arbres

LA MUNICIPALITÉ ET NOTRE PATRIMOINE :  LA BRADERIE CONTINUE ! (1)

On pourrait penser que le rôle d’un édile est de protéger, voire de mettre en valeur le patrimoine collectif. Nous savons qu’en ce qui concerne les grands arbres qui témoignent de l’histoire et justifient le nom de notre commune, c’est le cadet des soucis des élus aulnaysiens. Sur les terrains dévolus aux promoteurs, rien n’a été fait pour les inviter à préserver les magnifiques individus de la parcelle Le Camus, avec un cèdre magnifique et tout un groupe de chênes centenaires, dont le plus vieux de notre commune. Idem avec le grand marronnier de la parcelle autrefois occupée par la Croix Rouge, et on peut multiplier les exemples. Dernièrement, c’étaient les arbres près de la piscine, ou encore aux Merisiers.

C’est évidemment encore plus choquant quand il s’agit de terrains qui dépendent directement de la Municipalité. On se souvient du massacre des tilleuls de la défunte place Camélinat, et maintenant c’est le tour des chênes de la Croix Blanche, découpés en rondelles. Pour faire des allumettes ?

Combien de temps tiendra le dernier survivant d’un ensemble aussi majestueux ? Petit à petit, ceux qui se proclament les champions de la biodiversité détruisent allégrement les écosystèmes, et d’abord l’habitat des oiseaux.

ET EN MÊME TEMPS CETTE MUNICIPALITÉ A LE FRONT D’INVITER LES HABITANTS À

ENRICHIR UN ATLAS DU PATRIMOINE NATUREL !

Il faut exiger que l’avenir du terrain de la Croix Blanche soit à l’ordre du jour du Conseil de Quartier du 8 juin salle Chanteloup !

arbres, Nouvelles Constructions

NOTRE PATRIMOINE DE GRANDS ARBRES  : LE MASSACRE CONTINUE !

Il fut un temps où les édiles municipaux avaient le souci de préserver un minimum de grands arbres lors d’un programme immobilier. Il en fut ainsi, il y a une trentaine d’années, lors de la construction de la Grande Nef et du marché de la Gare. Quelques chênes centenaires sont encore là pour en témoigner. Il y a des architectes et des promoteurs capables de faire cela, pourvu qu’on le leur impose. Mais le patrimoine arboré, notre maire s’en moque ! Les chênes centenaires du terrain de la Croix Blanche, il a commencé par les faire disparaître de la liste des arbres remarquables du PLU. Puis il a laissé entreposer des tonnes de matériaux à leur pied, ce qui a conduit à en abattre la moitié, et aujourd’hui, on abat les derniers survivants !

Rien n’oblige à abattre ces arbres ! Mais il faut créer le fait accompli.  Aulnay Environnement a déposé un recours administratif pour obtenir des modifications au projet immobilier de résidence senior, entre autre le respect de ce patrimoine arboré. On aurait pu penser que ce recours suspendait les travaux. Mais le promoteur n’en a cure, pas plus que la municipalité du cadre de vie de ses administrés. 

TOUJOURS MOINS DE GRANDS ARBRES,

C’EST TOUJOURS MOINS D’OISEAUX, PLUS DE CHALEUR ET DE CO!

ValFrancilia/Ballanger

Avec Aulnay Environnement, la victoire du bon sens et de l’intérêt général

1/ Val Francilia

Le Val Francilia de 2019 est donc mort, celui contre lequel, avec l’association VME, nous avons lutté. Finis les logements sous la zone de bruit, finie l’amputation et la privatisation du Parc Ballanger ! Cela, sans la campagne d’information lancée par les deux associations, les Aulnaysiens devaient l’ignorer, puisqu’aucun plan ne leur avait été communiqué. Or voilà qu’un plan (bien petit et imprécis) du nouveau Val Francilia figure enfin dans Oxygène. Et qu’y voit-on ? Que nos préconisations ont été adoptées par la municipalité. La friche PSA semble bien réservée aux activités économiques (au passage, que fait-on de la chaleur générée par le datacenter ?), et le périmètre a changé, intégrant explicitement la fosse à la Barbière, la zone des Mardelles et la « zone des hôtels », les espaces sur lesquels les deux associations proposaient de reporter le projet d’aménagement (voir, entre autres sur le site d’Aulnay Environnement, le « cahier d’acteur » publié le 15 avril 2019, et la publication sur les blogs du 29 mai 2019). Mais les habitants  des Ormes peuvent s’inquiéter : leur quartier est toujours dans le périmètre de Val Francilia, de même que l’Institut médico-éducatif Toulouse-Lautrec. Pour quoi faire ? Les Aulnaysiens n’ont pas à le savoir, les informations sur Val Francilia ont été réservées aux « acteurs institutionnels et représentants d’entreprises», les seuls invités à la réunion du 24 janvier à Scohy.

