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Des édiles, des chiens et le diable

09 juin 2017 Lorsque M. Durand, le président du Club Canin, au désespoir de voir tiré un trait sur quarante ans de dévouement, a enfin été reçu en Mairie, il s’est entendu dire : la reprise du terrain par la Municipalité, c’est dans le PLU ! (sous-entendu : vous n’aviez qu’à faire attention !)

Il eût été certes bienvenu que quelques-uns des 340 membres du club se déplacent pour assister aux réunions de communication sur le PLU organisées par la municipalité en mai-juin 2015. Ne serait-ce que pour voir à quoi ressemble une belle opération de communication et en quoi elle se distingue d’une vraie concertation. Mais il est encore temps pour eux de consulter le dossier du PLU sur le site de la Mairie (Habitat → Urbanisme →, Révision du PLU → 3/ Orientations d’aménagement et de programmation → Requalification et restructuration des zones d’activités et du quartier de Balagny, p. 4 à 7)

D’abord ils pourront y lire que le terrain bien visible de l’autoroute A3 dont ils avaient la jouissance n’était considéré par la Municipalité que comme « une vitrine imprenable sur la zone d’activités » industrielles et commerciales. Visibilité indiscutable : c’est ce qui a attiré l’attention de nombreux propriétaires de chiens et les a amenés à adhérer au club canin. Mais la visibilité de ce genre d’activité d’éducation et de loisir ne compte évidemment pas pour nos édiles. Pas un mot sur ce genre d’activité !

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Ensuite ils pourront examiner un beau schéma et constater que ce qui est indiscutablement un espace vert et sportif (en vert sur la légende), devenait pour les planificateurs du PLU un espace indéterminé, blanc et hachuré voué à « développer une nouvelle offre d’immobilier d’entreprise ».

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Un détail sur un schéma, et quarante ans d’investissement associatif rayés de la carte ! Le diable est bien dans les détails ! Comment désigner un document qui tourne ainsi le dos à la réalité ? Quelle possibilité de concertation quand l’information est ainsi biaisée ? Et lors des réunions, qui pouvait repérer ce détail et dénoncer une omission délibérée ?

La Municipalité rétorque : « en 2016, nous avons fait trois propositions ». Deux ne méritent pas qu’on s’y attarde, tant elles étaient ridicules. Une autre était plus sérieuse : un terrain aux abords du gymnase Jacques Anquetil. Mais contre les 9000m2 actuels, seulement 5000m2. M. Durand a répondu aussitôt par un courrier sérieusement documenté demandant s’il n’était pas possible d’obtenir un agrandissement, les abords paraissant disponibles. Aucune réponse, malgré les nombreuses relances ! Doit-on comprendre qu’avec cette municipalité, aucun dialogue n’est possible ? Qu’il fallait accepter tout de suite, et que devant tant de générosité, la réponse du président du club canin était une insupportable offense ? Or c’est là que réside la frontière entre concertation et autoritarisme : la possibilité de discuter pour dégager un compromis.

Nos édiles ont encore beaucoup de progrès à faire en matière de démocratie !