Cela mérite de mettre une bonne fois « les points sur les i ».
Il n’y a aucune raison valable pour que l’hypercentre UA soit privé de grands arbres et d’espaces verts sur le domaine privé. L’exigence d’une part laissée en pleine terre sur chaque parcelle n’est qu’une question de sécurité : la prévention des inondations bien connues des Aulnaysiens ; et la présence d’arbres permet, en période de canicule, d’atténuer la nuisance des « points chauds ».
Notre ville n’est pas obligée de s’aligner sur le modèle d’hyperminéralisation parisienne. Aucune raison de faire à Aulnay de l’haussmanien frénétique. Qui donc a parlé pour Aulnay d' »esprit village ? » Nous devons préserver les particularités de notre paysage urbain, avec la mixité des constructions, alors que la doctrine affichée est « pas de dents creuses ! ». Or ce sont ces « dents creuses » qui donnent de la lumière à certaines rues bientôt devenues des canyons obscurs, car bien plus étroits que les avenues parisiennes. Nos rues étroites et la mixité des constructions sont des particularités de notre modèle urbain. A quand une véritable réflexion d’urbaniste à Aulnay ? S’agit-il de paresse intellectuelle, d’ignorance, ou simplement d’inféodation totale à l’appétit des promoteurs ?
Car cette préservation d’un paysage agréable à vivre doit être le rôle de la municipalité : faire pression sur les promoteurs pour freiner leur appétit d’hyperrentabilisation de l’espace. Construire en hauteur doit justement permettre de maintenir des espaces libres pour préserver les quelques grands arbres qui subsistent, ou d’en planter d’autres en remplacement, sur de la pleine terre. Or la doctrine est « privilégier les cœurs d’ilôts !», en créant des espèces de châteaux-forts dont les murailles sont dressées au ras des trottoirs, avec des balcons surplombants en guise de machicoulis, autour d’un jardin clos avec un bout de pelouse privée, et des parois intérieures si proches que d’une fenêtre à l’autre, on pourrait tendre une corde à linge. Au pied de ces murailles, pour ces manants que sont les piétons, ni verdure, ni lumière, mais une circulation automobile toujours plus intense et un stationnement anarchique !
POUR QUI, « LA VILLE OÙ IL FAIT BON VIVRE » ?
A LA PARESSE INTELLECTUELLE, À L’IGNORANCE
À L’INFÉODATION AUX PROMOTEURS,
IL FAUT AJOUTER : « L’INDIFFÉRENCE AU BIEN-ÊTRE DES AULNAYSIENS »