Nouvelles Constructions

Quel bilan de la première réunion de concertation sur la ZAC Centre gare ?

Comme nous l’avions indiqué, la mise en place d’une concertation sur le centre gare n’est en rien le signe d’une conversion soudaine de la municipalité aux vertus de la démocratie. C’est une obligation légale lorsqu’on met en place une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté). Le but d’une ZAC est de pouvoir se retrancher derrière un prétendu intérêt général et d’avoir toutes facilités pour faire céder les propriétaires récalcitrants et associer les agents économiques à la transformation de la ville.

Une chose qui aurait pu nous inciter à voir dans cette soirée le début d’une véritable démarche démocratique aurait été de fournir à toute l’assistance un document papier avec au moins le périmètre du territoire concerné. Comme d’habitude, nous avons eu droit à un powerpoint à peine lisible.

Aulnay Environnement, une fois de plus supplée à la carence de la municipalité en matière d’information, en présentant ici ce périmètre. Nous attendons que le powerpoint soit consultable sur le site de la ville.   Et qu’on réponde à nos questions sur la 2e tranche de l’énorme immeuble place de la gare, sur les arbres du boulevard de Strasbourg ou le devenir du parc Dumont qu’on veut rendre « plus visible ».

Nous avons vu en scène les principaux acteurs du théâtre d’ombre qu’est une concertation légale et toute formelle :

  • Les élus
  • Les techniciens de la Mairie et du Territoire Terre d’Envol
  • Les bureaux et agences extérieures, principalement une représentante de « La Belle Friche », chargée d’organiser la concertation et d’en faire la synthèse.

L’élu a fait une introduction conforme à la tradition : tout ce que la municipalité accomplit est admirable, comme la destruction de l’Espace Averino dédié à la vie Associative au profit d’une opération immobilière et son remplacement par les locaux de la ferme Garcelon, beaucoup plus petits, les services étant « regroupés » en les dispersant sur l’ensemble du territoire (sic).   

Le technicien de la ville a consciencieusement présenté le travail dont on l’a chargé, l’état des lieux, évidemment consternant : circulation et stationnement difficiles, cheminements piétons et vélos peu aisés, ensembles immobiliers parfois dégradés éloignés des nouvelles normes énergétiques et des normes d’accessibilité, des espaces verts vieillissants et peu visibles, des commerces parfois inadaptés et peu accessibles.

La conclusion logique semble de raser le centre gare pour tout reconstruire. Mais nous le savons, cela a bien commencé : le powerpoint met en valeur les opérations des promoteurs Boulevard de Strasbourg, angle Tournadour /route de Bondy, ou encore rue du docteur Roux, dont on ne voit pas en quoi elles tiennent compte de la nécessité d’améliorer la circulation et les cheminements doux puisqu’elles sont toutes construites au ras de trottoirs notoirement trop étroits. Mais il s’agit là « d’opérations de qualité », en faveur « des jeunes actifs » ! Les propriétaires des petits pavillons peu « qualitatifs » de la rue Jules Princet doivent s’attendre au pire.

Soyons clairs : la commune n’a pas les moyens de remédier aux problèmes comme la coupure nord-sud, ni la volonté d’améliorer le déplacement des piétons et des vélos, ce qu’elle aurait pu faire depuis longtemps, en commençant par ne pas décider seule en 2015 d’un PLU permettant de construire à l’alignement, en dépit de nos demandes.

LE SEUL RÉSULTAT DE CETTE ZAC SERA DE FACILITER ENCORE LES ENTREPRISES DE CERTAINS PROMOTEURS.

Nouvelles Constructions

Que penser de la ZAC Centre gare et de la réunion de concertation du 21 novembre salle Dumont ?

POURQUOI UNE ZAC ?

La zone d’aménagement concerté (ZAC) est une zone à l’intérieur de laquelle une collectivité publique (ou un établissement public) intervient pour aménager et équiper des terrains, notamment ceux qu’elle acquiert pour les céder ensuite à d’autres opérateurs, publics ou privés. Cette opération permet l’édiction de règles d’urbanisme particulières à la zone et fait participer les aménageurs aux dépenses liées à la réalisation des équipements publics. La concertation préalable prévue à l’article L. 300-2 doit être engagée dès le début du projet par une délibération qui précise les objectifs poursuivis et les modalités de concertation.

