Nouvelles Constructions

AULNAY ENVIRONNEMENT ET LE PROJET DE RÉSIDENCE SENIOR

Nous pensons de notre responsabilité d’informer les Aulnaysiens qui s’inquiètent du retard pris par le projet de résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche.

Une solution de facilité pour les élus est d’en faire porter la responsabilité à Aulnay Environnement et Q.C.B.E. (Défense de L’environnement du Quartier Croix Blanche d’Aulnay Sous Bois et des Environs)qui ont mené une action en justice administrative si bien fondée que la municipalité a  décidé de retirer son permis.

La responsabilité de cet espoir déçu incombe totalement à la municipalité, pour deux raisons fondamentales :

  • Le refus obstiné de dialoguer avec les associations et les riverains, fortement impactés par le projet
  • La contradiction totale du projet avec l’engagement répété de défense de la zone pavillonnaire

Pour bien comprendre que ces affirmations ne sont ni gratuites, ni partiales, il est utile de revenir en arrière.

Un peu d’histoire :

  • 1999 : le site de l’Hôtel des Impôts est disponible pour une autre affectation. Les équipes municipales de Jean-Claude Abrioux jusqu’en 2003, puis de Gérard Gaudron jusqu’en 2008, tergiversent, et laissent le prix du foncier s’envoler, ce qui décourage les promoteurs.
  • L’EPFIF (Établissement Public Foncier d’Ile de France) acquiert finalement le terrain, charge à la municipalité d’Aulnay sous Bois de présenter un projet.
  • 2012 : l’équipe Gérard Ségura présente aux riverains  un projet de petits immeubles d’habitation qui provoque un violent rejet. La municipalité décide alors de créer un Comité de Pilotage largement ouvert, où figurent des habitants, Aulnay Environnement et Q.C.B.E.
  • A l’issue des débats, la municipalité présente un projet de petites unités représentant 45 logements d’une hauteur maximale de 11 mètres, compatible avec les caractéristiques d’un quartier pavillonaire.
  • 2014 : sitôt élue, l’équipe Bruno Beschizza enterre le projet, met fin au Comité de Pilotage, et laisse le terrain en friche durant toute une mandature. 
  • Le terrain devient un dépôt de matériaux pour les travaux d’assainissement entrepris dans le quartier, sans aucune des précautions définies par un rapport établi lors de la démolition de l’Hôtel des Impôts : sous des tonnes de matériaux, le tassement des terres au pied des chênes centenaires favorise leur dépérissement, prétexte pour qu’ils soient un à un abattus de 2021 à 2023, à l’exception d’un seul.  
  • 2021 : le Conseil de Quartier découvre le projet d’une résidence senior, un immeuble de 80 mètres de long sans aucun rapport avec les caractères du quartier pavillonnaire. Les riverains s’indignent : « on va avoir ce contre quoi on a lutté sous Ségura ! », « pas de ça chez nous ! ». On demande que les riverains soient associés à une concertation, refus absolu des élus. Première occasion de débloquer la situation rejetée.
  •  2022 : durant les vacances d’été, des riverains découvrent, avenue Jean Jaurès (et non avenue de la Croix Blanche, principalement impactée), derrière une camionnette-ventouse,  un affichage annonçant les travaux. Affichage non conforme, puisqu’il n’indique pas la hauteur des bâtiments. Les associations sont contraintes d’avoir recours à un huissier pour faire changer l’affichage. Il apparaît alors que la hauteur prévue n’est pas conforme au PLU, en dépassant les hauteurs permises en quartier pavillonnaire.
  • Les associations, en toute légalité,  demandent la communication du Permis de construire, on leur répond d’abord qu’il est égaré. À force d’insistance, on obtient le minimum, c’est-à-dire le plan masse où il apparaît une occupation massive du terrain, avec des zones de parkings et d’espace verts notoirement insuffisants.
  • Les associations déposent un recours gracieux auprès du Maire, auquel il n’est pas répondu. Deuxième occasion de débloquer la situation rejetée. Le seul recours qui reste aux associations est de consentir à des frais importants, de prendre un avocat et de saisir le Tribunal Administratif.
  • L’avocate peut alors avoir accès à l’ensemble du permis, et découvre, outre les contradictions avec le PLU, de nombreuses insuffisances du projet, eu égard à sa destination :
  • Les avis de services d’incendie et de secours, des responsables des réseaux d’eau et d’électricité, de Veolia, des Directions Départementales des Territoires (logement), de la Direction Régionale et Interrégionale de l’Aménagement  et du Transport n’ont pas été sollicités
  • Pas de schéma de gestion des eaux pluviales
  • Une surface insuffisante et un emplacement inadéquat pour les locaux d’ordures ménagères, aussi bien pour leur dépôt par les résidents que pour leur enlèvement
  • Vue sur le cœur d’ilot complètement obstruée sur 80 m, alors qu’elle doit être préservée au-delà de 20 mètres de façade.
  • Hauteur de 16 mètres non conforme au règlement
  • Une volumétrie, des matériaux et des teintes sombres en totale rupture avec le bâti environnant, portant atteinte à l’intérêt du quartier
  • Un nombre de places de stationnement insuffisant, un local vélo et deux roues motorisées non conforme

