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Quelle protection du patrimoine à Aulnay-sous-bois ? Désintox ! (3/3)

Le terrain de la Croix-Blanche : DÉSINTOX !

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Non, Bruno Beschizza n’a pas stoppé ici le projet de construction d’immeubles ! Alors que notre maire actuel ne comptait pas encore parmi les Aulnaysiens, la précédente municipalité s’est enfin rendu compte qu’il fallait cesser d’accumuler les erreurs. Devant la fronde des habitants, l’équipe Ségura a mis en place un comité de pilotage composé d’habitants et d’associatifs. Des personnes de bonne volonté ont fait de leur mieux pour définir un projet d’habitat intermédiaire, très éloigné des cubes présentés initialement. Ce qui est apparu, c’est  qu’il n’y a pas de projet viable financièrement. L’équipe Gaudron a laissé passer le moment où les prix étaient abordables. L’Établissement Public Foncier d’Ile de France (qui normalement impose des pénalités pour n’avoir pas construit dans les délais) a dû l’acquérir à un prix qui ne permet pas d’équilibrer quelque projet que ce soit. Nous avons avancé un projet intergénérationnel de petits logements adaptés à des jeunes et à des personnes plus âgées ne pouvant plus vivre en pavillon, avec en fond de parcelle des jardins partagés. De nombreux Aulnaysiens ont signé une pétition dans ce sens à laquelle il n’a jamais été répondu. Comment croire à la promesse d’une concertation avec les habitants, alors qu’il n’en a jamais été question pour l’ex-place Camélinat? Et si cette promesse était sincère, pourquoi avoir enterré le comité de pilotage ? En 3 ans, la municipalité avait tout le temps de mettre au point un projet. La vérité, c’est qu’elle n’a pas oublié que sur le terrain de la Croix Blanche, qui a joué un rôle si important dans la précédente campagne électorale, il est surtout urgent d’attendre les prochaines élections !

Beaucoup d’Aulnaysiens se sont émus de l’abattage de nombreux arbres dans la commune, et nous avons relayé cette inquiétude. La Mairie s’est alors lancée dans une campagne de communication digne d’une agence de tourisme, mais l’information est tronquée : elle porte uniquement sur les parcs et les arbres d’alignement. Nous ne doutons pas de la compétence des services municipaux, et nous pouvons constater qu’en effet, des arbres abattus sont remplacés. Par ailleurs, c’est la moindre des choses que d’entretenir les parcs. Mais qu’en est-il du projet de couper en deux le parc Ballanger pour faciliter l’accès aux 2500 logements sur PSA ?

Quelle sauvegarde des arbres ?

Désintox2 p4a.2    La fin d’un chêne centenaire de la Croix Blanche

Ce qui alerte aussi les Aulnaysiens, c’est la disparition accélérée des grands chênes rescapés de la forêt de Bondy, qui jouent un rôle important dans le paysage. Là-dessus, silence absolu. Il semble que cela laisse nos élus complètement indifférents. La preuve : les arbres du terrain de la Croix Blanche, au pied desquels on laisse depuis des mois s’entasser des tonnes de matériaux pour les travaux d’assainissement, ce qui a tassé la terre et étouffé le système racinaire. Nous tenons à la disposition de la municipalité le diagnostic arboricole établi en 2012 sur des arbres alors sains, indiquant toutes les précautions à prendre.

Pourquoi l’accès et les dépôts de ce chantier ne se sont ils pas faits du côté de l’avenue de la Croix Blanche, là où il n’y a aucun végétal ?

Et que dire des tilleuls de l’ex-place Camélinat, pour la plupart en bonne santé, condamnés par un projet aberrant de parking souterrain ?

Et que dire encore de l’hécatombe toute récente de grands arbres à Balagny ? Tout témoigne de l’indifférence de nos élus pour le patrimoine arboré !

Pour éviter à l’avenir de telles aberrations, nous demandons la création d’une commission arboricole associant élus, services techniques, associations et représentants des habitants pour suivre l’évolution de l’état de santé des arbres et sensibiliser les acquéreurs de parcelles arborées à la préservation du patrimoine précieux que représentent ces végétaux souvent derniers rescapés de l’historique forêt de Bondy.  Cette commission devrait avoir pour première mission d’élaborer une Charte de l’arbre comme il en existe dans d’autres communes proches, intégrée au PLU. Dans une ville qui célèbre chaque année la « Fête de l’arbre » et dont le nom contient une référence sylvestre, cette charte et cette commission devraient aller de soi !

Au-delà de ses silences, ce qui transpire de cette communication municipale,
c’est une intense autosatisfaction. L’équipe municipale devrait le savoir : L’autosatisfaction rend sourd !