Nouvelles Constructions

Immeuble Eiffel : Achetez cinq le sixième est bonus

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Un nouveau panneau sur le chantier de l’immeuble SCCV Villa Eiffel rue Anatole France.
AFFICHAGE le 25.04.2018 il semble qu’il a été mis vers le 17.05.2018.
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On découvre une augmentation du nombre de logements (89 au lieu de 79 au départ)
et un sixième étage ! Tout ceci sans augmentation de la hauteur, ni de la superficie du terrain.

Il semble que le promoteur Monsieur VERRECHIA soit un spécialiste du sixième étage caché, après l’immeuble de la place Jean-Claude Abrioux ex-Camélinat, voici que l’immeuble Eiffel prend une strate !
La première fois cela pouvait passer pour un loupé, la seconde c’est plus sûrement une technique de vente.

On peut faire cette hypothèse : au départ on appâte le client avec un cinquième étage aux grandes baies vitrées. Très standing loft parisien, à deux pas de la gare. On met un beau dessin d’architecte en trois par quatre.

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Même si l’immeuble fait vingt mètres de haut, il semble respecter une certaine cohérence architecturale. On peut penser que le projet est présenté aux futurs acheteurs sous cet angle.

Une fois que la rentabilité est assurée après les premières signatures, on modifie le permis de construire,  pour rajouter un étage, et donc la marge bénéficiaire. Tout ceci avec la bénédiction de la municipalité. Qu’a-t-elle à y gagner ? Et les Aulnaysiens ?

En final on affiche en retrait dans un coin assez haut, le permis modifié.

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Auteur de la construction Inchangée.
Superficie du terrain Inchangée.

À votre avis qu’est ce qui va diminuer ? Les grandes baies vitrées ? Les commerces ?
En tout état de cause, la joie des premiers acheteurs, certainement !

Et hop ça roule ! Tout ceci dans la plus grande légalité.

Pour AE :  jl.Solbès

Etudes, plu

Quelle protection du patrimoine à Aulnay-sous-bois ? Désintox ! (1/3)

« Un maire doit d’abord être à l’écoute de ses citoyens. L’intérêt général d’une ville, c’est d’abord l’intérêt de ses habitants. De plus, en matière d’habitat nous devons absolument éviter les ruptures urbaines qui fragilisent tant de quartiers en France. »

Bruno Beschizza, 2 oct. 2013

Il semble que la campagne électorale ait commencé à Aulnay. La municipalité redouble d’efforts pour vanter son respect du patrimoine. Précédant le dossier d’Oxygène où elle s’attribue le mérite d’acquis dus surtout aux municipalités précédentes, un prospectus très partisan, sous couvert de dénoncer des « intox », a présenté des faits une version tronquée et contenant certaines contrevérités.

L’assemblée générale  d’Aulnay Environnement du 22 mars 2018 a voté un crédit exceptionnel pour informer les Aulnaysiens de la vérité des faits.

Le frein mis au « bétonnage »  DÉSINTOX !

Désintox2 p1b.aAllée des Charmilles   

Chaque Aulnaysien peut juger de la pertinence de cette affirmation. Ce mot, fondement de la campagne électorale de 2014, nous ne l’utilisons que pour le retourner contre ses promoteurs, car la réalité est plus complexe. Construire des logements est une nécessité dans un pays où la population augmente sans cesse, avec une région Île-de-France qui reste parmi les plus attractives. La solution d’étendre à l’infini les zones urbaines n’est pas tenable, il faut inévitablement densifier les centres-villes. Mais pas n’importe comment.

Que construire, où et comment construire, là sont nos points de désaccord avec la politique municipale.

La population d’Aulnay a diminué dans les années 90: 82000 habitants en 90, 80000 en 99. Dans les années 80 et 90, sous les mandatures Abrioux et Gaudron jusqu’au début des années 2010, on a très peu construit. L’occasion a été manquée de doter la ville d’équipements que possèdent toutes les communes limitrophes : salle de fêtes (peut-on croire que la salle Scohy soit digne d’une ville de 85000 habitants ?) et médiathèque centrale. En même temps, on a doté la piscine d’un système de récupération de chaleur qui a asséché sa voûte en bois et justifié sa fermeture en 2015. Tout le monde peut faire des erreurs, le tout est de les reconnaître !
Les pressions de l’État se sont donc faites de plus en plus fortes pour la création de nouveaux logements : L’équipe Gaudron a lancé un nouveau PLU pour encourager la construction, l’équipe Ségura l’a encore assoupli, et le PLU de l’équipe Beschizza, encouragée par les facilités permises par le gouvernement Hollande (suppression du Coefficient d’Occupation des Sols)  a ouvert largement les vannes.

 Le PLU de 2015, conduit à la hussarde alors que nos voisins sont encore en pleine concertation avec les habitants, fait fi des attentes des Aulnaysiens qui demandaient entre autres qu’on continue comme par le passé à construire en retrait, sans balcons débordants: les promoteurs ont à présent toute liberté de construire au ras du trottoir, et les façades continues (comme à Paris !) sont le but ultime.

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Rue du 14 Juillet 2015 et 2018

Ce à quoi nous assistons, c’est à l’accélération brutale d’un mouvement de rattrapage dans la construction qui ne pouvait que choquer les Aulnaysiens, confortés dans l’immobilisme : en 30 ans, il s’est probablement moins construit de logements que dans les 3 dernières années ! La continuité entre les mandatures Ségura et Beschizza est évidente, la première ayant fait « le sale boulot ». Mais on comprendra que la formulation « ce que voulait Ségura » est à remplacer par « ce que voulait l’État ». La volonté de résistance aux pressions de l’État des deux équipes est difficile à mesurer : on ne sait ce qu’aurait fait au final l’ancienne municipalité, et c’est à elle de se défendre. On prétend que sous l’équipe actuelle, 210 permis ont été refusés. Combien en vérité, lesquels, et sur quels critères, on n’en aura jamais la preuve. Et derrière cette affirmation de résistance aux pressions de l’État se profile le projet aberrant de construire 2500 logements sur PSA, en contradiction avec les promesses électorales. Où est la résistance ?

