Quel bilan tirer de la réunion sur le PLUI organisée jeudi 5 décembre à Aulnay ?
Une soixantaine de personnes ont réussi à trouver le chemin de la réunion, organisée dans le no man’s land de l’ex usine PSA, pour entendre la présentation du PLUI faite par les responsables du territoire. Beaucoup de responsables associatifs et quelques élus, très peu de citoyens sans attache associative ou politique, faute d’un lieu central et facilement accessible. Et en l’absence d’une volonté du Président du terrtoire de faire participer les citoyens (un Conseil de quartier programmé le même soir à Aulnay).
Malgré les pannes de micro et d’écran témoignant de l’efficacité aulnaysienne, le débat par ailleurs bien maîtrisé a laissé suffisamment de temps pour aborder la plupart des sujets traités par le PLUI : le cadre de vie, la construction, la circulation, etc.
Les responsables associatifs et les élus de quelques-unes des 8 communes ont fait leur travail en faisant remonter les attentes des citoyens, en dénonçant des situations aberrantes et nuisibles, en particulier à Drancy et au Tremblay.
Les responsables chargés de la rédaction du PLUI ont rempli leur rôle en expliquant courtoisement que le PLUI ne peut concerner que les opérations à venir, ou que le PLUI n’est pas compétent sur un certain nombre de problèmes. Ils se sont cependant engagés à étudier certaines incohérences ou omissions, et à recevoir ceux qui ont à exposer un cas particulier.
Dans cette comédie de la concertation, chacun a donc maîtrisé correctement sa partition. Le public sait parfaitement qu’il n’y a pas grand-chose à attendre d’une telle réunion, mais tous les responsables associatifs se disent qu’à force de répéter les mêmes choses, de répercuter les attentes et les insatisfactions, voire les souffrances des citoyens, il finira bien un jour par en sortir quelque chose, en tous cas que l’on pourra faire comprendre aux décideurs qu’ils ne peuvent pas aller trop loin, au mieux que l’on pourra obtenir des améliorations à la marge. Mais personne n’est dupe de l’efficacité de la concertation. La seule satisfaction immédiate, c’est d’avoir fait entendre la voix des citoyens.
Certains cependant n’ont rien compris à cette réalité. M. Cannarozzo, second adjoint au Maire d’Aulnay, comme dans toutes les réunions publiques, s’est encore cru investi de la mission de fermer le ban, en nous expliquant qu’il fallait comprendre que les choses prennent beaucoup de temps, que les décideurs sont en proie à des injonctions contradictoires, et qu’il faut d’abord penser à nos enfants. En substance, que tout ce que nous avions exposé était nul et non avenu, puisqu’il fallait nous rappeler des évidences que nous ignorions. Et sous-entendu, avec toute la hauteur d’un vieux politicien, on nous faisait comprendre ceci : « vous n’êtes que des enfants, laissez faire ceux qui savent. »
Voilà comment pensent et parlent nos élus à Aulnay, un discours de plus en plus insupportable.
Il y a quelques jours, à la Cour d’Appel de Paris, est tombée la nouvelle de la victoire des associations sur une entreprise, le CMMP, responsable de la pollution à l’amiante de tout un quartier central d’Aulnay, ce qui a entraîné la dégradation de la santé des riverains, dont plusieurs sont décédés des suites de cette pollution.
De 1995 à 2015, les associations (collectif des riverains, Ban Abestos France, Addeva 93, Aulnay Environnement) ont mené une lutte incessante, dans laquelle Aulnay Environnement a joué un rôle fédérateur. Cette lutte a conduit la municipalité de Gérard Gaudron, d’abord peu sensible au problème, à déménager l’école du Bourg proche de l’usine. C’est ensuite l’équipe de Gérard Ségura qui a assuré la démolition de l’usine et la dépollution du site, avec évidemment tout un environnement de procédures techniques très coûteuses.
Dans un communiqué du 29 novembre, proprement scandaleux, la municipalité dirigée par Bruno Beschizza s’attribue tout le mérite de la décision qui condamne la société CMMP à verser à la commune la somme de 13 millions d’Euros, en oubliant le dédommagement aux associations, en reconnaissance de leur rôle essentiel.
