Afin de pouvoir nous positionner en toute connaissance de cause, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir les informations relatives à vos projets d’installation Boulevard André Citroën à Aulnay-sous-Bois :
bâtiments
surface
effectifs
nature des produits qui transiteront
capacité, poids et nombre de camions prévus par jour
etc.
Dans l’attente de vous lire, Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.
Afin de pouvoir nous positionner en toute connaissance de cause, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir les informations relatives à vos projets d’installation Boulevard André Citroën à Aulnay-sous-Bois :
bâtiments
surface
effectifs
nature des produits qui transiteront
capacité, poids et nombre de camions prévus par jour
etc.
Dans l’attente de vous lire, Veuillez agréer, Madame, nos salutations distinguées.
l’usine Chimirec de Dugny classée SEVESO et qui, réimplantée à Aulnay ne sera plus classée SEVESO
« D’après l’étude d’impact, l’installation est destinée à traiter des « déchets conditionnés (acides, bases, emballages souillés, batteries, déchets inflammables, etc.) et des déchets en vrac (huiles usagées, solvants pétroliers, eaux souillées, filtres à huile usagés, déchets pâteux, etc.) », en provenance d’entreprises, d’artisans et de déchetteries.
LA CAPACITÉ DE STOCKAGE DE DÉCHETS DANGEREUX ENVISAGÉE EST DE 2 217,5 T
LA CAPACITÉ DE TRAITEMENT DE 150 T/J.
Et combien de camions de transport par jour ?
Les informations que vous n’avez pas lues sur Oxygène
L’enquête publique sera ouverte
du lundi 14 septembre au mercredi 14 octobre 2020 inclus
Pour rencontrer un membre de la commission d’enquête
Mairie d’Aulnay-sous-Bois Centre administratif Direction de l’urbanisme Mardi 15 septembre 2020 de 13h30 à 16h30 Mercredi 30 septembre 2020 de 9h00 à 12h00 Mercredi 14 octobre 2020 de 8h30 à 11h30
Donnez votre avis et demandez :
Pourquoi une usine SEVESO à Dugny ne l’est-elle plus à Aulnay ?
Le projet VAL FRANCILIA, des milliers de logements à proximité de cette usine (et sur le parc Ballanger ) est-il toujours envisagé ?
L’avenir du site PSA se précise. Les permis de construire ont été déposés, en ce qui concerne la zone dévolue aux activités industrielles par le projet « Val Francilia ». Conformément à la réglementation, la Mission régionale d’autorité environnementale vient de rendre son avis sur l’étude d’impact d’un projet particulièrement sensible : l’implantation d’une usine CHIMIREC.(*)
« D’après l’étude d’impact, l’installation est destinée à traiter des « déchets conditionnés (acides, bases, emballages souillés, batteries, déchets inflammables, etc.) et des déchets en vrac (huiles usagées, solvants pétroliers, eaux souillées, filtres à huile usagés, déchets pâteux, etc.) », en provenance d’entreprises, d’artisans et de déchetteries. La capacité de stockage de déchets dangereux envisagée est de 2 217,5 t et la capacité de traitement de 150 t/j. »
Bien que l’Autorité Environnementale précise que ces installations futures ne sont pas visées par la « directive SEVESO » (p11), (alors que c’est le cas pour l’usine actuelle de Dugny) ce projet ne peut qu’éveiller des inquiétudes et soulever un certain nombre d’objections, dans le contexte du récent incendie de l’usine LUBRIZOL.
L’usine est actuellement implantée à Dugny. La proximité des futurs équipements olympiques, et plus précisément, la création d’un « Cluster des médias » sur ce site, impose le déplacement de l’usine, justifiée par l’autorité environnementale le 19 janvier 2019 qui relève « La non compatibilité des activités de CHIMIREC avec la proximité de logements. » (p.8). La municipalité d’Aulnay a présenté un projet qui prévoit la construction de 2000 à 3000 logements à proximité de l’usine, on est en droit de se demander pourquoi ce qui est impossible à Dugny le serait à Aulnay, « à 70 mètres de futurs logements et à 270m d’un futur groupe scolaire.» (p.7)
L’autorité environnementale reconnait qu’en cas d’incendie les installations prévues « permettent l’absence d’effets à l’extérieur du site », mais indique que l’étude d’impact ne permet pas de conclure « quant aux conséquences de ces phénomènes et aux contraintes qui en découlent en matière d’urbanisation autour de l’installation ». (p.12) La prudence n’inviterait-elle pas à éviter toute urbanisation à proximité ?
