Il y a dix ans, jour pour jour, nous publiions ce tract, avant que soit construit l’immeuble contre lequel nous avions lancé un recours, en vain
Aujourd’hui les choses se précisent : le paysage que nous annoncions pour « après-demain » commence à se dessiner. Le pavillon dont on aperçoit les tuiles rouges (parcelle 97) a été rasé, et plusieurs parcelles voisines ont été vendues,
la démolition de la dernière en date (parcelle 152) ayant alerté les riverains de la rue Gatouillat :
Quel programme immobilier se prépare ? De quelle hauteur ? Les riverains s’inquiètent ! Non à la disparition des espaces verts que sont les jardins ! Non à la minéralisation à outrance de nos rues ! OUI À DES CONSTRUCTIONSQUI RESPECTENT UN PAYSAGE URBAIN OÙ LA NATURE A SA PLACE !
Les problèmes d’infiltration semblant se multiplier dans notre ville, il serait bon d’avoir à l’esprit une carte qui figurait dans les documents du PLU de 2008, mais que nous n’avons pas repéré dans celui de 2014. Il y est indiqué le niveau de la nappe phréatique à Aulnay : en vert, les zones où la nappe affleure entre 1m et 2men blanc, les zones où elle affleure entre 2 et 3m. Nous y avons ajouté (d’après une carte ancienne) le réseau des rivières : En bleu clair ce qu’on peut appeler le lit mineur, aujourd’hui invisibilisé dans des conduites souterrainesEn bleu foncé, ce qui était autrefois le lit majeur, dans lequel les rivières allaient se répandre en période de crue. Aujourd’hui, il est probable qu’une partie de cette eau s’écoule autour des canalisations et dissout le gypse.
On peut constater que sous la plus grande partie de notre ville, l’eau est proche de la surface, ce qui justifie des précautions en matière de construction. Pendant longtemps, la réglementation interdisait les sous-sols enterrés à plus d’un mètre.
À présent que se multiplient les constructions de gros immeubles avec 2 ou 3 niveaux de parking, se multiplient en même temps sur toute la surface des parcelles les cuvelages (plus ou moins étanches) de ces sous-sols qui détournent la circulation souterraine des eaux vers les constructions voisines.
Nous vous invitons donc à nous signaler, sur notre site aulnayenvironnement.frles cas d’infiltration, et nous demandons en même temps à la municipalité d’organiser
UNE RÉUNION D’INFORMATION SUR CES PROBLÈMES
(Ce qui devrait évidemment se faire dans le cadre des Conseils de QuartierS’ils fonctionnaient dans l’esprit de la Loi)
Le gouvernement l’annonce en grande pompe : 35 datacenters vont être encréés pour satisfaire la gourmandise de l’Intelligence Artificielle.
Ce que la grande majorité des Aulnaysiens ignore sans doute, c’est que 2 de ces datacenters devraient voir le jour sur la partie est de l’ancienne usine PSA, ainsi qu’on peut le constater sur les documents accompagnant le PLUI.
Le site de la ville, en 5 lignes, parle d’un « DATA HILLS » qui nous permettra de « rayonner sur l’ensemble du département » en attirant « une myriade d’entreprises de E-tech » ! À voir ! Pour l’instant, « le pôle high-tech de demain » (pas moins !), baptisé « INNOVAL » ne peut s’enorgueillir que de la présence de l’usine CHIMIREC, qui retraite, entre autres, les huiles de vidange.
Ce n’est pas ici le lieu de discuter l’intérêt de l’intelligence artificielle, qui implique une considérable consommation d’énergie justifiant la multiplication de data centers (en une année, un data center consomme autant d’énergie qu’une ville moyenne), mais de s’interroger sur l’opportunité d’en héberger deux sur notre commune, sachant que cette activité ne crée pratiquement pas d’emplois. Cela mérite un débat, et une information.
Quelle tension sur la distribution d’électricité pour les habitants ?
Durant la phase des travaux (plusieurs années), quelles conséquences sur la circulation dans la zone concernée ?
Quels systèmes de refroidissement performants et écologiques ?
