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Les attentes d’Aulnay Environnement 3/ Les équipements collectifs

En 2020, concernant les équipements collectifs, nous demandions :

  • Un plan à long terme pour doter la ville des équipements qui lui manquent : une médiathèque centrale, une maison des associations, une salle des fêtes, des salles de réunion de quartier modernes, un équipement culturel et de rencontre dans les quartiers sud 
  • Rendre publique l’anticipation de tous les équipements scolaires et de santé nécessités par les nouveaux programmes immobiliers
  • L’élargissement de l’offre d’hébergement de type EHPAD

En résumé, que l’on tire les conséquences de la croissance d’une ville de bientôt 100 000 habitants !

  • Aucune construction d’équipements dignes d’une ville comme la nôtre n’a été entrepris, à part l’Espace Jules Verne sur Balagny. On a même détruit le plus moderne, l’espace Averino, inauguré naguère en grande pompe, sans jamais avouer que le site était voué dès son acquisition à la destruction pour construire un ensemble immobilier. La transformation de la ferme Garçelon aurait dû venir en plus, car nous manquons de locaux modernes, mais, plus petite, elle ne suffira pas même pas à combler la disparition d’Averino. On nous en a annoncé l’ouverture durant des années, mais il a fallu patienter jusqu’à la période électorale ! Notre ville reste donc honteusement sous-dotée par rapport aux communes voisines, pourtant plus petites.
  • Aucune perspective claire en matière d’équipements scolaires (déjà surchargés) et de santé (amaigrissement du CMES) n’a été annoncée pour accompagner l’accroissement de notre ville
  • Pour les seniors, la municipalité reporte sur les associations Q.C.B.E (Quartier Croix Blanche et Environnement)  et Aulnay Environnement la responsabilité du gel du projet sur le terrain de la Croix Blanche. C’est en fait le résultat du refus total de discuter du projet avec les riverains, qui l’avaient massivement rejeté en Conseil de Quartier. C’est aussi le résultat de l’amateurisme, avec un projet très mal conçu et qui ne respecte pas le règlement du PLU, un permis si difficilement défendable que devant le tribunal administratif, la municipalité a choisi de le retirer. Ajoutons que cette résidence senior, dont la gestion ne pouvait être que privée était conçue pour remplacer la résidence des Cèdres et que rien ne permettait de penser qu’elle proposerait les mêmes tarifs que les Cèdres. Il faut faire face au vieillissement d’une population dont les moyens ne sont pas toujours élevés !

Les Aulnaysiens doivent se rendre compte, en voyant les équipements des communes voisines, combien notre ville est en retard, combien ses équipements sont vétustes, et ne pas se contenter des satisfecit de la municipalité pour avoir donné un coup de peinture ou remplacé des fauteuils qui avaient un demi-siècle. Le moindre village a une médiathèque digne de ce nom !

L’incapacité de la municipalité à restaurer l’Espace Gainville reste emblématique. C’était le seul lieu d’exposition mis à la disposition de notre école d’Art Claude Monet, et pour de rares périodes, accessible aux associations artistiques. Claude Monet a dû se contenter d’un Barnum dans un jardin peu visible, et le seul local qui reste est celui du cinéma Jacques Prévert. Nous invitons les Aulnaysiens à voir le château de la Forêt à Livry-Gargan, l’Espace des Arts à Pavillons, le château de La Doucette à Drancy. Et Drancy va en outre disposer d’un nouvel Espace Culturel !  Sur YouTube on peut voir notre maire en poser fièrement la première pierre ! 

NOUS VOULONS DES ÉQUIPEMENTS DIGNES DE LA 50e VILLE DE FRANCE,  AVEC UNE AMBITION AUTRE QUE CELLE D’UN VILLAGE !

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Les attentes d’Aulnay Environnement 2/ La circulation

En 2020, concernant la circulation, nous demandions :

  • Une nouvelle réflexion d’ensemble basée sur la circulation douce, avec un réseau continu de pistes cyclables
  • Une reconquête de la chaussée et des trottoirs : chasse au stationnement illicite, stationnement résidentiel payant ou en zone bleue
  • Création de zones piétonnes
  • Amélioration de l’éclairage des trottoirs et des passages piétons dangereux

En résumé , nous demandions que l’on parte du principe que les Aulnaysiens sont d’abord des piétons.