Pas de logements sociaux dans  un quartier pour les hauts revenus !

On joue ici sur les peurs. Il y a 3 niveaux de logements sociaux: PLAI, PLUS, PLS : le plafond de ressources pour un PLS n’est pas atteint par un couple d’enseignants avec un enfant et dix ans d’ancienneté ! Or la commune, surtout le sud, manque de logements pour cette couche de population, le bilan du Projet Local d’Habitat pointe du doigt la fuite vers d’autres communes des jeunes des couches moyennes inférieures. Ces logements manquent dans le sud, où nos enfants sans apport personnel ne peuvent plus se loger. Cette situation a été dénoncée par le Préfet dans son appréciation du PLU. L’équipe Ségura y avait veillé. A-t-on remarqué que les logements sociaux  inclus dans l’immeuble de la rue Jean Jaurès ou dans celui, rénové, de l’ex-place Camélinat, aient été source de troubles à l’ordre public ?

  

Les logements sociaux de la Place ex-Camélinat

   

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Au contraire, le projet autour de l’ex-place Camélinat vise à implanter tout un ensemble d’immeubles de rapport en pierre de taille, de grande hauteur et de grand luxe pour attirer une nouvelle population. Après le café « Le Narval », viendra le tour de l’ex-Centre Le Camus, du legs Pecoroni (légué pour un usage scolaire) et de l’ancienne perception, et de  toutes les maisons dont les propriétaires céderont aux avances des promoteurs.

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L’ex-place Camélinat dans quelques années        (sans les arbres, bien sûr !)

C’est une transformation profonde du quartier qui est prévue, sans que cela soit jamais annoncé dans le PLU. C’est dans le règlement de cette zone UDa, jamais présenté en réunion publique, que la hauteur a été portée à 5 étages. Il n’y aura eu aucun dialogue avec des habitants attachés au charme d’une place dont le caractère patrimonial a été relevé par les services spécialisés du département. C’est ce que nous appelons de « l’urbanisme brutal » digne de ce qui s’est passé autrefois avec la « Cité arc-en ciel ».

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Toute la zone prévue pour 5 étages                                                         

Etudes, plu

Quelle protection du patrimoine à Aulnay-sous-bois ? Désintox ! (2/3)

Quelle défense  de la zone pavillonnaire ?

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Le terme n’a pas le même sens pour l’usager de la rue et pour les élus. Pour eux, présence de pavillons ne signifie en aucun cas zone pavillonnaire. Les pavillons les plus anciens et les plus beaux, ceux devant lesquels nous passons pour aller à la gare ou au marché sont pour une grande part en zone de centralité (UA),  là où le PLU prévoit la densification, avec des façades continues et la chasse aux « dents creuses» crées par l’édification à côté des pavillons d’immeubles de grande hauteur. Ces pavillons-là, qui ont souvent plus d’un siècle, donnent son charme à notre ville et de la lumière à nos rues. Il faut pour les préserver une politique volontariste de préservation du patrimoine, au prix d’une pratique certes coûteuse de préemption. Qu’adviendra-t-il des beaux pavillons de la route de Bondy récemment vendus ? Ils survivront certes encore deux ans, jusqu’aux prochaines élections, quand sera écoulé le temps de la concertation sur le Centre Gare, mais après le bétonnage reprendra de plus belle, à l’alignement sur 6 étages !

On nous répète que le nouveau PLU a étendu la zone pavillonnaire. Il faut savoir que cette extension s’élève à environ 0,3% ! En revanche, toute la zone autour de la place Jeanne d’Arc où les pavillons sont encore nombreux est en vérité en zone UD, « les frange de centralité ». La mutation en zone de façade continue d’immeubles de grande hauteur est bien entamée. Et d’ici quelques années, pourquoi ne pas modifier les limites du zonage, dans une révision du PLU ?

La protection des « bâtisses historiques »  DÉSINTOX !

Avenue Louis BarraultDésintox2 p3a.b

Nous nous réjouissons de l’acquisition de la Villa Pascarel, de la laiterie Garcelon, du pavillon Dordain et de celui du boulevard Félix Faure. Mais la sauvegarde du pavillon du rond-point Henri Dunant et de celui du boulevard de l’Hôtel de Ville  est à mettre au crédit de l’ancienne municipalité qui les a acquis dans le cadre d’une politique de préemption dénoncée par l’opposition d’alors. Le seul mérite de l’actuelle équipe est d’avoir trouvé des acquéreurs prêts à assurer les frais de rénovation. Mais d’autres pavillons n’ont rien perdu pour attendre !

Surtout, pendant ce temps là, les pavillons remarquables de la rue Gatouillat et de la rue du 14 juillet ont été remplacés sans état d’âme, malgré notre intervention, par un programme immobilier d’une faible qualité architecturale qui transforme les deux rues en goulets. Cerise sur le gâteau : la municipalité s’oppose à la convention légalement conclue entre notre association et le promoteur et prévoyant sur un pignon aveugle la réalisation d’une fresque où figurent l’arbre et les pavillons disparus ! 

Où est le respect du patrimoine quand on veut en effacer jusqu’au souvenir 

Gatouillat

Actions, arbres, Nos Actions

Il faut sauver ce chêne !