Quelle récupération de la chaleur produite ?
Le 13 février, l’autorité environnementale (MRAE) rendra son avis, qui devrait préluder à une enquête publique. Nous espérons qu’une réunion publique annoncée autrement que par un entrefilet dans Oxygène sera organisée par nos édiles.
De même, nous aimerions savoir, dans le cadre d’une campagne de forage pour la recherche de géothermie, quelles précautions vont être prises pour préserver les nappes phréatiques nous alimentant en eau potable, un problème qui dans un premier temps a motivé un avis défavorable de la MRAE.
VOILÀ DES THÈMES POUR LES CONSEILS DE QUARTIER. ENCORE FAUDRAIT-IL QU’ILS EXISTENT !
La réponse du Territoire aux 40 sévères remarques (un record !) de l’autorité environnementale (MRAE) dur le PLUi donne incidemment une information précieuse sur les projets de construction de chaque commune dans le cadre de ses OAP (Opération d’aménagement et de Programmation )
En rapportant le nombre de nouveaux appartements à la population actuelle, on s’aperçoit qu’en dehors de Blanc-Mesnil, où l’on construit encore plus, il est prévu de construire à Aulnay presque 6 fois plus qu’à Tremblay, et environ 2 fois plus qu’à Drancy, Sevran ou Villepinte. Et on ne compte pas ici les constructions en dehors des secteurs d’OAP! Les mêmes qui avaient promis que la population d’Aulnay ne dépasserait pas le cap des 100 000 habitants, s’y dirigent à toute vitesse !
On voit que l’équipe municipale, qui se prétend contrainte par les exigences de l’État, en omettant que ce sont d’abord celles de la Région de Valérie Pécresse dans son DRIF-e, en vérité, fait du zèle ! Significativement, lorsque les élus du territoire sont allés en délégation dire en haut lieu que ces objectifs n’étaient pas réalistes, les élus d’Aulnay étaient absents.
C’est selon une logique purement électoraliste, un choix délibéré pour répondre à une situation budgétaire désastreuse : augmenter globalement les revenus fonciers sans augmenter l’impôt foncier de chacun, ce à quoi ont pourtant dû se résoudre beaucoup de municipalités.
Mais l’économie que nous faisons en tant que contribuable, nous la payons autrement :
Dégradation de notre environnement par destruction de pavillons et de jardins
Augmentation de la circulation
Et comme l’augmentation de ces revenus fonciers n’est pas immédiate, il faut rogner sur tout :
Entretien des rues
Entretien des équipements collectifs
Étirement dans le temps des investissements (Ferme Garçelon, aménagement des berges du canal, réfection de la maison Gainville, etc.)
Et restreindre les services rendus à la populations, sans oublier d’augmenter les tarifs (cantines, etc.)
DÉTÉRIORER LES CONDITIONS DE VIE ET LAISSER SE DÉGRADERLE PATRIMOINE, EST-CE LÀ UNE BONNE GESTION DE « PÈRE DE FAMILLE » ?
Un exemple très précieux, lorsque l’on sait que la construction d’un datacenter est aussi prévue dans le nord d’Aulnay.
Mise à part la première phrase, la contribution de la société Airbus Helicopters datée du 14 novembre est un « copié-collé » intégral du texte daté du 8 octobre de Terres d’Envol, dont notre Maire est le président. Une si troublante répétition des arguments (fresques murales retraçant l’histoire de l’aviation, hébergement des données des sociétés, récupération de la chaleur produite par le datacenter ) montre combien est profonde l’entente entre les deux parties.
En regard, et reprenant l’avis de l’Autorité Environnementale, la contribution d’Environnement 93 (dont Aulnay Environnement est adhérente) pointe, entre autres :
L’absence de prise en compte d’une crèche située à 100 mètres du projet qui sera lourdement impactée par des travaux de construction étalés sur 6 ans (150 camions/jour en période critique) et en général, une étude d’impact qui ne permet pas d’évaluer l’impact de la circulation des poids lourds dans une zone qui comprend un lycée, deux écoles primaires et deux crèches.