Ce que nous en pensons :

  • La municipalité n’a aucun mérite à organiser une concertation,  c’est obligatoire
  • L’attente des habitants : une concertation a eu lieu en 2017, qui a donné lieu à 476 contributions (source : conseil de territoire), mais comme aucune synthèse n’a été publiée, nous ne pouvons pas savoir si le projet tient réellement compte des vœux des habitants, ou simplement des appétits des promoteurs
  • Les abords de la gare RER sont déjà lourdement impactés par le projet « Villa Levanto » lancé en 2021 et dont une première tranche est en construction sur la rue du docteur Roux, projet immobilier qui ne s’intègre à aucune réflexion d’ensemble sur « l’amélioration du cadre de vie ». Comment justifier maintenant la prétention à une vue d’ensemble du quartier ? 

Ou est-ce que tout simplement la mise en place d’une ZAC ne serait pas surtout faite pour faciliter l’expropriation de commerces récalcitrants ?

Nous demanderons :

  • L’accès aisé aux documents plans, (cartes) permettant d’apprécier l’étendue du projet et leur publication sur le site de la ville
  • Quelle réflexion en commun avec la SNCF, détentrice d’une emprise considérable  dans le secteur ?
  • Quel est l’avenir des platanes qui sont un ornement essentiel du boulevard de Strasbourg ?

Nous exigerons que la facilitation des mobilités soit le principe fondamental de la ZAC :

  •  mobilité des piétons et élargissement des trottoirs, (en contradiction avec le projet Villa Levanto) et donc construction en retrait
  • Accueil des usagers des transports collectifs (Abribus, gare routière digne de ce nom)
  • Reconstruction du Parking d’Intérêt régional, en partie en souterrain
  • Que soient prises en compte toutes les attentes des habitants, en particulier celles des parents qui voient disparaître les aires de jeux pour les enfants, élément essentiel pour l’attractivité d’un « centre ville », les aires du parc Dumont étant insuffisantes.
  • Que le développement des « commerces de bouche » ne soit plus le souci primordial de la municipalité, mais qu’une attention particulière soit apportée au maintien ou au développement des « commerces rares » : librairie, presse ou mercerie.

UNE ZAC POUR LES HABITANTS, OU POUR LES PROMOTEURS ?

Nos Actions

AULNAY ENVIRONNEMENT ET LES AGISSEMENTS DU CHARGÉ DE COMMUNICATION DE LA MAIRIE D’AULNAY-SOUS-BOIS

Aulnay, le 13 juillet 2018

 Le chargé de communication de la Mairie a encore frappé, sur son site 93600Infos.  Il est clair qu’il se sent investi d’une mission : saisir toutes les occasions de discréditer Aulnay Environnement en se lançant dans la production de fausses informations.

La recette pour fabriquer une fausse information est simple : il suffit de piocher dans notre site et d’extrapoler sans retenue

  1. commencer par une citation assez anodine de la contribution d’Aulnay Environnement à la réflexion sur le centre ville pour donner l’impression  que l’on cite ses sources avec objectivité
  2. En bas du compte-rendu d’une réunion avec le directeur des Services Techniques, utiliser un lien vers une carte qui présente les propositions d’un membre de l’association et faire de cette initiative personnelle la position officielle de l’association
  3. transformer la proposition d’un « va tout droit » pour les cyclistes en proposition de suppression de places de parking, et donner un chiffrage qui n’apparaît dans aucun document.

Et voilà comment l’on peut titrer :

L’association Aulnay Environnement propose de supprimer des places de stationnement avenue Dumont

Pour une personne de bonne foi, seul compte évidemment le texte concernant la réflexion sur la circulation dans le « centre gare », approuvé par le bureau. On y constatera que l’association ne porte que des avis généraux, sans critiquer sur le fond la démarche  municipale sur la circulation. Concernant le stationnement « Nous ne pensons pas qu’il faille multiplier les parkings et s’engager dans la course sans fin du plus de parking et toujours plus de voitures. »  Il n’est en aucun cas question de supprimer des places, mais de maintenir l’existant.

