Nouvelles Constructions

Le grand n’importe quoi des permis de construire

Jusqu’ici, Aulnay Environnement, à l’écoute des Aulnaysiens, s’est surtout inquiété de la multiplication des projets immobiliers, qui la plupart du temps :

  • Sont dotés de balcons débordants et dressés en bordure des trottoirs (dont les largeurs sont déjà souvent en deçà de la largeur réglementaire) sans que l’on saisisse l’occasion de les élargir, d’où encombrement par les poubelles et augmentation des difficultés de circulation pour les jeunes parents et leurs poussettes, les personnes âgées et leurs chariot de courses et toutes les personnes à mobilité réduite
  • Sont surdimensionnés pour rentabiliser au maximum la surface, ce qui augmente sans contrôle le nombre d’habitants, de véhicules et donc de difficulté de la circulation  automobile, et d’augmentation du danger pour les piétons et les cyclistes
  • Sont dotés de parkings souterrains qui s’étendent sur toute la surface de la parcelle, et donc ne respectent pas l’obligation de 40% de la surface en pleine terre, la mince couche destinée à une pelouse posée sur la dalle couvrant le parking n’assurant évidemment pas une fonction d’infiltration des eaux de pluie vers la nappe, tandis cette même nappe, contrainte par les cuvellements étanches des parking, va se répandre vers les constructions plus anciennes.

Nous dénonçons depuis longtemps cette dérive qui témoigne d’une absence totale de réflexion d’ensemble sur l’urbanisme et les conditions de vie des habitants.

Au moins le programme municipal se targuait-il de « protéger la zone pavillonnaire ». À leur grand dam, les habitants découvrent enfin que ce n’est qu’une promesse dépourvue de tout moyen de la faire respecter.

Chaque semaine, on découvre au milieu des pavillons des travaux engagés sans respect des règles d’urbanisme, qui privatisent sans vergogne l’espace public, mettent en danger les constructions environnantes ou des projets qui implantent des immeubles collectifs changeant radicalement la nature d’un quartier.

Aulnay Environnement souhaite deux changements profonds concernant l’urbanisme : 

  • L’accès facilité aux permis de construire. Pour les consulter, on doit se rendre en Mairie, aux heures d’ouverture, ce qui est une contrainte, surtout en temps de pandémie. IL FAUT DONC D’URGENCE QUE L’OBLIGATION LÉGALE DE PUBLICITÉ DES PERMIS DE CONSTRUIRE SOIT ASSURÉE SYSTÉMATIQUEMENT PAR VOIE ÉLECTRONIQUE, ET QU’ILS SOIENT CONSULTABLES SUR INTERNET. C’est très facile : tous les documents sont obligatoirement envoyés en Mairie sous forme électronique.
  • une véritable police de l’urbanisme, dotée des moyens d’arrêter des travaux non conformes aux règles.

CE N’EST PAS AUX RIVERAINS D’ASSURER SEULS LA SURVEILLANCE !

LA VILLE DOIT SE DOTER DES MOYENS DE SURVEILLER LES TRAVAUX

ET DE LES ARRÊTER LORSQU’ILS NE RESPECTENT PAS LES RÈGLES D’URBANISME !

Rue Blanqui, la totale :
affichage lacunaire,
détournement du règlement et du permis de construire,
nombreux empiètements sans autorisation sur le domaine public.
(pour plus de détails, voir autres articles sur ce blog)
Nouvelles Constructions

Sous le masque du « Bon père de famille »

Cette fois, avec les annonces du dernier Conseil Municipal et la vente programmée de l’espace Averino, les yeux des Aulnaysiens vont-ils enfin s’ouvrir ?