Une émission de gaz à effet de serre produits par les groupes électrogènes du datacenter équivalente à la totalité des émissions annuelles de la ville de Dugny
Aucun engagement précis sur la récupération de la « chaleur fatale » produite par le datacenter.
Le tout assorti d’une contre-vérité : alors que les deux textes laissent entendre une « acceptation des populations locales », l’enquête publique témoigne à Dugny du rejet du projet par les habitants.
NAÏVEMENT, ON S’ATTENDRAIT À CE QUE L’AVIS D’UN ÉLU REPOSE SUR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL, MAIS IL SEMBLEQUE POUR NOTRE MAIRE, PRÉSIDENT DU TERRITOIRE, SEUL COMPTE L’INTÉRÊT D’UNE ENTREPRISE PRIVÉE.
Avec la ferme Garcelon, la farce continue. Comme on a fait disparaître les Conseils de Quartier, pas de suivi des travaux par les citoyens, pas de risque de devoir justifier qu’il ne se passe rien durant des mois, mais tous les ans, un coûteux tract de propagande sur papier glacé.
L’acquisition date de 2017.
Début 2022, un tract nous informe que« depuis 3 ans, les services de la ville travaillaient à faire revivre ce lieux symbolique ». On nous promet la livraison des lieux pour l’automne 2024.
Mais voilà qu’on a découvert « des fragilités dans les fondations ». Il a fallu tout ce temps (5 ans !) pour s’en rendre compte, alors qu’en février 2020, juste en face de la ferme, et d’un âge aussi vénérable, la « maison Utrillo » aux mains de « rénovateurs » s’effondrait. De qui se moque-t-on ?
À présent, on parle de la fin 2025, avec une démolition partielle. On ne s’étonnera pas si elle touche le pavillon lui-même, avec ses fenêtres ouvertes à tous les vents. L’un des rares domaines d’expertise de notre municipalité, c’est son aisance à faciliter la dégradation de bâtiments mémoriaux, comme le « café des pailleux », au Soleil Levant.
Peut-on au moins espérer une ouverture en 2026 ? En voilà une bonne idée : juste avant les élections !
N’OUBLIONS PAS QUE CET ESPACE, BIEN PLUS PETIT, EST CENSÉ REMPLACER LE BEL ESPACE AVERINO. MAIS LÀ, ON N’A PAS PERDU DE TEMPS.
Il y a un an, nous demandions une modification du projet de construction au carrefour Rues de Sevran / Route de Mitry, voies départementales à fort trafic, pour permettre un aménagement destiné à faciliter la circulation, et non à la rendre plus difficile après la suppression du « tourne à droite » de la rue de la Croix Verte. Le projet a été retoqué, car il nécessitait le dépôt préalable d’un « Projet d’Aménagement » en raison de la cession d’une voie publique au promoteur. Le nouveau projet est un peu différent, mais il continue à se moquer du problème de circulation, et même, il l’aggrave. Faut-il s’étonner d’un tel mépris de l’intérêt général ?
Soyons clair : construire au ras du trottoir sur le carrefour de deux axes structurants de la ville est une hérésie. Mais il est impossible à un promoteur de ne pas maximiser son profit, autant qu’à l’équipe municipale de faire prévaloir l’intérêt général.
Pour les habitants de l’immeuble dont les appartements donnent sur le carrefour, il faudra vivre une partie de la journée et de la nuit fenêtres fermées, avec la pollution des moteurs tournant au ralenti, puis le bruit des démarrages au feu. Il faudrait évidemment ici construite en retrait, d’autant qu’un arrêt de bus est prévu, et utiliser cet espace pour des dispositifs fluidifiant la circulation, par exemple un rond-point.
Du point de vue de la circulation, le défaut fondamental de ce projet, outre la disparition de la rue de la Croix Verte, est le risque de voir le trafic de transit se détourner (merci Waze !) vers la voie nouvelle qui desservira les entrées et sorties de parking du nouveau lotissement, sans parler des usagers de la crèche. La sortie vers la rue Jules Princet étant prévue en sens interdit, tous ces véhicules seront détournés vers la rue Edmond Poncet et la rue Aristide Briand, détériorant les conditions de vie de tout un quartier pavillonnaire. En matière de circulation, nous ne pouvons que constater l’incurie de nos élus, incapables d’anticiper un plan global de circulation, comme l’a déjà montré l’approbation d’un immeuble rétrécissant la rue Jules Princet.