L’autorité environnementale suggère en effet que le projet d’aménagement urbain soit profondément repensé. « La démonstration de la compatibilité du projet urbain avec les installations industrielles projetées nécessitera d’être réalisée dans le cadre de la conception du projet urbain porté par la Ville d’Aulnay-sous-Bois. » (p17)
Nous pensons quant à nous, que toute construction de logements, et à fortiori sur le parc Ballanger, doit être abandonnée.
Sans parler des risques d’accident industriel, le rapport met l’accent sur les problèmes de circulation, dont nous avons indiqué lors de l’enquête publique qu’ils étaient traités avec une grande désinvolture dans le projet « Val Francilia ». Celui-ci prévoyait de piétonniser le Boulevard André Citroën, et de reporter la desserte de la zone industrielle sur un axe traversant le site PSA et desservant à la fois les habitations et les industries. Certes, une voie d’accès par le nord est prévue, mais « ses conditions de réalisation ne sont pas précisées. » (p13) « En tenant compte de l’ensemble des projets considérés (donc sans le projet urbain global), le trafic routier journalier du secteur culminera à 2 144 mouvements de voitures et 1 082 mouvements de poids lourds à horizon 2023. […]Les conditions de circulation du secteur sont dégradées en situation future.»(p14), alors que le périmètre pris en compte est limité et qu’il ne tient pas compte du trafic crée par la future zone d’habitation. Pour couronner le tout, dans l’étude de PROCIREP, « les impacts du trafic routier ne sont pas quantifiés. » (p15)
Bref, l’étude de CHIMIREC fait comme si le projet urbain Val Francilia n’existait pas, ou plus. En sait-elle davantage que l’Autorité Environnementale, qui le prend en compte pour ce qu’elle peut en savoir, c’est-à-dire dans son état présenté l’automne dernier par la municipalité ? Le Maire a promis que le bureau d’étude reverrait sa copie. Si c’est pour abandonner la construction de logements sur PSA (et accessoirement sur le Parc Ballanger), nous ne pouvons que nous en féliciter, eu égard aux nuisances importantes imposées aux potentiels habitants, en termes de bruit et de pollution, sans parler du risque industriel.
Nous pensons donc que le site PSA doit rester une zone industrielle. Faut-il en exclure les usines du type de CHIMIREC, si elles sont suffisamment loin des habitations ? « Actuellement, le site d’implantation du projet en est assez éloigné (à 500 m d’un équipement sportif et 900 m des logements les plus proches). » (p15). La décision finale devrait tenir compte de l’avis des habitants, invités à s’exprimer par une enquête publique. À noter que l’argument de la création d’emplois n’est pas pertinent, l’usine projetée ne devant employer que 180 personnes, qui vraisemblablement seront celles qui travaillent déjà sur le site de Dugny.
Nous souhaitons que l’information des habitants soit faite en toute transparence, et non comme cela a été fait pour Val Francilia, qui maquillait l’urbanisation du Parc Ballanger en faisant passer une amputation pour un agrandissement.
La transparence n’est déjà pas évidente aux yeux de l’autorité environnementale, qui pose avec insistance deux questions :
Pourquoi le projet CHIMIREC est-il associé dans un seul permis de construire, à un projet voisin de dépôt logistique, alors que les études d’impact sont distinctes ?
Surtout, pourquoi l’étude ne mentionne pas si d’autres sites ont été envisagés, et le cas échéant, les raisons qui ont conduit à écarter ces sites ?
Ces dernières semaines, nos
boîtes aux lettres ont débordé de publications vantant le bilan de la
municipalité (en s’appropriant souvent ce qui a été réalisé ou préparé par les
équipes précédentes, comme le passage souterrain de la gare). Qu’en penser pour
les domaines sur lesquels Aulnay Environnement porte sa réflexion, dans une
optique de défense de l’intérêt général ?
La construction : une promesse non tenue.