  • Aucune nouvelle concertation n’a été mise en place concernant les piétons
  • Aucun progrès dans la lutte contre le stationnement sur les trottoirs, entre autres autour des écoles. A quoi sert notre police municipale si nombreuse, et toutes ces caméras ?
  • De plus, les poubelles des nouveaux immeubles entravent de plus en plus les trottoirs, car on n’impose pas aux promoteurs de prévoir un emplacement spécifique
  • Au lieu d’une zone piétonne, on assiste boulevard de Strasbourg, à l’envahissement des trottoirs par les terrasses de restaurant, un défi pour les personnes à mobilité réduite
  • L’état des chaussées s’est progressivement détérioré, en particulier sur les voies où le plan de circulation a fait se reporter la circulation « de transit », comme l’avenue Jean Jaurès. De nombreux trous se sont creusés, et nous avons connu des années de raccommodage, à l’efficacité toujours éphémère. Les incidents pour tous les usagers se sont multipliés, pneumatiques endommagés ou carrément détruits pour les automobilistes, perte d’équilibre, chute ou écarts trop brusques pour les cyclistes. Enfin la période préélectorale a provoqué  la réfection de quelques rues, surtout dans le sud de la commune, mais en bien des endroits, en particulier dans le nord, combien de trous encore dans la chaussée ?
  • Quant au réseau de pistes cyclables et aux emplacements de stationnement pour les vélos, avec très peu d’aménagements, aucune perspective sérieuse ne s’ouvre, surtout lorsque les constructions se font sans contrainte, et sans souci d’élargir les voies. La piste cyclable du pont de la Croix Blanche, extrêmement étroite, reste un défi pour la sécurité des cyclistes.

FORCE EST DE CONSTATER QUE POUR LES PIÉTONS ET POUR LES CYCLISTES,EN 10 ANS, LES CHOSES NE SE SONT PAS AMÉLIORÉES.

LE SORT DES PIÉTONS CONTINUE D’ÊTRE IGNORÉ !

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Les attentes d’Aulnay Environnement 1 / L’urbanisme

Il y a 5 ans, nous avons envoyé aux différentes listes candidates aux élections une lettre ouverte exprimant nos attentes concernant la préservation et l’amélioration du cadre de vie des Aulnaysiens et notre aspiration à la mise en œuvre d’une politique globale pour lutter dans notre ville contre le dérèglement climatique, les fractures territoriales et sociales. Nos attentes portaient sur l’urbanisme, la circulation, les équipements collectifs, le patrimoine arboré, les déchets et l’énergie, la démocratie.

Sur l’urbanisme :

  • construction en retrait et refus des balcons surplombant le trottoir
  • encouragement à l’aménagement des parkings en rez-de-trottoir pour limiter le recours aux parkings souterrains
  • maintien sur la rue d’îlots verts et de créneaux de lumière en préservant les jardins et les grands arbres sur des points névralgiques
  • saisir toute occasion d’élargir les trottoirs.

 Force est de constater que nous n’avons pas été entendus.

  • L’alignement a été la règle, avec non seulement des balcons surplombants, mais aussi des fenêtres d’appartement donnant directement sur le trottoir, à hauteur de passant. Le PLUI du territoire Terre d’Envol, (présidé par notre maire) interdit à présent cette pratique. Comment notre municipalité ne s’est-elle pas rendu compte plus tôt de ce qui représente l’un des aspects les plus choquants de la densification ? C’est le fait d’un règlement du PLU de 2015 bâclé en quelques mois et jamais discuté avec les habitants.
  • Les parkings en sous-sol, jusqu’à deux à trois niveaux, sont la règle, alors que le SAGE, gestionnaire du réseau hydrographique, préconise au maximum un seul niveau. C’est une pratique irresponsable, qui fait peser de lourdes menaces sur l’avenir. Le réseau d’évacuation des eaux de pluie, modernisé par le département, risque d’être à terme saturé, tandis que les immeubles riverains voient leur-sol sol déjà affecté par l’humidité de la nappe phréatique rabattue vers le voisinage par les cuvelages des parkings.
  • Beaucoup de jardins et de grands arbres ont disparu, la liberté des promoteurs a été totale, pour densifier au maximum. À Aulnay, la nature joue de moins en moins son rôle de régulateur face au dérèglement climatique, qui n’est absolument pas pris en compte !
  • Aucun élargissement de trottoir n’a été effectué lors d’opérations immobilières, le cas de la rue Tournadour est exemplaire.