Aulnay Environnement souhaite que le Maire puisse reprendre avec l’association un échange fructueux entre les deux parties.

Nouvelles Constructions

Immeuble Eiffel : Achetez cinq le sixième est bonus

Eiffel0

Un nouveau panneau sur le chantier de l’immeuble SCCV Villa Eiffel rue Anatole France.
AFFICHAGE le 25.04.2018 il semble qu’il a été mis vers le 17.05.2018.
PC93005 16 00079 M02

On découvre une augmentation du nombre de logements (89 au lieu de 79 au départ)
et un sixième étage ! Tout ceci sans augmentation de la hauteur, ni de la superficie du terrain.

Il semble que le promoteur Monsieur VERRECHIA soit un spécialiste du sixième étage caché, après l’immeuble de la place Jean-Claude Abrioux ex-Camélinat, voici que l’immeuble Eiffel prend une strate !
La première fois cela pouvait passer pour un loupé, la seconde c’est plus sûrement une technique de vente.

On peut faire cette hypothèse : au départ on appâte le client avec un cinquième étage aux grandes baies vitrées. Très standing loft parisien, à deux pas de la gare. On met un beau dessin d’architecte en trois par quatre.

Eiffel1

Même si l’immeuble fait vingt mètres de haut, il semble respecter une certaine cohérence architecturale. On peut penser que le projet est présenté aux futurs acheteurs sous cet angle.

Une fois que la rentabilité est assurée après les premières signatures, on modifie le permis de construire,  pour rajouter un étage, et donc la marge bénéficiaire. Tout ceci avec la bénédiction de la municipalité. Qu’a-t-elle à y gagner ? Et les Aulnaysiens ?

En final on affiche en retrait dans un coin assez haut, le permis modifié.

Eiffel2
Auteur de la construction Inchangée.
Superficie du terrain Inchangée.

À votre avis qu’est ce qui va diminuer ? Les grandes baies vitrées ? Les commerces ?
En tout état de cause, la joie des premiers acheteurs, certainement !

Et hop ça roule ! Tout ceci dans la plus grande légalité.

Pour AE :  jl.Solbès

Etudes

La concertation sur l’avenir du Centre-Gare Janvier 2018

La forme du questionnaire écarte d’emblée la possibilité d’une réflexion globale, à l’échelle de la ville, le problème majeur de notre commune, ceci depuis plus d’un siècle, étant celui de la présence de plusieurs centralités qui s’ignorent. Il y est d’ailleurs fait discrètement allusion (p9) dans le dossier de concertation disponible sur le site de la mairie. Le défi de l’aménagement reste celui de lutter contre les coupures urbaines et la ségrégation sociale qu’elles entretiennent. Au XIXe siècle, celle qui séparait d’une part la société paysanne de la séculaire Aulnay-les-Bondis et d’autre part, les nouveaux venus, principalement bourgeois, du quartier du Parc. Une réponse avait été l’ouverture de l’avenue Anatole France qui reliait les deux centres. Aujourd’hui, l’opposition nord-sud demeure, le sud restant identifié comme « bourgeois » par les gens du nord, et le nord « zone de non-droit » par les gens du sud.

Aucune réflexion sur l’aménagement de la ville ne peut faire l’économie de ce problème d’ensemble. Manque donc dans ce questionnaire la question de savoir comment un aménagement du centre-gare peut remédier à cette coupure spatiale et sociale.

Le terme même de « Centre gare » devrait être interrogé. Une autre gare, celle du Grand Paris, va produire une nouvelle centralité dans le nord. Les grands programmes immobiliers le long du CD 115 vont modifier l’équilibre démographique : le développement d’une nouvelle centralité autour du carrefour du Soleil Levant se profile sans qu’une réflexion sur les services nécessaires semble émerger. Et que dire du quartier de 3500 logements projeté sur les terrains PSA ? La carte du début du XXe siècle (p6) du dossier de concertation est à présent totalement obsolète. Le « Centre gare » n’est absolument plus au centre géographique de la commune, et bientôt, il n’aura plus le monopole de la gare.