Ce changement, conforme au simple bon sens, est bien à mettre l’actif des associations : sans la pression qu’elles ont exercée, les habitants n’auraient rien su de la véritable teneur du projet, et le Maire n’aurait pas renoncé à ce projet très mal pensé (mais il faut préciser qu’on était à la veille des élections). Un regret : tout l’argent dévolu à un cabinet d’études incapable de définir un projet raisonnable, en particulier en matière de circulation.

2/ La résidence senior Croix Blanche

Autre combat contre un projet aussi mal conçu, celui de la résidence senior de la Croix Blanche. Oxygène fait comme si de rien n’était, mais actuellement un recours d’Aulnay Environnement associé à QCBE entraîne un report des travaux et certainement une modification du permis de construire. Un permis accordé de façon « tacite » et qui présente encore de nombreuses aberrations, en contradiction avec le règlement du PLU (voir le dossier dans la rubrique « actions » du site d’Aulnay Environnement, mais qui n’a pas pu inclure les erreurs de conception interne, puisque nous n’avons eu accès, avec de grandes difficultés, qu’à une partie des documents, le reste n’étant accessible qu’après demande de notre avocate, dans le cadre du recours).  L’amélioration du projet sera là aussi imputable à l’action associative.

3/ Les conseils de quartier

Chacun peut le constater : les conseils de Quartier ne fonctionnent pas comme ils devraient. Le règlement (à consulter sur le site d’Aulnay Environnement) prévoit une assemblée de conseillers qui élaborent des projets pour le quartier et pour la ville, alors qu’il ne s’agit actuellement que d’un hybride de tribune pour la municipalité et de bureau des doléances avec tout un florilège de réponses dilatoires. Nous vous invitons à agir pour que les Conseils de Quartier soient conformes à leur vocation et au règlement voté par la municipalité (à consulter sur aulnayenvironnement.fr), en contactant notre site pour signer une lettre au Maire, prélude à un recours en plus haut lieu.

POUR LA DÉFENSE DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL,GENS DE BONS SENS, REJOIGNEZ AULNAY ENVIRONNEMENT !

Nouvelles Constructions

La mairie annexe à la ferme Garcelon : les nouveaux fabulistes

On ne peut nier à la propagande municipale une qualité : sa réactivité. À peine avions-nous déposé un recours contre le projet de résidence senior afin d’obtenir une véritable concertation avec les riverains, que nos boîtes aux lettres ont reçu un somptueux 4 pages (aux frais des contribuables) vantant les mérites du projet. De nombreuses libertés y sont prises avec la vérité pour masquer ce dont il s’agit véritablement : deux juteuses opérations immobilières touchant aussi bien le terrain de la Croix Blanche que celui de la résidence des Cèdres promise à la destruction. Nous y reviendrons en détail.

La mairie Annexe actuelle et une vue de la Ferme Garcelon

Mais Il convient d’abord de se pencher sur l’annonce  du transfert de la Mairie annexe dans la ferme Garcelon. Qui peut croire à cette fable, qui sent à plein nez l’improvisation ? Jamais il n’en avait été question, jusqu’à ce que nous dénoncions la disparition de ce service bien utile aux habitants des quartiers sud. Si la chose avait été pensée en même temps que le projet de résidence, où sont les belles images analogues à celles de la résidence (auxquelles il ne faut pas se fier, les images de ce genre n’ont jamais de valeur contractuelle)  Où sont les plans ? Et surtout : où est le financement ? La propagande municipale vise à nous faire oublier la réalité désastreuse des finances communales, qui explique la course effrénée à la densification pour augmenter le volume des taxes foncières.

Nous nous sommes réjouis que la ferme Garçelon ait été acquise par la collectivité. C’est un précieux élément patrimonial, au même titre que sur le trottoir d’en face, la maison peinte par Utrillo, qui a été sacrifiée et massacrée par un entrepreneur privé, un bon test de la compétence des services qui ne pouvaient ignorer que la bâtisse ne résisterait pas au projet de l’acquéreur.