Qu’il soit bien clair que nous ne sommes pas contre les constructions, même si cette municipalité a été élue « contre le bétonnage ». Mais en clair, nous attendons  une politique d’urbanisme qui nous propose une densification maîtrisée. Or il est évident qu’il n’y a eu, sur deux mandatures, aucune maîtrise, aucune politique globale d’aménagement sur la plus grande partie de la ville. Le cas le plus évélateur est la construction de l’immeuble de la rue Princet, qui ne respecte pas l’alignement avec les grand immeubles voisins et rend impossible l’aménagement et l’élargissement d’une voie structurante entre le RER B et la future gare du Grand Paris. De surcroît, de graves malfaçons rendent sa destruction partielle ou totale inévitable, posant en plein  milieu de la ville ce qui ressemble déjà à une ruine. Pour combien de mois ou d’années ?

La promesse répétée de « préservation des quartiers pavillonnaires » s’est révélée vide de sens. Partout, des petits immeubles remplacent les pavillons, souvent sans respecter les règles du PLU. L’absence de surveillance des permis de construire est patente. Quant aux plus beaux pavillons, les plus anciens, qui représentent un patrimoine apprécié de tous les passants, mais qui se trouvent en bordure de la zone de centralité, ils disparaissent peu à peu. Parfois même c’est toute une rue qui va voir éclore d’énormes immeubles, comme rue du colonel Moll.

Pour les quartiers Nord, le constat est encore plus accablant : une densification à outrance, qui fait disparaître les espaces de loisirs, et des cités comme le Gros Saule complètement délaissées durant dix ans. 

EN CE QUI CONCERNE L’URBANISME, DIRE QUE LE BILAN EST DÉCEVANT SERAIT UN DOUX EMPHÉMISME

Nouvelles Constructions

NON AUX RUES-CANYON


Il y a dix ans, jour pour jour, nous publiions ce tract, avant que soit construit l’immeuble contre lequel nous avions lancé un recours, en vain

Aujourd’hui les choses se précisent : le paysage que nous annoncions pour « après-demain » commence à se dessiner. Le pavillon dont on aperçoit les tuiles rouges (parcelle 97) a été rasé, et plusieurs parcelles voisines ont été vendues,

Quel programme immobilier se prépare ? De quelle hauteur ? Les riverains s’inquiètent !
Non à la disparition des espaces verts que sont les jardins !
Non à la minéralisation à outrance de nos rues !

OUI À DES CONSTRUCTIONS QUI RESPECTENT UN PAYSAGE URBAIN OÙ LA NATURE A SA PLACE !

arbres

La canicule à Aulnay : y a-t-il un pilote dans l’avion ? (2) encore un méfait des élagueurs fous


Les riverains de l’avenue Paul Langevin et de la rue du Gros peuplier ont dû se plaindre : on avait à peine la place de passer et on devait se baisser pour marcher sous les arbres, à cause « des drageons et des jeunes rameaux présents au plus près des troncs des arbres » (lettre de M. SANOGO, Adjoint au Maire Environnement- Espaces verts – Voirie). Il a donc annoncé « une taille d’entretien » ! Voici le résultat :

Plus aucune ombre pour les piétons. Comment les arbres vont-ils survivre à une taille « à blanc » en pleine canicule ?

Normalement, on peut penser qu’une personne chargée des espaces verts n’ignore pas que la météo, ça compte pour la végétation, (surtout à la veille de l’été et en phase de réchauffement climatique), et qu’elle consulte les prévisions avant de déclencher des travaux en début de canicule. Pas à Aulnay.

Entre un élagage des drageons et des branches basses et une taille sévère, on sait faire la différence. Pas à Aulnay.

Plus gênant : la lettre de M. Sanogo parle de « rideaux de platanes». Ou les élagueurs se sont trompé de rues, ou M. Sanogo ne sait pas faire la différence entre tilleuls et platanes. Complétons donc la formation initiale de notre « responsable des espaces verts » :

L’avantage des platanes, outre la différence absolue des écorces et des feuilles, c’est qu’ils ne « drageonnent » pas. M. Sanogo ne semble pas le savoir, ni se souvenir qu’avec les tilleuls, c’est chaque année le même problème.

