La casse des services aux habitants avance à grands pas : après la fermeture annoncée de l’espace Averino, c’est le CIO qui est condamné à disparaître à Aulnay. D’un côté, les seuls espaces modernes accessibles aux associations du sud de la ville, de l’autre, un service essentiel à l’avenir professionnel des jeunes, dans un département déjà en manque de structures de formation, champion régional à la fois de la création d’emploi et de chômage des jeunes.
Dans les deux cas, c’est une initiative de la municipalité : vente d’Averino à l’EPFIF, refus de prolonger la location des locaux du CIO à l’Éducation Nationale. Y a-t-il une proposition de remplacement ? Si l’on prend l’exemple d’Averino, on peut douter du sérieux des affirmations municipales. Le texte de la délibération voté en Conseil Municipal parlait du baraquement de l’Avenue Circulaire, le Maire, qui semblait découvrir cette décision, parlait lui, des anciens locaux de la DDE en bordure du canal. Autant de locaux d’une vétusté insigne ; pour les seconds, déjà occupés par les réserves du CAHRA. On peut juger du sérieux d’une promesse de rénovation, lorsque le financement reste inexistant pour l’aménagement de la ferme Garcelon.
La course aux revenus fonciers prend un rythme effrené dans notre commune : les projets immobiliers sont en train d’éclore partout. Il n’est pas douteux qu’il y en aura un pour la belle parcelle du CIO, si bien placée près de la gare.
Jusqu’à quand les Aulnaysiens accepteront-ils la dégradation des services et des conditions de vie par l’augmentation incontrôlée de la population et de la circulation automobile, sans aucun autre plan d’ensemble que la carte blanche laissée aux promoteurs pour rentabiliser au mieux l’espace qui leur est offert ?
Les riverains du canal devraient s’inquiéter de la disparition programmée du foyer des Cèdres, prétendument trop coûteux à rénover. Qu’est ce qui empêche d’imaginer que ce magnifique emplacement servira bientôt à une opération immobilière d’ampleur, analogue à celle qui se développera sur Averino, avec assez de nuisances pour inciter les riverains à partir, séduits par les offres alléchantes des promoteurs ? Pourquoi la frénésie de constructions des bords du canal à Bobigny, Noisy-le Sec, Bondy et Pavillons-sous-bois s’arrêterait-elle à Aulnay ?
LES AULNAYSIENS NE SE RÉVEILLERONT-ILS QUE LORSQU’IL SERA TROP TARD ?