Le programme de campagne de 2014
annonçait page 7: « nous nous engageons à mettre fin au
bétonnage qui défigure la ville ». Chacun peut juger du respect de
cette promesse. Nous laissons à cette équipe la responsabilité du terme
« bétonnage ». Si cela signifie « construire », cette
promesse était un leurre, car il fallait bien construire, Aulnay commençant à
perdre des habitants après des décennies de quasi-immobilisme. C’est sur la promesse
de ne pas « défigurer » la
ville que le manquement est le plus grave. De nombreuses constructions
nouvelles en zone UD (zone de centralité et axes structurants) font fi de l’un
des premiers articles du règlement du nouveau PLU : « Les
constructions doivent être compatibles,
notamment dans leur volumétrie, leurs matériaux et la composition des
ouvertures et de l’accroche aux constructions limitrophes » (UD,
11/2).
L’urbanisme : une doctrine insensible à la qualité du paysage urbain
Si l’on promet de ne pas
défigurer la ville, c’est qu’on a une conception de la « figure » de
la ville. Celle-ci est au moins double : au nord, une dominance d’habitat
collectif, tandis qu’au sud, c’est le pavillonnaire qui l’emporte. Mais les
choses ne sont pas si tranchées, en particulier dans les « zones de
centralité ». Là, le legs du passé, c’est une coexistence de pavillons et
d’immeubles souvent anciens. Les ouvertures crées par les jardins des pavillons
apportent verdure et lumière à nos rues souvent étroites, et c’est bien là le
paysage qui fait la spécificité et le charme de notre ville. Or cette
sensibilité au paysage n’existe pas : la
doctrine officielle, c’est l’alignement, « la chasse aux dents creuses et
la priorité donnée au cœur d’ilots ».
La grande liberté laissée aux promoteurs s’accompagne d’une indifférence à l’agrément, au confort et même à la sécurité des passants. Les Aulnaysiens souhaitent la construction en retrait : le règlement l’institue en règle. Ils refusent les balcons surplombant : le nouveau règlement les autorise (UA 6/1). Ils se plaignent de l’étroitesse de trottoirs non conformes à la réglementation nationale: jamais l’opportunité n’est saisie pour les élargir, comme cela se voit dans les communes voisines.
Un bel exemple de bétonnage : la place Abrioux
Supprimer le parking était
souhaitable, mais cette grande surface claire et bétonnée sera un redoutable
réverbérateur de chaleur que l’ombre de 9 arbres en pot ne saura pas compenser.
Le parking souterrain qui a nécessité d’énormes travaux et perturbe la circulation
de la nappe phréatique est d’abord un atout pour les promoteurs qui peuvent
construire des immeubles sur des petites parcelles sans parking, alors qu’était
promis en 2014 d’ « imposer la création de deux places de
parking pour chaque nouveau logement » (page 17 du programme).
C’est la commune qui paie : plus de 6M d’Euros ! La libération du
terrain de l’ancienne perception offrait pourtant la solution bien moins
onéreuse d’un parking en silo avec façade et toit végétalisés (comme à
Paris !) de capacité équivalente à celui de la place. Et que dire de l’accès automobile dans un
espace parcouru pas les centaines d’enfants de trois établissements
scolaires !
La piscine : le choix du prestige au détriment des habitants
Alors qu’il était possible
d’aménager le bassin extérieur pour permettre une continuité de l’apprentissage
de la natation, le choix a été fait de tout raser pour construire un ensemble de loisirs concurrent de celui
du Mesnil-Amelot. Après 5 années sans piscine, on nous promet des tarifs supérieurs à celui de tous les
bassins des alentours. Ce que demandaient les Aulnaysiens, c’est une
piscine pour apprendre à nager ! Les a-t-on consultés ? Et que dire
du poids à venir sur les finances communales alors qu’on a échappé de justesse
à la mise sous tutelle, au prix d’un contrat léonin avec le gouvernement !
Les espaces verts : le petit jardin qui cache la grande zone
industrielle
Beaucoup de battage autour des
nouveaux parcs, parfois minuscules (parc Félix Fessart). Le parc du quartier
Balagny, à y regarder de près, donne directement sur l’autoroute avec toutes
ses nuisances sonores et est collé à un stockage en plein air des montagnes
d’échafaudages. Surtout il sert d’alibi
à une mutation dont on ne nous dit rien : celle d’un vaste espace vert
« à vocation sportive » et autrefois en partie légué spécifiquement
pour les activités de plein air du club canin. Le club a disparu (400
adhérents) avec l’espace vert, au profit d’une zone industrielle qui ne demande
qu’à s’étendre.