On est tenté par 3 réponses :

Réponse a : la colère

Réponse b : l’incompétence de nos élus est suffisamment établie pour que ça ne vaille plus la peine de réagir

Réponse c : expliquez-nous ce qui a pu conduire à une telle aberration et discutons d’une « Charte de l’arbre »

En bons démocrates, on serait tentés par la réponse c. Mais quel sera le retour de la municipalité ?

Réponse : silence méprisant

Réponse b : les gens ont demandé un élagage, ils n’ont plus qu’à la boucler !

Réponse c (qui suppose un certain sens de l’humour) : OK, on a fait une erreur, discutons-en !

Quelle sera la réponse ? On parie ?

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La canicule à Aulnay : y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Nous y voilà : première canicule de l’été, et on peut être sûr qu’il y en aura d’autres. La question que nous avons posé sans nous décourager apparaîtra-elle enfin pertinente à nos élus ? À savoir :

Que faire pour adapter notre ville au changement climatique ?

  • La minéralisation effrénée à laquelle nous assistons est-elle la bonne réponse ?
  • La disparition des jardins et des grands arbres est-elle une bonne idée ?
  • Est-ce sage de choisir un temps de canicule pour tailler à blanc les arbres de plusieurs avenues et de supprimer tout ombrage ?
  • Disposons-nous d’un plan d’ensemble de végétalisation ?
  • Pour le sud, a-t-on mené une réflexion sur le modèle haussmannien de façades continues de 5 étages ?
  • Pour le nord, quelle réflexion sur les problèmes d’isolation dans le grand collectif ?

Avons-nous eu dans nos boîtes aux lettres de beaux prospectus vantant l’action de notre municipalité en matière d’adaptation au changement climatique ?

Il faut reconnaître qu’elle a conduit une expérience intéressante place Abrioux, qui semble avoir été aménagée pour voir si vraiment les grands arbres ne servaient à rien pour la qualité de vie, et si les petits oliviers en bac pouvaient faire baisser la température. Le résultat devrait convaincre les plus sceptiques : zéro ombre sur cette place étincelante comme une poêle en inox, sur laquelle on serait tenté de faire cuire des œufs. Il y fait aujourd’hui plus chaud qu’à côté du four de la boulangerie. On voulait un lieu pour le feu de la Saint Jean : en ce moment, tous les jours c’est la fête!

Il serait temps d’en tirer la conclusion : d’abord, il nous faut des arbres, beaucoup d’arbres, et déjà protéger les quelques-uns qui nous restent de l’appétit des promoteurs et de l’aveuglement des nouveaux propriétaires. Il faut un Comité de la Charte de l’arbre, pour une gestion concertée du patrimoine arboré, regroupant les élus, les responsables des services, les associations, et tous les habitants volontaires.

S’il faudrait enfin que les élus s’emparent du problème, il faut aussi associer les habitants à la réflexion, à travers les Conseils de Quartier. L’adaptation au changement repose sur la solidarité et sur l’appel à la responsabilité de chacun, sur une réflexion collective et sur l’élaboration de propositions réalistes.

EN UN MOT, IL FAUT S’APPUYER SUR LA DÉMOCRATIE.OR, OÙ EN EST LA VIE DÉMOCRATIQUE À AULNAY ?

(Est-ce qu’on prend des risques d’être poursuivi par Monsieur Marques,en posant toutes ces insolentes questions ?)

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« Quand j’entends Le mot Culture » : l’adjoint au maire menace Aulnay Environnement

Il y a quelques jours, vous avez pu lire un communiqué dénonçant la situation des équipements culturels et associatifs dans une « île grande comme la 50e ville de France ».

Le contenu de cette fable a paru si pertinent qu’il a fait mouche, et son humour a fortement déplu à M. Paulo Marques, 12e adjoint de la municipalité d’Aulnay-sous-Bois.

Il prétend que faire partie d’une association prive les citoyens du droit d’exprimer une opinion et d’avoir des convictions politiques. Que n’applique-t-il à lui-même cette règle !

Pour M. Marques, le fait que des membres d’Aulnay Environnement aient figuré dans une liste d’opposition, de droite comme de gauche, que l’actuel président ait exprimé une opinion défavorable, et strictement personnelle, hors du sceau de l’association, sur la stratégie des partis de gauche en 2020 disqualifierait notre association.

