 2023, page 18 on peut lire :
Le Val Francilia de 2019 est donc mort, celui contre lequel, avec l’association VME, nous avons lutté. Finis les logements sous la zone de bruit, finie l’amputation et la privatisation du Parc Ballanger ! Cela, sans la campagne d’information lancée par les deux associations, les Aulnaysiens devaient l’ignorer, puisqu’aucun plan ne leur avait été communiqué. Or voilà qu’un plan (bien petit et imprécis) du nouveau Val Francilia figure enfin dans Oxygène. Et qu’y voit-on ? Que nos préconisations ont été adoptées par la municipalité. La friche PSA semble bien réservée aux activités économiques (au passage, que fait-on de la chaleur générée par le datacenter ?), et le périmètre a changé, intégrant explicitement la fosse à la Barbière, la zone des Mardelles et la « zone des hôtels », les espaces sur lesquels les deux associations proposaient de reporter le projet d’aménagement (voir, entre autres sur le site d’Aulnay Environnement, le « cahier d’acteur » publié le 15 avril 2019, et la publication sur les blogs du 29 mai 2019). Mais les habitants des Ormes peuvent s’inquiéter : leur quartier est toujours dans le périmètre de Val Francilia, de même que l’Institut médico-éducatif Toulouse-Lautrec. Pour quoi faire ? Les Aulnaysiens n’ont pas à le savoir, les informations sur Val Francilia ont été réservées aux « acteurs institutionnels et représentants d’entreprises», les seuls invités à la réunion du 24 janvier à Scohy.
Ce changement, conforme au simple bon sens, est bien à mettre l’actif des associations : sans la pression qu’elles ont exercée, les habitants n’auraient rien su de la véritable teneur du projet, et le Maire n’aurait pas renoncé à ce projet très mal pensé (mais il faut préciser qu’on était à la veille des élections). Un regret : tout l’argent dévolu à un cabinet d’études incapable de définir un projet raisonnable, en particulier en matière de circulation.
2/ La résidence senior Croix Blanche
Autre combat contre un projet aussi mal conçu, celui de la résidence senior de la Croix Blanche. Oxygène fait comme si de rien n’était, mais actuellement un recours d’Aulnay Environnement associé à QCBE entraîne un report des travaux et certainement une modification du permis de construire. Un permis accordé de façon « tacite » et qui présente encore de nombreuses aberrations, en contradiction avec le règlement du PLU (voir le dossier dans la rubrique « actions » du site d’Aulnay Environnement, mais qui n’a pas pu inclure les erreurs de conception interne, puisque nous n’avons eu accès, avec de grandes difficultés, qu’à une partie des documents, le reste n’étant accessible qu’après demande de notre avocate, dans le cadre du recours). L’amélioration du projet sera là aussi imputable à l’action associative.
3/ Les conseils de quartier
Chacun peut le constater : les conseils de Quartier ne fonctionnent pas comme ils devraient. Le règlement (à consulter sur le site d’Aulnay Environnement) prévoit une assemblée de conseillers qui élaborent des projets pour le quartier et pour la ville, alors qu’il ne s’agit actuellement que d’un hybride de tribune pour la municipalité et de bureau des doléances avec tout un florilège de réponses dilatoires. Nous vous invitons à agir pour que les Conseils de Quartier soient conformes à leur vocation et au règlement voté par la municipalité (à consulter sur aulnayenvironnement.fr), en contactant notre site pour signer une lettre au Maire, prélude à un recours en plus haut lieu.
POUR LA DÉFENSE DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL,GENS DE BONS SENS, REJOIGNEZ AULNAY ENVIRONNEMENT !
Cette semaine, grand bonheur dans nos boîtes aux lettres : une information sur la ferme Garcelon ! Avec un plan ! Cela fait au moins un an qu’on l’attend, et qu’on nous répond : « le projet n’est pas encore ficelé, on ne peut rien vous dire ». Il faut bien sûr comprendre le sous-entendu « … ni surtout vous demander votre avis ! », C’est bien pourquoi il faut attendre que tout soit bien « ficelé » par les grands professionnels qui savent absolument tout mieux que l’habitant.