Il y a 3 ans seulement, le Maire inaugurait cet « espace multiservice » joliment bariolé, destiné aux associations et à la démocratie de proximité, et vantait son action : « on m’avait dit que ce n’était pas possible, je l’ai fait ! » (il parlait aussi du « nouveau pont de la Croix Blanche », autre fierté municipale). Les associations (mais pas Aulnay Environnement)  bénéficiaient enfin d’un espace digne d’une ville de 86000 habitants, encore insuffisant pour les 600 associations, mais moderne et en bon état. Bravo au « bon père de famille » !

Hélas, dans son besoin effréné de construire, le Maire va allégrement sacrifier l’Espace Averino au profit d’un programme immobilier de 120 logements ! On promet de reloger les bénéficiaires, au prix d’un complexe jeu de chaises musicales, un service chassant l’autre, dans des locaux dispersés, chaque fois plus petits et plus incommodes. Fini les facilités de parking Espace Averino (Le Parisien, 3 juin 2018)!

Voici, allée Circulaire, le nouvel espace associatif de remplacement : un baraquement qui a déjà quelques décennies (qualifié alors de locaux « vétustes ») et que l’École d’Art Claude Monet avait certainement été bien heureuse de quitter.  

Exit « le bon père de famille ». On se croirait chez Jules Renard, dans la peau de « Poil de carotte », face à la redoutable madame Lepic. Ou chez Victor Hugo, avec les Thénardier. 

Quant à la « démocratie de proximité », cette coquille soigneusement vidée a-t-elle vraiment besoin de locaux ? Il suffit de rappeler que la semaine précédente a eu lieu le conseil du quartier concerné, et que ce projet immobilier qui allait le chambouler a été passé sous silence, au profit d’un long exposé de Veolia destiné à nous apprendre que l’eau du robinet était cent fois moins chère que l’eau en bouteille et « très peu calcaire » (sic !).

On ne peut imputer l’énorme opération immobilière à la pression des promoteurs ; c’est bien notre élu qui leur offre notre ville sur un plateau. C’est l’EPFIF (Établissement Foncier de l’Ile de France) qui rachète les pavillons du quartier autour de l’Espace Averino, EPFIF dont notre maire est vice-président !

La destruction de notre paysage urbain et de notre qualité de vie, voilà le prix à payer contre la promesse de ne pas augmenter les impôts locaux. La corrélation est évidente : on déroule un tapis rouge aux promoteurs, mais on les invite aussi à contribuer un peu plus au financement de la ville, en doublant la taxe d’aménagement. Ce qui n’empêche pas de contracter de nouveaux prêts.

Le béton s’étend, le trou budgétaire se creuse.

C’est donc cela : « une gestion de père de famille » ?

ValFrancilia/Ballanger

Le show des grands projets…

Mercredi et jeudi soir, à l’Espace Peugeot, (pour les Aulnaysiens, au Diable Vauvert) show à l’américaine pour la présentation des Grands Projets de la municipalité. Pour qui ? Par pour les habitants, pas pour les contribuables, pas davantage pour les représentants des assemblées de la « démocratie de proximité » (Conseil économique, Social et Environnemental, Conseil consultatif des Aulnaysiens Retraités, Conseil de quartier, Conseil Citoyen, Conseil municipal de Jeunes), et encore moins pour les élus municipaux qui ont le tort de ne pas faire partie de la majorité, et surtout pas pour les associations qui s’intéressent au devenir de la commune. C’était juste pour les « Agents économiques » ! On reste entre « professionnels ». Dormez, bonnes gens, on s’occupe de tout !

Que pouvait-on y apprendre, qui concerne directement les Aulnaysiens ? À vrai dire, peu de choses :

  • Le projet d’un commissariat avenue du Maréchal Juin, après avoir promptement enterré le projet de la précédente municipalité de gauche : 5 ans de perdus, au bas mot. Espérons qu’on veillera à préserver la « villa Chansonia »  abritant l’actuel commissariat.
  • Sur le terrain de l’Hôtel des Impôts, avenue de la Croix Blanche, une résidence senior, dont on parle depuis des années, mais qui se heurte à d’énormes problèmes de coût.