Enfin ce projet tourne le dos au patrimoine, avec la disparition de la maison des Pailleux, l’un des très rares vestiges du passé agricole de la commune, jadis défendu par le CAHRA, et qu’on a sciemment laissé se dégrader irrémédiablement. Quant à l’environnement, avec la disparition des jardins et de quelques très grands arbres, la surface en espaces verts va se trouver divisée par 2, avec un parking souterrain de 200 places sur dalle qui mettra fin à l’infiltration des eaux de pluie. De tout cela, on se moque éperdument. Et quelles places supplémentaires prévues dans les crèches et dans les écoles, déjà surchargées ?
La municipalité fait don au promoteur de biens communaux (rue de la Croix Verte, ancien commissariat), mais avec quelles contreparties ? S’il y en a , ce ne sera visiblement pas au profit des citoyens qui verront leur qualité de vie se dégrader.
On a failli oublier : une douzaine de pavillons rasés ! Pour la défense de la zone pavillonnaire, zéro pointé !
Nous pensons de notre responsabilité d’informer les Aulnaysiens qui s’inquiètent du retard pris par le projet de résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche.
Une solution de facilité pour les élus est d’en faire porter la responsabilité à Aulnay Environnement et Q.C.B.E. (Défense de L’environnement du Quartier Croix Blanche d’Aulnay Sous Bois et des Environs)qui ont mené une action en justice administrative si bien fondée que la municipalité a décidé de retirer son permis.
La responsabilité de cet espoir déçu incombe totalement à la municipalité, pour deux raisons fondamentales :
Le refus obstiné de dialoguer avec les associations et les riverains, fortement impactés par le projet
La contradiction totale du projet avec l’engagement répété de défense de la zone pavillonnaire
Pour bien comprendre que ces affirmations ne sont ni gratuites, ni partiales, il est utile de revenir en arrière.
Un peu d’histoire :
1999 : le site de l’Hôtel des Impôts est disponible pour une autre affectation. Les équipes municipales de Jean-Claude Abrioux jusqu’en 2003, puis de Gérard Gaudron jusqu’en 2008, tergiversent, et laissent le prix du foncier s’envoler, ce qui décourage les promoteurs.
L’EPFIF (Établissement Public Foncier d’Ile de France) acquiert finalement le terrain, charge à la municipalité d’Aulnay sous Bois de présenter un projet.
2012 : l’équipe Gérard Ségura présente aux riverains un projet de petits immeubles d’habitation qui provoque un violent rejet. La municipalité décide alors de créer un Comité de Pilotage largement ouvert, où figurent des habitants, Aulnay Environnement et Q.C.B.E.
A l’issue des débats, la municipalité présente un projet de petites unités représentant 45 logements d’une hauteur maximale de 11 mètres, compatible avec les caractéristiques d’un quartier pavillonaire.
2014 : sitôt élue, l’équipe Bruno Beschizza enterre le projet, met fin au Comité de Pilotage, et laisse le terrain en friche durant toute une mandature.
Le terrain devient un dépôt de matériaux pour les travaux d’assainissement entrepris dans le quartier, sans aucune des précautions définies par un rapport établi lors de la démolition de l’Hôtel des Impôts : sous des tonnes de matériaux, le tassement des terres au pied des chênes centenaires favorise leur dépérissement, prétexte pour qu’ils soient un à un abattus de 2021 à 2023, à l’exception d’un seul.
2021 : le Conseil de Quartier découvre le projet d’une résidence senior, un immeuble de 80 mètres de long sans aucun rapport avec les caractères du quartier pavillonnaire. Les riverains s’indignent : « on va avoir ce contre quoi on a lutté sous Ségura ! », « pas de ça chez nous ! ». On demande que les riverains soient associés à une concertation, refus absolu des élus. Première occasion de débloquer la situation rejetée.