Dès l’intro, on comprend à quel genre de document on est confronté, lorsqu’on lit que nous avons une municipalité qui sait s’opposer « aux promoteurs peu respectueux de notre patrimoine » (de qui se moque-t-on ?), sans doute comme celui qui a fait s’écrouler la maison juste en face, la vénérable « maison Utrillo » cédée par la même municipalité. (La ferme Garcelon est-elle plus solide ?)
En tous cas, professionnelle, cette communication ne l’est vraiment pas, sauf si la compétence s’arrête aux seules exigences de la propagande.
Remplissage : répétition du même paragraphe, de la page 1 à la page 2 (« À terme …. L’environnement.)
Des salles de cours (au pluriel) page 1, devenues une salle unique page 2 et sur le plan
Une description de 4 constructions sans que l’on puisse correctement les identifier sur le plan, en l’absence de report de cette numérotation, avec des indications en rouge illisibles.
La référence à des matériaux de construction qui aurait été bien plus éloquente avec des vues d’architecte qui doivent exister, mais qu’on ne verra pas : une carte postale ancienne et un couple de biquettes, c’est mieux !
Aucune information sur la superficie de la mairie annexe et des nouvelles salles.
Bref, de la communication, pas de l’information. Du travail d’amateur, si l’on est bienveillant, et avec un peu d’esprit critique, de l’enfumage pur et simple. Rien à voir avec une véritable information motivée par un souci démocratique.
En effet, cette communication passe au-dessus de ces institutions fondamentales en démocratie qu’on appelle les « corps intermédiaires » : les Conseils de Quartier et les associations, qui les uns et les autres peuvent mener une réflexion et se documenter collectivement. C’est qu’il ne faut s’adresser qu’à des citoyens isolés et inorganisés, SURTOUT PAS EN RÉUNION, CAR ON RISQUE DE SE VOIR EXPOSÉ À DES QUESTIONS GÊNANTES, ET À D’INTOLÉRABLES CONTRE-PROPOSITIONS.
Par exemple, si l’on se demande quelles sont les superficies des bâtiments, que constate-t-on en se reportant au cadastre ?
Nouvelle mairie annexe : environ 120m2
Ancienne mairie annexe : environ 150 m2
Salle de cours : environ 50m2 (une grande salle à manger) Salle polyvalente : environ 120m2 (une grande salle de classe) (mesures évidemment approximatives, dont on attend un démenti sur plan.) Salle de danse 132m2
On aimerait connaître la surface des salles de l’espace Averino, promises à la destruction. Il semble évident que la surface et le nombre de ces nouveaux locaux sont nettement inférieurs, et qu’on peut d’avance réfuter la prétention qu’ils puissent jamais les remplacer.
QUAND CESSERA-T-ON À AULNAY D’ENFUMER LES CITOYENS ?
Les habitants de Livry-Gargan ont bien de la chance ! Ils peuvent s’exprimer démocratiquement avec une certaine force en dehors des élections municipales. Ils peuvent faire entendre dans la presse (Le Parisien du 18 janvier) qu’ils ne sont pas d’accord avec la conception de la démocratie représentative promue par la municipalité. Comment ? En démissionnant, tout simplement ! Et en créant un Observatoire de la Démocratie Participative.
En revanche, Pierre-Yves Martin, le Maire, n’a vraiment pas de chance ! Il a déjà été bien bon de maintenir une instance démocratique qui n’était pas obligatoire dans une ville de moins de 80 000 habitants et de lui laisser « trois missions principales : remonter des doléances des habitants ou toutes informations pouvant impacter la vie du quartier ou de la ville ; proposer des projets au profit du collectif, ayant un impact sur le quartier ou la ville ; participer et inciter les habitants des quartiers à participer aux animations proposées par la ville ». Mais cela ne suffit pas à ces conseillers qui s’insurgent d’avoir été totalement ignorés dans la refonte totale du stationnement dans la ville. Quelle ingratitude !