    Quant à Val Francilia, cheval de bataille de la précédente mandature, voilà ce qu’ont pu voir les « agents économiques (nous attendons que cette image soit publiée sur le site de la ville) :

Côté positif : le projet ressemble de façon troublante à la synthèse des contre-propositions faites en 2019 par les associations ABC et Aulnay Environnement. Au lieu d’urbaniser 1/5e du parc Ballanger, on réaménage ses abords et rénove les zones industrielles proches. Notre mobilisation aurait payé ? Notre maire reviendrait-il à la raison ?

Mais à y regarder de près, la zone du projet (en bleu) déborde toujours sur le parc, (zone apparaissant en vert) avec ce « quartier hybride » ! Le projet aberrant de construire des logements à proximité d’industries potentiellement dangereuses avec un fort trafic de poids lourds (Chimirec, logistique), en bordure d’autoroutes et dans l’axe des pistes des aéroports n’est pas encore abandonné. Restons vigilants !

Sur Aulnaycap, le Maire ne dit mot de tout cela, ni des promesses électorales (salle des fêtes, médiathèque) ni du bétonnage galopant (qui va redoubler sous cette mandature), ni du massacre des arbres par les promoteurs. Mais ce dont il est particulièrement fier, au même titre que de son centre aqualudique hors de prix, c’est de la place Abrioux « revégétalisée » ! Non, Monsieur le Maire, remplacer des tilleuls centenaires dispensateurs d’ombre et de fraîcheur en été, et coupant les vents glaciaux en hiver pour les  remplacer par des oliviers en pots, des colonnes métalliques et de chênes-lièges malingres, ce n’est pas de la «revégétalisation » ! 

Et de quel centre de santé est-il question, quand le CMES a été privé d’un nombre important de ses services ?

PROCÉDÉ CLASSIQUE DE LA « NOVLANGUE » : AFFIRMER LE CONTRAIRE DE CE QUE L’ON FAIT !

Nouvelles Constructions, plu

Comment notre ville s’en va…

« Défense de la zone pavillonnaire », nous avait-on promis. Mais les promesses ne valent que pour les naïfs qui veulent y croire.  Un nouveau projet immobilier est apparu au milieu d’une zone qu’on pourrait penser pavillonnaire, puisqu’en effet, on n’y voit que des pavillons, et surtout leurs précieux jardins. C’est sans compter sur les surprises du zonage, dont il faut rappeler qu’il n’a jamais été soumis  à concertation dans le nouveau PLU de 2015. Une concertation – rideau de fumée, car l’essentiel, le règlement de chaque zone est également resté à la seule discrétion du pouvoir municipal. C’est ainsi qu’une vaste zone UD autour des « axes structurants » est accessible à la construction d’immeubles de 3 étages. On ne peut donc rien opposer à la construction de gros pavés collectifs au milieu du tissu pavillonnaire, comme ici, un immeuble de 14 logements au 14 rue de Belfort.

Il s’agit là d’un mouvement irréversible, et d’une mutation profonde de notre commune : d’ici quelques années, un front continu d’immeubles collectifs (Vive « l’esprit village » !). Or le charme d’Aulnay tient à l’importance de cette zone pavillonnaire, aérée et lumineuse, avec ici et là, en particulier dans les quartiers centraux, des pavillons patrimoniaux avec de grands jardins, qui font l’agrément d’un paysage urbain que tous traversent pour se rendre au marché ou à la gare. Un tel immeuble est un puissant cheval de Troie. Chacun peut se douter que tôt ou tard, les Aulnaysiens qui voient disparaître ces aspects qualitatifs de leur quartier choisiront de s’en aller, et vendront aux promoteurs qui n’attendent que cela.

Certes, il faut bien que la ville évolue et réponde à la demande de logements. (Qui promettait de contenir sa croissance en dessous des 100 000 habitants ?)