Il apparaît donc clairement que le permis de construire, accordé tacitement, n’a pas été correctement conçu par l’architecte, ni correctement examiné par les services municipaux.

  • Août 2023 : La solidité de la requête présentée par notre avocate conduit la municipalité à comprendre qu’elle n’aura pas gain de cause devant le Tribunal, si bien qu’elle retire son permis. Le Tribunal impose au promoteur et à la municipalité de dédommager les associations pour un montant de 1000€ chacune, ce qui représente à peine un tiers des frais engagés. Le promoteur paie ce dédommagement, nous attendons toujours le versement de la municipalité.
  • Juillet 2023 : la municipalité a changé de méthode pour passer en force : modifier le PLU et  assimiler le projet à une CINASPIC (Construction ou Installation Nécessaire à un Service Public ou d’Intérêt Collectif) et en assouplir les règles, particulièrement en matière de places de stationnement, de hauteur de construction et de retrait par rapport aux limites séparatives. Lors de l’enquête publique, nous avons exprimé notre désaccord : un CINASPIC n’a pas sa place dans une zone pavillonnaire. Nous attendons l’avis du commissaire-enquêteur et la décision du Préfet.

Le fond du problème :

  • en l’absence de toute information, il ne s’agit pas d’un service public, mais d’une opération immobilière.
  • Il ne s’agit pas d’un établissement supplémentaire, mais du remplacement de la Résidence des Cèdres, un établissement public dépendant du Centre Communal d’Action Sociale, par une structure privée ouverte au libre marché. Les résidents actuels des Cèdres et les nouveaux postulants ne doivent donc pas s’attendre au maintien dans la durée des conditions financières de l’actuelle résidence.

Nous ne sommes pas opposés à une construction destinée aux seniors sur le terrain de la Croix Blanche, mais nous demandons :

  • Qu’un dialogue avec les riverains et les associations soit établi, avec une information sincère et précise
  • Que le projet s’intègre harmonieusement dans le tissu pavillonnaire, avec 40% de la surface en espaces verts en pleine terre et compensation pour les arbres détruits
  • Que tout soit fait, en matière de stationnement, pour ne pas aggraver l’encombrement du quartier
  • Que l’établissement reste de statut public et soumis aux règles de l’Action Sociale
  • Que le Foyer des Cèdres situé sur la rive du canal  soit rénové et non promis à une juteuse opération immobilière au profit d’opérateurs privés.

Notre participation aux institutions qui permettent l’expression et l’information des citoyens (CODEV de la métropole du Grand Paris, journées Adaptaville) nous font découvrir qu’à Vincennes, qui engage une limitation des places de stationnement au profit de plantation d’arbres, ou à Villeneuve la Garenne, qui assure un suivi de chantier aux habitants, deux villes dirigées par des équipes situées dans la même zone de l’échiquier politique que notre municipalité, on a compris, et on répète que « rien ne peut être fait sans l’accord des habitants ».

Certes, la vie démocratique n’est jamais de tout repos, mais Aulnay doit-elle rester une ville qui lui tourne le dos ?

Actions

Résidence senior Croix Blanche : On change les règles !