Les mots ont leur importance : en pérennisant cette expression, on contribue à marginaliser les autres espaces de la ville, à privilégier un quartier et sa population au détriment des autres. Une réflexion devrait donc être engagée sur la terminologie.

Cependant, il reste vrai que la gare RER représente pour les 40000 voyageurs quotidiens une entrée de ville essentielle, dont il faut préserver et développer la « qualité urbaine » (p4). Le bon sens commanderait d’abord d’en préserver le patrimoine bâti.

La question sur le patrimoine bâti vient en dernier dans le questionnaire : c’est dire la place que l’équipe municipale attribue au patrimoine. Deux indices permettent de nourrir les plus vives inquiétudes : la disparition des pavillons jumeaux de la rue du 14 juillet et de la rue Gatouillat, derniers témoins du passé cheminot de la ville, l’absence totale de réflexion patrimoniale sur la transformation de l’ex-place Camélinat. Remarquons au passage que cette dénomination ancienne et toujours familière aux habitants du quartier a totalement disparu du dossier, au profit de la « Place des écoles », encore plus ancienne (p9). Ce détail est bien conforme à un procédé langagier de notre premier édile. Plus inquiétant, le dossier relève la présence d’ « un tissu urbain mixte présentant des entités urbaines contrastées et peu de continuité : ilots mixtes, pavillonnaire moyennement dense, peu bâti, habitat collectif ancien, dents creuses », au début d’un paragraphe intitulé « un quartier(…) qui mérite un embellissement. »

Or c’est cette mixité qui confère son charme au quartier, ces « dents creuses » et ces jardins du «pavillonnaire moyennement dense » qui apportent des espaces verts et de la lumière à nos rues, c’est ce « habitat collectif ancien » affichant des ornementations d’époques révolues qui rehausse sa qualité patrimoniale. Loin de nous l’idée qu’il ne faudrait toucher à rien : le manque de logement est criant. On ne peut nier qu’il faille densifier les centre-ville. Reste à savoir par quel type de logement. Mais l’à-priori que ce type de paysage urbain est en contradiction avec « l’embellissement » est évidemment sous-entendu par les rédacteurs et les commanditaires du dossier. Ce qu’il faudrait, c’est une réflexion sur ce que l’on veut faire de chaque rue, à partir de sa qualité patrimoniale, et procéder de manière chirurgicale, au coup par coup. Ce qui se profile au contraire, c’est la brutale mise à l’alignement d’ilôts entiers avec des immeubles collectifs de 4 étages. Le refus d’imposer dans le PLU de 2015 la construction en retrait est un signe suffisamment éloquent. Puis viendra le temps où, par modification du PLU et du zonage, de nouveaux ilôts pavillonnaires proches du centre seront ouverts à la construction de grands immeubles.

Ainsi, la question posée sur la « mise en valeur du patrimoine bâti » est complètement biaisée. Scindée en « points forts et points faibles », elle n’offre à ceux qui suivent ce schéma logique aucune possibilité de développer une réflexion d’ensemble.

Il en est de même avec les questions sur les déplacements, la mise en valeur des espaces publics et paysagers, les services publics et les commerces. Le questionnement choisi vise à faire exprimer des vœux pieux sur des aspects partiels, certes importants à l’échelle des individus, mais sans qu’une vision d’ensemble soit suscitée. Rien n‘est fait pour inciter le citoyen à surmonter sa myopie.