Val Francilia : l’opacité et la désinformation
Pour une fois, mais
sans avoir jamais publié les images du projet, la municipalité a consulté
les habitants, (150 volontaires maximum) et leur verdict a été sans
appel : le projet qui prévoit de construire sur 5 hectares du parc
Ballanger et de rayer de la carte I’IME Toulouse-Lautrec est rejeté par les
Aulnaysiens. A quelques mois des municipales, la volte-face s’imposait. Le
cabinet d’étude, seul coupable de n’avoir pas perçu l’attachement des habitants
à leur parc, doit revoir son projet. Le Maire ne l’avait donc pas
prévenu ?
La « Charte de l’arbre » : une année de perdue
Par une lettre au Maire datée du3 avril 2018, Aulnay
Environnement demandait la création d’une commission chargée d’élaborer une
Charte de l’arbre. Nous n’avons jamais eu de réponse. Voilà maintenant que la
municipalité invite les Aulnaysiens à participer à un tel document. Mais notre
demande reposait sur la création d’une commission mixte pérenne associant
durablement les habitants à la gestion du patrimoine arboré. Cette demande
sera-t-elle entendue ? Cette poussée de fièvre écologique sera-t-elle
autre chose qu’une manœuvre électoraliste ?
La démocratie locale :
un grave déficit
En 2014, la promesse était de « consulter les riverains avant tout projet de modification de leur quartier » (p7). Force est de constater qu’on n’a jamais demandé aux habitants des quartiers sud, autour de l’ex-place Camélinat, s’ils étaient d’accord pour son total bouleversement. Jamais aucune proposition alternative n’a été étudiée. C’est le « fait du prince ». Aucune consultation des habitants sur le choix de construire un centre nautique qui pèsera très lourdement sur les budgets futurs, en privant durant 5 ans les Aulnaysiens d’une piscine. Jamais la propagande municipale, si abondante, n’a publié de plan du projet Val Francilia. Les conseils de quartier ne servent que de tribune pour les membres de la municipalité. Le Comité de pilotage des Conseils de quartier, dont on pourrait penser qu’il doit recevoir les remontées des travaux et des demandes des Conseils, n’est que l’occasion donnée aux services municipaux de présenter un bilan positif de leur action. Le Conseil économique, Social et Environnemental est vite devenu une institution fantôme vouée à servir de public à l’information municipale. Les associations trop indépendantes de la municipalité sont sabordées lorsque c’est possible : ainsi l’Office de Tourisme, dont la présidente n’a été prévenue de la dissolution que le matin même du conseil municipal décisif. Celles qui disposent de terrains libres de toute construction subissent le même sort, comme le club canin.
Sur tous les sujets évoqués ici, Aulnay Environnement a tenté de faire
entendre la voix de l’intérêt général, par des articles dans les blogs, des
pétitions, des tracts, des réunions publiques et des actions en justice. Elle a
rarement été entendue. Mais, grâce à la
mobilisation très active d’autres associations (VME, CADA, ABC), le projet Val
Francilia destructeur du parc Ballanger a été ajourné.
Dans l’avenir, nous pouvons craindre d’autres graves atteintes à notre patrimoine : La construction sur le centre gare, suspendue jusqu’aux élections par un « Périmètre d’étude » reprendra de plus belle, avec la disparition probable de beaux pavillons patrimoniaux. Un nouvel immeuble pourra s’élever sur le côté sud de la place Abrioux, la privant de soleil en hiver. Le projet « Val Francilia » renaîtra de ses cendres Etc.
Il semble que pour certains il ne soit pas trop tôt pour lancer la campagne électorale. C’est comme la guerre, il faut tirer les premiers. Et l’on sait que la première victime de la guerre, c’est la vérité. Il faut s’attendre à ce que dans les mois qui viennent, la propagande batte son plein, avec toute une armada de contre-vérités et de « faits alternatifs ».
La lecture d’un commentaire posté par un de nos maire-adjoint nous avait permis de relever quelques procédés bien caractéristiques de la propagande, et il s’avère que le tract distribué obéit à la même logique.