Mais cette évolution devrait être contrôlée, en tenant compte des contraintes naturelles, qui invitent à lutter contre l’imperméabilisation des sols. Ici, les 700 m2 d’une parcelle couverte de végétation, arbres et arbustes, vont être presque totalement minéralisés : 1/5e seulement sera encore « en pleine terre », c’est-à-dire capable de laisser s’infiltrer l’eau des précipitations. Et le cuvelage du parking souterrain rabattra la nappe vers les constructions voisines, jusqu’à ce que tout le quartier soit largement imperméabilisé, et que les problèmes d’inondation deviennent dramatiques.

Mais qu’attendre d’une municipalité dont la devise pourrait être :

« après nous, le déluge » ?

arbres

Lettre au maire , recours le Camus

        Monsieur Beschizza

    Maire d’Aulnay-sous-bois

                                                                                          Aulnay, le 27 Juillet 2021

Monsieur le Maire,

Par la présente, nous déposons auprès de vous un recours gracieux pour surseoir à la démolition de  l’ancien Centre Le Camus, situé au 5 avenue Louis Barrault à Aulnay, autorisée par un permis délivré le 6 juin 2021.

Il nous apparaît que cette démolition :

  • Affecte un patrimoine architectural auquel sont attachés beaucoup de vieux Aulnaysiens et qui pourrait aisément être réhabilité, étant donné la qualité des matériaux (pierre meulière et brique) qui le constituent.
  • S’exercerait sur une parcelle qui abrite un nombre important de très beaux arbres, dont un très grand cèdre et un groupe de vieux chênes survivants de la forêt de Bondy. L’un d’entre eux, dont le tronc fait plusieurs mètres de circonférence, est certainement l’arbre le plus ancien de la commune. Près de 500 personnes, attachées à un patrimoine qui est à l’origine du nom  de la commune, ont signé une pétition demandant leur préservation. Cette pétition, qui vous a été adressée par pli recommandé, n’a pas encore reçu de réponse.
  • Dans la période de dérèglement climatique qui nous affecte, avec l’intensification des événements extrêmes, canicules et pluies très abondantes, la densification de ce quartier, déjà bien avancée, va aggraver l’imperméabilisation des sols et favoriser localement la montée des températures aujourd’hui tempérées par la végétation. 

C’est pourquoi, Monsieur le Maire, nous vous prions de surseoir à cette démolition, et de rechercher une solution de compromis qui permette la modernisation de notre ville sans sacrifier son patrimoine et son agrément.

Veuillez   agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre haute considération.

Pour le bureau, le secrétaire général,

                   Robert HALIFAX

Nouvelles Constructions

La ville dont le prince est un promoteur

Une publicité est apparue récemment dans nos rues, affichant le projet « Villa Levanto » qui doit donner un nouveau visage à la place de la gare.

Actuellement, ce côté de la place ne brille pas par sa qualité architecturale. Seule la disparition de l’immeuble au coin de la route de Bondy et de la rue du Docteur Roux inspirera des regrets, avec son décor de briques, et surtout son magnifique marronnier. Rénover notre paysage urbain est une bonne chose, augmenter l’offre de logements lorsque la population globale augmente n’a rien d’absurde. Aulnay Environnement n’est pas systématiquement contre toute construction. Construire, oui, mais pas n’importe comment !

C’est dans ce « comment » que réside le problème.

Il est choquant que l’annonce de la transformation d’un lieu si emblématique de notre ville soit le fait du promoteur. Le silence de la municipalité est assourdissant : ne serait-ce pas à elle d’organiser les transformations de l’espace public ?  Croit-on dans le bureau du maire que l’impact de cet immense bloc de logements sera négligeable, dans un quartier où la circulation est déjà si difficile ? Ne faut-il pas y voir l’absence totale de réflexion sur l’urbanisme de notre cité dont la transformation est laissée à l’appétit de profit des promoteurs ?  Nous avons rappelé récemment qu’une concertation avait été lancée il y a deux ans sur le centre ville, dont la synthèse n’avait jamais été rendue publique. Si cette démarche avait été sincère, n’eut-il pas été opportun d’inscrire ce projet dans une réflexion proposée aux habitants ? Mais telle est la réalité de la démocratie dans notre ville : une invitation à donner pour 6 ans le pouvoir à un groupe d’individus, et le reste du temps, à se taire.

