Il fut un temps où les édiles municipaux avaient le souci de préserver un minimum de grands arbres lors d’un programme immobilier. Il en fut ainsi, il y a une trentaine d’années, lors de la construction de la Grande Nef et du marché de la Gare. Quelques chênes centenaires sont encore là pour en témoigner. Il y a des architectes et des promoteurs capables de faire cela, pourvu qu’on le leur impose. Mais le patrimoine arboré, notre maire s’en moque ! Les chênes centenaires du terrain de la Croix Blanche, il a commencé par les faire disparaître de la liste des arbres remarquables du PLU. Puis il a laissé entreposer des tonnes de matériaux à leur pied, ce qui a conduit à en abattre la moitié, et aujourd’hui, on abat les derniers survivants !
Rien n’oblige à abattre ces arbres ! Mais il faut créer le fait accompli. Aulnay Environnement a déposé un recours administratif pour obtenir des modifications au projet immobilier de résidence senior, entre autre le respect de ce patrimoine arboré. On aurait pu penser que ce recours suspendait les travaux. Mais le promoteur n’en a cure, pas plus que la municipalité du cadre de vie de ses administrés.
TOUJOURS MOINS DE GRANDS ARBRES,
C’EST TOUJOURS MOINS D’OISEAUX, PLUS DE CHALEUR ET DE CO2 !
Le projet du promoteur ELIASUN, qui est à l’origine de cette procédure lancée par la municipalité, affecte une zone d’une importance majeure pour les échanges NO-SE et NE-SO dans notre commune et même pour tout le Territoire Terre d’Envol, car il se situe au croisement des voies conduisant à la gare RER B et à la future gare du Grand Paris, dont l’une, la rue Jules Princet, est à statut départemental (CD115).
Le carrefour à l’angle duquel est projeté le nouvel ensemble immobilier est déjà l’objet d’une intense circulation d’autobus et d’automobiles, mais aussi d’importants déplacements de piétons, avec la présence d’une école et d’une crèche, sans oublier la « trame verte » touchant à l’ouest l’espace concerné.
La priorité d’une municipalité devrait être d’assurer la fluidité de la circulation et la sécurité de tous.
Nous pensons qu’un plan de circulation devrait être un préalable à tout projet immobilier dans ce secteur. Or en l’état, en l’absence manifeste de toute réflexion sur la circulation, le projet ne peut que dégrader les conditions de circulation et de sécurité pour les piétons.
La suppression du « tourne à droite » qu’assure la rue de la Croix Verte pour les véhicules venant de la rue de Sevran va accentuer aux heures de pointe l’engorgement de cette voie.
Une partie des conducteurs sera tentée d’emprunter la voie nouvelle et l’ex-impasse des Tilleuls, ou bien de continuer jusqu’à la rue Joseph Berger, en passant devant une crèche pour déboucher face à l’accès au Cours Napoléon, l’un des tronçons de la « Trame verte ».
Or ces rues sont manifestement prévues pour la seule desserte des nouveaux immeubles. On imagine les conflits à venir. On ne voit pas comment un sens unique de circulation pourrait décourager la circulation de transit sans rendre impossible l’accès aux habitants des immeubles.
Aux heures de pointe, sortir de la voie nouvelle sur la rue de Sevran sera également très difficile. Et comment assurera-t-on la sortie de la rue des Tilleuls vers l’est ?
Le projet est affecté par une zone de bruit déjà supérieur à 70 décibels. Est-ce compatible avec le bien être des nouveaux habitants ? Et les conséquences négatives sur la zone pavillonnaire que l’on prétend défendre ?
NOUS PENSONS QUE LE PROJET DOIT ÊTRE MODIFIÉ POUR PERMETTRE UN AMÉNAGEMENT PAR ÉLARGISSEMENT DU CARREFOUR, AVEC PEUT ÊTRE UN ROND POINT, EN TOUS CAS UNE FACILITATION DU « TOURNE À DROITE ».