Il faut rappeler encore l’arrêt de la Cour d’appel : « l’investissement bénévole des associations en cause dans la problématique de la dépollution du site de la société CMMP au regard de l’amiante, de la sécurité et de la santé des riverains et des enfants scolarisés est avéré dans ce dossier. Il a permis d’ouvrir la question de la dépollution du site et de sa remise en état dans le cadre d’un débat citoyen et pas seulement économique. »
LE COMMUNIQUÉ DU MAIRE, PARACHUTÉ À AULNAY BIEN APRÈS LA DISPARITION DU SITE, EN FAISANT SILENCE SUR LE RÔLE EXEMPLAIRE DES ASSOCIATIONS, CONSTITUE UNE INSULTE FAITE À TOUS LES MOUVEMENTS CITOYENS.
Nous venons d’apprendre une très bonne nouvelle : la cour d’appel de Paris a condamné le CMMP à payer le désamiantage, la dépollution et la déconstruction de l’ancienne usine de broyage d’amiante d’Aulnay-sous-Bois.
Dix ans de procédure judiciaire mais la justice est enfin rendue : le pollueur sera le payeur.
C’est l’aboutissement de 30 ans de lutte acharnée d’un mouvement citoyen uni d’abord pour le démantèlement de l’ancienne usine sous confinement total et maintenant le remboursement du coût de l’opération par le pollueur.
pour réfléchir ensemble à la façon de participer à l’enquête publique qui permet aux citoyens de donner leur avis sur le PLUI de Terres d’Envol, qui déterminera toute l’évolution future de notre territoire (8 communes).
Ce PLUI imposera des adaptations au PLU d’Aulnay et corrigera quelques aberrations permises par le PLU de 2015 fabriqué par nos élus et derrière lequel ils s’abritent. Néanmoins, il présente de graves défauts qu’il nous faut dénoncer à l’occasion de l’enquête publique.
Nous en discuterons ensemble avec Francis REDON, président d’Environnement 93, dont Aulnay Environnement est adhérente. Sur le site d’Environnement 93, on trouvera tous les documents nécessaires, en particulier les avis des organismes environnementaux officiels (MRAe, SAGE, CIPERNAF) qui émettent des réserves ou un avis défavorable.
Comment participer à l’enquête publique, prolongée jusqu’au 10 janvier 2025 :
Par courrier postal à la commission d’enquête à l’adresse suivante : Monsieur le président de la commission d’enquête du PLUI de Paris Terres d’Envol – BP 10 018 – 93601 Aulnay-sous-Bois.
Comment échanger avec le commissaire-enquêteur :
Une réunion publique se tiendra le 05 décembre 2024 à partir de 19h30 à l’Espace Saint-EX – 25 bd André Citroën, 93600 Aulnay sous-Bois.
des permanences au Centre Administratif d’Aulnay :
Jeudi 28 novembre 14h30-17h30
Lundi 02 décembre 14h30-17h30
Mercredi 11 décembre 09h00-12h00
Samedi 21 décembre 09h30-12h30
Une réunion publique a eu lieu à Sevran à la seule initiative du maire de Sevran, avec près de 150 participants ! A Aulnay, nos élus ne se préoccupent pas de faire participer les citoyens, mais les Aulnaysiens feront-ils l’effort de participer ?
Un exemple très précieux, lorsque l’on sait que la construction d’un datacenter est aussi prévue dans le nord d’Aulnay.
Mise à part la première phrase, la contribution de la société Airbus Helicopters datée du 14 novembre est un « copié-collé » intégral du texte daté du 8 octobre de Terres d’Envol, dont notre Maire est le président. Une si troublante répétition des arguments (fresques murales retraçant l’histoire de l’aviation, hébergement des données des sociétés, récupération de la chaleur produite par le datacenter ) montre combien est profonde l’entente entre les deux parties.
En regard, et reprenant l’avis de l’Autorité Environnementale, la contribution d’Environnement 93 (dont Aulnay Environnement est adhérente) pointe, entre autres :
L’absence de prise en compte d’une crèche située à 100 mètres du projet qui sera lourdement impactée par des travaux de construction étalés sur 6 ans (150 camions/jour en période critique) et en général, une étude d’impact qui ne permet pas d’évaluer l’impact de la circulation des poids lourds dans une zone qui comprend un lycée, deux écoles primaires et deux crèches.
