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Lettre au Maire de Blanc-Mesnil

                                                                             Aulnay, le 11 avril 2023

         Monsieur le Maire du Blanc-Mesnil

Monsieur le Maire,

L’association Aulnay Environnement, soucieuse de l’environnement et de la sécurité des habitants d’Aulnay, souhaite vous soumettre ce sujet qui nous préoccupe beaucoup.

Vous n’êtes pas sans connaitre le succès rencontré par la mise en service omnibus du RER B qui dessert la gare de Le Blanc-Mesnil ; preuve en est l’occupation quasi complète des deux parkings nord et sud de la gare.

Ce succès se concrétise également par le nombre important de piétons sur le pont Pierre Semard extrêmement étroit aussi bien pour les véhicules que pour les piétons.

Un bus et un camion ne peuvent se croiser qu’en montant sur les trottoirs, trottoirs extrêmement étroits sur lesquels deux piétons ne peuvent pas non plus se croiser.

De nombreux habitants du Blanc-Mesnil, mais aussi du sud d’Aulnay empruntent ce pont à la dangerosité reconnue lors de différentes enquêtes, notamment à l’occasion du futur plan de mobilité de EPT Terres d’Envol.

Une solution relativement simple consisterait à reporter la circulation des piétons sur des passerelles fixés à l’extérieur des arches, solution qui de plus donnerait plus de largeur à la circulation automobile.

Nous notons également l’extrême vétusté des abords de la gare et des parkings dégradés indignes d’un quartier en pleine rénovation.

Nous ne savons pas jusqu’où va la compétence de la Mairie du Blanc Mesnil sur ce sujet ; néanmoins nous vous sollicitons pour la recherche de solutions pour sécuriser ce secteur extrêmement accidentogène.

Veuillez, Monsieur le Maire, agréer nos sentiments les plus respectueux

Pour le bureau

Place Abrioux

Une bonne idée, mais…

Nous ne surprendrons personne : à Aulnay, le stationnement sauvage, en particulier sur les trottoirs, est une plaie. Rien ne semble fait pour décourager ce genre d’incivilités dont les piétons sont les victimes, les personnes âgées, les enfants, et tous ceux  qui sortent avec une poussette ou un chariot à provisions.

Parmi tant d’autres, la rue Paul Langevin est à cet égard emblématique, dans un quartier où à la densification va toujours s’intensifiant, sur le chemin des centaines d’enfants du collège comme des écoles élémentaires et maternelles toutes proches. La plus grande partie du trottoir entre la rue du Gros Peuplier et la place Abrioux étant squattée par les voitures, le piéton doit descendre sur la chaussée.

 Une embellie se dessine cependant, (la rue ayant été mise partiellement en sens unique) avec  une bonne idée réalisée par les services de la ville :
  
Seulement voilà : les habitudes sont les plus fortes !  
  
Et du coup, par crainte de voir abîmer leur rétroviseur, les autres propriétaires de voitures vont continuer à s’installer complètement sur le trottoir !

A quoi sert le coûteux parking Abrioux et ses tarifs avantageux,

à quelques dizaines de mètres de là ?

A quoi sert la si efficace police municipale ?

Sans crainte du gendarme, pas de respect du code de la route !

Pas de frein aux incivilités !

Place Abrioux

Réponse à la Lettre de Monsieur SOUMY 07/02/2020

M. SOUMY

Direction des Services Techniques

Mairie d’Aulnay-sous-Bois

Monsieur le Directeur,

Nous avons bien reçu votre lettre du 23 janvier, et nous sommes au regret de vous dire que sans doute délibérément, vous ignorez le sens des mots. Vous prétendez que nous apportons « une nouvelle fois » de la « désinformation auprès des Aulnaysiens ».

Relisez, je vous prie,  le texte publié sur les blogs aulnaysiens. Nous avons bien pris soin d’user de la plus grande prudence : « il n’est pas sûr », « des bruits courent » « on est très tenté de prêter foi à ces rumeurs ». Et dans le 6e paragraphe, nous attendons qu’on nous fournisse une explication.