2022 : durant les vacances d’été, des riverains découvrent, avenue Jean Jaurès (et non avenue de la Croix Blanche, principalement impactée), derrière une camionnette-ventouse, un affichage annonçant les travaux. Affichage non conforme, puisqu’il n’indique pas la hauteur des bâtiments. Les associations sont contraintes d’avoir recours à un huissier pour faire changer l’affichage. Il apparaît alors que la hauteur prévue n’est pas conforme au PLU, en dépassant les hauteurs permises en quartier pavillonnaire.
Les associations, en toute légalité, demandent la communication du Permis de construire, on leur répond d’abord qu’il est égaré. À force d’insistance, on obtient le minimum, c’est-à-dire le plan masse où il apparaît une occupation massive du terrain, avec des zones de parkings et d’espace verts notoirement insuffisants.
Les associations déposent un recours gracieux auprès du Maire, auquel il n’est pas répondu. Deuxième occasion de débloquer la situation rejetée. Le seul recours qui reste aux associations est de consentir à des frais importants, de prendre un avocat et de saisir le Tribunal Administratif.
L’avocate peut alors avoir accès à l’ensemble du permis, et découvre, outre les contradictions avec le PLU, de nombreuses insuffisances du projet, eu égard à sa destination :
Les avis de services d’incendie et de secours, des responsables des réseaux d’eau et d’électricité, de Veolia, des Directions Départementales des Territoires (logement), de la Direction Régionale et Interrégionale de l’Aménagement et du Transport n’ont pas été sollicités
Pas de schéma de gestion des eaux pluviales
Une surface insuffisante et un emplacement inadéquat pour les locaux d’ordures ménagères, aussi bien pour leur dépôt par les résidents que pour leur enlèvement
Vue sur le cœur d’ilot complètement obstruée sur 80 m, alors qu’elle doit être préservée au-delà de 20 mètres de façade.
Hauteur de 16 mètres non conforme au règlement
Une volumétrie, des matériaux et des teintes sombres en totale rupture avec le bâti environnant, portant atteinte à l’intérêt du quartier
Un nombre de places de stationnement insuffisant, un local vélo et deux roues motorisées non conforme
Il apparaît donc clairement que le permis de construire, accordé tacitement, n’a pas été correctement conçu par l’architecte, ni correctement examiné par les services municipaux.
Août 2023 : La solidité de la requête présentée par notre avocate conduit la municipalité à comprendre qu’elle n’aura pas gain de cause devant le Tribunal, si bien qu’elle retire son permis. Le Tribunal impose au promoteur et à la municipalité de dédommager les associations pour un montant de 1000€ chacune, ce qui représente à peine un tiers des frais engagés. Le promoteur paie ce dédommagement, nous attendons toujours le versement de la municipalité.
Juillet 2023 : la municipalité a changé de méthode pour passer en force : modifier le PLU et assimiler le projet à une CINASPIC (Construction ou Installation Nécessaire à un Service Public ou d’Intérêt Collectif) et en assouplir les règles, particulièrement en matière de places de stationnement, de hauteur de construction et de retrait par rapport aux limites séparatives. Lors de l’enquête publique, nous avons exprimé notre désaccord : un CINASPIC n’a pas sa place dans une zone pavillonnaire. Nous attendons l’avis du commissaire-enquêteur et la décision du Préfet.
Le fond du problème :
en l’absence de toute information, il ne s’agit pas d’un service public, mais d’une opération immobilière.
Il ne s’agit pas d’un établissement supplémentaire, mais du remplacement de la Résidence des Cèdres, un établissement public dépendant du Centre Communal d’Action Sociale, par une structure privée ouverte au libre marché. Les résidents actuels des Cèdres et les nouveaux postulants ne doivent donc pas s’attendre au maintien dans la durée des conditions financières de l’actuelle résidence.