Une émission de gaz à effet de serre produits par les groupes électrogènes du datacenter équivalente à la totalité des émissions annuelles de la ville de Dugny
Aucun engagement précis sur la récupération de la « chaleur fatale » produite par le datacenter.
Le tout assorti d’une contre-vérité : alors que les deux textes laissent entendre une « acceptation des populations locales », l’enquête publique témoigne à Dugny du rejet du projet par les habitants.
NAÏVEMENT, ON S’ATTENDRAIT À CE QUE L’AVIS D’UN ÉLU REPOSE SUR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL, MAIS IL SEMBLEQUE POUR NOTRE MAIRE, PRÉSIDENT DU TERRITOIRE, SEUL COMPTE L’INTÉRÊT D’UNE ENTREPRISE PRIVÉE.
Rue Jean Jaurès, c’était l’état de nos trottoirs avant les chutes de neige, en tous cas ceux que les riverains avaient pris soin de balayer, pour sécuriser les déplacements de leurs concitoyens.
A ce moment, il était facile d’évacuer ces tas de feuilles bien sèches, alors que la dégradation météo à venir était bien annoncée.
Les services de nettoyage privatisés par la municipalité sont confiés à Nicollin. En plein été, lorsqu’il n’y a pas grand-chose à ramasser, les employés de la société passent tous les jours, longuement, dans un vacarme assourdissant.
A présent qu’on a besoin d’eux, que les feuilles collent sous la chaussure et glissent les unes sur les autres, qu’attend Nicollin ?
Pour ne pas risquer la chute, les passants marchent sur la chaussée, à leurs risques et périls, de peur de glisser et tomber, et qu’attend Nicollin ?
Manifestement, que toutes les feuilles soient tombées ! Qu’importe que les gens chutent, c’est la fin de celles des feuilles et la rentabilité qui l’emportent.
ENCORE UNE FOIS, À AULNAY, LE SORT DES PIÉTONS N’INTÉRESSE PERSONNE !
Nombreux ont été les Aulnaysiens à être choqués autant par la couverture que par le contenu d’Oxygène.
La couverture présente une situation proprement scandaleuse : un automobiliste a garé son véhicule sur le trottoir et force donc une personne en fauteuil roulant à descendre sur la chaussée. Mais nous n’avons là qu’une situation extrême : en raison de l’incivilité de nombreux automobilistes, dans beaucoup de nos rues, PMR ou pas, tous les piétons sont obligés de descendre sur la chaussée. C’est un premier scandale.
Mais il y en a un second : la proclamation qu’Aulnay (entendons : la municipalité, car il n’y a qu’elle qui parle dans ce bulletin) se mobiliserait contre ces incivilités ! OR RIEN À L’INTÉRIEUR D’OXYGÈNE NE VISE À METTRE FIN À CETTE INCIVILITÉ DONT NOUS SOUFFRONS TOUS. Nulle part, le piéton n’est pris en compte, on dirait qu’il n’y a à Aulnay que des automobilistes : p17, il n’est question que des infractions de conduite, pas de stationnement. Soyons juste : p16, on trouve bien la liste des amendes encourues par ceux qui commettent des incivilités en-dehors d’un véhicule. Mais rien sur le stationnement sur les trottoirs !
Tant pis pour les bons citoyens, comme les flatte le second Adjoint au Maire, qui abandonnent la voiture pour les transports en commun, bus ou RER, tant pis pour les personnes qui tirent leur chariot pour aller faire leur marché, tant pis pour les jeunes parents et leur tout-petit en poussette, tant pis pour tous les enfants qui reviennent de l’école ou du collège, et tant pis pour toutes les Personnes à Mobilité Réduite !
À quoi servent donc les effectifs si nombreux de la police municipale ? À quoi servent les si coûteuses caméras de surveillance ? Un seul exemple : quand se décidera-t-on à verbaliser systématiquement le stationnement sur les trottoirs de la rue Paul Langevin qui conduit au collège Du Parc, à l’école Jean d’Ormesson et aux commerces de la place Abrioux, dont notre Maire est si fier, et dont le parking souterrain est souvent à moitié vide ?