Sans doute allez-vous nous répondre qu’avant de poser la question sur les blogs, nous aurions dû vous écrire  pour demander une explication. Mais pas du tout, M. Soumy ! C’était à vous de prendre les devants. Par vous, j’entends l’équipe municipale et son chef, car nous le savons, rien ne se fait à Aulnay qui ne découle directement de la volonté du Maire. C’était à vous d’aller au-devant des inquiétudes et des questionnements de la population. Car les responsables de l’action municipale et leurs exécutants ne sont pas de droit divin : ils sont au service de la population. Être au service, cela signifie être à son écoute, tout simplement la respecter.

Vous devez savoir que l’inondation est une hantise pour les Aulnaysiens, véritablement traumatisés par des décennies d’irruption des eaux dans leurs sous-sols. Vous me direz peut-être que vous savez ce qu’est une inondation, mais dans ce cas vous n’en seriez que plus coupable d’absence d’empathie. Vous devez pouvoir comprendre que pour nous, toucher à la nappe phréatique est hautement anxiogène. Aulnay Environnement étant l’héritière d’une « Association des inondés », nous sommes parfaitement dans notre rôle, nous aurions dû être dès le début des interlocuteurs privilégiés.

Le problème, c’est que tout le projet de l’ex-place Camélinat a été un acte de violence continue contre les habitants. Sans consulter personne, on a débaptisé la place,  on a lancé le projet de parking souterrain sans jamais prendre au sérieux une proposition alternative qui n’aurait pas risqué de perturber les équilibres du sous-sol, on a arraché des arbres centenaires en dépit d’une pétition qui a recueilli des centaines de signatures, et pour toute information (je ne parle pas de la propagande sur le bulletin municipal), on a organisé une réunion dans un restaurant, sur invitation ! Mais comment pouvez-vous protester contre ce que vous appelez de la « désinformation » quand le mépris des habitants a été si constant ?

Nous prenons acte des informations que donnent votre lettre, mais qui viennent bien tard. Nous sommes soulagés d’apprendre que la nappe ne pénétrera pas dans ce parking grâce au cuvelage,  mais cela n’apaise pas nos craintes sur les effets de la nappe ainsi contrainte dans les sous-sols des immeubles non cuvelés. Et nous formons le vœu, en cas de très grosses précipitations comme nous en avons déjà connu, que l’eau ait la sagesse de se diriger vers le petit bassin de 76m3 sans céder à la tentation de se déverser le long de la pente d’accès. 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de nos salutations distinguées.

Pour le Bureau,

Le Président d’Aulnay Environnement

ANNEXE : lettre de monsieur SOUMY

Nouvelles Constructions

La coupe est pleine !

Certains se sont étonnés qu’Aulnay Environnement n’ait pas publié immédiatement de communiqué après la publication par panneau d’un projet de parking rue du docteur Roux.

C’est que nous sommes las d’être à chaque fois confrontés à un double discours et à une politique d’enfumage systématique. Après l’annonce  tonitruante dans le bulletin municipal d’un projet de Charte de l’arbre,  il a fallu attendre 6 mois pour que soit convoquée la première réunion. Si l’on ne compte pas l’élu et les responsables administratifs, elle ne rassemblait qu’une demi-douzaine d’Aulnaysiens. Le powerpoint qu’on nous a présenté indiquait dès l’introduction que l’esprit du projet était prioritairement d’associer les Aulnaysiens à la politique d’abattage des arbres du patrimoine communal. Nous avons claqué la porte, trop conscients d’être en présence d’une manœuvre électorale, à 3 mois des élections. Il paraît que d’autres sujets ont été abordés. Mais comme la pratique est de ne jamais communiquer par avance de documents écrits détaillant l’ordre du jour pour permettre aux participants à une réunion de préparer les travaux, nous n’en savons rien. Il est évident que le projet de parking, qui suppose l’abattage d’un certain nombre d’arbres, même sans valeur patrimoniale, et qui va aboutir à une imperméabilisation partielle de cette parcelle, aurait dû être soumis prioritairement à la réflexion de ce groupe de travail.