Aulnay, le 26 février 2018

Avec un tronc de trois mètres de circonférence, c’est peut-être le plus beau chêne d’Aulnay-sous-bois. Il est tricentenaire, en parfaite santé, et il est prévu de le faire disparaître. Situé sur le terrain de l’ancien Centre Le Camus, il va être victime du projet immobilier projeté sur ce site, qui condamne d’office deux autres chênes et un cèdre, tous magnifiques. Encore un énorme ensemble qui, de l’avenue Louis Barrault à la rue d’Alsace, va mettre un sérieux bémol au refrain que nous serinent les élus sur la défense de la zone pavillonnaire. La zone pavillonnaire, comme nos arbres, est rongée au cœur, là où se trouvent à la fois les pavillons patrimoniaux et les plus vieux arbres. Laisserons-nous les promoteurs détruire à loisir le charme de notre commune, avec la complicité des élus ?

Il faut sauver ce chêne !

R-A Bougourd,

Président d’Aulnay Environnement

Chenes Camus II

 

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Une fresque décorative en mémoire d’un patrimoine, la municipalité n’en veut pas !

Aulnay, le 19 octobre 2017
OBJET : PC9300514C0098
Lorsqu’a été lancé le projet immobilier « côté parc » 14 Juillet-Gatouillat, Aulnay Environnement a tenté une action devant le tribunal administratif pour sauver les pavillons de la Rue Gatouillat.
Ces pavillons de la fin du XIXe siècle avaient probablement été construits par la Compagnie du Nord pour ses employés et leur décor leur avait valu d’être reconnus d’intérêt patrimonial par le département.
En position de faiblesse, nous avons dû accepter un compromis avec le promoteur aux termes duquel une fresque devait être réalisée sur le pignon aveugle côté rue de Bondy « représentant l’immeuble en briques qui sera détruit et l’acacia qui sera abattu » (art. 4 de la convention signée en présence des avocats).
La municipalité « n’en veut pas » ! (sic) et exige du promoteur la réalisation d’un tout autre projet, la reproduction en très grand du plan d’architecte de la façade, au motif que le projet inclus dans la convention « ne serait pas beau. »
On jugera ici des goûts esthétiques de nos élus. Mais nous ne sommes pas dupes : ce dont on ne veut pas, c’est de l’évocation d’un patrimoine disparu.
Non seulement on détruit le patrimoine, mais on veut en effacer jusqu’au souvenir !
Aulnay Environnement n’en restera pas là, mais a besoin du soutien des habitants.
Exprimez votre rejet de cet autoritarisme en Conseil de quartier ainsi qu’aux élus, envoyez en Mairie ce tract en barrant le projet qu’on veut nous imposer.
Nous en avons assez que les habitants et leurs associations soient ainsi méprisés !
Où est la promesse électorale d’une « Aulnay respectueuse » ?

 

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lettre au maire Fresque « Coté Parc » 01/10/2017

Aulnay, le 1er octobre 2017

Monsieur le Maire,

Par l’intermédiaire de Maître Ramain, notre avocat dans le dossier du programme immobilier « Côté parc » du groupe Nafilyan, je viens de prendre connaissance du projet de fresque destiné au pignon aveugle de l’immeuble donnant route de Bondy.

Par un protocole transactionnel signé le 6/11/2015 par Aulnay Environnement et les sociétés engagées dans le programme, il était bien spécifié que la fresque devait représenter « l’immeuble en brique qui serait détruit et l’acacia qui serait abattu » (page 4 du protocole). Or le projet communiqué à notre avocat n’est en rien conforme avec ce protocole.

Aux dires de l’avocat de la partie adverse, il semblerait que vos services aient validé ce projet. J’entends bien que n’étant pas au courant du protocole, vous ne pouviez juger de sa non-conformité.

Je vous serais en revanche reconnaissant de bien vouloir faire savoir au promoteur que votre accord sur le projet présenté ne peut être invoqué comme validation effective, le contenu du protocole ne vous ayant pas été communiqué.

Vous trouverez ci-joint le projet que j’ai remis lors de la signature du protocole en mains propres à M. Nafilyan qui a clairement indiqué qu’il l’appréciait, d’où mon étonnement et ma vive contrariété, car le protocole précisait : «  Le projet définitif sera soumis 6 mois avant sa réalisation à l’Association Aulnay Environnement qui devra le valider ».

Vous conviendrez, je l’espère, que le projet présenté par Aulnay Environnement mérite d’être réalisé, en raison de sa dimension de mémoire d’un patrimoine architectural et de son ambition décorative et attractive.

Comptant sur votre compréhension et votre soutien dans cette affaire, je vous prie, Monsieur le Maire, de croire à ma haute considération.

René-Augustin BOUGOURD

Président d’Aulnay Environnement

P.J. 2 projets de fresque

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Lettre au Maire , Accès autos Villa Eiffel

Monsieur Bruno BESCHIZZA

Maire d’Aulnay-sous-Bois

Hôtel de Ville

BP 56

Objet : Accès autos Villa Eiffel  

12-22 Avenue Anatole France

Aulnay le 17 Avril 2017,

Nous vous demandons, en tant que responsable de la sécurité sur la ville de voir ce vous pouvez prévoir concernant le trottoir de l’avenue Anatole France au niveau du 12 où seront installées l’entrée et la sortie du parking de la « VILLA EIFFEL » (permis signé en faveur du Constructeur promoteur VERRECCHIA).

La configuration retenue conduira les voitures à stationner sur le trottoir en attendant l’ouverture de la porte du parking. Nous avons demandé à M. Verrechia lors de la réunion du de bien vouloir remédier à cette situation, il est resté sourd à toutes nos remarques, alors que d’autres promoteurs par le passé en ont tenu compte.