Nous pensons qu’il est honteux, comme le fait le document municipal, d’invoquer la passivité des services départementaux pour justifier le projet. La sécurité et le bien-être des Aulnaysiens doivent être le premier souci aussi bien de la municipalité que de la direction du Territoire Terre d’Envol.
Cette semaine, grand bonheur dans nos boîtes aux lettres : une information sur la ferme Garcelon ! Avec un plan ! Cela fait au moins un an qu’on l’attend, et qu’on nous répond : « le projet n’est pas encore ficelé, on ne peut rien vous dire ». Il faut bien sûr comprendre le sous-entendu « … ni surtout vous demander votre avis ! », C’est bien pourquoi il faut attendre que tout soit bien « ficelé » par les grands professionnels qui savent absolument tout mieux que l’habitant.
Dès l’intro, on comprend à quel genre de document on est confronté, lorsqu’on lit que nous avons une municipalité qui sait s’opposer « aux promoteurs peu respectueux de notre patrimoine » (de qui se moque-t-on ?), sans doute comme celui qui a fait s’écrouler la maison juste en face, la vénérable « maison Utrillo » cédée par la même municipalité. (La ferme Garcelon est-elle plus solide ?)
En tous cas, professionnelle, cette communication ne l’est vraiment pas, sauf si la compétence s’arrête aux seules exigences de la propagande.
Remplissage : répétition du même paragraphe, de la page 1 à la page 2 (« À terme …. L’environnement.)
Des salles de cours (au pluriel) page 1, devenues une salle unique page 2 et sur le plan
Une description de 4 constructions sans que l’on puisse correctement les identifier sur le plan, en l’absence de report de cette numérotation, avec des indications en rouge illisibles.
La référence à des matériaux de construction qui aurait été bien plus éloquente avec des vues d’architecte qui doivent exister, mais qu’on ne verra pas : une carte postale ancienne et un couple de biquettes, c’est mieux !
Aucune information sur la superficie de la mairie annexe et des nouvelles salles.
Bref, de la communication, pas de l’information. Du travail d’amateur, si l’on est bienveillant, et avec un peu d’esprit critique, de l’enfumage pur et simple. Rien à voir avec une véritable information motivée par un souci démocratique.
En effet, cette communication passe au-dessus de ces institutions fondamentales en démocratie qu’on appelle les « corps intermédiaires » : les Conseils de Quartier et les associations, qui les uns et les autres peuvent mener une réflexion et se documenter collectivement. C’est qu’il ne faut s’adresser qu’à des citoyens isolés et inorganisés, SURTOUT PAS EN RÉUNION, CAR ON RISQUE DE SE VOIR EXPOSÉ À DES QUESTIONS GÊNANTES, ET À D’INTOLÉRABLES CONTRE-PROPOSITIONS.
Par exemple, si l’on se demande quelles sont les superficies des bâtiments, que constate-t-on en se reportant au cadastre ?
Nouvelle mairie annexe : environ 120m2
Ancienne mairie annexe : environ 150 m2
Salle de cours : environ 50m2 (une grande salle à manger) Salle polyvalente : environ 120m2 (une grande salle de classe) (mesures évidemment approximatives, dont on attend un démenti sur plan.) Salle de danse 132m2
On aimerait connaître la surface des salles de l’espace Averino, promises à la destruction. Il semble évident que la surface et le nombre de ces nouveaux locaux sont nettement inférieurs, et qu’on peut d’avance réfuter la prétention qu’ils puissent jamais les remplacer.
QUAND CESSERA-T-ON À AULNAY D’ENFUMER LES CITOYENS ?
Les habitants de Livry-Gargan ont bien de la chance ! Ils peuvent s’exprimer démocratiquement avec une certaine force en dehors des élections municipales. Ils peuvent faire entendre dans la presse (Le Parisien du 18 janvier) qu’ils ne sont pas d’accord avec la conception de la démocratie représentative promue par la municipalité. Comment ? En démissionnant, tout simplement ! Et en créant un Observatoire de la Démocratie Participative.
