
Il y a un an, nous demandions une modification du projet de construction au carrefour Rues de Sevran / Route de Mitry, voies départementales à fort trafic, pour permettre un aménagement destiné à faciliter la circulation, et non à la rendre plus difficile après la suppression du « tourne à droite » de la rue de la Croix Verte. Le projet a été retoqué, car il nécessitait le dépôt préalable d’un « Projet d’Aménagement » en raison de la cession d’une voie publique au promoteur. Le nouveau projet est un peu différent, mais il continue à se moquer du problème de circulation, et même, il l’aggrave. Faut-il s’étonner d’un tel mépris de l’intérêt général ?
Soyons clair : construire au ras du trottoir sur le carrefour de deux axes structurants de la ville est une hérésie. Mais il est impossible à un promoteur de ne pas maximiser son profit, autant qu’à l’équipe municipale de faire prévaloir l’intérêt général.

Pour les habitants de l’immeuble dont les appartements donnent sur le carrefour, il faudra vivre une partie de la journée et de la nuit fenêtres fermées, avec la pollution des moteurs tournant au ralenti, puis le bruit des démarrages au feu. Il faudrait évidemment ici construite en retrait, d’autant qu’un arrêt de bus est prévu, et utiliser cet espace pour des dispositifs fluidifiant la circulation, par exemple un rond-point.
Du point de vue de la circulation, le défaut fondamental de ce projet, outre la disparition de la rue de la Croix Verte, est le risque de voir le trafic de transit se détourner (merci Waze !) vers la voie nouvelle qui desservira les entrées et sorties de parking du nouveau lotissement, sans parler des usagers de la crèche. La sortie vers la rue Jules Princet étant prévue en sens interdit, tous ces véhicules seront détournés vers la rue Edmond Poncet et la rue Aristide Briand, détériorant les conditions de vie de tout un quartier pavillonnaire. En matière de circulation, nous ne pouvons que constater l’incurie de nos élus, incapables d’anticiper un plan global de circulation, comme l’a déjà montré l’approbation d’un immeuble rétrécissant la rue Jules Princet.
Enfin ce projet tourne le dos au patrimoine, avec la disparition de la maison des Pailleux, l’un des très rares vestiges du passé agricole de la commune, jadis défendu par le CAHRA, et qu’on a sciemment laissé se dégrader irrémédiablement. Quant à l’environnement, avec la disparition des jardins et de quelques très grands arbres, la surface en espaces verts va se trouver divisée par 2, avec un parking souterrain de 200 places sur dalle qui mettra fin à l’infiltration des eaux de pluie. De tout cela, on se moque éperdument. Et quelles places supplémentaires prévues dans les crèches et dans les écoles, déjà surchargées ?
La municipalité fait don au promoteur de biens communaux (rue de la Croix Verte, ancien commissariat), mais avec quelles contreparties ? S’il y en a , ce ne sera visiblement pas au profit des citoyens qui verront leur qualité de vie se dégrader.
On a failli oublier : une douzaine de pavillons rasés ! Pour la défense de la zone pavillonnaire, zéro pointé !
CONSTRUIRE, OUI, MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT !

J’habite au soleil levant dans l’un des pavillons et ne suis pas d’accord avec vous. Aulnay a de plus en plus d’aulnaysiens, il est urgent que les gens puissent se loger, c’est moins cher d’acheter un appartement qu’une maison. De plus, vous oubliez un paramètre ceux qui vendent leur maison, le font volontairement car ils ont d’autres projets. Ayons une vision un peu plus large.
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Chère lectrice,
Nous sommes au regret de vous indiquer que vous nous avez mal lu. Nous ne sommes pas contre la construction d’immeubles, car nous sommes bien conscients de l’augmentation de la population, mais nous sommes contre les projets qui maximisent l’espace au détriment du bien-être de tous. Nous pensons que les immeubles doivent être construits avec suffisamment de retrait, et suffisamment écartés de la circulation et de ses nuisances pour la santé. Nous pensons que l’aménagement d’un carrefour aussi essentiel que celui du Soleil Levant doit être une priorité, pour assurer le maximum de fluidité, ce qui n’est absolument pas le cas dans ce projet, qui de plus, reporte une partie de la circulation à travers une zone pavillonnaire. Nous comprenons que certains ne prennent en considération que leur intérêt particulier, c’est humain et tout à fait légitime, mais notre association a pour ambition d’adopter un autre point de vue, celui de l’intérêt général. Vous voyez que nous répondons à votre souhait : c’est bien cela, une vue plus large.
René-Augustin BOUGOURD
Président d’Aulnay Environnement
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