Que faire lorsqu’on a approuvé un permis de construire dont on n’a même pas vu qu’il ne respectait pas le règlement du PLU, de sorte qu’Aulnay Environnement et Q.C.B.E. ont attaqué le projet et qu’on a été obligé de le retirer ?

Qu’à cela ne tienne, il suffit le changer le règlement ! La 4e modification du PLU d’Aulnay-sous-bois, déjà approuvé par le Conseil de Territoire,  permet de calibrer précisément le règlement sur le projet du promoteur !

    • imposer rue Jean Jaurès « ce signe architectural ponctuel » :

     « il sera possible de créer un élément architectural marquant dans un plafond de hauteur de 16 mètres » (p6/11)

    Ainsi on se dispense des règles auxquelles le règlement contraint le simple citoyen, qui dans la zone UG  ne peut élever de nouvelle construction au-delà de 11m. Mais ne boudons pas notre plaisir de pouvoir bénéficier d’un si bel embellissement de notre paysage urbain ! Cela valait bien une modification du PLU !

    • Mettre les places de parking à la portion congrue :

    La modification du PLU indique que pour une « résidence senior » d’une centaine de logements, avec des services spécifiques pour cette tranche d’âge, « le nombre d’employés (est) éventuellement inconnu lors du dépôt de la demande d’autorisation» (p 7/11). Il suffit de consulter sur le net les effectifs dans certaines résidences senior : une vingtaine de personnes! Alors que nous avions relevé l’insuffisance du nombre de places de parking, il est encore réduit au minimum : au lieu de « 1 place pour 3 employés + 1 place pour 200m2 de SDP (Surface De Plancher) », on exigera juste « 1 place pour 250 m2 de SDP ». Soit pour l’ancien projet  de 5000m: 25 places + places employés. On tomberait  à 20 places ! Les employés imprévisibles, les résidents et les visiteurs n’auront qu’à se garer dans une rue déjà saturée. Ou sur les trottoirs, comme c’est la coutume de laisser-faire à Aulnay !

    Cependant, quelques articles n’ont pas pu être changés :

    • « Toutes les façades doivent être conçues de sorte à ne pas porter une atteinte excessive à l’unité architecturale de leur environnement bâti ». (article 11/2.3). Les participants au Conseil de Quartier s’étaient précisément scandalisés de l’aspect d’un projet dont la volumétrie, les matériaux et les teintes sombres étaient en rupture complète avec le bâti environnant.
    • « La vue sur les cœurs d’ilots doit être conservée pour les façades (…) présentant un linéaire supérieur à 20 mètres ». Or le projet qu’Aulnay Environnement et Q.C.B.E. ont combattu avait une façade  de 80 mètres ! 

    Le nouveau projet tiendra-t-il compte du refus des riverains de voir implanter en plein quartier pavillonnaire un ensemble digne des casernes  qui ont fleuri dans toutes les villes des l’Est de la France à la fin du XIXe siècle ?

    Est-ce cela, l’intention affichée de « défendre la zone pavillonnaire » ?

    Il reste un point essentiel : cette « résidence senior » qui n’est pour l’instant qu’une opération immobilière privée remplaçant un établissement public dépendant du Centre Communal d’Action Sociale (Les Cèdres) peut-elle être vraiment assimilée à un CINASPIC (Construction ou Installation Nécessaire à un Service Public ou d’Intérêt Collectif) ? C’est en effet sur cette dénomination que repose la justification de ces modifications.

    Nous serons très vigilants sur le nouveau permis de construire dont nous espérons, lorsqu’on en demandera la communication, qu’on ne nous dira pas, comme pour le précédent : « on ne sait pas où il est !»

    QUAND LES ÉLUS VOUDRONT-ILS BIEN ASSOCIER LES AULNAYSIENS À LA TRANSFORMATION DE LEUR VILLE ?

    Actions, Nouvelles Constructions

    Résidence senior Croix Blanche : La municipalité et le promoteur doivent rembourser les associations AE & QCBE

    Le Tribunal Administratif de MONTREUIL, par son ordonnance du 19 novembre 2023, condamne la Commune d’Aulnay-sous-Bois et la société bénéficiaire de l’autorisation de construire (le promoteur) à verser la somme de 1.000 € à chacune des deux associations, Aulnay Environnement et Q.C.B.E, soit 2.000 €.