L’insertion de cet énorme bloc d’habitation dans un espace où il n’y a pratiquement pas de logement aujourd’hui aura inévitablement des conséquences très lourdes. Où vont se garer les dizaines de véhicules des nouveaux habitants, et surtout, dans le cas de la création d’un parking souterrain, où vont se faire leur entrées et sorties, sinon dans des rues déjà embouteillées ou très étroites ? 

Si une consultation des habitants avait été organisée, quelles auraient été les préconisations d’Aulnay  Environnement ?

.Limitation de la hauteur de l’immeuble pour diminuer la pression démographique
.Construction en retrait pour faciliter la circulation des piétons qui se rendent à la gare ou au marché
.Élargissement de la route de Bondy sur ce tronçon
.Préservation d’un espace vert autour du marronnier centenaire
.Mixité de la construction avec présence de logements sociaux accessibles aux classes .moyennes modestes

Mais pour que de telles propositions puissent être seulement discutées, il faudrait une autre conception de la démocratie, un autre respect des habitants. Il faudrait qu’Aulnay soit bien la propriété des Aulnaysiens, et non le terrain de jeu des promoteurs.

arbres, Nouvelles Constructions

Pétition pour les arbres du centre Le Camus

Le permis de démolir du centre le Camus a été délivré le 04 juin 2021.

On peut craindre que le chêne Camus, le plus emblématique et certainement un des plus vieux chênes d’Aulnay-Sous-Bois, et donc de la forêt de Bondy n’en ait plus pour très longtemps.

Et ce, même si il a vu passer les soldats de Bonaparte. 

Le panneau d’affichage du permis de démolir, affiche « Verrechia guidé par l’exigence »

Aura-t-il celle de sauvegarder ce témoin, véritable poumon vert du périmètre ?

Il existe une pétition pour sauver ces arbres, téléchargeable ici.   vous pouvez aussi signer la pétition en ligne ICI

Nouvelles Constructions

Quid de la concertation sur l’avenir du Centre Gare ?

Dans son numéro d’octobre 2017, la revue municipale Oxygène portait à la connaissance des Aulnaysiens le lancement d’une concertation sur l’avenir du Centre-Gare, dans le cadre d’une Opération d’aménagement Programmée qui, selon le  Code de l’urbanisme (article L.151-7)devait « comporter un échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants »

 « Pour associer tous les Aulnaysiens qui le souhaitent à cette rénovation, des réunions de concertation seront très prochainement mises en place. Un registre est également à votre disposition au Centre administratif pour recueillir toutes vos observations, mais aussi vos idées et vos suggestions ».

En janvier 2019 Aulnay Environnement a fait connaître ses réserves sur les termes de la concertation et les problématiques proposées, puis a déposé sa contribution à la réflexion (consultable sur notre site).

En mai 2021, Aulnay Environnement attend toujours

  • Les réunions de concertation promises (la Covid a bon dos)
  • La publication des observations, idées et suggestions des Aulnaysiens accompagnée d’une synthèse objective
  • La publication de l’échéancier prévisionnel des constructions et de la réalisation des équipements correspondants.

Certains avaient fait à l’époque remarquer que le lancement de cette opération permettait de figer l’évolution du Centre gare jusqu’aux élections de façon à ne pas effaroucher les électeurs.

Les élections sont passées, et ont reconduit l’équipe municipale avec une écrasante majorité qui frôle 18 % des inscrits.