Mais la ferme Garcelon, en l’état, n’est absolument pas adaptée à l’accueil du public, et nécessite de très gros travaux, encore plus chers dans le contexte actuel, si l’on veut conserver ses qualités patrimoniales. Pour en faire une Mairie annexe, la démolition, comme en face, ne serait-elle pas la solution la moins coûteuse ? A moins que l’on installe un préfabriqué dans la cour: mais dans ce cas, où sont les améliorations qu’on nous vante pour les employés municipaux ?

La parole de cette équipe municipale, dont le programme de 2020 promettait une salle des fêtes et une médiathèque, a perdu toute crédibilité.

Il faut que changent toutes ces pratiques contraires à une vraie démocratie.

EXIGEONS UN VRAI DÉBAT, UNE VRAIE CONCERTATION SUR LE PROJET CROIX BLANCHE, AVEC UN COMITÉ DE SUIVI COMPRENANT DES RIVERAINS !

Actions, Nouvelles Constructions

Quand la municipalité donne (encore) le mauvais exemple

Nous avons souvent dénoncé le laxisme de la municipalité qui tolérait que la publicité obligatoire d’un projet immobilier soit faite sur place par des panneaux incomplets ou illisibles. La publicité du projet municipal Croix Blanche de résidence senior montre que l’exemple vient de haut, par l’accumulation de violations autant de la lettre que de l’esprit du règlement permettant l’information des riverains. Le panneau donnant les caractéristiques du projet (posé non règlementairement avec 3 semaines de retard sur l’approbation du permis, derrière un camion-ventouse) ne mentionnait pas l’implantation et la hauteur précise des bâtiments, ainsi que l’exige le règlement. Après constatation par un huissier, les associations Aulnay Environnement et QCBE ont donc déposé un recours, ce qui a provoqué, encore trois semaines plus tard, la mise en place d’un nouveau panneau, cette fois-ci plus conforme.


Mais il révèle un autre manquement au règlement : le projet prévoit des hauteurs supérieures de 5 mètres à la hauteur  permise en zone pavillonnaire ! Notre recours reste toujours valable, d’autant que ce nouveau panneau n’est toujours pas visible sur le lieu qu’impacte principalement le projet, la friche avenue de la Croix Blanche ! Les principaux intéressés ne sont pas correctement informés ! Certes, une dérogation est possible, dans le cas d’un établissement à vocation sociale. Mais il s’agit là d’un pur projet d’immobilier classique, de vente d’appartements à des investisseurs


Le promoteur s’inquiète : il demande une rencontre avec les associations qui ont déposé le recours, et s’engage à tenir compte de leurs objections. Mais ce n’est pas lui seul que nous voulons rencontrer, il faut que ce soit aussi avec ceux qui sont à l’initiative du projet, l’équipe municipale ! Nous avons déjà entendu certains dire que « nous sommes contre les vieux ». Or il se trouve que la plupart des membres du bureau des associations qui ont déposé le recours se trouve justement dans la classe d’âge visée par le projet.

Ce que nous voulons, c’est ce qui devrait être l’objectif premier de la municipalité : le bien-être des habitants, et ici en premier lieu, celui des riverains comme des résidents. Outre le brutalisme architectural du projet, qui va défigurer un quartier pavillonnaire, il n’a jamais été donné de réponse précise à la question : quelle nouvelle implantation pour la Mairie annexe, dont le projet prévoit la disparition ? Après la fermeture de la poste de la rue d’Aligre (une nouvelle poste était promise dans le projet initial), la disparition programmée de l’Espace Averino, sans parler du CIO, voilà un nouveau service à la population qu’on prévoit de faire disparaître des quartiers sud.

Ce que nous voulons, c’est le respect des principes démocratiques, encore une fois effrontément bafoués. Le promoteur prétend que le projet a été approuvé en Conseil de Quartier. Mais on ne lui a jamais demandé son avis, à ce Conseil, réduit à une chambre d’écoute ! Nous assistons ici au glissement sémantique favori de cette municipalité :

Concertation = simple information = approbation.  Alors que la présentation du projet a provoqué un tollé et que les élus présents ont repoussé les demandes de concertation avec les riverains !