    Cette somme est loin de couvrir nos frais, mais elle contribue à légitimer notre bon droit. Il est malheureux que le budget communal soit amené ainsi à financer une action en justice à la suite du dépôt d’un permis de construire indéfendable en droit et surtout contraire aux vœux que les riverains ont exprimé en Conseil de Quartier.

    Que les Aulnaysiens se rassurent : cette somme servira à financer notre action, qui consiste entre autres à les informer de tout ce que la municipalité ne veut pas que l’on sache, et à porter leurs aspirations au développement d’une ville conçue avec eux, et non contre eux.

    Il ne faut pas rêver : la municipalité n’en tire pas la conclusion qu’il faut dialoguer.

    Seul le rapport de force compte pour elle, et elle a tous les moyens d’imposer sa volonté, tout simplement en changeant le règlement du PLU pour rendre son projet inattaquable.

    Nouvelles Constructions

    Résidence senior Croix Blanche :Aulnay Environnement et QCBE ont gagné la première manche

    Suite à la requête présentée devant le Tribunal Administratif par Aulnay Environnement et QCBE contre le permis de construire (tacite !) de la Résidence Croix Blanche, LE MAIRE A RETIRÉ SON PERMIS.

    D’évidence, les conseils du Maire ont compris que les arguments de notre avocate étaient imparables. Rappelons quelques-uns des manquements au PLU relevés dans le permis de construire :

    • Une surface insuffisante et un emplacement inadéquat pour les locaux d’ordures ménagères, aussi bien pour leur dépôt par les résidents que pour leur enlèvement
    • Un nombre de places de stationnement insuffisant, un local vélo et deux roues motorisées non conforme
    • Une vue sur le cœur d’ilot complètement obstruée sur 80 m, alors qu’elle doit être préservée au-delà de 20 mètres de façade.
    • Hauteur de 16 mètres non conforme au règlement
    • Une volumétrie, des matériaux et des teintes sombres en totale rupture avec le bâti environnant, portant atteinte à l’intérêt du quartier

    Quelques enseignements :

    • Incompétence de la direction des services de l’urbanisme qui a donné aveuglément son accord tacite à un projet non conforme. Combien d’autres projets ont été ainsi acceptés ?
    • Nécessité du recours coûteux en justice pour faire entendre la voix du simple bon sens, dans une ville où l’arbitraire est roi et où l’on doit constater le refus de tout dialogue. RAPPELONS QUE CE PROJET A PROVOQUÉ UN TOLLÉ AU CONSEIL DE QUARTIER, CE QUI N’A EU AUCUN EFFET SUR LA MUNICIPALITÉ.

    Qu’il soit bien clair que nos associations ne sont ni contre les constructions dans l’absolu, ni contre l’augmentation des possibilités d’accueil des seniors. Mais elles tiennent à dénoncer une fois de plus une opération qui en cache une autre :

    • Il n’est pas question d’une nouvelle résidence à Aulnay, mais du remplacement du foyer des Cèdres, avec une offre sensiblement supérieure de logements, mais plus petits, et sans rapport avec l’augmentation de la demande.  
    • Il s’agit d’un changement complet de statut : Les Cèdres sont un établissement public dépendant du Centre Communal d’Action Sociale,  avec des logements en location, Croix Blanche sera une résidence dont les logements seront accessibles sur le marché immobilier.
    • Il s’agit en fait de réaliser une belle opération immobilière, les bords du canal libérés par la démolition  des Cèdres constituant un emplacement particulièrement convoité.
    • Les résidents y gagneront un équipement qui sera (peut-être !) plus aux normes,  mais ils y perdront en agrément, au croisement de deux rues particulièrement bruyantes aux heures de pointe, avec comme seul espace vert le patio d’une résidence qui, dans le projet actuel, a l’apparence d’une caserne XIXe siècle.

    La résidence senior va prendre quelque retard, mais nous n’en sommes pas responsables. Une véritable concertation avec les riverains et avec les usagers (par exemple, leur a-t-on dit qu’il leur faudrait traverser tout la résidence pour déposer leurs ordures à côté du parking ?)  aurait fait gagner du temps.