Nous sommes las de constater que tant de choses à Aulnay se font non dans l’intérêt des habitants actuels, mais au profit des promoteurs. Ainsi ce parking est de l’aveu même de la première adjointe conçu pour les riverains. Or il s’agit là d’un quartier encore majoritairement pavillonnaire, où la plupart des maisons sont dotées d’un garage. Et dans la rue, une partie des places de stationnement reste vacante une bonne partie du temps. Il n’est que trop évident que ce parking sera d’abord un argument de vente pour séduire les futurs habitants du projet immobilier prévu juste en face, un projet énorme qui va entraîner la disparition d’un beau et grand pavillon et de quelques arbres magnifiques : sans doute 2 gros immeubles de 5 étages, représentant 3000 m2 de logements.

Nous sommes las qu’on nous chante sur tous les tons l’« Esprit village » alors qu’on laisse partout disparaître les jardins au profit du béton. Nous sommes las d’entendre la propagande municipale nous seriner   qu’ « Aulnay est une ville où il fait bon vivre » alors que les déplacements des piétons sont de plus en plus difficiles et la circulation automobile de plus en plus intense, parce que l’ordre des priorités dans l’aménagement de la ville a été : faire d’abord un PLU donnant toute liberté aux promoteurs, avant de lancer une réflexion sur la circulation automobile avec l’idée aberrante de décourager la circulation de transit, ce qui a abouti à complexifier et à rallonger les parcours sans faire diminuer le nombre de véhicules, pour entamer finalement 3 mois avant les élections une réflexion sur la « circulation douce », alors que les aménagements comme celui du pont de la Croix Blanche ont conduit à en rendre la traversée encore plus dangereuse pour les cyclistes. Qui peut croire que le sort des piétons sera un jour sérieusement pris en compte par cette équipe ?

Nous sommes las de ne recevoir sur des projets essentiels de transformation du paysage urbain que des messages de propagande, sans que jamais les habitants soient associés en amont à leur conception et qu’ils puissent faire part de leur « expertise d’usage ». Nous sommes las de constater que les dirigeants de cette ville soient prioritairement soucieux d’honorer, non un citoyen qui soit l’honneur de la ville mais, trahissant ainsi leur idéal de gouvernance, un personnage de l’histoire de France exemple achevé du pouvoir personnel qui a étouffé la démocratie et la liberté d’expression. Et qui a rétabli l’esclavage !

 Nous sommes las du mépris, de la propagande et du mensonge par omission.

Place Abrioux

Que se passe-t-il sous la place Abrioux ?

Ce qui se passe sur la place Abrioux, nous le savons : une « végétalisation » hors sol qui n’a rien à voir avec les espèces locales, ni avec les façades du début du siècle dernier qui ornent le côté nord de la place ; ce qu’on pourra un jour nommer le « style Beschizza ». Tout étant affaire de goût (nous sommes tentés de dire : de bon goût) et comme les avis sont partagés, inutile de nous étendre sur ce qui nous apparaît comme une belle illustration de l’urbanisme brutal qui à grande vitesse défigure notre ville.

Certains diront que c’est toujours mieux que le parking aérien précédent. Nous leur répéterons qu’une autre solution était possible, celle d’un parking en silo avec façade végétalisée rue des Écoles, à la place de l’ancienne perception. Sa contenance aurait été moins grande, mais il n’est pas du tout sûr que ce parking souterrain soit utilisable au-delà de la moitié de sa capacité, soit l’équivalent du parking d’autrefois. Pourquoi ?

Des bruits courent : le deuxième niveau du parking serait inondé, de même que celui du nouvel immeuble Trevi .

On est très tenté de prêter foi à ces rumeurs : elles sont nourries par les riverains, qui entendent jour et nuit le bruit du pompage.

Venez place Abrioux écouter le doux chant des pompes !

Nul n’ignore que d’autres parkings souterrains sont régulièrement inondés. Ce n’est pas faute d’avoir averti la municipalité que l’affleurement de la nappe phréatique justifiait que l’on y réfléchisse à deux fois.

Mais nous avons affaire à une équipe municipale qui ne peut concevoir qu’on soit d’un avis différent du sien, et que les habitants, qui sont sur place depuis bien plus longtemps que notre maire actuel, puissent avoir une expertise. Il n’a donc jamais été question de leur demander leur avis, puisque la loi permet d’aller contre le bon sens. Nous pouvons faire confiance à l’imagination de la première adjointe pour nous fournir une explication et nous divertir encore : la dernière fois, toute l’eau venait de foreuses ! Avec la fin des travaux, il faudra trouver autre chose.