Ce que nous voulons, c’est d’abord du respect ! Que Beschizza 2 respecte les promesses électorales de Beschizza 1, qui affirmait en 2014 :

« Consulter les riverains avant tout projet de modification de leur quartier »

ET QU’ON CESSE ENFIN DE NOUS PRENDRE POUR DES IMBÉCILES !

Nouvelles Constructions

Du discours lénifiant à la rétention d’information ?

Il faut le reconnaître : il y a dans l’équipe municipale des personnes de bonne volonté, mais qui ne sont pas soutenues par leurs collègues. Je pense à M. Cannarozzo et à son très beau discours conclusif du conseil de quartier des Prévoyants, en janvier. (au fait, le dernier, c’était en mars ; logiquement il devrait y avoir un conseil à peu près tous les mois. À quand le prochain ? Il est vrai que le sujet proposé par le public, c’est l’urbanisme !) Donc à ce conseil, après la présentation de la future résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche, où le public avait nettement exprimé sa désapprobation sur la forme du projet ci-dessous, (« on va avoir précisément ce contre quoi nous nous étions battus sous Ségura ! »), notre bon M. Cannarozzo nous a apaisés : nous avions deux ans devant nous pour se concerter et discuter sur la forme du projet.

Mais voilà : il y a des gens à la municipalité qui ne font rien pour faciliter le dialogue préconisé par M. Cannarozzo, et qui ont appliqué une méthode bien connue : tout faire pour mettre le bon peuple devant le fait accompli.

Pour discuter du projet, il faut évidemment avoir les plans inclus dans le permis de construire. Dès sa publication, le public a juste deux mois pour présenter des objections. Pour les activistes du fait accompli, il faut donc absolument raccourcir encore ce délai, en utilisant plusieurs astuces :

  • Attendre les grandes vacances pour rendre public le projet  (approuvé en janvier) début juillet
  • Ne l’afficher sur place que plusieurs semaines plus tard, soit fin juillet
  • le placer à l’endroit le moins visible, derrière une camionnette-ventouse
  • Répondre aux demandes des associations (Aulnay Environnement et QCBE) qu’on ne sait pas où est le dossier !

Voilà où nous en sommes. Nous demandons donc expressément à M. Cannarozzo d’user de sa bienveillante influence pour nous permettre d’étudier ce dossier. Nous voudrions qu’on tienne compte autant que possible de nos remarques sur un projet immobilier qui aura un énorme impact sur le quartier (intégration architecturale, stationnement, etc.) car il a bien été dit par un élu lors de ce conseil que les architectes « allaient revoir leur  copie ».

NOUS NOUS SOUVENONS DU PROGRAMME ÉLECTORAL DE BESCHIZZA 1,

qui affirmait en 2014 :

« Consulter les riverains avant tout projet de modification de leur quartier »

QU’EN PENSE BESCHIZZA 2 ?

Nouvelles Constructions

Résidence seniors : dormez, braves gens 

8 lignes dans Oxygène, une communication bien verrouillée en Conseil de quartier, aucune image, aucun chiffre, aucun dossier, en dehors d’un powerpoint qui restera confidentiel. Inutile que les Aulnaysiens en sachent plus : dormez, braves gens, on s’occupe de tout ! Et pourtant, cette « résidence senior » de l’avenue de la Croix Blanche mérite qu’on se pose quelques questions. En l’absence de documents précis sur lesquels s’appuyer, comment ne pas se les poser ?

1/s’agit-il d’une augmentation significative de l’offre d’hébergement pour nos anciens ?

Actuellement les deux résidences seniors implantées à Aulnay offrent environ 150 places (67 places pour Les Tamaris,  84 pour Les Cèdres). Les deux établissements ont été édifiés en 1977 et 1980, à une époque où Aulnay comptait environ 76 000 habitants, soit à peu près 1 place pour 500 habitants. Vu l’évolution d’une population qui monte allègrement vers les 90 000 habitants voire les 100 000, une augmentation de 20 à 25 % de l’offre serait une anticipation raisonnable, compte tenu du veillissement de la population et de la pression des promoteurs sur les occupants âgés des zones qu’ils convoitent. Bien sûr aucun chiffre ne nous a été communiqué, mais on peut penser que l’offre ne va pas beaucoup augmenter, tout simplement en raison de la disparition programmée de l’actuel foyer des Cèdres, présenté comme trop coûteux à rénover. (Au fait, qu’en est-il des Tamaris ?) 

2/ Quel avenir pour le Foyer des Cèdres ?

