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Lettre au Préfet 06.04.2023

                                                                                    Aulnay le 06 avril 2023

A l’attention de Monsieur le Préfet

du département de la Seine saint Denis

Monsieur le Préfet

Nous nous permettons de revenir sur notre courrier du 28 avril 2022, resté sans retour de votre part.

Nous insistons afin d’obtenir votre avis sur la dynamique  de restriction de l’espace public sur la commune d’Aulnay sous-bois qui s’aggrave d’année en année en ne laissant aucune chance

  • à la mise en place de mobilités douces,
  • à la création de circulation en mode propre de bus,
  • à la circulation des PMR sur des trottoirs étroits ou encombrés de poubelles comme le montrent les exemples suivants.
Rue Marcel Sembat, rue très fréquentée par les piétons qui attendent à un arrêt de bus et devant un bureau de la CPAM. On note la négation de la politique d’élargissement des trottoirs qui avait été entreprise par les précédents aménageurs. Ce trottoir ainsi restreint ne permettra pas de déposer les nombreuses poubelles que cette construction amènera, à moins de se mettre en infraction avec l’article 45 de la loi du 11 février 2005 concernant l’accessibilité de la voie publique, applicable depuis le 1er juillet 2007  
    
Plus consternant, l’exemple suivant. Il concerne la rue Jules Princet, une voie départementale, de la commune. La largeur de trottoir devant l’immeuble précédent n’est pas conservée, alors que cet axe déclaré structurant dans le PLU doit être aménagé par le département afin de créer une voie de circulation pour une ligne de bus en mode propre ainsi qu’une piste cyclable, projets évidemment compromis par cette construction. De plus comme dans l’exemple précédent la mise place de poubelles au droit de l’immeuble ne pourra se faire sans enfreindre la loi sur l’accessibilité de la voie publique. Trop souvent, en bien des endroits de notre commune, on voit des piétons contraints de descendre pour marcher sur la voie de circulation en raison de l’encombrement de trottoirs trop étroits.  

Par ailleurs l’EPT Paris Terre d’envol a initié un Plan Local de mobilité dans le cadre des PLD en déclinaison locale du Plan de Déplacement Urbain d’île de France. Ceci a été initié afin de développer les modes actifs de déplacement, de pacifier la voirie et préconiser la mobilité douce. Compte tenu de la politique actuelle de la commune ce Plan n’a malheureusement aucune chance de se concrétiser.

Nous sollicitons une fois de plus  votre retour sur le sujet général des projets d’urbanisme de la ville au regard de l’adaptation de ceux-ci à un espace urbain tourné vers la mobilité douce et l’accessibilité  aux personnes à mobilité réduite. Et soucieux de la sécurité de tous les piétons.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments respectueux.

Pour le bureau

Copie à :

Madame la Ministre de la Transition Écologique

Monsieur le Président du Conseil Départemental de la Seine saint Denis

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Après l’incendie

Hier soir, durant des heures, nous étions des millions rivés à nos postes de télévision. Nous étions des millions à sentir les larmes nous monter aux yeux lorsque nous avons vu se tordre et tomber la flèche.

Chrétien ou pas, français ou pas, peu importe. Nous avons à ce moment senti combien de simples pierres pouvaient nous être chères au point de faire partie de nous, et d’être comme un membre de la famille. Notre-Dame, c’est notre grand-mère à tous, sévère et coquette à la fois, sublimement élégante, universellement accueillante.

Je crois que toute grande épreuve peut nous grandir, pour peu qu’on soit capable d’empathie. Telle épreuve physique nous permettra de comprendre ce que ressentent par exemple ceux que frappe un handicap. J’aimerais que tous soient capables d’un tel retour sur soi.

Une journaliste hier soir a prononcé  des mots extrêmement blessants pour tous les banlieusards, en disant à un jeune qui avait sauté dans le RER pour être sur place : « vous qui n’êtes pas tout à fait parisien ». Nous l’avons bien compris, nous qui vivons au-delà du périphérique, pour ceux qui vivent tout près, Notre-Dame, c’est naturellement un peu moins notre patrimoine.

Alors nous avons des Notre-Dame qui n’appartiennent qu’à nous. Les lieux n’ont pas besoin d’être imprégnés de religion pour faire partie de notre vie, ni d’être extraordinairement beaux ou anciens. C’et le nom d’une place, c’est une maison en brique ou en meulière, c’est un grand arbre, c’est un parc. Tout cela n’est pas bien vieux, mais c’est ce que nous avons comme patrimoine bien à nous. Et à chaque fois, il y a eu une intention qui devrait perdurer, un désir de pérenniser le souvenir d’une époque, d’un homme, ou de rendre plus agréable la vie des gens.

À chaque fois qu’on porte atteinte à ce patrimoine, c’est une flèche qui nous perce le cœur. Il est bon d‘avoir un peu de culture locale pour comprendre cela, mais sans doute que le cœur devrait suffire, lorsque l’on sait écouter les gens. Nous comprenons qu’une ville doive changer, et que comme les pompiers hier soir, il faille bien faire la part du feu. Nous comprenons que le temps soit à sa manière incendiaire, mais pas que les pyromanes n’en fassent qu’à leur tête. 

Messieurs les élus, si vous avez comme nous été bouleversés hier soir, essayez de comprendre ce que nous ressentons lorsque vos projets s’attaquent à notre patrimoine.     

René-Augustin Bougourd, Aulnaysien depuis seulement 25 ans

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Aulnay Environnement et les Arbres de l’ex-place Camélinat

Sur le site de la ville, on peut voir dans une vidéo avec quelle délicatesse certains arbres de la place ont été traités.  Pour une douzaine d’entre eux, on les voit soigneusement allégés des racines profondes et de leurs radicelles, leur pied ensaché avec un ou deux mètres cubes de racines, et chargés dans un camion. Destination : une pépinière où ils doivent « repartir ».

Nous pourrions crier victoire. Car c’est évidemment notre pétition qui a conduit la municipalité à entreprendre cette opération coûteuse. Il n’en a jamais été question avant la réunion privée de décembre organisée par la société Bouygues qui avait eu la bonne idée de nous inviter.  Là nous avons pu nous entretenir avec le responsable de la mise en pépinière, au passage très réservé sur les chances de reprise de la plupart de ces arbres. Les systèmes racinaires constituent en effet une masse végétale équivalente à celle des parties aériennes. Reconstruire tout le système racinaire n’est pas une tâche aisée pour un arbre d’une vingtaine de mètres. 

Tant mieux pour les survivants. Mais ce n’est pas ce que nous demandions. Nous voulions qu’ils restent là où ils avaient grandi, comme un ornement important de cette place.

Cet épisode est très révélateur des pratiques de communication de cette municipalité. Il n’est pas question pour elle de dialoguer, surtout pas d’associer les citoyens aux décisions. Une conception réellement démocratique, lors de la remise de notre pétition, aurait dû conduire à nous proposer une réunion pour nous dire : vous ne voulez pas de note projet, mais on va essayer de sauver une partie des arbres.  C’eût été une marque de respect pour les signataires de la pétition et ce « corps intermédiaire » que nous représentons.

Nous avons demandé la création d’une commission arboricole mixte, à vocation informative. Pas de réponse à notre lettre, mais verbalement, refus irrité et catégorique d’un maire-adjoint : il y a assez de réunions comme ça ! Où sont les arbres, pour combien de temps, combien de survivants : il nous faudra mendier ces informations.