M. Paulo Marques prouve ici qu’il ignore la nature même de la démocratie, qui est fondée sur la liberté individuelle et la confrontation pacifique d’opinions opposées. Mais il peut encore progresser. En tant que responsable de la Vie associative, il vient tout de même d’apprendre qu’il ne lui est pas permis de demander à une association de lui communiquer la liste de ses membres et leur domiciliation.

Il nous reproche de « critiquer de façon systématique la majorité municipale ». Rafraichissons-lui la mémoire avec le cas de la ZAC Valfrancilia. Sans le dire, la municipalité dont il fait partie a fini par se rallier à nos contre-propositions qui consistaient à reporter le projet, non sur la construction d’immeubles sur le parc Ballanger, comme elle l’envisageait, mais sur l’aménagement des zones d’activités limitrophes. S’il avait accepté le dialogue avec nous, nous aurions peut-être économisé des années et beaucoup d’argent de la collectivité. Malheureusement, pour la première fois qu’il adresse un courrier, c’est pour nous menacer.

Ce que nous critiquons le plus souvent, c’est l’opacité entretenue sur les transformations de la ville et le refus de tout dialogue avec une association aussi représentative que la nôtre, dialogue qui est le fondement de la démocratie. M. Marques pense-t-il que les critiques que nous portons, la multiplication des constructions sans plan d’ensemble, la disparition de tant de jardins et des grands arbres, l’étroitesse des trottoirs ne soient pas partagés par beaucoup d’Aulnaysiens ? Nous sommes leur porte-parole. Et nous pensons que tous les équipements publics, qu’ils soient même culturels, font partie de notre environnement.

Dans quels type de régime politique menace-t-on ceux qui expriment des opinions critiques ?

M. Marques considère que tout communiqué d’Aulnay Environnement qui ne se bornerait pas à la question du fleurissement et du sort des petits oiseaux « peut être  assimilé à une dépense électorale de soutien à une liste d’opposition, et donc constituer un financement illégal de campagne. » et il nous menace de nous dénoncer à « la Commission nationale des comptes de campagne et à toute juridiction compétente ». Non, M. Marques, nous ne considérons pas que tout passe par un financement quelconque. Nous ne demandons d’argent à personne pour nos communiqués.

Monsieur Marques, dans quel pays s’efforce-t-on ainsi de museler toute parole critique ?

Ce genre de pays n’est pas notre modèle, et nous ne céderons pas à votre menace.

ValFrancilia/Ballanger

Avis d’Aulnay Environnement sur la ZAC Val Francilia

1/La concertation

Si les balades urbaines se sont bien déroulées, la réunion de lancement, sous le contrôle des élus, a été menée de façon lamentable, en monopolisant la parole durant une longue suite d’exposés qui suscitaient de nombreuses interrogations impossibles à exprimer, avant de proposer à la vingtaine de participants de poser leurs questions par flashcode !

2/ les limites de la ZAC

Il manque à la présentation une caractérisation de l’ensemble de cet espace périphérique reposant sur une analyse historique : le passage tardif et plus ou moins bien contrôlé du statut d’espace agricole à espace urbain, essentiellement commercial ou voué à la logistique, et parfois dégradé.

C’est ainsi un espace de relégation sociale, où se trouvent deux hôtels sociaux regroupant des personnes en situation précaire, pour lesquelles l’accès aux écoles, en particulier, est problématique.

Or il apparaît que les limites de la ZAC Val Francilia ne vont pas jusqu’aux frontières de la commune, au-delà de l’autoroute A1, où se trouvent les 2 hôtels sociaux, rue Copernic et rue Robert Bremond. Cette extrême périphérie est-elle donc vouée à être abandonnée à elle-même ?

Même dans la zone de la ZAC, les problèmes sociaux sont largement ignorés. Plusieurs commerces importants y sont présents, dont la gamme de produits est destinée à une population aux revenus modestes, avec des attentes spécifiques (BUT, Hmarket, etc. ) , la zone de chalandise s’étendant sur la Rose des Vents. C’est aussi un site de distribution et de stockage des Restos du cœur. Comment est envisagé le maintien de ces activités ou services qui ne risquent pas de devenir inutiles ? Comment est envisagée la circulation, souvent faite à pied, depuis la Rose des Vents, et jusqu’au centre O’parinor, où se trouve l’enseigne discount ATACADAO, qui se revendique adapté aux « zones populaires » ?

