Un commentaire laissé sur un
blog par un membre de l’équipe municipale s’en prend assez violemment à notre
pétition en dénonçant des « fake ». Il nous livre là quelques
« éléments de langage » très
instructifs.
1er élément de
langage : la pétition ne reposerait que sur des rumeurs. Elle repose
en vérité sur l’analyse des documents présentés
dans le cadre de la réunion du 27 novembre réservée aux « aux
agents économiques ». Et si l’on
veut mettre fin aux « rumeurs », la solution est des plus
simples :
Rendez publiques toutes les images du projet,
permettez aux Aulnaysiens de les consulter aisément sur le site de la ville!
2e élément de langage : il ne s’agirait que de la proposition d’un cabinet d’urbanistes. Mais validé par la municipalité. Cependant si ce n’est bien qu’un projet, on peut imaginer qu’il soit amendable, à moins qu’il ne s’agisse encore que de prendre acte d’un projet ficelé. Pour ouvrir le débat, nous n’avons pas attendu le bon vouloir de la municipalité, qui ne transmet jamais de document écrit détaillé sur ses projets. Donc :
Rendez le projet amendable en consultant démocratiquement les Aulnaysiens !
Et d’abord les premiers usagers du parc : les habitants de la Rose des Vents !
3e élément de langage : on ne parle pas de construction sur le parc, mais « d’aménagement » sur « une frange ». Il s’agit en fait d’une centaine de logements sur 1/5e du parc (hors « promenade arborée »), la pointe de l’immense quartier contre lequel le candidat Beschizza s’élevait en 2014 : « Nous ne voulons pas de la construction d’une cité de logements qui deviendrait automatiquement un lieu de relégation pour ses habitants ».
4e élément de
langage : la traversée du parc ne se fera que par des
« circulations douces ». Cela, nous ne pouvons le croire. Une équipe
élue en dénonçant « le bétonnage » doit comprendre qu’elle peut avoir,
5 ans plus tard, des problèmes de crédibilité. Si cette traversée est la
principale voie pour communiquer avec les quartiers nord, peut-on croire que la
dizaine de milliers d’habitants du nouveau quartier se contenteront de
circulation douce ? Et quelle que
soit la nature de la voie, ce serait une coupure et la fin de la déambulation
paisible des promeneurs.
5e élément de
langage, fondamental : le « parc agrandi ». La réalité est :
le parc aplani. La partie ouest, une
colline arborée, est compensée en superficie par une grande prairie entourée
par les nouveaux bâtiments, et ouverte sur le parc actuel. Cela n’aura plus
rien à voir avec le parc Ballanger, milieu fermé par des collines, isolé des
bruits de la circulation, borné par des arbres
qui cachent la ville. Les promeneurs n’auront plus que des immeubles
comme horizon.
6e élément de
langage : il n’y aurait pas de « front bâti » comme sur
notre pétition. Certes, l’architecture envisagée sera plus moderne, mais sur le
seul document transmis par Oxygène, on y voit bien une continuité d’immeubles
le long du parc. Et que dire du slogan du cabinet d’architectes, bien sûr omis
par Oxygène :
Près de 3 km de façades sur parc !
Et un débat biaisé: la concertation
annoncée ne parle ne aucun cas du parc Ballanger, il ne s’agit que « du
nouveau quartier ». Sur ce nouveau quartier où nous n’irons pas habiter,
nous n’avons pas grand-chose à dire, sinon que n’envions pas ces gens qui
seront coincés entre les autoroutes et les avions.
Nous voulons un débat sur l’avenir du parc Ballanger !Que l’on discute de
solutions alternatives
1/Pourquoi
Val Francilia, ce projet contraire au bon sens, avec ses 2000 à 3000 nouveaux
logements?
- D’abord les pressions de l’État : il faut construire à toute
force. Et il faut bien des clients pour EuropaCity, autre projet tout proche,
hautement critiquable mais défendu par l’État allié à Auchan.
- La crise des finances municipales, avec la diminution des dotations de
l’État. La municipalité a choisi de faire ce qu’elle condamnait sous l’ancienne
mandature : atteindre le plus vite possible les 100 000 habitants,
pour obtenir une meilleure dotation. Et toucher davantage de taxes foncières.
- La pression des promoteurs et des industriels du bâtiment. Sur PSA, la
vente des terrains ne rapportera rien à la ville, l’EPFIF, c’est-à-dire la
Région, étant propriétaire. C’est pourquoi construire sur une partie du parc Ballanger semble
une bonne affaire, les terrains appartenant à la ville.
- Et n’oublions pas que dans la zone face à Parinor, le PLU voulu par
nos élus (zone UHa) permet d’élever des tours de 46 mètres ! Et cela n’a
pas été imposé à la municipalité !
2/En raison
de sa position, sous les couloirs aériens et à proximité des autoroutes, le site PSA doit
rester essentiellement une zone d’activités industrielles et commerciales.
3/ Nos
points d’accord :
- Le projet de campus des métiers (peu différent au demeurant de celui
de l’ancienne municipalité), en liaison avec les entreprises proches, reste
cependant une bonne idée. Il paraît logique que des logements étudiants soient
construits à proximité, car il s’agira de résidence temporaire. Mais y installer des
familles, non.
- Il est en effet nécessaire de créer une liaison entre ce campus et ces
logements étudiants et la future gare du Grand Paris, éloignée d’environ 1 km. Mais sans urbaniser la
partie Ouest du Parc Ballanger. Une circulation douce peut être installée sur
la pente du parc aménagée avec un contrefort, en sacrifiant un minimum de
plantations.
4/ Notre
priorité :
Conserver le caractère du Parc Ballanger, une
cuvette entourée de petites collines qui permettent aux promeneurs d’échapper à
l’horizon de constructions. Ce
sont les Butte-Chaumont d’Aulnay, une magnifique réalisation, joyau du
patrimoine aulnaysien. Les futurs résidents du parc PSA doivent pouvoir jouir
du même privilège que celui qui a été offert naguère aux nouveaux habitants
d’Aulnay, ET IL NE FAUT SURTOUT PAS EN PRIVER LES 20 000 HABITANTS DE LA
ROSE DES VENTS !
La continuité visuelle, avec l’arasement des
collines, voulue par le projet du cabinet d’architectes et validée par la
municipalité n’est pas nécessaire pour relier Val Francilia à la ville.
Le parc Ballanger peut rester ce qu’il est, un lieu de rencontre, accessible
aussi bien par le nord que par le sud. En outre, le projet ne prévoit (et ne
permet pas) de fermer le parc comme c’est le cas aujourd’hui, et donc de le
sécuriser et de l’entretenir correctement.
5/ Le
problème fondamental reste celui du réseau de circulation des véhicules, des
deux-roues non motorisées et des piétons. Nous ne voulons pas de traversée du
parc autre que piétonnière. Le projet propose de reporter le trafic est-ouest
du boulevard André-Citroën pat une boucle à l’intérieur de PSA, pourquoi
pas ? Mais rien n’est clair pour la circulation nord-sud le long de parinor.
C’est sur le réseau de circulation que nous voulons un atelier !
Tout découle de là !