Merci d’avance pour ce que vous ferez pour sécuriser cette sortie, un certain nombre de personnes empruntant ce trottoir.  Nous restons à votre disposition pour échanger sur cette question.

Dans l’attente d’une solution, Monsieur le Maire, veuillez agréer nos salutations distingués.

Robert HALIFAX

Secrétaire Général d’Aulnay Environnement

Association régie par la loi de 1901

 Déclarée sous le N° W932001007 

aulnay.environnement93@orange.fr

Etudes

Les projets d’«EMBELLISSEMENT » de la place ABRIOUX, EX-CAMÉLINAT

A la réunion du jeudi 8 décembre, où la Mairie a défendu ses projets pour cette place, Aulnay Environnement a présenté sa propre analyse des projets.

Sur le diagnostic, il y a accord pour mettre fin au parking et rendre la place aux piétons, faire revivre des commerces et ramener des habitants (mais pas trop !) pour faire vivre ces commerces.

Mais le désaccord est profond sur les remèdes proposés :

Aulnay Environnement est hostile à tout parking souterrain

  • qui perturbe la circulation souterraine des eaux, va nécessiter comme partout l’installation de pompes dans le parking et peut-être aussi chez les riverains
  • qui va entraîner la disparition de tilleuls centenaires (espérance de vie 500 à 1000 ans), arbres remarquables.

Aucune réflexion ne semble avoir été menée sur les déplacements dans l’ensemble de la zone, où s’ajoutent plusieurs flux automobiles :

  • une partie des usagers de l’hôpital
  • les clients des commerçants
  • un transit nord-sud depuis la rue du 14 juillet et est-ouest depuis l’avenue du Clocher
  • un afflux de véhicules en fonction des horaires d’entrée et de sortie du collège

En fonction de ces flux (et de la place disponible) :

  • Où vont se faire les entrées et sorties du parking souterrain ?
  • Ne vont-elles pas créer de sérieux problèmes en débouchant sur des croisements de voies où passent aussi beaucoup d’enfants et d’adolescents ?
  • Ne vont-elles par largement empiéter sur la place elle-même, en contradiction avec l’ambition de rendre cet espace aux piétons ?
  • Comment sera compensé l’espace « d’arrêt minute » offert par le parking actuel ?

Et surtout, a-t-on fait une étude sur la circulation autour de la place pour évaluer aussi la part des riverains, des clients et des professionnels dans le stationnement plus ou moins permanent, ce qui aurait pu faire émerger des responsabilités et des solutions alternatives intégrant les autres parkings de la ville? N’aurait-il pas été plus raisonnable de faire cette étude avant de prendre toute décision, au lieu de décider d’abord, et de s’en remettre aux professionnels pour faire rentrer ce projet au forceps dans cette petite place ?

Des terrains seront bientôt disponibles pour un parking en surface, ceux de la perception et de l’annexe Barrault. Pourquoi cette précipitation, alors que sur le terrain de la Croix Blanche, il semble surtout urgent d’attendre ?

En ce qui concerne les constructions :

La place a été repérée en 2008 comme « élément d’intérêt patrimonial » par le service du patrimoine culturel du département de Seine-Saint-Denis. Toute démarche d’embellissement aurait dû avoir comme préalable une vraie réflexion d’urbanisme pour analyser et préserver ce qui fait son cachet.

  • La place est restée « dans son jus », avec des immeubles (sauf bien sûr le nouveau bâtiment du collège) du début du 20e siècle, pour la plupart de qualité.
  • Elle est bordée de très beaux tilleuls centenaires.
  • Côté nord, 2 beaux immeubles, dont un a été bien réhabilité. Ils sont magnifiquement éclairés. L’ensoleillement apparaît comme un atout essentiel pour la place tournée et ouverte vers le sud.
  • Du même côté, l’ancienne boucherie, malgré sa surcharge publicitaire, est un édifice très pittoresque. Il faut rester vigilant, car ses jours sont peut-être comptés.
  • La perle de la place, c’est rue Paul Langevin, l’immeuble Aubry-Boisson (1909), du pur style Art Nouveau. La logique patrimoniale élémentaire serait de le mettre en valeur.
  • le côté du café et du restaurant est occupé par des immeubles de faible qualité, sauf celui du milieu. Mais l’essentiel est dans l’harmonie des volumes. Ces trois immeubles reproduisent la volumétrie de bien des grandes résidences nobiliaires, et même des petites gares dont nous regrettons la disparition : un corps principal, deux ailes symétriques et plus basses.
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Il est beaucoup question de « faire du Beau ». Or il se trouve que dans notre tradition esthétique, l’harmonie est un caractère essentiel du Beau. Le luxe des matériaux, qui semble au cœur de la conception du Beau municipal, est tout à fait accessoire. Élargi à tout le paysage urbain, le respect de la volumétrie devrait être un souci fondamental. Mais pour cela il faudrait avoir ce qu’on pourrait appeler une éthique du paysage urbain, c’est à dire un vrai souci de préserver la beauté des quartiers anciens de la ville. Il faudrait savoir la regarder, et peut-être l’aimer vraiment pour ce qu’elle est.

Et pourtant, le PLU l’affirme :

11/2.1 – Les constructions doivent être compatibles notamment dans leur volumétrie, leurs matériaux et la composition des ouvertures et de l’accroche aux constructions limitrophes (Règlement de la zone UD).