Etudes

La concertation sur l’avenir du Centre-Gare 1/ la notion de « Centre Gare »

 

La forme du questionnaire écarte d’emblée la possibilité d’une réflexion globale, à l’échelle de la ville, le problème majeur de notre commune, ceci depuis plus d’un siècle, étant celui de la présence de plusieurs centralités qui s’ignorent. Il y est d’ailleurs fait discrètement allusion (p9) dans le dossier de concertation disponible sur le site de la mairie. Le défi de l’aménagement reste celui de lutter contre les coupures urbaines et la ségrégation sociale qu’elles entretiennent. Au XIXe siècle, celle qui séparait d’une part la société paysanne de la séculaire Aulnay-les-Bondis et d’autre part, les nouveaux venus, principalement bourgeois, du quartier du Parc. Une réponse avait été l’ouverture de l’avenue Anatole France qui reliait les deux centres. Aujourd’hui, l’opposition nord-sud demeure, le sud restant identifié comme « bourgeois » par les gens du nord, et le nord « zone de non-droit » par les gens du sud. Aucune réflexion sur l’aménagement de la ville ne peut faire l’économie de ce problème d’ensemble.

Manque donc dans ce questionnaire la question de savoir comment un aménagement du centre-gare peut remédier à cette coupure spatiale et sociale, pour faire émerger une identité aulnaysienne commune.

Le terme même de « Centre gare » devrait être interrogé. Une autre gare, celle du Grand Paris, va produire une nouvelle centralité dans le nord. Les grands programmes immobiliers le long du CD 115 vont modifier l’équilibre démographique : le développement d’une nouvelle centralité autour du carrefour du Soleil Levant se profile sans qu’une réflexion sur les services nécessaires semble émerger. Et que dire du quartier de 3500 logements projeté sur les terrains PSA ? La carte du début du XXe siècle (p6) du dossier de concertation est à présent totalement obsolète. Le « Centre gare » n’est absolument plus au centre géographique de la commune, et bientôt, il n’aura plus le monopole de la gare.

Les mots ont leur importance : en pérennisant cette expression, on contribue à marginaliser les autres espaces de la ville, à privilégier un quartier et sa population au détriment des autres. Une réflexion devrait donc être engagée sur la terminologie. Puisqu’il s’agit de se tourner vers l’avenir, pourquoi ne pas parler dès aujourd’hui des quartiers « Gare sud » et « Gare nord » ?

Lire la suite « La concertation sur l’avenir du Centre-Gare 1/ la notion de « Centre Gare » »

Etudes

La concertation sur l’avenir du Centre-Gare 2/ le patrimoine bâti

La question sur le patrimoine bâti vient en dernier dans le questionnaire : c’est dire la place que l’équipe municipale attribue au patrimoine. Deux indices permettent de nourrir les plus vives inquiétudes : la disparition des pavillons jumeaux de la rue du 14 juillet et de la rue Gatouillat, derniers témoins du passé cheminot de la ville, l’absence totale de réflexion patrimoniale concertée sur la transformation de l’ex-place Camélinat. Remarquons au passage que cette dénomination ancienne et toujours familière aux habitants du quartier a totalement disparu du dossier, au profit de la « Place des écoles », encore plus ancienne (p9). Ce détail est bien conforme à un procédé langagier de notre premier édile.

Plus inquiétant, le dossier relève la présence d’ « un tissu urbain mixte présentant des entités urbaines contrastées et peu de continuité : ilots mixtes, pavillonnaire moyennement dense, peu bâti, habitat collectif ancien, dents creuses », au début d’un paragraphe intitulé « un quartier(…) qui mérite un embellissement. »

Or c’est cette mixité qui confère son charme au quartier, ces « dents creuses » et ces jardins du «pavillonnaire moyennement dense » qui apportent des espaces verts et de la lumière à nos rues, c’est ce « habitat collectif ancien » affichant des ornementations d’époques révolues qui rehausse sa qualité patrimoniale. Loin de nous l’idée qu’il ne faudrait toucher à rien : le manque de logement est criant. On ne peut nier qu’il faille densifier les centre-ville. Reste à savoir par quel type de logement. Mais l’à-priori que ce type de paysage urbain est en contradiction avec « l’embellissement » est évidemment sous-entendu par les rédacteurs et les commanditaires du dossier. Ce qu’il faudrait, c’est une réflexion sur ce que l’on veut faire de chaque rue, à partir de sa qualité patrimoniale, et procéder de manière chirurgicale, au coup par coup. Ce qui se profile au contraire, c’est la brutale mise à l’alignement d’ilôts entiers avec des immeubles collectifs de 4 étages. Le refus d’imposer dans le PLU de 2015 la construction en retrait est un signe suffisamment éloquent. Puis viendra le temps où, par modification du PLU et du zonage, de nouveaux ilôts pavillonnaires proches du centre seront ouverts à la construction de grands immeubles.