Nous ne sommes pas opposés à une construction destinée aux seniors sur le terrain de la Croix Blanche, mais nous demandons :
Qu’un dialogue avec les riverains et les associations soit établi, avec une information sincère et précise
Que le projet s’intègre harmonieusement dans le tissu pavillonnaire, avec 40% de la surface en espaces verts en pleine terre et compensation pour les arbres détruits
Que tout soit fait, en matière de stationnement, pour ne pas aggraver l’encombrement du quartier
Que l’établissement reste de statut public et soumis aux règles de l’Action Sociale
Que le Foyer des Cèdres situé sur la rive du canal soit rénové et non promis à une juteuse opération immobilière au profit d’opérateurs privés.
Notre participation aux institutions qui permettent l’expression et l’information des citoyens (CODEV de la métropole du Grand Paris, journées Adaptaville) nous font découvrir qu’à Vincennes, qui engage une limitation des places de stationnement au profit de plantation d’arbres, ou à Villeneuve la Garenne, qui assure un suivi de chantier aux habitants, deux villes dirigées par des équipes situées dans la même zone de l’échiquier politique que notre municipalité, on a compris, et on répète que « rien ne peut être fait sans l’accord des habitants ».
Certes, la vie démocratique n’est jamais de tout repos, mais Aulnay doit-elle rester une ville qui lui tourne le dos ?
Dans le dernier numéro d’Oxygène, on peut lire, page 10, que la population d’Aulnay « évolue deux fois moins que tout le département ». Sous les mandatures Beschizza, c’est tout simplement faux.
Déjà, on peut se poser des questions sur le sérieux de la publication, quand on lit que 11% et 1%, c’est comparable ! Il y a quelqu’un qui n’a pas bien relu sa copie. Ensuite, tout est dans le choix des dates. L’honnêteté intellectuelle, concernant la défense de la politique municipale, qui est le fond du propos de ce dossier, aurait été de choisir des dates correspondant aux deux mandatures Beschizza, soit depuis 2014. Pour cette période, que dit l’INSEE ?
AULNAY
1990
1999
2009
2014
2020
% 20142020
Dépt93
2009 (en millions d’hab)
2014
2020
% 20142020
Population
82314
80021
82525
82 314
86 485
+5%
1, 515
1,571
1,655
+5%
(hab/km²)
5081
4939
5094
5081
5339
Mandatures ABRIOUX, GAUDRON, SEGURA
MandaturesBESCHIZZA
L’augmentation de la populationest la même à Aulnay et dans le 93
La date retenue par Oxygène englobe donc une période où la croissance de la population d’Aulnay était nulle, avec, certaines années, un recul. Or, garder une population stable, cela n’est pas bon pour une ville, parce que cette stabilité repose sur l’exil des jeunes actifs, et le poids croissant des personnes âgées :
AULNAY
2009
2014
2020
15 à 29 ans
21,6
20,6
20,6
30 à 44 ans
20,4
19,3
20,1
45 à 59 ans
19,0
19,1
18,3
60 à 74 ans
10,5
11,4
12,1
75 ans ou plus
5,0
6,3
5,6
C’est que pendant des années, on n’a presque rien construit à Aulnay ! Il fallait donc absolument construire, pour conserver et attirer les jeunes actifs, et c’est ce qu’a compris l’équipe SEGURA, qui a voulu jouer les bons élèves, et suivre les injonctions gouvernementales. Un choc pour les Aulnaysiens, peu soucieux du déclin de leur ville, ce que l’équipe Beschizza a su exploiter, en faisant campagne contre le bétonnage, avant de s’y lancer à corps perdu.
Mais la majorité des villes ne parvient pas à construire autant que le voudrait le gouvernement, parce que c’est impossible. L’équipe Beschizza n’a donc aucun mérite à être en dessous des attentes officielles.
FIDÈLE À SA POLITIQUE DE COMMUNICATION, L’ÉQUIPE MUNICIPALE RÉPOND À CÔTÉ : LE PROBLÈME N’EST PAS COMBIEN ON CONSTRUIT, MAIS QUOI, COMMENT, ET OÙ ! LE PROBLÈME, C’EST QU’IL N’Y A PAS À AULNAY DE PLAN CONCERTÉ D’URBANISME, MAIS UN TERRAIN DE JEU SANS CONTRAINTES POUR LES PROMOTEURS !