    IL FAUT CEPENDANT S’ATTENDRE À CE QUE LA MUNICIPALITÉ PERSISTE DANS SON MÉPRIS POUR LES CITOYENS ET CHOISISSE DE PROPOSER UN RÈGLEMENT DU PLUI PERMETTANT DE CONSTRUIRE PLUS HAUT ET ENCORE PLUS MASSIF

    L’AULNAY DE DEMAIN DOIT SE FAIRE AVEC LES AULNAYSIENS, PAS CONTRE EUX !

    Nouvelles Constructions, plu

    LA MUNICIPALITÉ ET NOTRE PATRIMOINE : LE POINT SUR LA RÉSIDENCE SENIOR

    Décembre 2021 : la municipalité présente le projet de résidence senior au Conseil des Prévoyants

    LE PROJET EST MASSIVEMENT REJETÉ PAR L’ASSEMBLÉE LES ÉLUS REFUSENT TOUTE CONCERTATION AVEC LES RIVERAINS

    Août 2022 : l’avis de construction est affiché, et peu visible (constat d’huissier)

    SEPTEMBRE 2022 : Aulnay Environnement et Q.C.B.E. déposent un recours gracieux reprenant les griefs des habitants

    DÉCEMBRE 2022 : L’AVOCAT DES ASSOCIATIONS DÉPOSE UN RECOURS AUPRÈS DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DÉNONÇANT DES VIOLATIONS DU CODE DE L’URBANISME ET DU PLU ET NOTAMMENT :

    • Les avis de services d’incendie et de secours, des responsables des réseaux d’eau et d’électricité, de Veolia, des Directions Départementales des Territoires (logement), de la Direction Régionale et Interrégionale de l’Aménagement  et du Transport n’ont pas été sollicités
    • Pas de schéma de gestion des eaux pluviales
    • Une surface insuffisante et un emplacement inadéquat pour les locaux d’ordures ménagères, aussi bien pour leur dépôt par les résidents que pour leur enlèvement
    • Vue sur le cœur d’ilot complètement obstruée sur 80 m, alors qu’elle doit être préservée au-delà de 20 mètres de façade.
    • Hauteur de 16 mètres non conforme au règlement
    • Une volumétrie, des matériaux et des teintes sombres en totale rupture avec le bâti environnant, portant atteinte à l’intérêt du quartier
    • Un nombre de places de stationnement insuffisant, un local vélo et deux roues motorisées non conforme

    L’AVENIR DU PROJET DOIT ÊTRE DISCUTÉ AVEC LES RIVERAINS !

    arbres

    LA MUNICIPALITÉ ET NOTRE PATRIMOINE :  LA BRADERIE CONTINUE ! (1)

    On pourrait penser que le rôle d’un édile est de protéger, voire de mettre en valeur le patrimoine collectif. Nous savons qu’en ce qui concerne les grands arbres qui témoignent de l’histoire et justifient le nom de notre commune, c’est le cadet des soucis des élus aulnaysiens. Sur les terrains dévolus aux promoteurs, rien n’a été fait pour les inviter à préserver les magnifiques individus de la parcelle Le Camus, avec un cèdre magnifique et tout un groupe de chênes centenaires, dont le plus vieux de notre commune. Idem avec le grand marronnier de la parcelle autrefois occupée par la Croix Rouge, et on peut multiplier les exemples. Dernièrement, c’étaient les arbres près de la piscine, ou encore aux Merisiers.

    C’est évidemment encore plus choquant quand il s’agit de terrains qui dépendent directement de la Municipalité. On se souvient du massacre des tilleuls de la défunte place Camélinat, et maintenant c’est le tour des chênes de la Croix Blanche, découpés en rondelles. Pour faire des allumettes ?

    Combien de temps tiendra le dernier survivant d’un ensemble aussi majestueux ? Petit à petit, ceux qui se proclament les champions de la biodiversité détruisent allégrement les écosystèmes, et d’abord l’habitat des oiseaux.

    ET EN MÊME TEMPS CETTE MUNICIPALITÉ A LE FRONT D’INVITER LES HABITANTS À

    ENRICHIR UN ATLAS DU PATRIMOINE NATUREL !