Mais le respect de cet article est le cadet des soucis de la municipalité, du promoteur et de son architecte, au vu de ce qui nous attend :

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Non seulement cet immeuble massacre la volumétrie actuelle, mais il écrase l’immeuble Art Nouveau :

Image extraite du permis de construire et mise en perspective par Aulnay Environnement (On y voit, sans changement d’échelle, le pan coupé de l’immeuble Aubry superposé à la photo comme preuve du respect du document fourni par le promoteur.)

 
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On aura peut-être du mal à le croire, mais il semble que cette réalité ait échappé aux responsables municipaux, car apparemment de bonne foi, ils ont affirmé au public de la salle que le nouvel immeuble avait la même hauteur que l’immeuble Aubry. Or il fait un à deux étages de plus, selon que l’on prend en compte la fenêtre unique du faîte, une sorte de figure de proue qui en devient ridicule.

Cette situation relève entièrement de la responsabilité de l’équipe municipale qui a fait un règlement de PLU ouvrant toute latitude à la mégalomanie des promoteurs. Dans la zone UD, qui concerne le reste de ce quartier

La hauteur de façade principale est limitée à 13 mètres et la hauteur maximale de la construction est limitée à 15 mètres. Les parties de construction situées au-dessus de 13 mètres doivent être implantées avec un recul minimum de 3 mètres de la façade principale. (Art. UD 10/1).

Mais les abords de la place ont droit à un traitement de faveur, car ils sont en UDa :

Dans le secteur UDa la hauteur de façade est limitée à 16 mètres et la hauteur maximale de la construction est limitée à 18 mètres. (Art.10/2.2)

On remarquera qu’il n’est plus question du retrait de 3 mètres au delà des 16 mètres !

Pour offrir la rentabilité maximale au promoteur nous voilà donc avec un monstre architectural qui défigurera bientôt la place.

Mais le pire est à venir!

M. Beschizza a pour intention de contourner les clauses du legs de la parcelle léguée à la municipalité par M. Pecoroni et contiguë au bâtiment administratif du collège. Selon le légateur, ancien instituteur, ce terrain doit être consacré à des usages liés à l’éducation, gymnase ou logements d’enseignants. Le projet présenté jeudi 8 décembre consiste à installer une crèche au rez-de chaussée, et au-dessus, des logements, qui en vertu du règlement de la zone UDa, pourront donc monter à 18 mètres. Si l’on se base sur le projet actuel, cela pourrait donner par exemple ceci :

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Le soleil se levant derrière l’immeuble de gauche et se couchant derrière celui de droite, c’en sera fini de l’ensoleillement de la place en hiver. Évidemment, les tilleuls ne seront plus là non plus. On nous promet à la place des arbustes en pot, qui n’en doutons pas, feront beaucoup pour l’agrément de la place. Dès lors que la municipalité aura vendu le terrain à un promoteur et qu’un permis de ce genre aura été déposé, le Maire ne pourra pas le repousser, car il sera conforme au PLU qu’il a fait voter !

Sur l’avenir du legs Pecoroni, il y aurait bien sûr d’autres voies à explorer, qui respecteraient la volonté du légateur.

Dans le public, des personnes ont fait remarquer l’exiguïté de la cantine. Il y sûrement encore d’autres améliorations à apporter au cadre matériel de nos collégiens et des enseignants.

Il faut pour cela entamer une réflexion avec le département en dépassant les hostilités partisanes, d’autant qu’en 2018, celui-ci va remettre à la municipalité le terrain de l’annexe Barrault (que le Maire envisage d’aménager en école primaire ou maternelle. On aurait besoin d’une nouvelle école, mais pas de locaux supplémentaires pour ces écoliers devenus collégiens ?) Si on le veut, le compromis est possible : un prolongement du collège avec un maximum de deux étages qui préserve l’ensoleillement de la place, une crèche et quelques logements sur la rue Paul Langevin.

Mais pour cela, en vertu d’une véritable éthique du paysage urbain, il faudrait cesser de faire

un pont d’or aux promoteurs !

C’est alors seulement qu’on pourra prétendre avoir mis fin au « bétonnage aveugle » !

(Lettre du maire, novembre 2016)

Il faut revenir sur ces projets aberrants !

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Projet immobilier « Côté Parc » : Aulnay Environnement jette l’éponge. 27/11/2015

Les Aulnaysiens peuvent constater que les travaux de démolition de deux pavillons ont commencé rue du 14 Juillet pour faire place à un immeuble massif à l’alignement.

Nous avons fait tout notre possible pour bloquer ou amender ce projet que nous jugeons, en l’état néfaste pour le paysage urbain, et contraire aux vœux des Aulnaysiens.

  • Par rapport aux autres constructions de la rue, cet immeuble de grande hauteur (R+4 étages) et à l’alignement, remplaçant des pavillons en retrait, constitue une véritable agression visuelle, sans qualité architecturale ni recherche d’harmonie avec le reste de îlot. C’est une nouvelle étape de la transformation de cette partie de la rue agréable et lumineuse en un couloir étroit bordé de hauts immeubles au ras du trottoir, commencé par ailleurs sous la précédente mandature. C’est le reproche essentiel à faire au projet. Mais ce n’est pas tout.

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  • Les pavillons (des maisons doubles) qui vont être détruits ont été repérés dans le Diagnostic du patrimoine aulnaysien (réalisé en 2008 par les services du département et validé par la commune) comme « éléments d’intérêt patrimonial ». Construits en 1896, probablement par la Compagnie du Nord pour ses cheminots, ces pavillons présentent un exemple unique de décor de briques.

  • Le projet comprend un autre immeuble sur la rue Gatouillat. Il va entraîner, outre la destruction d’une « maison double » jumelle de celle du 14 Juillet, la disparition d’un bel acacia dont la vue agrémente le croisement avec la rue de Bondy. Au lieu de cela, les riverains pourront admirer un mur aveugle de 15 m de haut et 19 mètres de long.