Il faut cependant reconnaître que Pierre-Yves Martin n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Il aurait dû venir prendre conseil auprès d’un expert en démocratie représentative, son voisin d’Aulnay-sous-bois, Bruno Beschizza. Lui au moins, sait s’y prendre et « tenir sa ville » ! La première précaution consiste à faire en sorte que les conseillers de quartier ne puissent en aucun cas se concerter, puisque leur liste n‘est pas connue, y compris des conseillers eux-mêmes ! Il suffit d’invoquer la loi « Informatique et Liberté », de façon évidemment totalement abusive, puisque rien n’interdit aux membres d’une assemblée de connaitre la liste et les adresses des autres membres. Peu importe, les Aulnaysiens n’y voient que du feu, à part quelques grincheux rassemblés sous la bannière d’une association infréquentable nommée Aulnay Environnement, infréquentable malgré sa grosse centaine d’adhérents (rappelons que sur 87 000 habitants, à peine 200 ont participé au Grand Débat). Et pas question de leur confier les missions citées plus haut : leur rôle, c’est juste de se rendre à une sorte de conférence de presse pour exprimer des doléances, souvent limitées à leur pas de porte, et de recevoir toujours les mêmes réponses dilatoires.
Et si jamais, comme dans la réunion plénière du quartier « Vieux Pays », l’assemblée est trop houleuse, révoltée par un énième projet immobilier, et que l’élu responsable de la prétendue « démocratie participative » est contraint d’accepter la désignation de plusieurs rapporteurs et secrétaires, il suffit ensuite de rayer les surnuméraires d’un trait de plume pour ne conserver que les deux personnes les mieux dévouées au bien public, puisqu’elles tractent pour la Mairie. Un bon argument : disqualifier ceux qui ne font pas partie du quartier, même si le règlement ne l’interdit pas (la carte précise, rue par rue, est évidemment absente du site de la ville). Sous la « démocratie », l’arbitraire !
Mais le mieux est encore de décourager totalementles habitants de participer aux conseils de quartiers EN FAISANT TOUT POUR QU’IL N’EN SORTE RIEN.
Voilà que sont apparus ces derniers jours sur les clôtures de la ferme Garcelon des avis tout à fait inattendus, et fort discrets : on va démolir ! Un bâtiment patrimonial que la municipalité se vantait d’avoir préservé ! Certes, on n’annonce qu’une « démolition partielle » ! Mais l’avis porte sur 3 parcelles !
Entendons-nous bien : le scandale, ce n’est pas que l’on abatte, c’est que l’on ne nous dise pas quoi ! Alors que vient de se réunir le Conseil de Quartier des Prévoyants, quartier sur lequel se trouve la ferme Garcelon, et qu’il a été expressément demandé par le rapporteur démissionnaire en ouverture de cette réunion que l’on éclaire les riverains sur le destin de la ferme, étroitement lié à la suppression prévue de la mairie annexe de la Croix Blanche, éclaircissements qu’on ne cesse de réclamer depuis des mois.
Tout dans ce quartier en particulier se fait en catimini, juste après le Conseil de Quartier, par un affichage le plus discret possible, et pendant des vacances : tout est fait pour mettre les habitants devant le fait accompli, lorsqu’il sera trop tard : destruction de l’espace AVERINO, construction d’un monstre architectural sur le terrain de la Croix Blanche, et maintenant démolition sur le terrain Garcelon.
Il faut aller au Centre administratif, dans le couloir étroit où sont affichés les permis, pour apprendre ce qui est concerné : « boxes, appentis, locaux réserves ». Projet : « accueil d’une mairie annexe, d’une salle de danse, une salle de cours, des locaux administratifs ». Fort bien ! Une mise au point devant le Conseil de Quartier aurait été si simple !
Mais cette équipe de champions de la communication estime n’avoir de compte à rendre à personne ! Elle considère qu’on n’a pas à mettre le nez dans ses affaires, car elle seule sait ce qui doit être fait !