Les lecteurs du Parisien (mais
pas ceux d’Oxygène) viennent de l’apprendre : le cabinet Richez va, sur la
demande du maire, faire « une nouvelle proposition dans laquelle le parc sera
préservé. »
Que faut-il entendre par cette
déclaration, fort vague au demeurant ? S’agit-il de l’ensemble du parc
Ballanger, ou juste du parc paysager ? Nous voulons comprendre l’abandon
de ce qui était le plus choquant, un cinquième du parc paysager dévolu aux
promoteurs. Si c’est bien le cas, pour tous ceux qui s’y sont opposés, c’est
une victoire. Mais partielle.
Le projet de construction concernait la partie Ouest. Mais qu’en sera-t-il de la partie Est ?Car le problème de relier à la ville le quartier d’habitation Val Francilia reste entier.
A
l’est du parc paysager, le PLU prévoit déjà une voie de passage le long de
l’actuel plateau sportif, ce que nous avons toujours dénoncé. Le projet Richez
donnait une interprétation très large de cette possibilité : une place
triangulaire, d’où partent deux voies vers les rues Degas et Maryse Bastié,
celle vers Degas intensément parcourue par de jolis petits véhicules qu’on
imagine électriques.
Nous ne pouvons pas faire confiance au cabinet
Richez pour imaginer une solution qui respecte réellement le parc. La façon
dont le porteur du projet le défendait dans le Parisien du 6 juin 2019, dit
bien le peu de considération qu’il avait pour ce très bel espace vert :
« créé de toutes pièces, il y a quarante ans. Les buttes, par
exemple, sont les remblais du RER B. C’est dire si la banlieue a été maltraitée…
et pourtant, on ne les arasera pas. » Une déclaration mensongère,
car cet arasement était bien prévu à des
endroits stratégiques : la place triangulaire, le débouché sur les rues
Degas et Maryse Bastié, et tout le long, entre le parc paysager et le plateau
sportif, pour créer un ensemble unifié et faire passer un plan d’eau. On ne
sache pas que l’eau remonte les pentes.
Nous ne pouvons pas croire que les voies
traversant le parc seront réellement « douces » et réservées aux
vélos ou à d’hypothétiques navettes électriques. Étant donné la contradiction
totale entre les promesses électorales de 2014 et la politique mise en œuvre
après les élections, nous ne pouvons plus croire aux engagements de cette
municipalité.
Il y aurait une condition : c’est que les habitants soient
associés à la conception du projet en amont, qu’ils soient co-rédacteurs de
cette « nouvelle copie ». Mais ce n’est vraiment pas
dans l’ADN de cette équipe. On va encore gâcher de l’argent, en faisant
travailler des « experts » qui vont devoir revoir un projet dont la
municipalité elle-même avait posé les principes, et dont on doute qu’ils
remettent en cause leur projet de traversée du parc.
Nous ne croyons pas un instant que M. Beschizza se soit soudainement
converti à une juste compréhension de la « démocratie de proximité ».Le procédé choisi pour faire connaître
son revirement est en lui-même révélateur de son mépris pour les
associations qui ont dénoncé les aspects scandaleux du projet. Répond-il à
la lettre conciliante d’Aulnay Environnement ? A la poubelle, la
lettre ! S’adresse-t-il à VME et au CADA, au collectif ABC dont les
adhérents viennent chaque week-end
informer les habitants de ce dont il n’a jamais voulu clairement parler?
Pas davantage ! Il choisit
d’envoyer une lettre à une association dont l’action en faveur du parc a été singulièrement
discrète.
Après 4 ans d’urbanisme brutal imposé aux Aulnaysiens, M. Beschizza ne
s’est pas brusquement mis à « entendre la population ». À un an des
municipales, il a simplement « senti le vent du boulet ».
L’éditorial du numéro
d’Oxygène du mois de juin dans lequel il est longuement question des parcs et
espaces verts, laisse perplexe.
D’abord, on n’y trouve aucune mention de la concertation sur Val Francilia
lancée depuis le mois d’avril auprès des Aulnaysiens, sur un projet qui impacte
le parc Ballanger. Même si l’on peut imaginer que les délais d’impression ne
permettaient pas de donner la synthèse de cette concertation présentée le 23
mai, il est étonnant que cette procédure annoncée comme la manifestation d’une
volonté de démocratie participative soit ainsi passée sous silence.