Les constructions vont donc pouvoir reprendre de plus belle sur tous les terrains déjà acquis par les promoteurs, route de Bondy ou Rue du Docteur Roux. Nous avions diffusé un document faisant le point sur ces projets il y a un an, et nous ne savions pas tout. Aujourd’hui, où bien d’autres projets se dessinent, cette carte est encore plus incomplète.

S’il faut construire, que ce ne soit pas n’importe comment !

On voit assez les nuisances causées par l’énorme projet Eiffel rue Fernand Herbaut-avenue Anatole France !

Nous invitons les riverains

à faire connaître les projets dont ils ont appris l’existence,

et la municipalité

À TENIR SES ANCIENNES PROMESSES DE CAMPAGNE, EN CONSULTANT ET EN ÉCOUTANT LES RIVERAINS SUR TOUT PROJET DE MODIFICATION DE LEUR QUARTIER

Actions, Nouvelles Constructions

Quelle défense de la zone pavillonnaire ?

Nous pensons que ce qu’il y a à défendre, c’est un paysage urbain qui garantit une certaine qualité de vie, avec des jardins et des arbres, une lutte efficace contre l’imperméabilisation des sols et le morcellement des parcelles à l’infini. Cela passe par le respect d’un règlement souvent déjà trop peu contraignant à notre avis, et qui a été rédigé après que la concertation sur le PLU a été bouclée. Or ce que nous constatons ici et là, c’est que ce règlement est allègrement violé par de nouveaux propriétaires.

Le cas de la rue Alix, soulevé par Catherine Medioni, est exemplaire. Nous avons pu consulter le permis et constater l’écart avec ce qui a été réalisé : une surélévation de pavillon non prévue dans le permis, un bétonnage presque complet de la surface, alors que 40% doivent être laissés en pleine terre, et sur 372m2 un seul arbuste survivant alors que la règle est d’un arbre de petit ou moyen développement pour 100m2 .

Alerté par Catherine Medioni, le service de la police de l’urbanisme a diligenté un agent. Nous avons donc demandé un rendez-vous avec ce service. L’agent est arrêté car cas contact, sa chef de service en congé de maladie. Et quelle ne fut pas notre stupeur de découvrir qu’il s’agit là de l’effectif complet du service de la police de l’urbanisme ! Mieux encore : la directrice a la responsabilité de deux services : la police de l’urbanisme et le service d’hygiène et  santé ! Alors qu’autrefois, le service des permis et la police de l’urbanisme étaient logiquement réunis.

Qui peut croire encore à la réalité d’une intention sincère de défendre la zone pavillonnaire ? Il est vrai que le poids de la masse salariale est considérable à Aulnay, et que notre ville est l’une des plus endettées de France. Et pourtant il faut bien un personnel suffisant pour assurer cette police de l’urbanisme. Mais on a fait un autre choix : le gonflement des effectifs de la police municipale ou la multiplication par deux du nombre de Directeurs Généraux Adjoints, avec des salaires très élevés. La défense de la zone pavillonnaire n’est pas donc pas une priorité.

Nous demandons une politique volontariste pour que soit effectivement menée une défense de la zone pavillonnaire et une lutte contre l’imperméabilisation des sols comme de la préservation du couvert végétal.

Cela passe par un effort de sensibilisation des nouveaux propriétaires à la préservation du patrimoine qu’ils ont acquis, et par l’accroissement à un niveau décent des moyens de contrôle du respect des règles d’urbanisme. 

plu

LA COUR DE RÉCRÉATION, ÇA SUFFIT !