  • La rue Gatouillat est la seule voie d’accès au parking Dumont pour les véhicules venant du sud. Or l’accès au parking de la résidence se fera par cette rue. On peut douter que cela facilite la circulation dans cette voie étroite.

Par distribution de tracts, par la présentation de vues permettant de juger de l’impact du projet, nous avons fait notre possible pour sensibiliser les habitants et les responsables municipaux.

Nous avons présenté un recours gracieux au maire, qui nous a débouté. Nous avons ensuite déposé deux référés au tribunal administratif. Puis, lorsqu’en juillet la commune a pris un nouvel arrêté pour remplacer le premier arrêté de permis de construire avec une modification subtile de la dénomination du promoteur, afin de rendre caduc nos précédents recours, nous avons engagé une nouvelle procédure « en urgence », car cette manœuvre nous paraissait annoncer un début imminent des travaux.

Sur cette procédure, nous avons perdu en octobre. Le Tribunal Administratif a condamné Aulnay Environnement à verser 1500€ à la commune.

Les premiers recours sur le fond n’ont pas pour autant été jugés, mais il est très rare que le jugement définitif infirme un premier jugement. Nous avons compris qu’il serait plus sage de renoncer. De son côté, après les retards provoqués par nos recours, le promoteur a vu l’opportunité de commencer les travaux au plus vite, sans avoir à attendre le jugement sur le fond, et nous a proposé, contre un retrait immédiat, de couvrir tous nos frais de justice.

La mort dans l’âme, nous avons accepté, à condition:

  • Que la porte d’accès du parking sur la rue Gatouillat soit en retrait, afin que le véhicule qui attend son ouverture n’empiète pas sur la voie publique ni sur le trottoir

  • Qu’une fresque soit réalisée sur le mur aveugle face à la rue de Bondy. Cette fresque représentera l’acacia et la maison double détruite.

Ces acquis ont été finalisés et signés en présence de nos avocats respectifs.

On pourra penser qu’il s’agit là d’acquis dérisoires. Cependant nous trouvons un certain réconfort en pensant que chaque fois qu’ils emprunteront cette rue, les Aulnaysiens se rappelleront les promesses de mettre fin au « bétonnage » et le peu de cas que la municipalité fait du patrimoine et du paysage urbain cher aux Aulnaysiens.

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Etudes, plu

Notre avis sur le PLU

14 octobre 2015 : Les évolutions récentes justifiaient la révision du PLU de 2008 modifié en 2009. Lors de la campagne municipale de 2013, l’association Aulnay Environnement avait demandé aux différents candidats d’inscrire cette révision dans leur programme.

Elle avait fait cette démarche en constatant les dérives rendues possibles par les modifications de 2009 et qui avaient inquiété la population. A lire le document soumis à notre appréciation, force est de constater que dans l’ensemble, l’association et les habitants n’ont pas été entendus.

LE RAPPORT DE PRÉSENTATION

Sur l’habitat, les principaux défis qui se présentent sont correctement pointés.

  • Une certaine stagnation démographique accompagnée d’un léger vieillissement; la commune peine à retenir ses jeunes

  • Des lacunes dans le parcours résidentiel, en particulier pour les petits logements recherchés par les jeunes Aulnaysiens qui souhaitent mettre fin à la cohabitation avec leurs parents

  • Un fort contraste social et géographique, les logements sociaux étant regroupés dans le nord, le sud offrant très peu de logements accessibles aux jeunes ménages

  • « Le développement des marchands de sommeil et des formes d’habitat précaires et indignes. »

Une situation « conduisant les jeunes ménages aux revenus intermédiaires, nombreux sur le territoire, et les jeunes, à se loger ailleurs. »

Il n’est cependant rien dit d’un autre phénomène particulièrement préoccupant: la division des terrains dans la zone pavillonnaire, dont nous avons largement développé toutes les conséquences négatives.

Sur le développement économique et social, l’accent est mis avec pertinence sur le taux de chômage supérieur à la moyenne départementale, le recul du nombre d’emplois, la fragilisation du tissu commercial et des zones d’activité économique dont on souligne la médiocre attractivité.

Sur les équipements publics et services, l’accent est mis sur une offre qui risque de devenir insuffisante pour les places de maternelle, en particulier dans le sud, et qui est très faible en ce qui concerne les personnes âgées. Pour les équipements sportifs, rien n’est dit sur l’avenir de la piscine, dont le terrain est devenu zone constructible.

En ce qui concerne les équipements culturels, l’offre est qualifiée de « riche et diversifiée », avec ses trois grands équipements: le Conservatoire, l’École d’Art Claude Monet, l’Espace Jacques Prévert.

Or une lacune majeure n’est pas pointée: l’absence d’une Médiathèque, outil culturel fondamental dont disposent la plupart des communes voisines, souvent plus petites. Cette omission correspond au silence du diagnostic concernant la vie associative, essentielle pour le tissu social, particulièrement dynamique à Aulnay, mais qui manque cruellement de structures d’accueil: peu de salles disponibles pour les réunions, pas de salle des fêtes, pas d’espaces d’exposition dignes de ce nom. Les personnels d’une bibliothèque centrale trop petite, aux horaires d’ouverture trop restreints et d’un Office de Tourisme de moins de 20m2 font ce qu’ils peuvent, mais ce n’est pas à la mesure d’une ville de 82000 habitants. Les institutions de prestige tournées vers des pratique professionnelles sont bien présentes, mais pas les structures permettant la mise en valeur et l’épanouissement d’une pratique culturelle et artistique des amateurs, et qui pourraient être en partie offertes par la construction d’une Médiathèque.