Autre question : où va toute cette eau ? Dans le réseau des eaux pluviales ! Financés par la Région, des réservoirs ont été crées pour pallier les crues qui affectent depuis des décennies tout le sud d’Aulnay. La surcharge du réseau causée par ce pompage ne va-t-elle pas annuler l’amélioration que l’on pouvait attendre de ces équipements ?  Sans parler de la dissolution du gypse qui va s’intensifier. N’oublions pas que la situation ne fera que s’aggraver : d’autres immeubles vont encore surgir en remplacement du centre Le Camus, et sur le dernier côté de la place, le maire a déjà pré-vendu au promoteur de Trevi le terrain du legs Pecoroni, donné pour des usages scolaires. Et l’eau qui ne parviendra pas à s’infiltrer dans tous ces parkings souterrains se reportera évidemment vers les sous-sols des pavillons et des immeubles anciens. Sans parler de la consommation débridée d’énergie de toutes ces pompes.

De cette équipe d’écologistes de la dernière heure avant les élections, il n’y a qu’une chose à dire : un stage de mise à niveau s’impose !

Place Abrioux

De la place Camélinat à Abrioux Amère et dérisoire victoire

Dans la mesure de ses faibles moyens (notre pétition a tout de même recueilli 850 signatures), Aulnay Environnement a lutté contre le projet jamais soumis à concertation, transformant la place Camélinat en place Abrioux au-dessus d’un parking souterrain. Nous avons fait la proposition d’un parking en silo (avec façade végétalisée) sur l’emplacement de l’ancienne perception, et critiqué le projet de remplacer une vingtaine d’arbres de haute tige par une dizaine d’arbres en pot, à nos yeux bien incapables d’apporter les mêmes avantages en matière d’ombre et de régulation thermique. Sans jamais avoir été écoutés, il semble que nous ayons été entendus sur un point : des végétaux de pleine terre ont été plantés ! Il nous faut vite crier victoire avant qu’on nous accuse, comme pour Val Francilia, d’avoir colporté des « fake news ».

Comme on le voit, la revégétalisation va bon train !

Le projet « ficelé » présenté aux riverains.
Nous avons écrit au maire pour nous inquiéter
de l’effet thermique de cette surface minérale claire en période de canicule,
mais on nous a répondu comme d’habitude,
en « langue de bois », à côté du sujet

Place Camélinat, mi-février 2019Place Abrioux, début décembre 2019

Novembre 2016 :

Des tilleuls centenaires qui respirent la santé

Novembre 2019 :
Un fier olivier bicentenaire
taillé en caniche et acheminé
à prix d’or depuis l’Espagne.
Qui ne voit pas ici le progrès ?

concours

Stationnement sauvage : De plus en plus fort !

Trottoirs complètement envahis par des véhicules de gros calibre hier soir sur toute la longueur de la rue de Rome et à l’angle très accidentogène de l’avenue de Nonneville.

Importante réunion à l’Auberge des Saints Pères ce soir là, mais on ne peut décemment pas imaginer que des membres du Conseil Municipal soient impliqués dans cette innommable incivilité.

(Pour information : rien n’a changé sur les trottoirs de l’avenue Paul Langevin.)

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Stationnement sauvage : Que fait la police municipale?

Mardi 5 novembre, 11h du matin. Comme chaque jour, stationnement sauvage rue Paul Langevin. Qui peut croire que ces automobilistes cesseront de squatter les trottoirs lorsque sera ouvert le parking Abrioux ? Pourquoi iraient-ils dans un parking payant alors qu’ils peuvent impunément occuper l’espace dévolu aux piétons ?  Que fait la police municipale pour lutter contre ce fléau ? Craint-on de contrarier des électeurs ?

Mais les piétons sont aussi des citoyens qui paient des impôts locaux qui servent entre autres à financer une puissante police municipale. Ils devraient en retour pouvoir jouir du droit de circuler librement sur les trottoirs sans mettre en péril leur sécurité parce qu’ils sont contraints de marcher sur la chaussée !

Le stationnement sauvage affecte certes bien d’autres rues de notre commune. Mais la rue Paul Langevin est véritablement un cas d’école. C’est le plus court chemin pour des centaines d’élèves du collège du Parc et de l’école primaire Jean d’Ormesson, mais aussi de la maternelle du même nom.