En revanche, Pierre-Yves Martin, le Maire, n’a vraiment pas de chance ! Il a déjà été bien bon de maintenir une instance démocratique qui n’était pas obligatoire dans une ville de moins de 80 000 habitants et de lui laisser « trois missions principales : remonter des doléances des habitants ou toutes informations pouvant impacter la vie du quartier ou de la ville ; proposer des projets au profit du collectif, ayant un impact sur le quartier ou la ville ; participer et inciter les habitants des quartiers à participer aux animations proposées par la ville ». Mais cela ne suffit pas à ces conseillers qui s’insurgent d’avoir été totalement ignorés dans la refonte totale du stationnement dans la ville. Quelle ingratitude !
Il faut cependant reconnaître que Pierre-Yves Martin n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Il aurait dû venir prendre conseil auprès d’un expert en démocratie représentative, son voisin d’Aulnay-sous-bois, Bruno Beschizza. Lui au moins, sait s’y prendre et « tenir sa ville » ! La première précaution consiste à faire en sorte que les conseillers de quartier ne puissent en aucun cas se concerter, puisque leur liste n‘est pas connue, y compris des conseillers eux-mêmes ! Il suffit d’invoquer la loi « Informatique et Liberté », de façon évidemment totalement abusive, puisque rien n’interdit aux membres d’une assemblée de connaitre la liste et les adresses des autres membres. Peu importe, les Aulnaysiens n’y voient que du feu, à part quelques grincheux rassemblés sous la bannière d’une association infréquentable nommée Aulnay Environnement, infréquentable malgré sa grosse centaine d’adhérents (rappelons que sur 87 000 habitants, à peine 200 ont participé au Grand Débat). Et pas question de leur confier les missions citées plus haut : leur rôle, c’est juste de se rendre à une sorte de conférence de presse pour exprimer des doléances, souvent limitées à leur pas de porte, et de recevoir toujours les mêmes réponses dilatoires.
Et si jamais, comme dans la réunion plénière du quartier « Vieux Pays », l’assemblée est trop houleuse, révoltée par un énième projet immobilier, et que l’élu responsable de la prétendue « démocratie participative » est contraint d’accepter la désignation de plusieurs rapporteurs et secrétaires, il suffit ensuite de rayer les surnuméraires d’un trait de plume pour ne conserver que les deux personnes les mieux dévouées au bien public, puisqu’elles tractent pour la Mairie. Un bon argument : disqualifier ceux qui ne font pas partie du quartier, même si le règlement ne l’interdit pas (la carte précise, rue par rue, est évidemment absente du site de la ville). Sous la « démocratie », l’arbitraire !
Mais le mieux est encore de décourager totalementles habitants de participer aux conseils de quartiers EN FAISANT TOUT POUR QU’IL N’EN SORTE RIEN.
Voilà que sont apparus ces derniers jours sur les clôtures de la ferme Garcelon des avis tout à fait inattendus, et fort discrets : on va démolir ! Un bâtiment patrimonial que la municipalité se vantait d’avoir préservé ! Certes, on n’annonce qu’une « démolition partielle » ! Mais l’avis porte sur 3 parcelles !
Entendons-nous bien : le scandale, ce n’est pas que l’on abatte, c’est que l’on ne nous dise pas quoi ! Alors que vient de se réunir le Conseil de Quartier des Prévoyants, quartier sur lequel se trouve la ferme Garcelon, et qu’il a été expressément demandé par le rapporteur démissionnaire en ouverture de cette réunion que l’on éclaire les riverains sur le destin de la ferme, étroitement lié à la suppression prévue de la mairie annexe de la Croix Blanche, éclaircissements qu’on ne cesse de réclamer depuis des mois.
Tout dans ce quartier en particulier se fait en catimini, juste après le Conseil de Quartier, par un affichage le plus discret possible, et pendant des vacances : tout est fait pour mettre les habitants devant le fait accompli, lorsqu’il sera trop tard : destruction de l’espace AVERINO, construction d’un monstre architectural sur le terrain de la Croix Blanche, et maintenant démolition sur le terrain Garcelon.