Sur l’état de l’environnement et les risques

Sont bien pointés:

  • L’exposition aux risques d’inondation, jugé fort

  • Les risques de mouvements de terrain

  • Les nuisances sonores, en particulier celles liées au transport aérien, essentiellement dans le nord de la commune

On verra que sur bien des points, le PADD et le Règlement ne donnent pas de réponse satisfaisante.

LE PADD

  • La protection et la redynamisation des quartiers pavillonnaires

L’objectif répété est de « préserver et redynamiser ». Préserver en limitant la division des terrains et en luttant contre l’habitat indigne et les « marchands de sommeil », d’accord. Mais qu’entend-on par « redynamiser » ? Faut-il comprendre qu’il s’agit de construire sur les terrains disponibles de nouveaux pavillons ? Il ne s’agirait là que d’influer sur le dynamisme de l’offre immobilière destinée aux familles. Ce n’est pas ce que nous entendons par « dynamiser ». La tendance du secteur pavillonnaire, sa nature même, est de segmenter au maximum l’espace en petites unités d’habitation soigneusement clôturées où chacun peut s’abandonner à la tentation du repli sur soi (tout dépend bien sûr des individus, qui peuvent aussi développer de bonnes relations de voisinage). Mais la tendance est là: dynamiser, pour nous, c’est aller contre cette logique, et développer du lien social en créant des lieux de rencontre qui existaient jusqu’à la disparition quasi-totale du petit commerce dans ces quartiers. C’est aussi poursuivre dans la voie de la diversification du bâti qui est une autre caractéristique de notre zone pavillonnaire.

 

Nous suggérons donc de développer un habitat collectif doté d’une volumétrie modeste, ce qu’on appelle l’habitat intermédiaire1, en majorité locatif, avec les espaces de réunion qui manquent aux associations aulnaysiennes. Ce serait une excellente façon de combler une lacune d’offre de logement à Aulnay, celle qui concerne nos jeunes en début de « parcours résidentiel », et à l’autre bout du parcours, nos aînés pour lesquels l’entretien d’un pavillon devient trop lourd, les uns et les autres ne souhaitant pas s’éloigner d’un quartier qu’ils aiment. Or rien de tel n’apparaît dans le PLU.

  • Les OAP DU PADD

Un objectif fondamental d’un aménagement de l’espace à Aulnay doit être de remédier aux fractures territoriales qui coupent notre commune en 3 : le Sud, le Vieux Pays, les Cités-Nord. 3 espaces avec des populations socialement assez différentes qu’il faut faire vivre ensemble. A cet égard, l’avenir des terrains PSA aurait dû venir en premier dans la liste des OAP.

Création d’un nouveau quartier sur le terrain PSA

Le texte qui nous est soumis reste très vague et ne parle pas explicitement de constructions de logements. Or c’est l’option qui manifestement est choisie aujourd’hui, en contradiction avec les promesses (voir l’interview de M. Beschizza dans le journal de 20h sur la 2 le 21 septembre 2015)

Construire des logements sur les terrains Citroën conduit à installer une 4ème ville, séparée des Cités-Nord par les parcs et des voies à grande circulation. Comment intégrer ce nouvel ensemble? Est-ce vraiment une bonne idée d’ajouter les problèmes aux problèmes?

Car on peut craindre une paupérisation à terme de ces logements qui ne pourront pas bénéficier de conditions satisfaisantes en raison du bruit et des risques générés par l’activité de l’aéroport du Bourget. Les 200 hectares de Citroën sont en partie dans la zone de PEB (où l’on ne doit pas construire de logements) et intégralement dans la zone PGS (plan de gêne sonore) : or c’est dans cette zone que l’on prévoit de construire. Au bruit s’ajoute le risque d’accident pour un espace qui se trouve dans l’axe de la zone d’approche de cet aéroport.

Ce projet ne répond pas aux préoccupations découlant du diagnostic.

D’autre part il prévoit la percée d’une voie à travers le parc Ballanger pour accéder à ce nouveau quartier. Cela constitue une grave atteinte à ce patrimoine vert. Nous y sommes évidemment hostiles.

Nous pensons donc qu’il ne faut pas construire de logements sur les terrains de Citroën.

Requalification et restructuration des ZAE (Garenne, Mardelles, Barbière) et du quartier Balagny

On ne peut qu’approuver cette intention, cependant il faut qu’elle ait pour base le déplacement des activités vers les terrains PSA afin de faire évoluer cette zone vers une zone majoritaire d’habitat, en y élevant les constructions qu’on envisage d’édifier sur les terrains PSA.

 

Renouvellement des quartiers Mitry-Ambourget, Savigny et Gros Saule

Au nom du désenclavement, une voie est prévue à travers Mitry-Ambourget.

Or une forte opposition des habitants se manifeste contre la création de cette voie Nord-Sud. Elle est liée à un projet de densification sur les terrains placés en UH. Or ces terrains sont actuellement des zones de loisir. Le « désenclavement » a bon dos. Le quartier n’est pas très éloigné du Vieux-Pays et peut avoir une bonne desserte de transports en commun grâce à la gare des Beaudottes qui elle-même sera une gare du Grand Paris. La reconquête du CD115 avec un TZEN est prioritaire. Le quartier a surtout besoin de rénovation (bâtiments, chaussées, espaces verts…), de services publics et de commerces…

Pour le Gros Saule, il y a des difficultés particulières et des atouts. Le quartier est tourné vers la gare des Beaudottes et le quartier de Sevran de même nom, lui aussi loin des centres. C’est sans doute avec Sevran qu’il faut créer une vraie ville. Il y a déjà la gare, l’hôpital, les « grands commerces » (qui font coupure) et le parc du Sausset.