Là-dessus, silence radio. Mais nous pensons que les riverains ont de quoi s’inquiéter, sachant que les rives du canal sont un emplacement hautement spéculatif, et que la municipalité, par exemple, n’hésite pas à faire disparaître un équipement de qualité comme l’Espace Averino au profit d’un projet immobilier de 180 logements. Combien de logements de standing à la place de l’ex-résidence senior ? 

3/ Quel mode de gérance pour cette nouvelle résidence ?

La pratique de l’équipe municipale est de privatiser tous les services qui peuvent l’être. Certes, la résidence seniors n’est pas un EHPAD, mais la recherche effrénée du profit au détriment des personnes âgées que ce scandale a révélé ne peut manquer de nous inquiéter.

4/Quelle intégration dans le quartier ? 

On nous a promis une intégration harmonieuse dans le quartier. Ce n’est assurément pas l’impression que les images projetées lors du conseil de quartier ont donné aux riverains. « On va avoir ce contre quoi on a justement lutté », s’exclament ceux qui ont milité dans l’association QCBE (étrangement silencieuse), mobilisée contre les projets de l’ancienne municipalité socialiste. Ce sera une barre de deux étages tout le long de l’avenue, dans un style architectural qui n’a rien à voir avec celui des pavillons environnants. Rappelons que le groupe de travail mis en place à demande des habitants par la municipalité socialiste avait opté pour un habitat intermédiaire de petites unités (QCBE militant pour des pavillons), Aulnay Environnement proposant un ensemble pluri-générationnel associant les jeunes et les anciens.

5/ Quelle concertation avec les riverains ?

Aucun projet sans concertation avec les habitants, nous avait-on promis avant les élections de 2014. En 2021, c’est aucune concertation pour quelque projet que ce soit. (concertation = prise en compte des vœux des habitants). Donc, refus catégorique de toute participation des riverains au projet. Et tous les présents du conseil de quartier peuvent avoir encore dans l’oreille les paroles lénifiantes du second adjoint : « nous avons encore quatre années devant nous pour en discuter ». Sur quoi, Oxygène annonce un début imminent des travaux. Dormez, braves gens !

Cerise sur le gâteau : notre maire souhaite un « geste architectural » au croisement avec la rue Jean Jaurès. L’architecte de s’exécuter : une jolie tour carrée bien emblématique de l’ « esprit village » !

Etudes, plu

Quelle protection du patrimoine à Aulnay-sous-bois ? Désintox ! (1/3)

« Un maire doit d’abord être à l’écoute de ses citoyens. L’intérêt général d’une ville, c’est d’abord l’intérêt de ses habitants. De plus, en matière d’habitat nous devons absolument éviter les ruptures urbaines qui fragilisent tant de quartiers en France. »

Bruno Beschizza, 2 oct. 2013

Il semble que la campagne électorale ait commencé à Aulnay. La municipalité redouble d’efforts pour vanter son respect du patrimoine. Précédant le dossier d’Oxygène où elle s’attribue le mérite d’acquis dus surtout aux municipalités précédentes, un prospectus très partisan, sous couvert de dénoncer des « intox », a présenté des faits une version tronquée et contenant certaines contrevérités.

L’assemblée générale  d’Aulnay Environnement du 22 mars 2018 a voté un crédit exceptionnel pour informer les Aulnaysiens de la vérité des faits.

Le frein mis au « bétonnage »  DÉSINTOX !

Désintox2 p1b.aAllée des Charmilles   

Chaque Aulnaysien peut juger de la pertinence de cette affirmation. Ce mot, fondement de la campagne électorale de 2014, nous ne l’utilisons que pour le retourner contre ses promoteurs, car la réalité est plus complexe. Construire des logements est une nécessité dans un pays où la population augmente sans cesse, avec une région Île-de-France qui reste parmi les plus attractives. La solution d’étendre à l’infini les zones urbaines n’est pas tenable, il faut inévitablement densifier les centres-villes. Mais pas n’importe comment.

Que construire, où et comment construire, là sont nos points de désaccord avec la politique municipale.

