Chers Adhérents et Adhérentes et Amis De l’Association D’ AULNAY ENVIRONNEMENT Jeudi soir 20 Mars 2025 Salle Dumont 2025 à 19H à 22H
Venez avec les associations qui ont oeuvrés à la mise en place d’une dépollution sous bulles de l’ancienne USINE D’AMIANTE à Aulnay sous Bois qui a mis en danger la vie et le décès d’Aulnaysiens et Aulnaysiennes.
19 H à 19 H 30 – apéritif, et visite de l’exposition avec Anne (auteur) et Virginie
19 H 30 à 20 H – interventions avec l’ordre historique des logos : Nicole, puis tout de suite après François Lafforgue sur le juridique présent et futur, Annie et Virginie, Alain, Séval, Robert (environ 5 minutes chaque)
20 H à 20 H 45 – débat sur le dossier CMMP depuis 30 ans
20 H 45 à 21 H – intervention des chercheuses et chercheurs du Giscop 93 sur le projet de site internet dédié
Présents : René-Augustin BOUGOURD, Christian BAUSSON, Robert HALIFAX, Jean-Claude PUENTE, Martine CADART, Philippe SYLVAN, Stéphane SCHURCK, Micoline CATALOGNA, Brigitte RESOMBES, André CUZON, Jean Baptiste GALEY, Alain AMEDRO, Gérard RETORNAZ
Excusé : Jean-Louis KARKIDES
Ordre du jour :
1- Evocation du jugement du 27 novembre 2024 concernant la société CMMP condamnée à verser à la ville d’Aulnay sous-bois près de 14 millions d’euros.
2– Rôle des conseils de quartier
3– Enquête PLUI
Déroulé de la réunion :
1- Évocation du jugement usine CMMP :
René-Augustin BOUGOURD évoque le scandale des malades de l’amiante à Aulnay-sous-Bois causé par la société Comptoir de Minéraux et Matières Premières qui pendant près de 40 ans a empoisonné les salariés et les habitants vivants à proximité du site. Après de longues procédures, la cour d’appel de Paris l’a enfin lourdement condamnée. Il rappelle que c’est grâce en parti à la pugnacité de certaines associations comme Aulnay Environnement, Environnement 93 etc.., que cette sanction a pu aboutir.
Le montant attribué par l’Etat s’élève à 14 millions.
Il permettra le dédommagement des victimes et le remboursement du coût de la dépollution.
Il est décidé de faire un communiqué propre à Aulnay Environnement.
Lors de la prochaine réunion du C.A d’Aulnay Environnement, il faudra mettre à l’ordre du jour un hommage à toutes les victimes de cette tragédie.
2- Réflexions à propos des Conseils de quartier :
Rappel de la fonction d’un conseil de quartier : amélioration de la qualité de vie dans un quartier défini grâce aux échanges entre la population et les élus municipaux à partir d’un règlement propre aux conseils de quartier.
Il doit être un véritable outil de démocratie locale et non un prétexte pour divulguer la bonne parole municipale.
Selon le règlement, il doit être désigné un rapporteur et un secrétaire + un membre du conseil municipal pour le bon déroulement d’un conseil.
Propositions simples qui pourraient favoriser l’information des habitants et les échanges :
Transmettre des propositions, des idées d’amélioration du quotidien de vie dans la ville pour en débattre,
Installer des panneaux explicatifs sur la préservation des arbres,
A minima disposer les tables en U lors des réunions,
…
3- Enquête PLUI :
Date de la prochaine réunion publique : 5/12 -19h site PSA -Christian, René, Stéphane et ….y participeront.
Aulnay Environnement rappelle qu’il a publié sur son blog un communiqué afin de sensibiliser la population à la participation aux réunions publiques avec commissaire-enquêteur.
Le PLUI doit pouvoir prévoir un élargissement des trottoirs afin de laisser une bonne circulation aux piétons ainsi qu’aux personnes à mobilité réduite : on ne peut plus construire au raz des trottoirs !
Un participant insiste sur l’importance du zonage : les habitants le connaissent car c’est leur territoire. Aujourd’hui les gens sont un peu dépassés par les organismes type Paris Terre d’Envol où ils ne retrouvent plus leur ville et leurs préoccupations quotidiennes.