Cette synthèse, réalisée avec
honnêteté par l’organisatrice de la concertation pourtant membre du cabinet qui
a élaboré le projet, indiquait sans ambiguïté que les participants refusaient toute modification du parc Ballanger, en
particulier rejetaient le projet de construire sur 5 hectares du parc
paysager !
Mais, à la ligne 25 de
l’éditorial, on relève cette mention : « les premiers projets des aménageurs ». En bonne
logique, cela veut dire qu’il devrait y avoir une deuxième version du
projet Val Francilia, dont on veut croire qu’elle sera faite de sorte à prendre
en compte les résultats de la concertation.
On peut donc penser que cette
deuxième version respectera la spécificité du parc Ballanger, un lieu entouré
de vallonnements qui masquent entièrement toute construction, ce qu’apprécient
avant tout les promeneurs. Cette particularité est évidemment en complète
contradiction avec l’argument des promoteurs du premier projet : « près de 3km de façade sur parc » !
Il est donc temps de considérer qu’il n’y a pas agrandissement du parc Ballanger
mais création d’un deuxième parc,
Val Francilia, aux caractéristiques bien différentes.
Que les aménageurs (le cabinet
Richez) mandatés par la municipalité n’aient pas compris d’emblée qu’il fallait
respecter l’intégrité du parc Ballanger est en soi surprenant. Ils l’auraient
sans doute mieux compris si une véritable concertation avec les habitants avait
été organisée dès le départ de la réflexion.
C’est pourquoi nous envoyons au Maire une courrier pour lui demander
d’organiser dès que possible un ou plusieurs groupes de travail réunissant sans
exclusive les élus, les professionnels, les associations et les citoyens qui se
sont déjà impliqués en s’inscrivant aux ateliers, ou qui souhaitent les
rejoindre, sans oublier les membres des institutions de la démocratie
représentative, comme le Conseil Économique, Social et Environnemental, ou le
Comité de Pilotage des Conseils de Quartier.
La discussion pourra porter, entre autres, sur la forme de la communication nécessaire entre les deux parcs. Une telle manifestation de volonté de débat démocratique permettrait d’aborder avec plus de sérénité la période qui s’ouvre. Réunir les gens autour d’une table est un bon moyen d’éviter bien des dérives, et peut être, bien des malentendus.
Vincent Cottet, concepteur du
projet Val Francilia dans Le Parisien du 7 juin : « L’enjeu principal qui
nous a été imposé par le Maire, c’est de ne pas reproduire le traumatisme des
3000, ce morceau de ville enclavé et qui n’a pas cicatrisé, comme une greffe
qui n’a pas pris ».
Si l’on considère le plan de
la ville (85 000 habitants, la 3e ville du 93) , on voit une
sorte d’énorme ruban de 7 kilomètres de long, qui se rétrécit au sud jusqu’à
2km de large, et s’élargit lentement au nord jusqu’à environ 4 kilomètres, un
ruban affecté par deux coupures fondamentales et difficiles à franchir :
le RER B entre le sud et le centre, et l’ex nationale 2, prévue à l’origine
pour être une bretelle autoroutière, qui sépare « le vieux pays » des
« 3000 », à plus de 2 km du centre ville et de ses principaux
équipements. Dans les années 60, c’était
dans le nord qu’il y avait les seules terres disponibles pour répondre à la
crise du logement. Quelle erreur d’avoir construit là ! Mais construire
des logements encore plus au nord, sur la friche PSA, voilà une idée
géniale ! Et quel remède pour éviter « l’erreur des
3000 » ? Tout simplement
prolonger le quartier à travers le parc Ballanger jusqu’à l’ex-nationale 2, qui
par la vertu de la future gare du Grand Paris et de l’intense trafic
qu’elle va accentuer, cessera juste à cet endroit, d’être une coupure!
Qui veut noyer son chien l’accuse
de la rage : « ce parc
(Ballanger) n’est pas vieux, il a été créé de toutes pièces, il y a quarante
ans. » Quarante ans, c’est pourtant un bel âge pour les 17000 arbres
qui y ont été plantés ! « Les
buttes, par exemple, sont les remblais du RER B. C’est dire si la banlieue
a été maltraitée ! » On voudrait bien savoir d’où monsieur
Cottet tient cette information. Quand bien même, en sont-elles moins belles pour autant, ces
buttes boisées qui créent un milieu protégé où l’on se croit en pleine
nature ? M. Cottet est-il à ce point aveugle pour ne pas voir qu’il s’agit
là d’un chef-d’œuvre paysager ?