Sauf qu’elle n’arrête pas de changer d’avis ! On nous a longtemps parlé d’un restaurant gastronomique, jusqu’à ce que sur le site de la ville, on puisse lire, et c’est toujours le cas : « L’ancienne laiterie Garcelon représente une opportunité pour concevoir un projet répondant aux attentes des habitants du quartier, tout en garantissant une vision environnementale et pédagogique. Des activités autour de l’agriculture urbaine, la pédagogie environnementale et le développement durable seront proposées. Un verger, un potager, un hôtel à insectes ou encore une basse-cour seront aménagés, ainsi qu’une serre pédagogique. »
Donc c’en est fini de la vision environnementale et pédagogique, dans laquelle, c’est bien connu, l’équipe au pouvoir ne cesse de faire la démonstration de son exceptionnelle compétence ! En fait il semble bien que c’est le jeu des chaises musicales qui continue, face à l’impératif absolu des grands programmes immobiliers. Tout laisse à croire qu’il s’agit de reloger des activités installées dans l’espace Averino promis à la destruction au profit d’un projet immobilier de 200 logements. Mais ça, il ne faut surtout pas en parler l
Notons au passage qu’on se vante de répondre « aux attentes des habitants du quartier » ! Mais où diable les dits habitants ont-ils bien pu exprimer leurs attentes ?
L’entêtement de cette municipalité à refuser tout dialogue dépasse l’entendement
La réunion plénière du Conseil de Quartier du Vieux Pays a mis en relief au moins deux choses :
l’incapacité de l’équipe municipale à mettre en place une véritable institution de démocratie de proximité, au moyen d’une véritable parodie d’élection, dans le total mépris du règlement
l’exaspération des Aulnaysiens devant la multiplication des programmes immobiliers, particulièrement celui de 200 logements sur le site du Soleil Levant
Elle a aussi permis d’assister à un bel exercice d’enfumage exécuté par un expert en la matière.
Le second adjoint au Maire s’est employé à ignorer la revendication des habitants en confondant multiplication des immeubles et croissance démographique, avec un exposé pour affirmer que cette croissance était faible en s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE. Personne bien sûr n’a pu contester ni noter ces chiffres, et le noyage du poisson immobilier était réalisé : faible croissance, on pouvait conclure que la densification du bâti était une illusion.
Reprenons les chiffres de l’INSEE, qui permettent de dégager des tendances sur la période 2013-2019.
Population totale d’Aulnay
Nombre de logements
2013
82 634 habitants
29 846
2019
86 969 habitants
32 168
Evolution 2013-2019
+ 4335 habitants, +0,9%/an
+ 5,24% au total
+ 7,7%
Premier enseignement : utiliser les chiffres de la population pour estimer l’impact de la construction n’est pas pertinent. Le nombre de logements augmente plus vite que la population, et depuis 2019 le phénomène a dû s’accentuer.
Deuxième enseignement : prétendre que la croissance de la population d’Aulnay est faible, et que le cap des 100 000 habitants est éloigné, est une contre-vérité : la population augmentant d’environ 800 habitants par an, LE CAP DES 100 000 HABITANTS SERA ATTEINT DANS MOINS D’UNE DOUZAINE D’ANNÉES, avec un rajeunissement tendanciel de la population, et donc une hausse des naissances et une moindre part des personnes âgées, donc des décès. Certes entre 2019 et 2021, l’excédent des naissances sur les décès a baissé, passant de 932 habitants en plus à seulement 712, mais la mortalité due au covid a dû jouer, et rien ne prouve que cette tendance à la baisse de l’excédent naturel va se poursuivre. De plus, il faut aussi prendre en compte le solde migratoire (entrées-sorties de la commune), certes faible, mais qui doit être ajouté à l’augmentation due au solde naturel.
Noyer l’auditoire dans les chiffres est un procédé bien connu, et il faut l’avouer, assez efficace. Il est donc largement utilisé dans chacune des communications inscrites par les élus à l’ordre du jour des conseils de quartier, en masquant les vraies questions et les vrais problèmes.
Exemple de vraie question à se poser avec les chiffres de l’INSEE :
Équipement automobile des ménages aulnaysiens
% de ménages possédant 2 voitures
2013
28 297
22,5%
2019
30 149, soit + 6,5%
23,2%
Voilà l’une des raisons pour laquelle la multiplication des programmes immobiliers est un problème fondamental.
NOTRE RÉSEAU VIAIRE N’EST PAS EN MESURE D’ABSORBER CETTE CROISSANCE,
UN ARGUMENT OPPOSABLE AUX EXIGENCES DE L’ÉTAT,
AU LIEU DE RÉPÉTER EN BOUCLE QUE LA MUNICIPALITÉ EST IMPUISSANTE !