Ainsi, la question posée sur la « mise en valeur du patrimoine bâti » est complètement biaisée. Scindée en « points forts et points faibles », elle n’offre à ceux qui suivent ce schéma logique aucune possibilité de développer une réflexion d’ensemble.

Il en est de même avec les questions sur les déplacements, la mise en valeur des espaces publics et paysagers, les services publics et les commerces. Le questionnement choisi vise à faire exprimer des vœux pieux sur des aspects partiels, certes importants à l’échelle des individus, mais sans qu’une vision d’ensemble soit suscitée. Rien n‘est fait pour inciter le citoyen à surmonter sa myopie.

P1040276

Etudes

La concertation sur l’avenir du Centre-Gare 3/ les commerces et la circulation

La réflexion sur le commerce ne peut être séparée de celle sur la circulation et le stationnement, ce qui est pourtant le cas dans le questionnaire. Malheureusement, on ne peut imposer par décret municipal l’implantation d’un commerce. On peut en revanche tuer un commerce en laissant un promoteur démolir l’immeuble où il est installé. (Voir le café de l’ex place Camélinat : la clientèle s’est reportée ailleurs). Ne nous voilons pas la face : si le petit commerce périclite, c’est parce que nos habitudes de consommation ont évolué. Il faut une politique active d’intervention sur le marché des baux commerciaux pour avoir une chance de sauver ce qui peut l’être encore.

Nos habitudes de déplacement privilégiant l’automobile rendent la fréquentation des commerces entièrement dépendante des facilités de stationnement. Nous ne pensons pas qu’il faille multiplier les parkings et s’engager dans la course sans fin du plus de parking et toujours plus de voitures. Nous pensons que l’effort doit être porté sur la fluidité du stationnement. Une période de gratuité ou de faible coût le temps nécessaire aux achats (une heure maximum), puis un coût et des amendes dissuasives lorsqu’on dépasse ce délai. Et surtout, une politique fermement répressive contre tous les abus, comme le stationnement en double file (souvent à hauteur d’une place libre !). Les lourds investissements de télésurveillance serviront-ils à lutter contre ce fléau quotidien du stationnement sauvage au mépris des autres usagers de la rue ? En général, les voies principales devraient être aménagées afin que les véhicules ne puissent s’installer sur le trottoir de sorte à obliger les piétons à marcher sur la chaussée, à leurs risques et périls (voir la rue du Gros Peuplier). Et les rues empruntées par les bus ne doivent plus faire l’objet d’un stationnement alterné, source de désordre lors du changement de côté.

Le plan de circulation fait l’objet d’une réflexion spécifique. Le projet du cabinet Egis, à la demande de la municipalité, vise à faire diminuer la circulation de transit en complexifiant la circulation sur les voies municipales par une multiplication des sens unique. Cela se tient. Le problème risque en effet de s’aggraver avec la future réduction de la capacité de la N3, une voie étant dévolue à un bus en site propre. Un autre sujet d’inquiétude est l’ouverture d’une nouvelle voie vers la zone d’activité des Pavillons-sous-bois depuis la rue Saint-Anne. Et que dire du trafic généré par le futur centre commercial pavillonnais près du canal ?

Le souhait d’un accès à l’autoroute vers la province au niveau de Bondy nord reste une illusion, le département ayant fait le choix, lorsqu’il en aura les moyens, d’une bretelle depuis la N3 pour délester le pont de Bondy.

Il reste que les problèmes de circulation relèvent tout autant de la responsabilité des citoyens que de celle des autorités. Sans effort individuel des habitants pour consacrer un peu de temps à se garer correctement et utiliser leur garage lorsqu’ils en ont un, pas d’amélioration possible.