Il faut aller au Centre administratif, dans le couloir étroit où sont affichés les permis, pour apprendre ce qui est concerné : « boxes, appentis, locaux réserves ». Projet : « accueil d’une mairie annexe, d’une salle de danse, une salle de cours, des locaux administratifs ». Fort bien ! Une mise au point devant le Conseil de Quartier aurait été si simple !
Mais cette équipe de champions de la communication estime n’avoir de compte à rendre à personne ! Elle considère qu’on n’a pas à mettre le nez dans ses affaires, car elle seule sait ce qui doit être fait !
Sauf qu’elle n’arrête pas de changer d’avis ! On nous a longtemps parlé d’un restaurant gastronomique, jusqu’à ce que sur le site de la ville, on puisse lire, et c’est toujours le cas : « L’ancienne laiterie Garcelon représente une opportunité pour concevoir un projet répondant aux attentes des habitants du quartier, tout en garantissant une vision environnementale et pédagogique. Des activités autour de l’agriculture urbaine, la pédagogie environnementale et le développement durable seront proposées. Un verger, un potager, un hôtel à insectes ou encore une basse-cour seront aménagés, ainsi qu’une serre pédagogique. »
Donc c’en est fini de la vision environnementale et pédagogique, dans laquelle, c’est bien connu, l’équipe au pouvoir ne cesse de faire la démonstration de son exceptionnelle compétence ! En fait il semble bien que c’est le jeu des chaises musicales qui continue, face à l’impératif absolu des grands programmes immobiliers. Tout laisse à croire qu’il s’agit de reloger des activités installées dans l’espace Averino promis à la destruction au profit d’un projet immobilier de 200 logements. Mais ça, il ne faut surtout pas en parler l
Notons au passage qu’on se vante de répondre « aux attentes des habitants du quartier » ! Mais où diable les dits habitants ont-ils bien pu exprimer leurs attentes ?
L’entêtement de cette municipalité à refuser tout dialogue dépasse l’entendement
La municipalité a imposé aux Conseils de quartier un fonctionnement magistral. Or une vraie démocratie locale ne peut reposer que sur un fonctionnement collaboratif.
Un fonctionnement magistral :
Tels des professeurs, les élus, en nombre pléthorique comme s’il s’agissait d’un jury d’examen, sont assis derrière leur table-bureau, face à un public installé comme dans une salle de classe, une disposition conçue précisément pour rendre malaisé le bavardage avec ceux qui sont derrière.
Le magistère de la parole est détenu par les élus et les spécialistes qu’ils ont convoqués. Le public ne s’exprime que s’il y est invité, essentiellement pour des questions posées aux détenteurs du savoir.
Un fonctionnement collaboratif :
Les participants sont face à face, en petit groupe pour faciliter la prise de parole puis en grand groupe pour la mise en commun.
Le rapporteur et les élus font circuler la parole et organisent le débat. Leur souci essentiel est de faire parler les participants, d’écouter, et de répondre éventuellement aux questions. L’essentiel du temps est consacré au ressenti et aux propositions des habitants, fondés sur leur expertise d’usage, pas à de longs exposés techniques des détenteurs du pouvoir.
Un tel fonctionnement (dans lequel on aura reconnu la pratique habituelle de bien des assemblées) permet aux élus de mieux connaître les attentes des administrés pour ensuite faire la maximum pour concilier ces attentes avec les contraintes matérielles. Même si toutes leurs attentes ne sont pas satisfaites les administrés ont le sentiment d’être pris en compte et respectés. Le but ultime étant que les gens se parlent entre eux et cherchent à dépasser leurs oppositions, collaborent au lieu de s’affronter.
POUR LES PROCHAINS CONSEILS, IL FAUT EXIGER :
ce mode de fonctionnement collaboratif, parfaitement dans la ligne du règlement voté par l’équipe Beschizza en 2014
la mise en place de petits groupes de travail une fois l’élection des conseillers et du bureau effectuée
une thématique et un calendrier à l’issue de la mise en commun des échanges par petit groupes
un compte-rendu mis à la disposition de tous les habitants
AULNAYSIENS, UN PETIT EFFORT, ET NOUS SERONS EN DÉMOCRATIE !