De sorte que cela ne le gêne pas de construire
sur 1/5e du parc paysager, puisqu’il s’agit d’offrir aux futurs
habitants «près de 3km de façade sur
parc », selon l’argumentaire développé ailleurs par le cabinet Richez
pour les promoteurs. C’est en cela que « ce parc représente un sérieux
atout ». Au passage, en prétendant qu’« on veut l’augmenter de 15 ha », il est contredit par le
bulletin municipal qui ne parle que de 10 hectares, résultat de la soustraction
des 15 nouveaux, moins les 5 construits.
M. Cottet en profite pour nous
faire une leçon de morale: « ne
soyez pas égoïstes ». Mais Monsieur Cottet, nous le sommes si peu que nous voulons que les habitants de Val
Francilia puissent bénéficier du même « parc à vivre » que les
Aulnaysiens d’aujourd’hui. Nous croyez-vous assez bornés pour refuser qu’un
accès soit possible par le nord ? Mais par les mêmes types d’accès qu’au
sud, des rampes et des escaliers, et non par les larges échancrures que vous
préconisez, empruntées sur vos belles images non seulement par des piétons,
mais aussi par toutes sortes de véhicules !
M. Cottet prétend qu’il n’y
aura pas de tours de 10 étages. Il ignore donc que le PLU refait par l’équipe
actuelle a défini à l’est de l’emprise PSA une
zone UHa où l’on peut faire monter les constructions jusqu’à 46 mètres, et
jusqu’à 20 mètres sur le reste de la zone ? C’est lui qui aura le pouvoir
de refuser des permis conformes au PLU ?
M. Cottet omet un certain
nombre de choses essentielles concernant l’emprise de sa « continuité
urbaine ». Elle aura pour conséquence la disparition d’un Institut Médico-pédagogique de 2,5 ha
accueillant une centaine de personnes et la fin de la quiétude pour le quartier
pavillonnaire voisin de Blanc Village, habité par de nombreuses personnes
âgées. Il ferme les yeux sur l’intensité
des flux autour du site qui ne pourra que s’intensifier avec l’arrivée de
la gare du Grand Paris et d’environ 10000 habitants de son nouveau quartier. Il
ne voit pas qu’au sud de l’ex-nationale 2, il y a des zones d’activité
vieillies et proches du centre qu’il serait pertinent de reporter sur PSA afin
d’y installer son fameux quartier mixte et désenclaver un autre quartier qui en
souffre, celui de Balagny.
Et surtout, surtout,
il omet de direque Val Francilia est à la limite du cône de bruit
Vivre les fenêtres fermées, voici le paradis qu’il promet aux futurs Valfranciliens !
Aux Aulnaysiens qui ont participé à la réunion organisée mardi 28 mai par Aulnay Environnement, ou qui ont tout simplement consulté le site du cabinet Richez, il est apparu que le projet Val Francilia commandé par la Mairie prévoyait de vendre aux promoteurs 5 hectares du parc Ballanger ainsi que les terrains de l’Institut Médico-Educatif Toulouse-Lautrec permettant à nos concitoyens souffrant d’un handicap intellectuel ou polyhandicapés de bénéficier d’un cadre exceptionnel. Sans oublier les pavillons des quartiers des Ormes et Blanc Village qui disparaissent du plan.
Vue GOOGLE Earth // Détail du projet du Cabinet Richez
On nous dira qu’il ne s’agit que d’un projet, et que
nous multiplions les « fake ». Le problème, c’est que nous ne pouvons
faire confiance à cette équipe qui n’organise aucune véritable concertation et
qui nous a donné l’habitude de ne tenir aucun compte de l’avis des habitants.
Et surtout, on nous a bien répété que cette liaison entre la gare et le campus
de formation n’était pas négociable. Malgré tout, nous avons réfléchi au
problème et fait une proposition correspondant au vœu exprimés par les
participants aux ateliers de prétendue « concertation » : « Touche pas à notre
parc » ! Mais nous sommes conscients que notre projet a un gros
défaut : il ne prévoit pas de réaliser une opération spéculative en
vendant un maximum de terrains appartenant à la commune