20 juin 2016 : Aulnay Environnement, dont la préoccupation majeure est l’organisation de l’espace communal au service de la population, a pointé dans sa réflexion sur le PLU l’absence à Aulnay d’équipements fondamentaux, comme une médiathèque, ou la rareté de lieux dévolus au développement des activités associatives (salles d’exposition, de spectacle, de réunion). Jamais dans les réunions publiques la municipalité n’a exprimé la volonté de remédier à ce manque d’équipements.
À cela s’est ajouté la fermeture de la piscine, d’abord temporaire pour raison de sécurité, puis, bien plus tard, définitive. Enfin on a découvert sur le zonage du PLU que le terrain de la piscine était disponible pour une opération immobilière. Un document « miroir aux alouettes » a été publié en juin 2015, promettant le remplacement du stade de Coursaille par un « complexe de loisirs », dans le cadre d’une « délégation de service public », c’est-à-dire géré par une société privée. A quel coût pour les usagers? Et surtout où et quand? Mystère.
Devant le refus de la municipalité de communiquer sérieusement sur ses choix, Aulnay Environnement a décidé de s’emparer du dossier et a demandé la communication des documents motivant la décision de fermeture. De toute évidence, le dossier qui nous a été communiqué n’est pas complet. A moins que cela ait été délibérément ignoré, aucune étude sur l’impact économique et social pour les différentes catégories de la population de la présence ou non d’un centre nautique ne nous a été communiquée. Nous savons seulement, par une étude de janvier 2015 quels dégâts sont apparus sur la structure en bois, motivant une fermeture avant travaux de réfection. Mais la note conclusive des services techniques proposait d’autres choix que la fermeture définitive.
Cette note est en contraction avec les affirmations du document diffusé en juin 2015 à la population:
Note des services techniques (avril 2015) |
Lettre du maire ( juin 2015) |
Reprise de l’ensemble des éléments défaillants et mise aux normes: 9 M€ |
« Les premières estimations montrent un coût de plus de 10M€ de travaux » |
Durée de vie « prolongée sans travaux d’importance pendant une vingtaine d’années. » |
Durée de vie après travaux: « une dizaine d’années au maximum ». |
De plus, cette note propose une solution provisoire : « couvrir d’une structure modulaire le bassin extérieur avec chauffage et déshumidificateur » estimée « à près de 780 000€ » (sans compter l’ éclairage et les aménagements d’accessibilité). En revanche, la mise en œuvre de transports pour les scolaires et le club vers d’autres communes « est d’un coût minimum par an de 220 000€ ». Il en ressort que cette solution provisoire pouvait être amortie en environ 5 ans. Au total, le fonctionnement de cette structure avec le personnel est évalué à environ 2M€ par an.
Certes, c’est un coût. Le coût de la continuité du service public et du maintien de l’emploi. Et une prise en compte de cette réalité: faute d’équipements, la moitié des enfants du 93 entrant en 6e ne sait pas nager!
Pour justifier son choix, la lettre du Maire invoque la durée des travaux. La note des services techniques estime la durée d’une totale reconstruction à deux ans et demie. Donc, beaucoup moins pour la mise en place d’une structure provisoire. Si bien que si ce choix avait été fait dans l’été 2015 les aulnaysiens auraient pu bénéficier d’un bassin de 50 mètres au plus tard début 2017. Pour le fastueux « centre nautique à vocation sportive, ludique et de bien-être » (avec sauna, hammam, spa, salles de fitness, etc.) seules les études sont engagées « sur un espace vierge ». Lequel? Les terrains PSA, dont l’avenir est si obscur? Des espaces de loisir dont l’usage ne coûte pour l’instant rien aux utilisateurs, comme les terrains au sud du vélodrome?
En tout étant de cause, tout est reporté bien au-delà de 2017, pour ne pas dire aux calendes grecques!
En vendant le matériel de la piscine, la municipalité a tout fait pour rendre les choses irréversibles. Mais la solution provisoire est encore possible. Certes, elle a un coût auquel devraient consentir les Aulnaysiens. Ce doit être l’objet d’un débat public que la municipalité aurait dû proposer il y a un an déjà. Démocratiquement, c’était la moindre des choses. Nous allons demander au Maire qu’il organise enfin ce débat.