    Il faut exiger que l’avenir du terrain de la Croix Blanche soit à l’ordre du jour du Conseil de Quartier du 8 juin salle Chanteloup !

    arbres, Nouvelles Constructions

    NOTRE PATRIMOINE DE GRANDS ARBRES  : LE MASSACRE CONTINUE !

    Il fut un temps où les édiles municipaux avaient le souci de préserver un minimum de grands arbres lors d’un programme immobilier. Il en fut ainsi, il y a une trentaine d’années, lors de la construction de la Grande Nef et du marché de la Gare. Quelques chênes centenaires sont encore là pour en témoigner. Il y a des architectes et des promoteurs capables de faire cela, pourvu qu’on le leur impose. Mais le patrimoine arboré, notre maire s’en moque ! Les chênes centenaires du terrain de la Croix Blanche, il a commencé par les faire disparaître de la liste des arbres remarquables du PLU. Puis il a laissé entreposer des tonnes de matériaux à leur pied, ce qui a conduit à en abattre la moitié, et aujourd’hui, on abat les derniers survivants !

    Rien n’oblige à abattre ces arbres ! Mais il faut créer le fait accompli.  Aulnay Environnement a déposé un recours administratif pour obtenir des modifications au projet immobilier de résidence senior, entre autre le respect de ce patrimoine arboré. On aurait pu penser que ce recours suspendait les travaux. Mais le promoteur n’en a cure, pas plus que la municipalité du cadre de vie de ses administrés. 

    TOUJOURS MOINS DE GRANDS ARBRES,

    C’EST TOUJOURS MOINS D’OISEAUX, PLUS DE CHALEUR ET DE CO!

    Conseils de Quartier, ValFrancilia/Ballanger

    Avec Aulnay Environnement, la victoire du bon sens et de l’intérêt général

    1/ Val Francilia

    Le Val Francilia de 2019 est donc mort, celui contre lequel, avec l’association VME, nous avons lutté. Finis les logements sous la zone de bruit, finie l’amputation et la privatisation du Parc Ballanger ! Cela, sans la campagne d’information lancée par les deux associations, les Aulnaysiens devaient l’ignorer, puisqu’aucun plan ne leur avait été communiqué. Or voilà qu’un plan (bien petit et imprécis) du nouveau Val Francilia figure enfin dans Oxygène. Et qu’y voit-on ? Que nos préconisations ont été adoptées par la municipalité. La friche PSA semble bien réservée aux activités économiques (au passage, que fait-on de la chaleur générée par le datacenter ?), et le périmètre a changé, intégrant explicitement la fosse à la Barbière, la zone des Mardelles et la « zone des hôtels », les espaces sur lesquels les deux associations proposaient de reporter le projet d’aménagement (voir, entre autres sur le site d’Aulnay Environnement, le « cahier d’acteur » publié le 15 avril 2019, et la publication sur les blogs du 29 mai 2019). Mais les habitants  des Ormes peuvent s’inquiéter : leur quartier est toujours dans le périmètre de Val Francilia, de même que l’Institut médico-éducatif Toulouse-Lautrec. Pour quoi faire ? Les Aulnaysiens n’ont pas à le savoir, les informations sur Val Francilia ont été réservées aux « acteurs institutionnels et représentants d’entreprises», les seuls invités à la réunion du 24 janvier à Scohy.

    Ce changement, conforme au simple bon sens, est bien à mettre l’actif des associations : sans la pression qu’elles ont exercée, les habitants n’auraient rien su de la véritable teneur du projet, et le Maire n’aurait pas renoncé à ce projet très mal pensé (mais il faut préciser qu’on était à la veille des élections). Un regret : tout l’argent dévolu à un cabinet d’études incapable de définir un projet raisonnable, en particulier en matière de circulation.