La municipalité a décidé de renouveler les conseils de quartier : c’est son droit, la loi qui lui impose de les réunir lui laisse toute latitude quant à leur organisation. La seule contrainte, c’est le règlement voté au début de la précédente mandature Beschizza, jamais publiée, mais consultable sur le site d’Aulnay Environnement. On y voit que le Conseil de Quartier est un lieu d’échanges entre riverains pour élaborer des propositions afin d’améliorer le cadre de vie. Or les élus ignorent superbement le texte que leur groupe a voté. Ils ont transformé le Conseil en réunion-conférence de presse, avec le seul jeu des questions-réponses, des réponses toujours évasives sur les projets et catégoriques sur le refus d’une vraie concertation. Et pas question de faire un compte-rendu ! Le résultat : les Aulnaysiens se détournent des conseils de quartier, qu’ils ne perçoivent que comme un débit de propagande municipale, OÙ L’ON NE NOUS PARLE JAMAIS DE L’URBANISME !
Or de grands projets de construction et de vente du patrimoine municipal sont dans les cartons, ou déjà en œuvre, autant de catastrophes qui se préparent pour notre qualité de vie. Les habitants doivent pouvoir s’exprimer et faire des propositions pour pallier le manque total de réflexion sur les conséquences d’une urbanisation débridée : par exemple, quelles idées pour l’amélioration des « circulations douces » dans les quartiers, vélos et piétons, comment concilier projets immobiliers et préservation des arbres remarquables ? L’expertise des habitants doit contrebalancer l’aveuglement des professionnels rétribués par les entreprises ! Il faudrait pour cela qu’ils puissent contacter les conseillers. Or la liste reste secrète !
EXIGEONS
L’APPLICATION DU RÈGLEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL COMME FORCE DE PROPOSITION, les conseillers dialoguant avec les habitants dans le respect de toutes les opinions
UN ORDRE DU JOUR DÉCIDÉ PAR LE CONSEIL ET NON IMPOSÉ,portant sur les sujets concernant le quartier et demandés depuis des années, comme l’urbanisme, et donc le rejet de sujets décidés par la seule municipalité, comme cette fois « la santé » (nous savons suffisamment que le mot d’ordre à Aulnay est de s’en remettre aux entreprises privées, dans ce cas l’Hôpital de l’Est Parisien du groupe Ramsay à capitaux principalement australiens : une enquête de satisfaction indépendante mériterait d’être conduite, en y ajoutant le service de nettoyage et la piscine la plus chère du voisinage.)
UNCALENDRIER DE RÉUNIONS RÉGULIÈRES FIXÉ PAR LE CONSEIL LUI-MÊME
LA COMMUNICATION D’UN COMPTE RENDU APPROUVÉ À LA RÉUNION SUIVANTE
QUE LA DÉMOCRATIE DE PROXIMITÉ NE SOIT PLUS À AULNAYUNE EXPRESSION VIDE DE SENS ! Cela dépend des citoyens.
On ne peut nier à la propagande municipale une qualité : sa réactivité. À peine avions-nous déposé un recours contre le projet de résidence senior afin d’obtenir une véritable concertation avec les riverains, que nos boîtes aux lettres ont reçu un somptueux 4 pages (aux frais des contribuables) vantant les mérites du projet. De nombreuses libertés y sont prises avec la vérité pour masquer ce dont il s’agit véritablement : deux juteuses opérations immobilières touchant aussi bien le terrain de la Croix Blanche que celui de la résidence des Cèdres promise à la destruction. Nous y reviendrons en détail.
La mairie Annexe actuelle et une vue de la Ferme Garcelon
Mais Il convient d’abord de se pencher sur l’annonce du transfert de la Mairie annexe dans la ferme Garcelon. Qui peut croire à cette fable, qui sent à plein nez l’improvisation ? Jamais il n’en avait été question, jusqu’à ce que nous dénoncions la disparition de ce service bien utile aux habitants des quartiers sud. Si la chose avait été pensée en même temps que le projet de résidence, où sont les belles images analogues à celles de la résidence (auxquelles il ne faut pas se fier, les images de ce genre n’ont jamais de valeur contractuelle) Où sont les plans ? Et surtout : où est le financement ? La propagande municipale vise à nous faire oublier la réalité désastreuse des finances communales, qui explique la course effrénée à la densification pour augmenter le volume des taxes foncières.