Pour les parents, la solution de facilité pour assurer la sécurité des enfants : les conduire en voiture !

Et voilà comment le laxisme municipal face à l’incivisme de quelques-uns contribue à pourrir la vie des Aulnaysiens !

Nouvelles Constructions, Place Abrioux

Parole d’expert !

Il y a quelques semaines, Aulnay Environnement s’était ici même inquiété de la présence de grandes mares  au fond du chantier du futur parking Abrioux, et s’était demandé si par hasard, cela ne serait pas dû à la présence de la nappe phréatique. Du haut de sa superbe, la première adjointe nous avait renvoyé à nos chères études : laissez donc faire les experts !

La présence de cette eau s’expliquait tout simplement par l’activité des foreuses qui ne pouvaient fonctionner à sec !

Nous aurions pu alors parler du bruit des pompes fonctionnant jour et nuit, mais à quoi bon contrarier l’autorité de ceux qui ne ratent jamais l’occasion de s’affirmer professionnels ?  Et maintenant que le parking est presque entièrement recouvert par une dalle de béton, la place Abrioux est comme une métaphore de la politique de la municipalité : tout est caché.

Mais écoutons l’avis d’un professionnel, d’un vrai :

« Il y a en permanence 6 à 8 pompes qui fonctionnent à plein régime. On n’a jamais vu une telle pression de la nappe phréatique ! »

Dont acte. On nous rétorquera que le Tribunal Administratif a retoqué la plainte d’Aulnay Environnement contre ce parking. C’est que la loi est faite ainsi : s’il y a bien un délit d’offense à l’autorité, il n’y en a pas pour l’offense au bon sens.

Dans une partie de la ville depuis des siècles abandonnée à la forêt parce que le sol était trop humide pour le mettre en culture, dans un quartier marqué depuis des décennies par des inondations à répétition, creuser un parking souterrain à deux niveaux était de toute évidence une aberration. Pour quelqu’un qui connaissait bien la ville, pour n’importe quel habitant des quartiers sud, qui avait l’expertise de l’expérience ou du moins entendu parler de ces inondations, la prudence s’imposait. Nos ancêtres ne construisaient pas dans le lit majeur des fleuves, il a fallu attendre l’aveuglement du XXe siècle pour déclarer constructibles des zones inondables.

En ce début du XXIe siècle, nos édiles ont un siècle de retard !

On nous dira que, grâce au département, le réseau d’assainissement est en train d’être recalibré. Mais les professionnels, les vrais, savent bien que même ainsi amélioré, il ne sera jamais capable de faire face à des crues centennales. Alors pourquoi le surcharger d’emblée en y rejetant les eaux de la nappe, en privant les grands arbres proches d’une bonne partie de l’eau qui leur est nécessaire ? Sans oublier qu’il a fallu creuser un réservoir supplémentaire devant le collège, non prévu à l’origine. Aux frais de qui ?

La démonstration que cette municipalité piétine ses promesses  de consulter les habitants pour tout nouveau projet n’est plus à faire : malgré notre insistance, aucune consultation n’a jamais été entreprise sur ce parking qui représente le quart des investissements annuels de la commune.

Mais que penser de tous les abus de langage, lorsqu’on nous présente comme le cœur d’un « écoquartier » un projet qui gaspille ainsi l’énergie et la ressource, qui ouvre une sortie de parking à quelques pas d’une école primaire, dans des rues ponctuellement saturées par l’automobile alors que rien n’est prévu pour encourager l’usage du vélo ?

Que penser d’un discours d’inauguration où l’on prétend « revégétaliser » la place alors qu’on remplace 20 tilleuls centenaires par 9 arbres en pot, et qui met la future dalle-puits de chaleur couvrant le parking sous le patronage de Marcel Pagnol,

PARCE QU’ON Y VERRA UN OLIVIER ! 

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5 ANS d’«Aulnay bouge»

Ces dernières semaines, nos boîtes aux lettres ont débordé de publications vantant le bilan de la municipalité (en s’appropriant souvent ce qui a été réalisé ou préparé par les équipes précédentes, comme le passage souterrain de la gare). Qu’en penser pour les domaines sur lesquels Aulnay Environnement porte sa réflexion, dans une optique de défense de l’intérêt général ?