3/ Les équipements

Le dossier parle de nouveaux logements, mais quid des écoles, crèches, maisons médicales ?

Une telle ZAC pourrait être l’occasion d’étudier la possibilité d’équipements culturels modernes, qui est l’une des grandes carences de la commune, alors que d’autres villes du territoire (Drancy, Tremblay) , pourtant moins peuplées, se dotent de grands équipements culturels. Le seul équipement culturel moderne de toute la commune, l’espace Jules Verne, de dimensions au demeurant modestes, juste à la mesure du quartier Balagny, se trouve à l’extrême sud de cette vaste zone.

Quels équipements spécifiques de loisirs et de culture pour la jeunesse ? pourquoi ne pas saisir l’occasion pour implanter une micro-folie ? À noter qu’autrefois dans la zone des Mardelles, il y avait un Centre d’Art Contemporain. Sur son emplacement, vient d’être déposé un projet de construction consacrée à des activités industrielles et de stockage.

4/ les déplacements

Débouché d’un nœud autoroutier, et traversé par un flux de camions appelé à s‘intensifier vers les zones d’activité, le carrefour de l’Europe est déjà un « point noir ». La situation ne peut que s’aggraver avec la mise en service de la gare du Grand Paris et la création annoncée dans le PLUI de 2400 logements. On prône les « circulations douces », alors qu’aucun parking de délestage n’est prévu à la sortie des autoroutes. C’est un problème de première grandeur, concernant tous les Aulnaysiens, qui mériterait de voir la population associée à la réflexion. Or les demandes de création d’un groupe de travail ouvert aux Aulnaysiens ont été obstinément repoussées par les responsables. Une fois de plus à Aulnay se manifeste le refus absolu des élus à associer les citoyens à la transformation de l’espace où ils vivent, là où d’autres élus, dans d’autres communes de la Métropole, quelle que soit leur appartenance politique, sont convaincus que « rien ne peut se faire sans la population ». Par ailleurs, on ne peut que se réjouir du projet de nouvelle voie de désenclavement, de la Fosse à la Barbière jusqu’à Balagny.

5/ Le stade du PSG

On doit déplorer l’obstination des élus à contraindre les maitres d’œuvre à prendre en compte l’implantation d’un stade du PSG, une lourde hypothèque pour la réflexion d’ensemble sur le site, alors que cette hypothèse est hautement improbable. Elle divise la population. Là aussi, une consultation serait opportune.

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QUAND J’ENTENDS LE MOT « CULTURE »…

Ce n’est rien qu’une histoire triste, car si c’était vrai, ce serait à pleurer.

Imaginez une île, grande comme la 50e ville de France. C’est une île pauvre, très pauvre.

Elle porte des (re)vêtements pleins de trous, que l’on raccommode comme on peut. Ici les trous sont vraiment vicieux, ils reviennent tout le temps.

L’île n’est pas bien propre, car il n’y a pas d’argent.

Les services sociaux, il vaut mieux oublier, car il n’y a pas d’argent.

Pas non plus d’ « exception culturelle » : pas d’argent pour les bibliothèques, elles ont déjà bien assez de livres de CD et de DVD. La bibliothèque principale, hébergée dans la maison d’un curé bienfaiteur, est fermée la moitié du temps. On est trop pauvre pour même imaginer la construction d’une médiathèque.

Pas de salle des fêtes, on se retrouve dans un gymnase des années 30, et pas de maison des associations. Les salles où elles se réunissent donnent l’impression d’avoir le même âge, la peinture s’écaille et les traces de moisi s’obstinent.

Vraiment, l’île est bien triste, au point que l’on s’est dit que le syndicat d’initiative, peut-être trop dynamique, était superflu.

Et pourtant, autrefois, c’était différent. On avait agrandi la bibliothèque, construit un centre culturel, un conservatoire, une école d’art, et une salle de concert dans le nord de l’île. Mais il n’y plus d’argent. Une année, on  donne un coup de peinture, l’année suivante, on remplace quelques fauteuils.

Il y avait un bel équipement moderne le long du chemin de fer, avec un joli nom en « o », mais tout a été complètement rasé car comme dans toute île, il y a des cyclones, très nombreux, qui mettent par terre les belles vieilles maisons et leurs inutiles jardins.