La population d’Aulnay a diminué dans les années 90: 82000 habitants en 90, 80000 en 99. Dans les années 80 et 90, sous les mandatures Abrioux et Gaudron jusqu’au début des années 2010, on a très peu construit. L’occasion a été manquée de doter la ville d’équipements que possèdent toutes les communes limitrophes : salle de fêtes (peut-on croire que la salle Scohy soit digne d’une ville de 85000 habitants ?) et médiathèque centrale. En même temps, on a doté la piscine d’un système de récupération de chaleur qui a asséché sa voûte en bois et justifié sa fermeture en 2015. Tout le monde peut faire des erreurs, le tout est de les reconnaître !
Les pressions de l’État se sont donc faites de plus en plus fortes pour la création de nouveaux logements : L’équipe Gaudron a lancé un nouveau PLU pour encourager la construction, l’équipe Ségura l’a encore assoupli, et le PLU de l’équipe Beschizza, encouragée par les facilités permises par le gouvernement Hollande (suppression du Coefficient d’Occupation des Sols)  a ouvert largement les vannes.

 Le PLU de 2015, conduit à la hussarde alors que nos voisins sont encore en pleine concertation avec les habitants, fait fi des attentes des Aulnaysiens qui demandaient entre autres qu’on continue comme par le passé à construire en retrait, sans balcons débordants: les promoteurs ont à présent toute liberté de construire au ras du trottoir, et les façades continues (comme à Paris !) sont le but ultime.

Désintox2 p1b.b
Rue du 14 Juillet 2015 et 2018

Ce à quoi nous assistons, c’est à l’accélération brutale d’un mouvement de rattrapage dans la construction qui ne pouvait que choquer les Aulnaysiens, confortés dans l’immobilisme : en 30 ans, il s’est probablement moins construit de logements que dans les 3 dernières années ! La continuité entre les mandatures Ségura et Beschizza est évidente, la première ayant fait « le sale boulot ». Mais on comprendra que la formulation « ce que voulait Ségura » est à remplacer par « ce que voulait l’État ». La volonté de résistance aux pressions de l’État des deux équipes est difficile à mesurer : on ne sait ce qu’aurait fait au final l’ancienne municipalité, et c’est à elle de se défendre. On prétend que sous l’équipe actuelle, 210 permis ont été refusés. Combien en vérité, lesquels, et sur quels critères, on n’en aura jamais la preuve. Et derrière cette affirmation de résistance aux pressions de l’État se profile le projet aberrant de construire 2500 logements sur PSA, en contradiction avec les promesses électorales. Où est la résistance ?

Pas de logements sociaux dans  un quartier pour les hauts revenus !

On joue ici sur les peurs. Il y a 3 niveaux de logements sociaux: PLAI, PLUS, PLS : le plafond de ressources pour un PLS n’est pas atteint par un couple d’enseignants avec un enfant et dix ans d’ancienneté ! Or la commune, surtout le sud, manque de logements pour cette couche de population, le bilan du Projet Local d’Habitat pointe du doigt la fuite vers d’autres communes des jeunes des couches moyennes inférieures. Ces logements manquent dans le sud, où nos enfants sans apport personnel ne peuvent plus se loger. Cette situation a été dénoncée par le Préfet dans son appréciation du PLU. L’équipe Ségura y avait veillé. A-t-on remarqué que les logements sociaux  inclus dans l’immeuble de la rue Jean Jaurès ou dans celui, rénové, de l’ex-place Camélinat, aient été source de troubles à l’ordre public ?

  

Les logements sociaux de la Place ex-Camélinat

   

 Désintox2 p2b.a

Au contraire, le projet autour de l’ex-place Camélinat vise à implanter tout un ensemble d’immeubles de rapport en pierre de taille, de grande hauteur et de grand luxe pour attirer une nouvelle population. Après le café « Le Narval », viendra le tour de l’ex-Centre Le Camus, du legs Pecoroni (légué pour un usage scolaire) et de l’ancienne perception, et de  toutes les maisons dont les propriétaires céderont aux avances des promoteurs.

Désintox2 p2b.b

L’ex-place Camélinat dans quelques années        (sans les arbres, bien sûr !)

C’est une transformation profonde du quartier qui est prévue, sans que cela soit jamais annoncé dans le PLU. C’est dans le règlement de cette zone UDa, jamais présenté en réunion publique, que la hauteur a été portée à 5 étages. Il n’y aura eu aucun dialogue avec des habitants attachés au charme d’une place dont le caractère patrimonial a été relevé par les services spécialisés du département. C’est ce que nous appelons de « l’urbanisme brutal » digne de ce qui s’est passé autrefois avec la « Cité arc-en ciel ».

Désintox2 p2b.c

Toute la zone prévue pour 5 étages