La construction : une promesse non tenue.

Le programme de campagne de 2014 annonçait page 7: « nous nous engageons à mettre fin au bétonnage qui défigure la ville ». Chacun peut juger du respect de cette promesse. Nous laissons à cette équipe la responsabilité du terme « bétonnage ». Si cela signifie « construire », cette promesse était un leurre, car il fallait bien construire, Aulnay commençant à perdre des habitants après des décennies de quasi-immobilisme. C’est sur la promesse de ne pas  « défigurer » la ville que le manquement est le plus grave. De nombreuses constructions nouvelles en zone UD (zone de centralité et axes structurants) font fi de l’un des premiers articles du règlement du nouveau PLU : « Les constructions doivent être compatibles, notamment dans leur volumétrie, leurs matériaux et la composition des ouvertures et de l’accroche aux constructions limitrophes » (UD, 11/2).

L’urbanisme : une doctrine insensible à la qualité du paysage urbain

Si l’on promet de ne pas défigurer la ville, c’est qu’on a une conception de la « figure » de la ville. Celle-ci est au moins double : au nord, une dominance d’habitat collectif, tandis qu’au sud, c’est le pavillonnaire qui l’emporte. Mais les choses ne sont pas si tranchées, en particulier dans les « zones de centralité ». Là, le legs du passé, c’est une coexistence de pavillons et d’immeubles souvent anciens. Les ouvertures crées par les jardins des pavillons apportent verdure et lumière à nos rues souvent étroites, et c’est bien là le paysage qui fait la spécificité et le charme de notre ville. Or cette sensibilité au paysage n’existe pas : la doctrine officielle, c’est l’alignement, « la chasse aux dents creuses et la priorité donnée au cœur d’ilots ».

La grande liberté laissée aux promoteurs s’accompagne d’une indifférence à l’agrément, au confort et même à la sécurité des passants. Les Aulnaysiens souhaitent la construction en retrait : le règlement l’institue en règle. Ils refusent les balcons surplombant : le nouveau règlement les autorise (UA 6/1). Ils se plaignent de l’étroitesse de trottoirs non conformes à la réglementation nationale : jamais l’opportunité n’est saisie pour les élargir, comme cela se voit dans les communes voisines.

    Un bel exemple de bétonnage : la place Abrioux

Supprimer le parking était souhaitable, mais cette grande surface claire et bétonnée sera un redoutable réverbérateur de chaleur que l’ombre de 9  petits arbres en pot ne saura compenser. Le parking souterrain qui a nécessité d’énormes travaux et perturbe la circulation de la nappe phréatique est d’abord un atout pour les promoteurs qui peuvent construire des immeubles sur des petites parcelles sans parking, alors qu’était promis en 2014 d’ « imposer la création de deux places de parking pour chaque nouveau logement » (page 17 du programme). C’est la commune qui paie : plus de 6M d’Euros ! La libération du terrain de l’ancienne perception offrait pourtant la solution bien moins onéreuse d’un parking en silo avec façade et toit végétalisés (comme à Paris !) de capacité équivalente à celui de la place. Et que dire de l’accès automobile dans un espace parcouru pas les centaines d’enfants de trois établissements scolaires !

La piscine : le choix du prestige au détriment des habitants

Alors qu’il était possible d’aménager le bassin extérieur pour permettre une continuité de l’apprentissage de la natation, le choix a été fait de tout raser pour construire un ensemble de loisirs concurrent de celui du Mesnil-Amelot. Après 5 années sans piscine, on nous annonce des tarifs supérieurs à celui de tous les bassins  des alentours. Ce que demandaient les Aulnaysiens, c’est une piscine pour apprendre à nager ! Les a-t-on consultés ? Et que dire aussi du poids à venir sur les finances communales alors qu’on a échappé de justesse à la mise sous tutelle, au prix d’un contrat léonin avec le gouvernement !