Parfois, on en trouve, de l’argent, en vendant ce qu’on peut. Il y avait un beau terrain dédié à une association canine qui n’avait que 400 adhérents. On le récupère pour faire une « zone  d’activités », et avec l’argent, on construit pour la cacher un bel équipement, torride en été, c’est normal pour une île. Ou on récupère une vieille ferme dans le sud, mais on fait les choses sérieusement : on mène des études qui durent des années pour se rendre compte qu’il faut abattre la plus grande partie des bâtiments, et on fait  alterner les périodes de travaux avec des pauses de plusieurs mois pour être sûr que ça tient bien. L’important c’est que ce soit prêt pour les prochaines élections.

Il y a une autre grosse ferme plus au nord, aménagée il y a bien longtemps pour les associations. Dans la grange la plus grande, il y a une dizaine d’années, on a fait une exposition sur la guerre 14-18. Les murs lépreux et les charpentes poussiéreuses collaient bien avec le thème, mais depuis, on est toujours en 14-18.

Dans l’île, il y a des artistes, mais l’île est trop pauvre pour leur offrir un lieu d’exposition. Il y avait une demeure historique, déjà bien modeste pour une si grande île, au point qu’il n’y a jamais eu de panneau pour guider vers elle les visiteurs, mais elle a en partie brûlé, il y deux ans. Pas d’argent pour la réparer. Plus de lieu d’exposition pour l’école d’art. Qu’à cela ne tienne,  on va leur monter un barnum, dans un coin près du centre culturel.

Dans d’autres îles, on a proposé aux artistes d’exposer dans des locaux commerciaux vacants. Un pouvoir qui pense qu’il a une responsabilité envers les enseignants de l’école d’art, les citoyens et leurs enfants qui s’initient aux arts aurait agi ainsi, dignement, avec respect.  Mais la population est affamée, et c’est cela la priorité : la nourrir, en ouvrant le maximum de commerces de bouche, et se faire côtoyer les « coffee shop » et les marchands de champignons. La culture, c’est du luxe pour les snobs.

Autrefois, il y avait un festival de musique au centre culturel, de grandes expositions et même des concerts classiques dans la mairie. Maintenant, la « maison  commune » est bouclée, question de sécurité. Et c’était vraiment ridicule de dépenser tant d’argent pour des futilités. Il vaut bien mieux mettre le peu qu’on a dans l’aménagement du « Boulevard des commerces de bouche ».

On s’étonnera peut être de voir Aulnay Environnement s’amuser à raconter des fables, mais comme on dit,

MIEUX VAUT EN RIRE QU’EN PLEURER.

ValFrancilia/Ballanger

UN PEU DE LUMIÈRE SUR LES DATAS CENTERS D’AULNAY


Ouvrant l’enquête publique sur le projet de Data Center sur l’emprise PSA, la réunion publique du 28 mai a été exemplaire dans son déroulé, en permettant d’avoir une vue d’ensemble et des points de vue contradictoires qui peuvent alimenter une contribution au registre numérique de l’enquête :
www.registre-numerique.fr/projet-datahills-aulnay-sous-bois
ouvert jusqu’au 17 juin. On peut consulter aussi à cette adresse l’ensemble du dossier

Les promoteurs du Data Center « Data Hills » (Compagnie de Phalsbourg) ont défendu leur projet avec éloquence, en se présentant comme des sauveurs du territoire, alors qu’il s’agit surtout de saisir une belle opportunité. Concernant le choix du lieu d’implantation (à l’extrémité sud-est du site PSA), des arguments imparables : une friche industrielle déjà artificialisée, éloignée des habitations, bénéficiant d’un fort potentiel d’alimentation électrique (pylone n°20), avec une connexion par une ligne enterrée traversant le parc du Sausset (!). Une partie du terrain, revégétalisée, permettra le maintien des espèces protégées qui ont déjà recolonisé le site. Autre progrès : la disparition de bâtiments fortement amiantés. L’argument le plus discutable : la nécessité de répondre aux besoins d’un société en digitalisation galopante. (Le site ne servirait qu’à l’archivage de données, pas à l’intelligence artificielle.)