    2/ La résidence senior Croix Blanche

    Autre combat contre un projet aussi mal conçu, celui de la résidence senior de la Croix Blanche. Oxygène fait comme si de rien n’était, mais actuellement un recours d’Aulnay Environnement associé à QCBE entraîne un report des travaux et certainement une modification du permis de construire. Un permis accordé de façon « tacite » et qui présente encore de nombreuses aberrations, en contradiction avec le règlement du PLU (voir le dossier dans la rubrique « actions » du site d’Aulnay Environnement, mais qui n’a pas pu inclure les erreurs de conception interne, puisque nous n’avons eu accès, avec de grandes difficultés, qu’à une partie des documents, le reste n’étant accessible qu’après demande de notre avocate, dans le cadre du recours).  L’amélioration du projet sera là aussi imputable à l’action associative.

    3/ Les conseils de quartier

    Chacun peut le constater : les conseils de Quartier ne fonctionnent pas comme ils devraient. Le règlement (à consulter sur le site d’Aulnay Environnement) prévoit une assemblée de conseillers qui élaborent des projets pour le quartier et pour la ville, alors qu’il ne s’agit actuellement que d’un hybride de tribune pour la municipalité et de bureau des doléances avec tout un florilège de réponses dilatoires. Nous vous invitons à agir pour que les Conseils de Quartier soient conformes à leur vocation et au règlement voté par la municipalité (à consulter sur aulnayenvironnement.fr), en contactant notre site pour signer une lettre au Maire, prélude à un recours en plus haut lieu.

    POUR LA DÉFENSE DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL,GENS DE BONS SENS, REJOIGNEZ AULNAY ENVIRONNEMENT !

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    La mairie annexe à la ferme Garcelon : les nouveaux fabulistes

    On ne peut nier à la propagande municipale une qualité : sa réactivité. À peine avions-nous déposé un recours contre le projet de résidence senior afin d’obtenir une véritable concertation avec les riverains, que nos boîtes aux lettres ont reçu un somptueux 4 pages (aux frais des contribuables) vantant les mérites du projet. De nombreuses libertés y sont prises avec la vérité pour masquer ce dont il s’agit véritablement : deux juteuses opérations immobilières touchant aussi bien le terrain de la Croix Blanche que celui de la résidence des Cèdres promise à la destruction. Nous y reviendrons en détail.

    La mairie Annexe actuelle et une vue de la Ferme Garcelon

    Mais Il convient d’abord de se pencher sur l’annonce  du transfert de la Mairie annexe dans la ferme Garcelon. Qui peut croire à cette fable, qui sent à plein nez l’improvisation ? Jamais il n’en avait été question, jusqu’à ce que nous dénoncions la disparition de ce service bien utile aux habitants des quartiers sud. Si la chose avait été pensée en même temps que le projet de résidence, où sont les belles images analogues à celles de la résidence (auxquelles il ne faut pas se fier, les images de ce genre n’ont jamais de valeur contractuelle)  Où sont les plans ? Et surtout : où est le financement ? La propagande municipale vise à nous faire oublier la réalité désastreuse des finances communales, qui explique la course effrénée à la densification pour augmenter le volume des taxes foncières.

    Nous nous sommes réjouis que la ferme Garçelon ait été acquise par la collectivité. C’est un précieux élément patrimonial, au même titre que sur le trottoir d’en face, la maison peinte par Utrillo, qui a été sacrifiée et massacrée par un entrepreneur privé, un bon test de la compétence des services qui ne pouvaient ignorer que la bâtisse ne résisterait pas au projet de l’acquéreur.

    Mais la ferme Garcelon, en l’état, n’est absolument pas adaptée à l’accueil du public, et nécessite de très gros travaux, encore plus chers dans le contexte actuel, si l’on veut conserver ses qualités patrimoniales. Pour en faire une Mairie annexe, la démolition, comme en face, ne serait-elle pas la solution la moins coûteuse ? A moins que l’on installe un préfabriqué dans la cour: mais dans ce cas, où sont les améliorations qu’on nous vante pour les employés municipaux ?

    La parole de cette équipe municipale, dont le programme de 2020 promettait une salle des fêtes et une médiathèque, a perdu toute crédibilité.

    Il faut que changent toutes ces pratiques contraires à une vraie démocratie.

    EXIGEONS UN VRAI DÉBAT, UNE VRAIE CONCERTATION SUR LE PROJET CROIX BLANCHE, AVEC UN COMITÉ DE SUIVI COMPRENANT DES RIVERAINS !