Mais n’y a-t-il pas aussi une INCIVILITÉ DE L’URBANISME ? Supporterons-nous longtemps le laisser-faire de la Municipalité qui, sans même se préoccuper d’imposer des aménagements appropriés, laisse construire d’énormes immeubles au ras de trottoirs étroits qui se retrouvent plusieurs jours par semaine encombrés par les poubelles collectives ? Le PLU a bon dos, que cette municipalité a conçu elle-même, sans souci des piétons ! La civilité des circulations douces, notre municipalité l’ignore !
PROVOCATION OU INCOMPÉTENCE ? LES LECTEURS CHOISIRONT !
Jamais la moindre réflexion n’a été engagée pour le confort et la sécurité des piétons.
Et pourtant, les remèdes existent : mobilisation de la police municipale pour verbaliser systématiquement ces infractions, établissement d’un stationnement payant, ou simplement mise en zone bleue de toutes les zones proches de la centralité.
QUAND NOS ÉLUS PENSERONT-ILS DAVANTAGE À LA PIÉTAILLE DE LEURS ADMINISTRÉSQU’AUX PROFITS DE L’ARISTOCRATIE DES PROMOTEURSET DES QUELQUES BÉNÉFICIAIRESDES COÛTEUX TRAVAUX D’EMBELLISSEMENT DU BOULEVARD DE STRASBOURG?
Présents : René-Augustin BOUGOURD, Christian BAUSSON , Evelyne DEMONCEAUX, Robert HALIFAX, Gilles BRUTEL, Tony BALLIN, Christian SCHAAL, Lynda BOUTHEON, Jean-Claude PUENTE, Guillemette MEROT, Martine CADART, Philippe SYLVAN, Stéphane SCHURCK
Excusés : Jean-Louis KARKIDES, Alain AMEDRO, André CUZON, Jack CHANTEREAU, Annie GUYOT
Ordre du jour :
Échanges sur le texte « Se former à la culture du risque – Réflexions sur le PLUi et l’avis de la MRAe
Participation et contribution à l’enquête publique.
Déroulé de la réunion :
1- Échanges à propos du dernier communiqué de René : « Se former à la culture du risque »
Pour les personnes destinataires du texte, le fait d’évoquer le drame survenu en Espagne suite aux inondations catastrophiques n’a pas posé de problème. Cette introduction permettait de développer 2 évidences : « le dérèglement climatique » et la nécessité de s’y adapter en changeant notamment de comportement.
Il existe une réalité géographique à Aulnay : la ville est traversée par 2 rivières et par un réseau de rus. La partie sud autrefois couverte de forêts avec de nombreuses mares reste plus exposée que le nord aux risques d’inondation. Ce fut une réalité en 1982 et 2013 (caves inondées, rues transformées en torrents).
Même si les bassins de rétention ont en partie amélioré l’évacuation des eaux pluviales, les risques d’inondation sont réels suite à l’imperméabilisation des sols et les épisodes de fortes précipitations. Individuellement, chacun peut s’y préparer et les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour réduire les risques plus accrus d’inondation.
2- Réflexions à propos du PLUi et de la MRAe
Documents à disposition : grande carte d’Aulnay avec les zones et secteurs – le document présentant les OAP à Aulnay (Orientations d’Aménagement et de Programmation) – l’avis de la MRAe (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) sur le projet PLUi
Contribution de Francis REDON, Président d’Aulnay Environnement 93
-Il constate une incohérence dans la présentation (nomenclatures différentes entre les 8 communes)
-La prévision d’évolution démographique de l’EPT dans le PLUi est différente de celle de la Métropole , d’où la question de la pertinence de l’objectif des 2 322 nouveaux logements par an.
-25% des bureaux sont vacants. En prévoir davantage en centre ville n’est pas une bonne idée.
-OAP Gros Saule, le projet est en contradiction avec les objectifs du PLUi car il ne permettra pas de renaturaliser le ru
-les futurs data-centers : où les implanter? Comment récupérer la chaleur produite ? Il regrette qu’ils ne soient pas une nouvelle source d’emplois .