Les espaces verts : le petit jardin qui cache la grande zone industrielle

Beaucoup de battage autour des nouveaux parcs, parfois minuscules (parc Félix Fessart). Quand au parc du quartier Balagny,  il donne directement sur l’autoroute avec toutes ses nuisances sonores et est collé à un strockage en plein air de montagnes d’échafaudages. Surtout il sert d’alibi à une mutation dont on ne nous dit rien : celle d’un vaste espace vert « à vocation sportive » et autrefois en partie légué spécifiquement pour les activités de plain air du club canin. Le club a disparu (400 adhérents) avec l’espace vert, au profit d’une zone industrielle qui ne demande qu’à s’étendre. Où est ici le verdissement de la ville ?

Val Francilia : l’opacité et la désinformation

Pour une fois, mais sans avoir jamais publié les images du projet, la municipalité a consulté les habitants, (150 volontaires maximum) et leur verdict a été sans appel : le projet qui prévoit de construire sur 5 hectares du parc Ballanger et de rayer de la carte I’IME Toulouse-Lautrec est rejeté par les Aulnaysiens. A quelques mois des municipales, la volte-face s’imposait. Le cabinet d’étude serait le  seul coupable de n’avoir pas perçu l’attachement des habitants à leur parc et doit revoir son projet. Le Maire ne l’avait donc pas prévenu ?

La « Charte de l’arbre » : une année de perdue

Par une lettre au Maire datée du3 avril 2018, Aulnay Environnement demandait la création d’une commission chargée d’élaborer une Charte de l’arbre. Nous n’avons jamais eu de réponse. Voilà maintenant que la municipalité invite les Aulnaysiens à participer à un tel document. Mais notre demande reposait sur la création d’une commission mixte pérenne associant durablement les habitants à la gestion du patrimoine arboré. Cette demande sera-t-elle entendue ? Cette poussée de fièvre écologique sera-t-elle autre chose qu’une manœuvre électoraliste ?

La démocratie locale : un grave déficit

  En 2014, la promesse était de « consulter les riverains avant tout projet de modification de leur quartier » (p7). Force est de constater qu’on n’a jamais demandé aux habitants des quartiers sud, autour de l’ex-place Camélinat, s’ils étaient d’accord pour son total bouleversement. Jamais aucune proposition alternative n’a été étudiée. C’est le « fait du prince ».   Aucune consultation des habitants sur le choix de construire un centre nautique qui pèsera très lourdement sur les budgets futurs, en privant durant 5 ans les Aulnaysiens d’une piscine.   Jamais la propagande municipale, si abondante, n’a publié de plan du projet Val Francilia.   Les conseils de quartier servent surtout de tribune aux membres de la municipalité.   Le Comité de pilotage des Conseils de quartier, dont on pourrait penser qu’il doit recevoir les remontées des travaux et des demandes des Conseils, n’est que l’occasion donnée aux services municipaux de présenter un bilan positif de leur action.   Le Conseil économique, Social et Environnemental est vite devenu une institution fantôme vouée à servir de vecteur à l’information municipale.   Les associations trop indépendantes de la municipalité sont sabordées lorsque c’est possible : ainsi l’association de l’Office de Tourisme, dont la présidente n’a été prévenue de la dissolution que le matin même du conseil municipal décisif. Celles qui disposent de terrains libres de toute construction subissent le même sort, comme le club canin.   

Sur tous les sujets évoqués ici, Aulnay Environnement a tenté de faire entendre la voix de l’intérêt général, par des articles dans les blogs, des pétitions, des tracts, des réunions publiques et des actions en justice. Elle a rarement été entendue.

Mais, grâce à la mobilisation très active d’autres associations (VME, CADA, ABC), le projet Val Francilia destructeur du parc Ballanger a été ajourné.

      Dans l’avenir, nous pouvons craindre d’autres graves atteintes à notre patrimoine :   La construction sur le centre gare, suspendue jusqu’aux élections par un « Périmètre d’étude » pourra reprendre de plus belle, avec la disparition probable de beaux pavillons patrimoniaux. Un nouvel immeuble pourra s’élever sur le côté sud de la place Abrioux, sur un terrain légué pour des usages scolaires, la privant de soleil en hiver.La compagnie d’arc pourra subir le même sort que le club canin. Le projet « Val Francilia » pourra renaître de ses cendres. etc.  

En adhérant, renforcez Aulnay Environnement pour la défense de notre paysage urbain !