On rétorquera que c’est ici l’offre qui crée le besoin. Les détracteurs du projet n’ont pas manqué de dénoncer l’influence néfaste des écrans et des réseaux sociaux, en particulier sur la jeunesse, jusqu’à l’ambition de remplacer le rapport humain dans l’enseignement. Certains sont allés encore plus loin, en envisageant l’ensemble de la filière, gourmande en métaux et en terres rares, souvent produits dans des régions du monde où sont ignorés souci de l’écologie et droits humains des travailleurs.

On peut évidemment regretter le remplacement d’une activité apportant du travail à des milliers de travailleurs par une activité peu dispensatrice d’emplois (100 ? 200 ?). Les promoteurs du projet ont beau jeu de répondre que le projet ne concerne qu’une dizaine d’hectares sur un site originel quinze fois plus vaste. Il faudrait connaître combien d’emplois seront mobilisés lorsque sera achevé la reconversion de l’ensemble du site.

L’un des problèmes soulevés par Aulnay Environnement est la récupération de la « chaleur fatale » dégagée par les installations. Quel réseau de chaleur pourra la recueillir ? Et pour quelles zones d’habitation ? Or nous ne sommes en rien informés de l’avancement du projet municipal d’un réseau de chaleur alimenté par l’énergie géothermique, dont la température devrait être très supérieure à celle venue d’un Data Center (70 à 80° contre 35°). Le promoteur s’offre généreusement à financer des pompes à chaleur pour augmenter la température, mais la promesse est vaine, si le projet géothermique n’avance pas en même temps. Or les représentants présents de la municipalité se sont bien gardés d’intervenir pour nous renseigner et nous dire pourquoi il n’est pas prévu que le site « Val Francilia » bénéficie de ce réseau. On voit ici la vanité d’une telle procédure d’enquête publique, fondée sur un principe de transparence (toute relative), portant sur des équipements liés à d’autres aménagements dépendant d’autorités locales plus portées à la propagande qu’à l’information.

Pire : dans son analyse, l’Autorité Environnementale (MRAE) déplore que seuls 2,2% du potentiel thermique des installations pourront être exploités. Dans sa réponse, le porteur de projet indique que jamais, en raison des phases de maintenance et d’un fonctionnement qui ne sera jamais maximal, la production de chaleur sera très inférieure à celle calculée par la MRAE, et que le potentiel thermique exploitable sera porté à 43 %. Il reste que plus de la moitié de la chaleur sera évacuée vers l’atmosphère, dans un contexte de réchauffement climatique. Le prix de nos habitudes de consommation ?

L’étude du porteur de projet juge l’impact climatique négligeable ( + 0,38% dans une hypothèse de chaleur extérieure montée à 40%) Au final, la difficulté d’évaluer l’impact à terme est que les travaux s’étaleront jusqu’en 2040, et qu’on ne peut prévoir quelles évolutions connaîtront d’ici là les machines, et donc la production de chaleur.

Autre information : on parle de l’implantation d’un second Data Center sur PSA. Nous savons grâce à cette réunion qu’il s’agit d’un autre projet, avancé par la société FIFTY, que nous avions déjà rencontrée il y a quelques années lors de l’implantation de l’entreprise CHIMIREC sur PSA. Il s’agissait alors de construire un vaste complexe logistique. Apparemment un Data Center serait une bien meilleure affaire. Nous aurons donc probablement droit à une autre enquête publique.

L’argument ultime des promoteurs du projet, c’est l’apport de taxe foncière pour la commune : 6 à 7 millions. Cela contribuera-t-il à rétablir un budget d’investissement communal notoirement insuffisant ?

Il reste que la municipalité et son agence « La Belle Friche » ont tout à apprendre du secteur privé en matière de « concertation ». Mercredi soir, au lieu de refuser à l’assemblée tout questionnement avant la fin d’un interminable tunnel d’exposés cumulatifs lassants et au terme duquel on a oublié la moitié des questions, on nous a offert une respiration dès la fin du premier exposé pour laisser la parole à l’assistance, ce qui a permis des échanges cordiaux, bien que contradictoires. Au lieu de nous répéter qu’il fallait boucler dans les temps et de bloquer les interventions, on a dépassé l’horaire prévu d’une demi-heure. Au lieu de la frustration imposée, le respect et la courtoisie.


À AULNAY ET SUR TERRE D’ENVOL, IL Y A DES GENS QUI ONT BESOIN D’UNE SÉRIEUSE REMISE À NIVEAU.