Nous nous sommes réjouis que la ferme Garçelon ait été acquise par la collectivité. C’est un précieux élément patrimonial, au même titre que sur le trottoir d’en face, la maison peinte par Utrillo, qui a été sacrifiée et massacrée par un entrepreneur privé, un bon test de la compétence des services qui ne pouvaient ignorer que la bâtisse ne résisterait pas au projet de l’acquéreur.
Mais la ferme Garcelon, en l’état, n’est absolument pas adaptée à l’accueil du public, et nécessite de très gros travaux, encore plus chers dans le contexte actuel, si l’on veut conserver ses qualités patrimoniales. Pour en faire une Mairie annexe, la démolition, comme en face, ne serait-elle pas la solution la moins coûteuse ? A moins que l’on installe un préfabriqué dans la cour: mais dans ce cas, où sont les améliorations qu’on nous vante pour les employés municipaux ?
La parole de cette équipe municipale, dont le programme de 2020 promettait une salle des fêtes et une médiathèque, a perdu toute crédibilité.
Il faut que changent toutes ces pratiques contraires à une vraie démocratie.
EXIGEONSUN VRAI DÉBAT, UNE VRAIE CONCERTATIONSUR LE PROJET CROIX BLANCHE, AVEC UN COMITÉ DE SUIVI COMPRENANT DES RIVERAINS !
Il faut le reconnaître : il y a dans l’équipe municipale des personnes de bonne volonté, mais qui ne sont pas soutenues par leurs collègues. Je pense à M. Cannarozzo et à son très beau discours conclusif du conseil de quartier des Prévoyants, en janvier. (au fait, le dernier, c’était en mars ; logiquement il devrait y avoir un conseil à peu près tous les mois. À quand le prochain ? Il est vrai que le sujet proposé par le public, c’est l’urbanisme !) Donc à ce conseil, après la présentation de la future résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche, où le public avait nettement exprimé sa désapprobation sur la forme du projet ci-dessous, (« on va avoir précisément ce contre quoi nous nous étions battus sous Ségura ! »), notre bon M. Cannarozzo nous a apaisés : nous avions deux ans devant nous pour se concerter et discuter sur la forme du projet.
Avenue de la Croix BlancheAngle J.Jaurès / Croix Blanche
Mais voilà : il y a des gens à la municipalité qui ne font rien pour faciliter le dialogue préconisé par M. Cannarozzo, et qui ont appliqué une méthode bien connue : tout faire pour mettre le bon peuple devant le fait accompli.
Pour discuter du projet, il faut évidemment avoir les plans inclus dans le permis de construire. Dès sa publication, le public a juste deux mois pour présenter des objections. Pour les activistes du fait accompli, il faut donc absolument raccourcir encore ce délai, en utilisant plusieurs astuces :
Attendre les grandes vacances pour rendre public le projet (approuvé en janvier) début juillet
Ne l’afficher sur place que plusieurs semaines plus tard, soit fin juillet
le placer à l’endroit le moins visible, derrière une camionnette-ventouse
Répondre aux demandes des associations (Aulnay Environnement et QCBE) qu’on ne sait pas où est le dossier !
Voilà où nous en sommes. Nous demandons donc expressément à M. Cannarozzo d’user de sa bienveillante influence pour nous permettre d’étudier ce dossier. Nous voudrions qu’on tienne compte autant que possible de nos remarques sur un projet immobilier qui aura un énorme impact sur le quartier (intégration architecturale, stationnement, etc.) car il a bien été dit par un élu lors de ce conseil que les architectes « allaient revoir leur copie ».
NOUS NOUS SOUVENONS DU PROGRAMME ÉLECTORAL DE BESCHIZZA 1,
qui affirmait en 2014 :
« Consulter les riverains avant tout projet de modification de leur quartier »