Par l’article de Robert Ferrand, alias Stéphane Fleury, publié par Aulnaylibre, nous savons à présent quelle réponse partisane sera donnée aux articles de Catherine Medioni dénonçant le laisser-faire devant le non-respect des règles du PLU. Un argument de cour de récréation : « C’est pas moi, c’est l’autre ! » 

Que dit Monsieur Ferrand-Fleury ?   Que la densification de la zone pavillonnaire, c’est la faute à Ségura ! C’est lui qui a supprimé le COS (Coefficient d’occupation des sols) ! Eh bien, regardons dans le rétroviseur, comme il nous y invite. Comment se fait-il que monsieur Beschizza n’ait pas instantanément rétabli ce COS en 2014 ? C’était pourtant une promesse de campagne ! Mais tout simplement parce que la loi ALUR du 24 mars 2014 l’avait supprimé ! Dans ce document électoral, pour quels gogos prend-on les Aulnaysiens ?

Monsieur Ferrand-Fleury (en ignorant qu’il est d’usage d’apposer des guillemets à toute citation) jubile en s’appuyant sur l’avis d’Aulnay Environnement  exprimé lors de la concertation sur le PLU de 2009 qui critiquait les choix de l’équipe Ségura. Nous n’avons pas changé d’avis. Les critiques émises contre la politique de l’équipe Ségura s’appliquent tout aussi bien à  celle de l’équipe Beschizza, qui fait bien pire, après avoir promis le contraire.

Le bien fondé de la loi ALUR n’est pas contestable : éviter l’étalement urbain qui intensifie les déplacements et détruit des terres agricoles passe imparablement par une densification des centres. La population augmentant, il faut bien construire. MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT ! Il revient aux communes d’être vigilantes pour faire respecter le règlement de leur PLU, concernant en particulier la surface en pleine terre et tous les abus dénoncés par Catherine Medioni. C’est aux communes de sensibiliser les nouveaux propriétaires aux qualités d’un paysage urbain typique, et de les inviter à ne pas tout bétonner et à conserver au mieux la végétation, en particulier les arbres. C’est aux communes de peser sur les promoteurs pour que leurs projets d’habitat collectif permettent l’élargissement des trottoirs et tiennent compte des limitations du réseau viaire. En matière d’urbanisme, c’est cela, avoir comme priorité le bien être des habitants. Nous ne le voyons que trop, les priorités sont ailleurs.

Les articles de Catherine Medioni témoignent d’une véritable souffrance à voir se dégrader un environnement familier, dans l’indifférence des élus. Une gestion communale de « bon père de famille » serait d’être sensible à cette souffrance, à celles des habitants de la zone pavillonnaire comme à celle des riverains de la  rue François Herbaut, qui subissent toutes les nuisances d’un immeuble monstrueux dont la construction n’en finit pas.

Mais ce n’est pas le souci de l’équipe municipale. Les seuls interlocuteurs qu’elle veut entendre, ce sont les promoteurs qui permettront l’augmentation des rentrées foncières pour faire face à l’augmentation du déficit. C’est ainsi que la ville atteindra bientôt les 100 00 habitants.

L’article de Monsieur Ferrand-Fleury est révélateur d’une stratégie obstinément poursuivie : empêcher tout débat constructif, en décrédibilisant les contradicteurs, en détournant le sujet et en ressassant les vieilles haines. A vrai dire, on vient ici d’être pris à son piège, en regardant comme lui dans le rétroviseur. Mais ne pas répondre, c’est laisser la  voie libre à tout discours qui  repose sur la logique du « peu importe que cela soit pertinent ou pas, il en restera toujours quelque chose » !

Comment sortir de ce choix délibéré d’une équipe qui prétend avoir l’exclusivité du bons sens et du dévouement à l’intérêt public,

et qui fait tout pour que la confrontation des idées reste au niveau  d’un affrontement stérile « clan contre clan »,

une véritable stratégie de guerre civile verbale ?

QUAND AURONS-NOUS DROIT À UNE VÉRITABLE VIE DÉMOCRATIQUE ?

QUAND LES DÉBATS SERONT – ILS ENFIN DIGNES D’ADULTES ?

ET QUAND LE BIEN-ÊTRE DES AULNAYSIENS

SERA-T-IL VRAIMENT PRIS EN COMPTE ?