Un effort d’intercommunalité doit être impulsé pour penser le développement de ce quartier avec la commune limitrophe de Sevran. Un autre sujet est complètement occulté : celui des foyers de travailleurs immigrés (au Gros Saule, route de Mitry ou aux 3.000) et surtout de leurs habitants. La sur-occupation des foyers est une réalité qu’il faut mettre sur la table pour y trouver des solutions humaines.

Requalification du secteur RN2 Est-Vélodrome

Il est à remarquer que le schéma de développement proposé inclut dans les espaces verts à réaménager la zone au sud de Mitry, qui passe d’UV (sports, loisirs, plein air) en UH (Habitat et activités économiques) Or il s’agit d’un espace de loisirs essentiel pour les habitants du quartier, avec des facilités d’accès et d’utilisation incomparables avec ceux du parc du Sausset.

Nous sommes opposés à la déqualification de cette zone et à cette présentation mensongère de l’OPA dans ce schéma.

Renforcer le pôle culturel du Vieux Pays

Affirmer la présence et la lisibilités des équipements culturels du Vieux Pays ne peut se faire qu’en les articulant clairement sur l’axe structurant CD 115 autour duquel va se faire le développement du centre géographique de la Commune. La construction d’une Médiathèque aux alentours du carrefour du Soleil Levant permettrait cette articulation, en créant un pôle d’attraction qui faciliterait la redynamisation du Vieux Pays. Les perspectives de cheminement vert, assurément séduisantes, ne semblent pas pouvoir être réalisées dans un avenir proche. Le carrefour du Soleil Levant mériterait une attention particulière, avec la préservation de l’ancienne auberge, autrefois limite du vieux village sur la route de Paris, et qui date peut-être du XVIIIe siècle, assurément l’un des bâtiments les plus anciens de la commune. Or il n’est pas prévu de le conserver. Ceci témoigne d’un réel mépris pour notre patrimoine.

Cet objectif n’est servi par aucun projet concret. On voit ici le manque d’ambition du PLU.

LE ZONAGE ET LE RÈGLEMENT

  • La zone UH

La création d’une nouvelle zone UH, qui prend pour prétexte la requalification nécessaire des terrains PSA, suscite toutes les inquiétudes. A Mitry, elle autorise la construction sur des zones vertes. A Balagny, elle permet d’élever des immeubles à la place de la piscine et de son bassin de 50 mètres que tant de communes nous envient! Le règlement prévoit que sur PSA, en zone de bruit et sur le trajet des avions, la requalification en zone UHa permettra de monter jusqu’à 46 mètres, sur le RN2 à 30m, ailleurs à 20 mètres. C’est le retour des tours! Rien de tout cela n’est apparu au moment de la concertation.

Nous sommes totalement en désaccord avec le zonage et le règlement de cette zone UH.

  • Les zone UD et UA

Nous avions demandé la remise à plat du PLU pour revenir entre autres sur les modifications de 2009 qui portaient en particulier sur l’élargissement de la zone constructible. Or ces modifications sont maintenues.

Nous avions relayé le souhait de la population de voir les nouvelles constructions édifiées en retrait. Le choix laissé au constructeurs de construire à l’alignement du trottoir ne favorise évidemment pas ce retrait.

L’objectif affirmé de permettre la création de façades urbaines continues nous inquiète. Dans des voies étroites, sans recul, l’ensoleillement ne sera pas préservé.

Concernant les risques d’inondation, rien n’est fait pour décourager les promoteurs d’édifier deux niveaux de parking en sous-sol. La multiplication de ces sous-sol profonds en cuvelage au niveau de la nappe risque d’avoir des conséquences catastrophiques lors des très fortes pluies. Rien de sérieux n’est fait dans le règlement pour mettre les Aulnaysiens à l’abri de ces risques.

  • La zone UG

Rien dans le règlement ne permet de lutter contre la division des terrains et la protection des espaces verts privés.

En résumé, nous considérons que ce PLU, et surtout le règlement ne répond pas à nos attentes les plus importantes concernant l’exposition aux risques et la préservation des paysages urbains. Il ne répond pas à plusieurs des orientations qui découlaient logiquement du diagnostic.

La concertation

Le document qui nous est soumis est dans la droite ligne de l’esprit qui a présidé à la « concertation ».

Les réunions PLU n’ont été que des réunions d’information, voir de communication, pas de concertation. « Concertation » suppose que l’on parte du travail fait avec les habitants. Il fallait correctement recenser les besoins avec la population de chaque quartier et les faire apparaître dans le PADD. Les réunions auraient dues être précédées de visites avec compte-rendu.

Avec les autres associations intéressées au développement de la ville, nous avons demandé que soient constitués des groupes de travail thématiques (besoins et création de logements, besoins d’équipements, plan général d’urbanisme, vitalité et maillage du commerce local, circulation, lutte contre les inondations …) A cette demande, il n’y a jamais eu de réponse.

Surtout le diagnostic du Projet Local d’Habitat, document qui doit fonder la réflexion sur l’avenir de la ville, et dont seuls quelques éléments apparaissent dans le diagnostic du PLU, ne nous a été présenté, et seulement par la projection d’un Powerpoint, qu’une semaine avant le vote du projet par le conseil municipal.

1 L’équivalent de la zone UE du POS d’avant 2008, qui pourrait faire une transition entre zone UD et UG ou éventuellement concerner un pâté entre 4 rues en limite de zone industrielle par exemple ou en zone mixte (cf. ci-dessus Balagny)