Point positif : les 40 recommandations de MRAE montrent les nombreuses insuffisances du PLUI. Mais ce ne sont que des recommandations qu’en sera-t-il fait ? Il faut agir pour que le commissaire enquêteur donne un avis défavorable.
Un point très important, souvent sous-estimé, est la notion de patrimoine architectural. Il faudra insister face au commissaire-enquêteur. Il est essentiel de préserver l’architecture vernaculaire (ex : le tissu des pavillons meulières du début du XXème très présent dans le centre-ville d’Aulnay), et quoi qu’il en coûte !
L’Hétérogénéité du territoire est à prendre également en compte.
Zones d’activités trop imperméabilisées : pas de contraintes sérieuses pour y remédier.
Zones de pleine terre : le sujet reste à débattre pour clarifier ce qui est entendu.
Certes, la ville doit se régénérer mais l’objectif de construire encore davantage de logements, de bureaux est-il pleinement justifié ? Exemple : le futur méga data center sur le site PSA qui va induire peu d’emplois mais pas mal de conséquences en termes d’énergie, de chaleur déployée, etc… Quid de la récupération de cette chaleur ?
Demande d’une meilleure prise en compte de la qualité de l’air et de renaturation des cours d’eau (voir La Morée, Le Sausset).
Pour certains les élus, le dérèglement climatique n’existe pas ! Il reste du travail à faire.
Aulnay Environnement fera des recommandations et souhaite que chacune et chacun apporte des arguments pour le PLUI. Une adresse électronique est mise en place par
Alain Amedro pour rassembler les contributions des adhérents.
La séance s’est achevée à 22h00.
Prochaine réunion du C.A : Mardi 7 janvier 2025 à 20h00, salle Dumont.
Il y a quelques jours, à la Cour d’Appel de Paris, est tombée la nouvelle de la victoire des associations sur une entreprise, le CMMP, responsable de la pollution à l’amiante de tout un quartier central d’Aulnay, ce qui a entraîné la dégradation de la santé des riverains, dont plusieurs sont décédés des suites de cette pollution.
De 1995 à 2015, les associations (collectif des riverains, Ban Abestos France, Addeva 93, Aulnay Environnement) ont mené une lutte incessante, dans laquelle Aulnay Environnement a joué un rôle fédérateur. Cette lutte a conduit la municipalité de Gérard Gaudron, d’abord peu sensible au problème, à déménager l’école du Bourg proche de l’usine. C’est ensuite l’équipe de Gérard Ségura qui a assuré la démolition de l’usine et la dépollution du site, avec évidemment tout un environnement de procédures techniques très coûteuses.
Dans un communiqué du 29 novembre, proprement scandaleux, la municipalité dirigée par Bruno Beschizza s’attribue tout le mérite de la décision qui condamne la société CMMP à verser à la commune la somme de 13 millions d’Euros, en oubliant le dédommagement aux associations, en reconnaissance de leur rôle essentiel.
Il faut rappeler encore l’arrêt de la Cour d’appel : « l’investissement bénévole des associations en cause dans la problématique de la dépollution du site de la société CMMP au regard de l’amiante, de la sécurité et de la santé des riverains et des enfants scolarisés est avéré dans ce dossier. Il a permis d’ouvrir la question de la dépollution du site et de sa remise en état dans le cadre d’un débat citoyen et pas seulement économique. »
LE COMMUNIQUÉ DU MAIRE, PARACHUTÉ À AULNAY BIEN APRÈS LA DISPARITION DU SITE, EN FAISANT SILENCE SUR LE RÔLE EXEMPLAIRE DES ASSOCIATIONS, CONSTITUE UNE INSULTE FAITE À TOUS LES MOUVEMENTS CITOYENS.
Nous venons d’apprendre une très bonne nouvelle : la cour d’appel de Paris a condamné le CMMP à payer le désamiantage, la dépollution et la déconstruction de l’ancienne usine de broyage d’amiante d’Aulnay-sous-Bois.
Dix ans de procédure judiciaire mais la justice est enfin rendue : le pollueur sera le payeur.
C’est l’aboutissement de 30 ans de lutte acharnée d’un mouvement citoyen uni d’abord pour le démantèlement de l’ancienne usine sous confinement total et maintenant le remboursement du coût de l’opération par le pollueur.