Pour faciliter l’évacuation des eaux, il rappelle les engagements de la commune, de la métropole et des aménageurs, autant que les recommandations du SAGE :
– rouvrir les rus et rivières. Leur emprise doit être garantie dans les OAP
– désimperméabiliser les sols le plus possible
– garder en pleine terre environ 20 % de la surface totale de 78 km2 du Territoire.
Autres réflexions des personnes présentes
Le document présentant les projets d’OAP d’Aulnay semble globalement répondre aux objectifs du PLUi et aller dans le bon sens: améliorations du cadre de vie des habitants par les qualités urbaines, paysagères et architecturales, développement durable, prise en compte des enjeux environnementaux . Mais ne sont-ce que des bonnes intentions, sans volonté concrète ?
Exemple de l’OAP Vieux Pays : structurer une façade urbaine et dynamique le long de la RD 115 – consolider le tissu commercial – créer de nouvelles liaisons douces – une trame verte et paysagère – 2 nouveaux parcs
La MRAe met par contre en évidence le manque de précisions, de nombreuses carences. Elle a dressé une liste de 40 recommandations et demande qu’un nouveau document tenant compte de ces recommandations soit présenté avant l’enquête publique.
Concernant les OAP, elle écrit :
« la présentation des OAP est claire mais le texte indique bien souvent des intentions sans fixer d’objectifs précis , sans orienter suffisamment les conditions de réalisation des projets, de telle sorte qu’il s’agit de dispositions évasives produisant peu d’obligations pour un maître d’ouvrage ».
Il faut notamment reprendre chaque OAP pour préciser les mesures prises pour éviter ou diminuer les impacts négatifs de l’urbanisation. (lutte contre les îlots de chaleur, pollution de l’air, sonore, des sols, risques industriels …)
Pour chaque OAP, des indicateurs de sensibilité permettent de caractériser chaque secteur en fonction des grands enjeux : vulnérabilité aux îlots de chaleur – sensibilité de la trame verte et bleue – aux risques naturels et aux nuisances (qualité de l’air, bruit).
3 niveaux : faible – moyen – fort.
Les OAP d’Aulnay ont le niveau FORT pour les risques et les nuisances. Une densification plus importante augmentera ces risques, d’où la nécessité de ne pas construire en bordure de grande voie ou proche du cône de bruit aérien.
Aucune mesure concrète n’apparaît dans les OAP pour répondre à toutes ces nuisances.
La partie « Règlement » du PLUi contient les règles d’urbanisme appliquée aux 8 communes : implantations du bâti, occupation au sol, hauteurs maximales, taux de pleine terre, plantations …
Le règlement est un document très complexe, les règles d’urbanisme changent dans une même zone selon le type de construction. Il reste flou pour le recul par rapport au trottoir mais c’est à présent une possibilité. Flou également et très variable sur le pourcentage de terrain laissé en pleine terre , selon les zones et le type de construction.
On s’aperçoit qu’actuellement, les entorses au PLU local sont nombreuses : division des parcelles (3 maisons sur la surface, jardins bétonnés, pas d’arbre malgré d’obligation de planter un arbre par tranche de 100 m2 de pleine terre…)
Comment obtenir que le règlement du futur PLUI soient respecté, alors que celui du PLU de 2015 souvent, ne l’est pas ?
Rappel des zones :
U1 zone pavillonnaire – U2 zone de centralité – U3 zone urbaine mixte – U4 bourgs et centres anciens –
U5 zone de grandes résidences – U6 zone économique – U7 zone d’équipement – N zone naturelle – A zone agricole
3- Participation aux permanences de l’enquêteur public :
jeudi 28 novembre 14h30 – 17 h30: Evelyne et René
lundi 2 décembre 14h30 – 17h30 : Christian et Stéphane
mercredi 11 décembre 9h30 – 12h30 : Gilles et Robert
samedi 21 décembre9h30 – 12h30 : Lynda
Pour finir ce compte-rendu, proposition qui reprend les propos de René et l’idée d’Alain : il ne faut pas que nos commentaires sur le PLUi soient semblables.
Est-il possible dès à présent de dresser une liste de questions pour pouvoir diversifier nos contributions et traiter les 40 recommandations ? se contacter avant et après chaque permanence pour faire le point ?
Il est impératif de déposer des avis nombreux, concordants mais diversifiés sur le site Paris Terres d’envol pour l’enquête publique du PLUi
Prochaine réunion Mardi 3 décembre Salle local Foyer Dumont 20h
Quel enseignement peut-on tirer de la catastrophe survenue dans la région de Valence ?
Que les termes de « réchauffement climatique » doivent être abandonnés au profit de ceux de « dérèglement climatique » : nous devons nous attendre à des événements sans précédent, beaucoup plus destructeurs et meurtriers.
Qu’il va falloir s’y adapter, et changer nos comportements face à des risques toujours plus forts.
Bien sûr, Aulnay n’est pas dans la zone méditerranéenne, exposée aux « épisodes cévenols », nous n’avons pas de fortes pentes et de risques de voir des torrents dévaler des montagnes, mais à Aulnay comme ailleurs, il y a une géographie avec des risques spécifiques en cas de précipitations exceptionnelles.
Le nord d’Aulnay est traversé par deux rivières, le Sausset et la Morée. La plupart des Aunaysiens l’ont oublié, car ces cours d’eau ont été souterrainement canalisés, et donc invisibles. Comme partout, on a oublié qu’une rivière est un espace vivant, soumis à une alternance de périodes de basses eaux (étiage) et de crues , avec un lit mineur et un lit majeur, une zone d’inondation quand surviennent de fortes pluies. Tous ceux qui dans le nord de la France ont été inondés cet hiver l’ont découvert à leurs dépens, comme d’ailleurs les Aulnaysiens résidant dans certaines rues juste au nord des lignes du RER, car ce réseau souterrain s’est trouvé une fois de plus saturé.
Tout le sud d’Aulnay est historiquement une zone humide, où de grandes mares ont longtemps été visibles au milieu de la forêt qui couvrait toute cette zone. Si la forêt a ici été présente jusqu’au XIXe siècle, si les seigneurs du Moyen Âge ne l’ont pas fait défricher, c’est pour de bonnes raisons. Durant une bonne partie du siècle passé, les habitants du sud d’Aulnay ont ainsi été exposés aux inondations : c’est alors qu’a été crée une association des Inondés, dont Aulnay Environnement est l’héritière.
À Aulnay comme ailleurs, l’oubli de l’histoire et de la sagesse de nos aînés, qui savaient composer avec les contraintes de la nature nous expose aujourd’hui aux plus grands risques. Il y a quelques décennies encore, les règles de construction exigeaient que les pavillons soient surhaussés, et les caves ne pouvaient dépasser une certaine profondeur, pour ne pas frôler la nappe phréatique.
Certes, aujourd’hui, le réseau d’évacuation des eaux pluviales a connu de grands progrès, avec une série de bassins de rétention et de « dalots », mais en même temps, on a multiplié les parkings souterrains et les cuvelages qui interdisent l’infiltration des eaux, on laisse partout imperméabiliser les sols. Ce qu’on a gagné d’un côté, ne l’a-t-on par annulé d’un autre ? Le réchauffement climatique, avec l’intensification des précipitations ne rend-il pas plus présent le risque des pluies centennales (dont la probabilité chaque année est de 1/100), ou même décennale (1/10) ? Qui a oublié les inondations de 2014 à Aulnay ? Qui a oublié que certaines rues étaient soudain devenues des rivières ?
Comment doit-on modifier nos comportements ? Par une réflexion commune. En se souvenant qu’il y a quelques années, à Nice, des gens sont morts noyés parce qu’ils ont voulu sortir leurs véhicules des parkings souterrains. Les Conseils de Quartier, s’ils existaient encore à Aulnay, conformément à la loi, pourraient être le lieu de cette réflexion. Les conseillers pourraient porter le message que la végétation permet de capter une partie de l’eau, et qu’un maximum de « pleine terre » doit être préservé.
Et il faudrait aussi avoir à la tête de notre cité, des gens qui pensentà l’avenir et à la sécurité de leurs administrés, et contiennent l’appétit des promoteurs.